01 juin 2017
Faciliter la cession et la reprise d’entreprises, tel est le sens de ce nouveau service mis en place par la CPME 21, avec un réseau d’experts (avocats, expert-comptables, banquiers…) et l’appui de la CCI 21.
Entreprise cherche repreneur, repreneur cherche entreprise… et comme dans la chanson de Trenet entre le soleil et la lune, le rendez-vous est trop souvent manqué. « Les cédants, vis-à-vis de leurs clients ou de leurs salariés ne souhaitent pas faire de la publicité lorsqu’ils envisagent une cession, explique Me Eric Seutet, avocat. Le besoin de confidentialité empêche la structuration d’un vrai marché de la transmission ». C’est justement pour briser le cercle vicieux d’entreprises qui ferment faute de repreneur ou de repreneur qui n’arrivent pas à faire aboutir leur projet que la CPME 21 met en place ce nouveau pôle Reprise, transmission, financement qui entend être un « booster » pour le secteur. « Notre force c’est justement la communication », explique Benoît Willot, président du syndicat patronal.
La CPME, via ses adhérents et ses contacts avec les chambres consulaires (CCI notamment) est en effet à même d’identifier les repreneurs (cadres supérieurs, chefs d’entreprise en recherche de croissance externe….) ou les entreprises susceptibles d’être cédées et de centraliser ces dossiers. Après cette phase de localisation, c’est un jury « d’experts » composés de professionnels de la banque (BPI et CEBFC), avocats spécialisés, conseiller en patrimoine, expert-comptables qui valideront les dossiers. L’idée est de présenter des « profils » repreneur ou cédant les plus viables afin que les projets aboutissent favorablement. Ces dossiers seront diffusés via le réseau des experts CPME, ceux des institutions, de la CCI, de la BPI… Les repreneurs bénéficieront du parrainage d’un chef d’entreprise établi, et d’un « pack transmission » comprenant notamment des heures de consultation gratuites auprès d’avocat, et d’expert-comptables. « Car souvent, une transmission se passe mal parce qu’elle a mal été préparée en amont, regrette Benoît Willot. Nous devons donc, pour leur donner les meilleures chances, donner des compétences aux repreneurs. »
Eric Seutet, avocat - Benoît Willot, président CPME 21
Afin d’élargir le spectre de cette action, le pôle sera accessible à des non-adhérents de la CPME. « Nous ne sommes pas dans le clientélisme », assure Benoît Willot. Une permanence sera assurée les mardi matin dans les locaux du syndicat (10, rue Jean Giono à Dijon) et d’ores et déjà des repreneurs ont été identifiés. Une soirée (à définir) sera également organisée à la CCI lors de la semaine de la transmission d’entreprise du 20 au 24 novembre prochain.