Pennequin : « Le nez dans la poussière, au fond de la tranchée ! »

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18 mai 2022

A 61 ans, Francis Pennequin prépare peu à peu sa succession. La cinquième génération travaille quant à elle à la relève qui devrait arriver d’ici quatre à six ans dans cette entreprise bien connue du secteur des travaux publics.

En 1900, Henri Pennequin créée une entreprise artisanale de maçonnerie, en 1925 Fernand un de ses quatre enfants prend son indépendance à Mirebeau sur Bèze, puis en 1970 c’est la troisième génération Michèle à la gestion, Bernard au travaux publics et Roland au bâtiment.  En 1982, Francis Pennequin rejoint, comme son père Roland avant lui, la société qui s’est depuis concentrée vers les travaux publics. En 2022, le dirigeant pense à sa succession à la tête de l’entreprise qui compte 76 salariés. Père de trois enfants, il ne leur a jamais imposé de suivre cette voie. « Ils ont toujours pu faire ce qu’ils voulaient, s’orienter vers la profession de leur choix. » Sans doute malgré tout influencé par l’univers dans lequel évoluait son père, Pierre-Alexandre, 27 ans, a toujours été captivé par la démolition. Il a d’ailleurs rejoint l’entreprise Pennequin dès 2016 pour y réaliser son alternance en école d’ingénieur. Il occupe aujourd’hui la fonction de responsable des travaux de démolition. De son côté, Jean-Baptiste, 28 ans, s’est d’abord imaginé dans la peau d’un architecte avant de rejoindre son père en 2019 et d’évoluer jusqu’à devenir conducteur de travaux pour les travaux publics. « Ils sont passés par différents postes, ouvrier, chef d’équipe, aide conducteur de travaux pour acquérir l’indispensable expérience » explique Francis Pennequin.

Les mains dans le cambouis

Chacun des deux jeunes hommes s’est naturellement orienté vers un domaine de prédilection. « Il y en a qui fait de la place, créer de l’espace tandis que l’autre va l’aménager » sourit Francis Pennequin, faisant allusion à Pierre-Alexandre tourné vers la démolition et Jean-Baptiste qui intervient sur les travaux publics. S’il se réjouit de leur passer le relais, l’actuel dirigeant avoue pourtant ne pas leur avoir faciliter les choses. « On n’apprend pas dans le confort. J’ai voulu leur montrer tous les aspects du métier donc, pendant leurs vacances, je les ai mis le nez dans la poussière et au fond de la tranchée pour qu’ils découvrent vraiment la profession. »  S’il précise que ces enfants n’ont manqué de rien, Francis Pennequin se montre très explicite. « Ils n’ont rien obtenu dans la facilité car dans la vie, rien n’est jamais gratuit. » Une étincelle de fierté traverse toutefois le regard du père qui évoque cette transmission. « Je les sens tous deux en capacité. Ils sont guidés encore mais ils travaillent et ils progressent. »

Transmettre sans se ruiner

Francis Pennequin prévoit de rester aux côtés de ses fils pendant quatre à six ans, ayant choisi d’appliquer le dispositif Dutreil. Ce dernier permet, sous certaines conditions, de faire bénéficier la transmission d’une entreprise familiale d’une exonération partielle des droits de succession. « Financièrement, c’est la plus mauvaise affaire de ma vie ! » sourit le dirigeant. Le soixantenaire cherchait une façon de transmettre son patrimoine économique à ses enfants sans pâtir de la fiscalité. « Elle peut être un vrai frein et empêcher certaines entreprises de se transmettre avec des conséquences sur l’emploi et l’économie locale. » La phase transitoire déjà en place réunit non seulement Francis Pennequin et ses fils mais aussi plusieurs collaborateurs expérimentés et fidèles à l’entreprise, spécialistes de l’administration, du bureau d’étude, et de l’exploitation. « Ils contribuent à pérenniser la transmission vers la nouvelle génération. »

Les fils du patron

Si une codirection pourrait voir le jour au bout de la transmission, Francis Pennequin, déjà passé par la reprise de l’entreprise, sait ce qui attend ses enfants. « Ils ont une responsabilité et n’ont pas droit à l’erreur car tout le monde va les regarder et on les attendra au tournant. C’est du vécu ! » Le chef d’entreprise donne déjà quelques conseils aux futurs repreneurs à commencer par leur rappeler que le succès tient selon lui en trois mots : « Le travail, le travail et le travail ! » Il leur donne également quelques conseils qu’il n’a pas manqué de s’imposer à commencer par l’exemplarité qui doit être une priorité, quel que soit le sujet. « Il faut également s’appliquer à soi-même ce qu’on demande aux autres. » Enfin, Francis Pennequin encourage à progresser techniquement tout en sachant rester humble. De leurs côtés, Jean-Baptiste et Pierre-Alexandre Pennequin expriment des idées. « Ils envisagent une diversification des activités avec par exemple une montée en gamme sur les questions de recyclage et de gestion des déchets. » Mais il ne faudrait pas croire que l’entreprise à attendue la jeune génération pour évoluer, notamment au registre des nouvelles technologies. En effet, Francis Pennequin se félicite d’avoir toujours pris le temps d’écouter ses collaborateurs plus jeunes. Ainsi, dès 2009, l’entreprise s’est penchée sur les outils numériques jusqu’à recevoir en 2016 un trophée de l’entreprise innovante en la matière. « Toutes nos machines de terrassement et de nivellement sont équipées d’une station robotisée qui garantit que le plan sera suivi fidèlement sur le terrain. » Pour l’heure, Francis Pennequin est toujours à la barre, entouré de ses précieux lieutenants, espérant qu’à leur tour, ils sauront se faire un prénom au-delà de leur nom, bien ancré sur le territoire.

Nadège Hubert

 

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