10 mars 2016
Par Danielle Juban, adjointe au maire de Dijon déléguée à l’attractivité, au commerce et à l’artisanat.
Le commerce connaît, dans toute la France, des difficultés liées à la concurrence des grandes surfaces et d’internet. Les centres-villes souffrent de cette situation. Selon l’étude d’un organisme sérieux (Procos) publiée dans Le Monde, le taux de vacance des locaux commerciaux de Dijon est parmi les plus faibles de France, et notre ville est la seule du Grand Est, avec Strasbourg, à tirer son épingle du jeu. L’enquête de la CCI Côte-d’Or révèle le poids grandissant des pôles commerciaux périphériques, où les surfaces de vente augmentent, entraînant une hausse mécanique des chiffres d’affaires. Mais elle révèle aussi que le commerce de centre-ville, lui, connaît une évolution fondamentale avec le développement des restaurants, des bars et des boutiques à caractère touristique.
Sur la question de l’accessibilité, toujours caricaturée par ceux qui, il n’y a pas si longtemps, estimaient « impossible » la suppression du parking de la place de la Libération, notre vision est celle d’un espace partagé entre piétons, transports en commun, vélos mais aussi voitures : nous proposons 7 288 places de stationnement en coeur de ville ; l’inversion du sens de circulation rue Crébillon, parce que nous sommes à l’écoute, va faciliter l’accès aux commerces des rues Monge et Michelet et au parking Dauphine. Le nombre de piétons a considérablement augmenté dans les principales artères du centre-ville. La piétonisation des rues Charrue et Piron devrait produire les mêmes effets que rue des Godrans. Aux commerçants de capter et de fidéliser les chalands par une offre et un accueil adaptés aux besoins des consommateurs.
Chaque semaine, des porteurs de projet sollicitent la ville parce qu’ils veulent s’implanter au coeur de Dijon, attractif, accessible, vivant et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, grâce à notre travail avec les acteurs des Climats du vignoble de Bourgogne. Très bientôt, une nouvelle brasserie ouvrira place du Théâtre. Un chef étoilé a choisi Dijon, pour s’implanter, dans quelques semaines, dans le quartier des halles. Dès ce printemps, ces mêmes halles connaîtront une nouvelle vie le dimanche. Chaque mois, une demi-douzaine de nouvelles boutiques voit le jour.
Pendant que d’autres tiennent le discours irresponsable du « y’a qu’à, faut qu’on », nos élus et nos équipes sont en première ligne quand il s’agit de soutenir et aider le commerce. Aux côtés des acteurs de bonne volonté, n’en déplaise aux cassandres, nous continuerons d’agir concrètement pour notre coeur de ville.