« Dijon affiche de bonnes performances économiques avec 100 000 emplois privés et une hausse de 1,4 % en un an » a introduit Nathalie Koenders, maire de Dijon, qui accueillait la CPME au sein du Palais des Ducs à l’occasion des vœux du syndicat professionnel. Dans son propos, la nouvelle édile a rappelé que trois quarts des marchés lancés par la ville et plus de la moitié de ceux de la Métropole ont été décrochés par des entreprises de Côte-d’Or. Les deux collectivités mettent l’accent sur les investissements, qu’ils portent sur la décarbonation ou sur des aménagements urbains. La maire a ainsi évoqué la rénovation de l’hôtel Bouchu-d’Esterno qui accueille désormais l’OIV ou encore les modifications apportées autour de la rue Monge. En parallèle, Nathalie Koenders a rappelé le rôle de Dijon Bourgogne Invest pour accompagner l’installation des entreprises. « Ce sont 230 emplois créés à trois ans avec 18 nouveaux projets. » Elle a également mis en lumière D3B, Dijon Bourgogne Business Building, l’outil de portage immobilier pour les entreprises lancé en décembre dernier.

Un ras-le-bol des dirigeants

De son côté, Geoffroy Sécula a remercié la Ville pour son implication aux côtés des entreprises et de la CPME en particulier, notamment à travers la signature du pacte territorial de réussite de l’achat public. Cet accord devrait être dupliqué par la CPME avec la Région. Le représentant des entreprises a toutefois souhaité interpeller les représentants politiques présents, sénateur, députés et élus locaux sur les difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise. « 66 000 entreprises ont mis la clé sous la porte en 2024 contre 45 000 de moyenne annuelle et notre département n’a pas été épargné. Deux tiers des TPE ont des problèmes de trésorerie tandis que les carnets de commande baissent tout comme la commande publique alors que les délais de paiement se rallongent. »

La CPME a également regretté la situation politique actuelle. « Il y a un ras-le-bol des chefs d’entreprise devant le spectacle affligeant. J’espère qu’en 2025 nous verrons la fin de ce KO politique et que la confiance, déjà entachée entre politique et économique, tiendra. » Dans un tel contexte, Geoffroy Sécula a expliqué que les dirigeants freinent les investissements autant que les recrutements tandis que certains envisagent de délocaliser, déplacer leurs fonds ou encore de faire la grève de l’impôt. Aussi, pour la nouvelle année qui s’annonce, il a formulé trois vœux :

-        La santé, pour les dirigeants, leurs proches, leurs collaborateurs et leur entreprise,

-        La responsabilité des acteurs politiques car les chefs d’entreprise ont besoin de visibilité et de lisibilité,

-        La stabilité, indispensable « à ceux qui font la vie du pays ».

Nadège Hubert