04 juillet 2019
La Caisse d’Epargne Bourgogne Franche-Comté (CEBFC) et le monde viticole ont renouvelé leurs vœux de mariage aux Hospices de Beaune lors des désormais traditionnelles Rencontres de la Viticulture, 9ème édition. Avec plus de 500 domaines conseillés et accompagnés par la CEBFC dans la grande région, l’idylle semble au beau fixe.
Et parce que la routine est l’ennemi d’une union durable, la CEBFC avait décidé d’emmener ses clients et prospects dans des contrées inédites, tant par le sujet des ateliers proposés que par celui de l’invité d’honneur : Philippe Troussard, Meilleur Ouvrier de France en sommellerie depuis 2015 et Meilleur sommelier de l’année 2016, qui a fait voyager les invités parmi les vins du monde : Arménie, Canada, Afrique du Sud, Géorgie, Autriche… un choix audacieux dans le temple des vins de Bourgogne !
Inédit ô combien, l’atelier animé par Bruno Masson du Domaine des Alôsyns à Autun, spécialiste de la permaculture et Michel Gilbert géobiologue. L’idée était d’explorer les passerelles potentielles entre cette pratique agronomique et la viticulture. Passionné, Bruno Masson a ainsi détaillé les techniques mises en œuvre dans son domaine qui produit des légumes avec de la vente en auto-cueillette et est aussi centre de formation agréé par l’Etat en agro-écologie permacole : buttes de culture à la composition soigneusement étudiée, répartition intelligente des postes de travail autour de la maison d’habitation, choix des cultures, dynamisation du système immunitaire des plantes, cohabitation intelligente avec les inévitables ravageurs en invitant les auxiliaires de cultures… des choix à contre-emploi des pratiques actuelles mais qui font leur chemin et surtout démontrent leur efficacité au Domaine des Alôsyns selon cette belle formule de Bruno Masson : « Une éthique, des principes ». Les personnes présentes ont montré leur intérêt, et on regrette que le temps ait manqué pour explorer plus avant d’autres thèmes succinctement abordés telle la fréquence vibratoire de chaque organisme vivant ou, dès que Michel Gilbert a pris la parole, celui de la mémoire des sols qui conserveraient aussi les émotions qui ont pu s’y produire de la même manière qu’ils conservent celui des intrants, la compréhension des ondes telluriques et cosmiques…
Le « Nouveau Monde » des vins
Tout aussi déconcertant, l’exposé axé sur les vins du monde, déroulé par le brillant sommelier Philippe Troussard « un mélange de Trousseau et de Poulsard » (cette blague est réservée aux connaisseurs des cépages jurassiens !), qui outre son titre de Mof acquis en 2015 et celui de Meilleur sommelier de l’année 2016, exerce ses talents en famille dans l’hôtel-restaurant Caudalies à Arbois. Philippe Troussard avait choisi un exposé autour des vins de « l’Ancien » (Europe) et du « Nouveau » monde viticole : Asie, Afrique, Amérique du Sud… Grâce à lui, on a ainsi démonté quelques idées reçues sur le vin : sait-on par exemple que 50% du vignoble mondial pousse dans 5 pays dont la Chine (en deuxième position devant la France) et la Turquie, dernière de cette short-list ? Que des 1 000 cépages existants avant la crise du phylloxéra on est désormais à plus de 11 000 ? Que « notre » Pinot n’est même pas dans la liste des 10 cépages les plus travaillés au monde, les gagnants étant le Cabernet sauvignon en noir et l’Airen en blanc ? Enfin le sommelier a longuement insisté sur les conséquences à brève
échéance du réchauffement climatique sur les vins puisque les vignes, actuellement comprises entre le 30 et le 50 parallèle dans chacun des deux hémisphères vont logiquement migrer lentement mais sûrement vers les pôles… les vignobles bourguignons devant eux probablement sacrifier le Pinot noir au profit d’autres cépages ! «
Bah, on ne s’en sortira pas trop mal, nous confiera un vigneron des Hautes côtes de Beaune. On fera de la côte-rôtie ! » Quant au Champagne, il mûrira ses bulles en Angleterre…
On n’en est heureusement pas encore là et pour poursuivre son expansion dans le domaine viticole, la CEBFC peut toujours compter sur les membres de son équipe dédiée qui, des vignobles du Jura jusqu’à la Nièvre (8 espaces en tout) accompagnent plus de 500 domaines sous l’égide de Romain Coissard, responsable du marché viticulture et agriculture de la banque. Un secteur présenté avec un enthousiasme contagieux par Cédric Mignon, membre du Directoire et responsable du Pôle Banque de détail, qui a eu le bon goût, vu la chaleur accablante, de ne pas se perdre en longs discours avant d’ouvrir la voie vers les stands des vins du monde choisis par Philippe Troussard… pour une fois, c’est le cuisinier et non le sommelier qui a dû plancher sur un accord vin-mets et à voir les mines gourmandes des convives, le chef Eric Briones (Les 3 Ducs) a réussi le challenge. Les clients (et futurs clients !) de la CEBFC ont notamment pu découvrir vin autrichien et Spätzle, vin d’Australie et viande de kangourou et un surprenant « vin » de pommes canadien (sur le modèle des vendanges tardives sur pommes gelées) avec son wok de pommes au sirop d’érable qui fournissaient un dessert délectable. La barre est haute pour la 10ème édition l’année prochaine !
Romain Coissard, responsable du marché viticulture et agriculture de la banque
Cédric Mignon, membre du Directoire et responsable du Pôle Banque de détail,