24 mai 2023
Depuis sa création en 1947, le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or représente l’autorité organisatrice de la distribution publique d’électricité pour le compte de ses communes adhérentes, ces dernières étant propriétaires des réseaux électriques. A côté de cette mission historique, le SICECO intervient sur des compétences optionnelles que les collectivités choisissent de lui confier. A ce titre, la structure peut les accompagner dans leur démarche de transition énergétique.
La distribution d’électricité en 1947, activité historique et obligatoire, puis l’éclairage public en 1990, le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or est un partenaire de longue date des collectivités de Côte-d’Or (toutes adhèrent sauf Dijon métropole). Depuis 2009, d’autres compétences optionnelles ont rejoint la liste des missions que le SICECO peut mener aux côtés des élus. La distribution publique de gaz naturel, de chaleur, la planification énergétique, les énergies renouvelables, l’achat d’énergie, les bornes de recharge pour véhicules électriques, … « Les élus nous ont sollicité sur ces thématiques car ils sont confrontés à une réalité économique, à une indispensable transition énergétique et aux obligations qui leur incombent. Nous les accompagnons dans ces démarches » détaille Jacques Jacquenet, président du SICECO, qui complète : « avec un budget restreint, nous tentons d’être efficace contre le réchauffement climatique en diminuant la production de gaz à effet de serre et en nous tournant vers l’autoproduction d’énergie. »
Repenser son patrimoine immobilier
Face aux changements climatiques, les élus s’engagent notamment dans des projets de rénovation de leur patrimoine. Pour encourager cette démarche, le SICECO met en place des appels à projet en attribuant des subventions, jusqu’à 40 000 euros au plus, que d’autres structures complètent. « Nous prônons une rénovation par étape des bâtiments pour aboutir à un projet global aux normes BBC. » Les travaux peuvent ainsi porter sur l’isolation, le remplacement d’une chaudière fioul, le recours au chauffage bois, l’installation d’une solution photovoltaïque Le SICECO s’inscrit lui-même dans la démarche, montrant l’exemple en rénovant son propre bâtiment grâce à un investissement de 1,6 million d’euros, dont 751 800 € de subventions (Feder, Région Bourgogne-Franche-Comté, Conseil départemental de la Côte-d’Or CD 21) pour un gain sur ses consommations supérieur à 60 %, par l’isolation par l’extérieur et de la toiture, le remplacement des menuiseries, la centrale de ventilation double flux, l’installation de panneaux photovoltaïques, la passage de l’éclairage en LED, la gestion centralisée et le suivi des consommations, le tout en ayant recours à des matériaux biosourcés. Une façon de démontrer et d’encourager les élus à suivre à leur tour.
Se bouger pour la transition
Autre sujet majeur pour la transition énergétique, la mobilité. Dans le cadre du schéma régional qu’il décline localement, le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or a déployé une quarantaine de bornes en Côte-d’Or. « Nous avons mutualisé l’achat et l’exploitation des équipements avec six autres syndicats d’énergie de Bourgogne-Franche-Comté. » En parallèle, toujours dans le cadre du schéma régional, il lance une étude en partenariat avec le Conseil Départemental pour étudier l’emplacement de plateformes multi-énergies, destinées au secteur des transports, associant le gaz, le biogaz, l’hydrogène et l’électricité. « Nous allons définir trois ou quatre sites stratégiques pour les transports routiers et les messageries régionales. »
D’autres leviers d’action
La transition environnementale passe aussi par le déploiement des énergies renouvelables. « Nous accompagnons les collectivités dans leur réflexion, dans les études de faisabilité pour leur donner la marche à suivre et qu’elles aient les clés de décision. » Une fois que les orientations sont fixées par les élus, photovoltaïque ou éolien, les communes peuvent confier leur projet à la SEML Côte-d’Or Énergies dont le SICECO est actionnaire principal. Le SICECO insiste enfin sur l’éclairage public, vecteur de sobriété. « Il faut trouver l’équilibre entre le niveau d’éclairage et la réduction de la facture d’énergie mais aussi l’entretien et la rénovation des équipements » précise Jacques Jacquenet. Pour le président, agir sur l’éclairage public s’inscrit comme un geste facile à mettre en œuvre, peu contraignant pour la population mais avec un impact positif tant pour l’environnement que pour la collectivité.
Nadège Hubert