BIS pour évoquer les nouvelles tendances culinaires, bistrot façon street food ; CRO pour faire allusion à l’envie de découvrir, partager et de croquer de nouvelles saveurs et enfin CAMP en lien avec le cadre dépaysant, style camp de base. Le Biscrocamp a vu le jour en juin 2023. « C’est une halle gourmande itinérante qui a pour ambition de recréer le bistrot du coin, souvent disparu dans les communes rurales » explique Matthieu Honnorat, fondateur de Biscrocamp. Selon lui, 21 000 communes françaises ne disposent plus d’aucun commerce ou lieu de vie. « Il n’y a plus autant de lieux de vie et on constate un déclin du réseau associatif qui manque de bénévoles pour initier de tels projets. »

Se retrouver, comme avant

« Notre objectif est de retrouver, le temps d’une soirée ou d’un week-end, un lieu de vie où tout le monde se rejoint mais plutôt que de se retrouver seulement autour d’un verre, il y a une dimension gastronomique et diversifiée. » Pour y parvenir, le Biscrocamp réunit six restaurateurs, traiteurs ou encore chefs à domicile sous des tentes qui entourent en leur centre une tente dédiée à la buvette. « Chacun vient avec sa spécialité, qu’elle soit française ou internationale, pour que les habitants puissent s’installer autour d’une table et commander ce qui leur plait. » De l’œuf meurette au couscous, du salé au sucré, le Biscrocamp mise sur les professionnels de la restauration locaux.

Véritable fête de village clé en main, il en coûtera 1 800 euros hors taxe à la commune qui souhaiterait en profiter, que ce soit pour un ou deux jours. Ce budget prend en compte tous les frais d’installation et d’exploitation comme les droits SACEM par exemple. Genlis, Longvic, Plombière-les-Dijon, Brazey-en-Plaine ont déjà expérimenté le concept. Eté comme hiver, le Biscrocamp sillonne le territoire, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, des gymnases ou granges aux places de village. En option, les collectivités, mais aussi les entreprises désireuses de s’attacher le concept, peuvent ajouter un DJ, des animations de rue ou de l’artisanat.

Nadège Hubert