Jour après jour, le Signe de l’environnement intervient dans les communes ou encore les copropriétés de Dijon Métropole en faisant la demande pour enlever les tags, graffitis mais aussi le collage sauvage. Pour ne pas ajouter une pollution en allant en enlever une autre, l’entreprise se déplace en véhicule électrique et utilise des produits les plus biodégradables possibles. « Nous nettoyons tous les supports que ce soit des surfaces lisses non poreuses, des surfaces peintes ou encore des surfaces minérales tant sur la voie publique que dans le domaine privé comme les descentes de garage ou les cages d’escalier… » précise Xavier Désertot, dirigeant. Le Signe de l’environnement réalise sa mission en moins d’une heure quand on lui signale des éléments injurieux, en 48 heures au plus pour les autres pollutions visuelles. Tous les jours, une centaine de mètres carrés de tags sont nettoyés tandis que l’équipe sillonnent le centre-ville pour surveiller l’émergence éventuelle de tags et les nettoyer au plus vite dans le périmètre classé par l’UNESCO. « Il suffit de se promener dans d’autres villes pour apprécier la propreté de Dijon Métropole. » A côté de cette mission du quotidien, le Signe de l’environnement gère également les désordres tels que les manifestations. « C’est plus complexe à gérer car plus aléatoire et étendu. En quelques heures, une manifestation peut ruiner la sensation de propreté alors nous suivons le parcours et nous intervenons. »

Eugène et les poubelles

Outre les murs et supports nettoyés, le Signe de l’environnement a d’autres moyens de participer à faire d’un territoire une zone immaculée. « Dans les métiers de la propreté urbaine, il ne faut pas négliger les contenants à déchets qu’il faut nettoyer à l’extérieur comme à l’intérieur. » Xavier Désertot évoque ainsi les nombreux points d’apport volontaire, que ce soit pour le verre ou d’autres déchets recyclables ou non. « Un point propre stimule l’acte de tri ! » En suivant les circuits de collecte, l’entreprise, grâce à ses équipements adaptés, désinfecte les différents contenants. Pour distinguer cette mission dédiée aux contenants, Xavier Désertot a créé une marque spécifique : Eugène, en hommage à l’inventeur de la poubelle. Sous ce nom inspiré, l’équipe s’occupe aussi des bacs à roulettes que la collectivité met à disposition des habitants quand ces derniers, en centre-ville, ne peuvent le faire eux-mêmes à moins d’empiéter sur la voie publique. « Nous avons développé un équipement unique avec un industriel local pour réaliser le lavage de ces contenants. » En 2022, Eugène a nettoyé 84 000 bacs que ce soit à Dijon mais aussi Nancy, Lyon, Strasbourg ou encore Bourges et 9 000 points d’apport volontaire, notamment les 1 800 situés sur les aires d’autoroutes du réseau APRR.

Des déchets plus bio

Eugène débute une nouvelle mission pour suivre l’évolution de la réglementation. En 2024, un nouveau flux de tri dédié aux biodéchets devra trouver sa place dans les communes. Les territoires auront alors le choix entre fournir un compost aux habitants ou mettre en place un nouveau type de contenant pour de l’apport volontaire. « Le Grand Lyon a été la première commune a installé 1 000 bornes de compost avec succès. Comme nos équipements répondent à la problématique de lavage régulier, on nous a sollicité et nous y allons tous les 15 jours. » Dans le même esprit, l’entreprise dijonnaise se rendra prochainement et régulièrement dans une commune du Grand Paris. Ce développement annoncé de l’activité conduit Eugène a acquérir de nouveaux équipements avec sa technologie dédiée.

Nadège Hubert