27 novembre 2024
EDF, La Poste, la Caisse d’Epargne Bourgogne Franche Comté, Orange et la SNCF s’engagent collectivement pour l’égalité et la mixité à travers le réseau CoWorkHer. Cette démarche collective s’est notamment traduite par une matinée d’échanges mettant sous les projecteurs des salariées aux parcours inspirants.
« Il faut saisir les opportunités professionnelles qui se présentent sans se poser de questions car les hommes ne le feraient pas » a lancé Laëtitia Martinez, vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, l’égalité réelle et la laïcité au Conseil régional, à l’assemblée de 120 salariés présents, des femmes en majorité.
La 4ème édition des rencontres CoWorkHer, le collectif qui réunit les réseaux parité et mixité d’EDF, La Poste, la Caisse d’Epargne, Orange et la SNCF, a donné à entendre de nombreux témoignages de femmes à commencer par Elise Moreau, présidente du CESER dont la mission consiste à des instances politiques de la région. Alors que son prédécesseur l’encourageait à prendre sa suite, la jeune femme reconnait avoir eu des doutes. « Je ne me voyais pas à ce poste à haute responsabilité même si j’étais convaincue qu’une femme pouvait occuper cette place. J’avais le syndrome de l’imposteur. » En plus de dépasser cette peur de ne pas être à la hauteur, la candidate a la présidence a dû se confronter à quelques préjugés qu’elle résume en riant : « Ne vise pas les étoiles tout de suite, arrête-toi au lampadaire. »
Oser l’impensable
Comme elle, d’autres femmes ont eu besoin d’être poussées pour sauter le pas d’un poste à responsabilité ou se diriger dans une voie plus technique. Lara Khristenko, agent d’exploitation EDF travaille sur un barrage dans le Morvan. Mais avant de grimper aux pylônes, harnais autour de la taille, la jeune femme a préféré freiner elle-même devant la porte que lui ouvrait un responsable. « Je me suis auto-limitée en mettant en avant tout ce qui ne convenait pas dans mon profil. »
A la SNCF, Audrey Bertrand, responsable des ressources humaines, a également profité de l’insistance d’une responsable pour poser sa candidature au poste qu’elle occupe après l’obtention de son diplôme. « Je pensais que je ne serais pas crédible ou légitime par rapport au niveau de responsabilités car je n’avais pas toute la palette de compétences. »
Des responsables moteurs d’initiatives
En plus de mettre en lumière ces différents profils, les entreprises du collectif disposent chacune de leur solution pour accompagner leurs collaborateurs et collaboratrices en particulier. La Caisse d’Epargne encourage les femmes à développer leur talent avec son parcours Potenti’L tandis qu’EDF forme ses cadres à la détection des talents et à identifier les différences entre hommes et femmes. De son côté, La Poste forme ses équipes à la parité. « Nous avons par exemple organisé une réunion avec 20 % d’hommes contre 80 % de femmes pour provoquer une réaction et ça a marché ! » sourit Blandine Alglave déléguée régionale du groupe La poste en Bourgogne Franche-Comté. Le groupe, tourné vers l’intelligence artificielle, veille également à ce que dans son école dédiée, les algorithmes ne soient pas uniquement le fruit du travail d’hommes pour éviter de porter des critères sexistes. Chacune à son niveau, ces entreprises agissent dans l’intérêt de leurs collaborateurs, quel que soit leur genre.
Nadège Hubert