30 avril 2024
Cero Génération ou Cero pour les intimes s’inscrit parmi les leaders européens du photovoltaïsme. Particulièrement présente dans la moitié nord du pays, l’entreprise échange notamment avec l’association des maires ruraux de Côte-d’Or pour mettre son savoir-faire au service des élus locaux.
« Zéro émission de CO2 nette, c’est notre ADN » introduit Eric Elbaz, responsable du développement France de la société Cero. L’entreprise fait partie des principaux acteurs du photovoltaïsme en Europe et se positionne sur l’ensemble de la chaine de valeur en tant que producteur investisseur. « Grâce à notre autonomie financière, nous faisons les démarches, nous construisons et nous exploitons les centrales photovoltaïques au sol dans l’intérêt de Cero mais aussi du territoire où elles se situent. » Cero intervient de différentes manières. La première concerne des terrains inconstructibles et inexploitables par la commune. Il peut s’agir d’une ancienne carrière ou déchetterie mais aussi de délaissés de la SNCF ou d’autoroutes ainsi que d’anciens sites industriels. « Nous pouvons identifier par nous-même ce type de site mais la commune peut aussi nous solliciter directement pour donner une nouvelle vie à cette surface. Pour elle, cette démarche s’inscrit dans la recherche de zones d'accélération de la production d'énergie renouvelables (ZAER). » A partir de trois hectares, Cero peut ainsi examiner le projet.
Après la ferme, le champ
En parallèle des fermes photovoltaïques, le producteur d’énergie solaire développe des solutions d’agrivoltaïsme. Si la collectivité est propriétaire du terrain, elle est directement concernée par le projet même si le champ est cultivé par un agriculteur. « Si elle ne possède pas le terrain, elle accompagne le projet et nous travaillons en concertation avec les élus. » Pour la commune, un tel projet contribue à réduire son empreinte carbone. Quel que soit le projet photovoltaïque, Cero apporte à la collectivité une information réglementaire et économique, des conseils juridiques mais aussi des éléments techniques, environnementaux et urbanistiques. « Nous travaillons à favoriser le développement de projets renouvelables et à amener à une meilleure acceptabilité des citoyens. »
Tous à y gagner
Qu’il relève de l’agrivoltaïsme ou de la ferme photovoltaïque, le projet solaire prendra environ cinq ans à être mis en œuvre entre les premières prises de contact et le lancement opérationnel de l’installation. Après sa mise en route, un tel équipement viendra renflouer les caisses des collectivités grâce à un loyer mensuel par hectare pendant près 41 ans ou grâce à une fiscalité garantie, 3250 euros par mégawatt installé à partager avec la communauté de communes. « Le montant du loyer varie selon la qualité du projet, c’est-à-dire les contraintes particulières, la distance de raccordement ou encore les enjeux environnementaux du site » précise Steeve Muller, responsable business Cero pour la France. Les territoires ne sont pas les seuls à pouvoir gagner de l’argent en misant sur le photovoltaïque. « Les citoyens et les collectivités peuvent participer au financement participatif du projet puisque nous ouvrons le capital. Ils peuvent avoir un retour sur investissement de 5 à 7 % » insiste Eric Elbaz qui complète : « Nous voulons participer au développement global des territoires, de l’activité économique en sollicitant les entreprises locales pour nos projets notamment. » Le tout en participant au développement d’une énergie verte.
Nadège Hubert