Nichée au creux de la vallée, la commune de Commarin est connue par la présence d’un des plus beaux châteaux de Bourgogne, mais aussi grâce à. l’écrivain Henri Vincenot qui a contribué à faire la réputation du village. Peintre, écrivain et sculpteur, Henri Vincenot est un enfant du pays dont la résidence familiale secondaire subsiste encore au cœur de ce magnifique village.
©Gianni Visocchi Photographie
Henri Vincenot a profondément marqué son œuvre de son attachement à la Bourgogne, remettant en valeur les anciennes pratiques païennes celtiques, tout en montrant à quel point elles sont intégrées dans la culture populaire catholique.
Au pays du Pape des Escargots, les personnages sont souvent truculents, parlent un langage imprégné de bourguignon qui, d'après Vincenot, dérive tout droit du celtique.
Une autre partie de son œuvre, non moins importante, est consacrée aux chemins de fer, qui constituent son univers familial, univers dans lequel il a grandi à Dijon.
À l'âge de la retraite, Vincenot s'installe à Commarin où il a écrit ses ouvrages les plus connus. Il continue à peindre, à dessiner et à sculpter, tout en jardinant, en s'occupant de son troupeau de moutons et en entretenant le hameau perdu.
Ce chantier, qu'il considère comme la Grande Œuvre de sa vie, est le symbole du retour à la terre de ses ancêtres, loin des turbulences de la vie concentrationnaire des villes, dans une nature sauvage où la vie est belle et simple.
En 1983 Andrée, son épouse, meurt brutalement. Henri s’éteint, lui, en 1985 et repose, sous une croix celtique, dans son hameau ressuscité, aux côtés de sa femme et de son fils François.
A l’initiative Christian Kubala, président du Comité des Fêtes, de la municipalité menée par Michel Raffeau, maire de Commarin, et des habitants, un hommage particulier est rendu à Henri Vincenot.
Deux de ses enfants, Claudine et Jean-Pierre, le fils aîné ont assisté à la cérémonie qui réunissait de nombreux habitants deux conseillers départementaux et plusieurs maires voisins. Une cérémonie ensoleillée de printemps qui a dévoilé le panneau à l’effigie de l’auteur revêtu de son célèbre costume de velours rouge.
Henri Vincenot a ainsi pris place près du lavoir, au pied l’église, pour aiguiller les nombreux touristes qui recherchent un témoignage de sa présence encore vivante.
Claudine, la fille de l’écrivain, souriante et émue a exprimé son bonheur de voir ainsi son père éclairer le haut de la rue pentue qui mène à la place.
C’est en levant le nez pour tenter d’atteindre Les Etoiles de Compostelle que le marcheur solitaire ou les enfants du village croiseront le regard bienveillant de malice d’un écrivain qui rendit de si beaux hommages à la Bourgogne.
m.quiquemelle@echodescommunes.com
