06 décembre 2023
La onzième édition de la semaine régionale de la création-reprise d’entreprise et jeunes entreprises s’est déroulée du 20 au 24 novembre 2023 sur toute la Bourgogne-Franche-Comté. Renommé cette année « VITA’CREA », cet événement porté par les entités régionales des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, s’adapte aux problématiques de son époque mais son ADN reste inchangé : lever les freins liés à la création et susciter l’envie d’entreprendre.
Depuis 2021, les Chambre de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métier et de l’Artisanat de Bourgogne-Franche-Comté proposent un rendez-vous majeur dédié à la création-reprise d’entreprise : la semaine régionale de la création-reprise d’entreprise et jeunes entreprises, renommée VITA’CREA. « Les porteurs de projets peuvent faire le plein d’informations pour faire grandir leur projet, pour s’inspirer, se poser les bonnes questions et rencontrer les bons interlocuteurs » explique Pascal Gautheron, président de la CCI Côte-d’Or Saône-et-Loire.
Cette année, le programme vitaminé décliné sur 4 jours était constitué de 18 ateliers 100% digitaux, abordant tous les aspects de la création-reprise, disponibles en live et en replay sur Youtube, de rencontres en présentiel avec des experts (avocats, comptables, conseillers…), d’un « Quiz de l’Entrepriz » et s’est clôturé par la remise de 3 prix : 2 trophées VITA’CREA qui récompensent le meilleur projet de création d’entreprise de Bourgogne-Franche-Comté (l’un décerné par un jury d’experts, l’autre par le public), et, pour la première fois cette année, le trophée de la jeune entreprise éco-responsable, en partenariat avec le Crédit Agricole « pour récompenser les entreprises qui mettent déjà en place des initiatives autour de l’éco-responsabilité, comme le réemploi, le recyclage, ou autre innovation » précise Nicolas Goelzer, responsable des pôles création-reprise-transmission et jeunes entreprises à la CCI Côte-d'Or Saône-et-Loire.
Rompre l’isolement et lever les freins
En plus de ce rendez-vous annuel, les CCI accompagnent au quotidien les porteurs de projets, créateurs-repreneurs d’entreprise. « Les profils sont variés, mais on retrouve des difficultés communes : le doute, l’inquiétude face aux questions de financement, la solitude face au projet, le manque de soutien de l’environnement familial… D’où l’importance de se faire accompagner ! » insiste Nicolas Goelzer. Les conseillers des CCI sont donc là pour accueillir, informer, guider, trouver des financements, dans le but de faire émerger une décision, et de rendre autonomes les porteurs de projet. « On leur donne toutes les cartes pour faire le choix de se lancer ou non, en toute connaissance de cause. On leur apporte les bons réflexes, la méthodologie pour développer les compétences nécessaires pour devenir chef d’entreprise. On leur montre tous les dispositifs et interlocuteurs à solliciter pour la réalisation de leur projet. »
Pour compléter, la CCI Côte-d’Or Saône-et-Loire propose également un « club créateurs et jeunes entreprises » (CCJC) qui s’adresse aux créateurs, aux repreneurs et aux chefs d’entreprises immatriculés depuis moins de 5 ans, de toutes activités et de toutes formes juridiques. Ces rencontres permettent de créer du lien, de profiter de retours d’expériences et de conseils. « En fait, c’est un moyen de se retrouver pour échanger en toute sécurité et de manière conviviale autour d’un café entre pairs, une fois par mois… La CCI devient alors un peu leur maison ! » s’amuse Nicolas Goelzer.
Faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain
Les CCI accompagnent aussi les porteurs de projet face aux enjeux et défis sociétaux.
« Aujourd’hui, les entreprises doivent se décarboner à tout prix pour contribuer à climat favorable aux générations futures » explique Pascal Gautheron. « Elles doivent aussi absolument intégrer la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) » poursuit le président. « Les gens veulent trouver des valeurs dans leur travail, du sens, un collectif, une ambiance. La RSE est essentielle pour attirer des futurs collaborateurs et permettre à l’entreprise d’être compétitive ».
Autre point d’attention : la pluridisciplinarité dans la connaissance et la formation. « Les travaux sont moins segmentés et demandent une formation plus large, tout évolue rapidement. Les entreprises doivent être formatrices » assure Pascal Gautheron. « Ainsi, grâce à la formation tout au long de sa vie, ce qui prime pour les entrepreneurs, c’est le savoir-être avant le savoir faire ».
Déborah Vital