Francis Pennequin : « Regarder les hommes dans les yeux »

Francis Pennequin : « Regarder les hommes dans les yeux »

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PENNEQUIN
601 Rue de la Pièce Léger
21160 Marsannay-la-Côte
Tèl. 03.80.54.98.98

25 juillet 2019

Dans le secteur des travaux publics, les hommes et les femmes sont au cœur de l’activité. Avec 80 salariés, l’entreprise Pennequin connait l’importance du rôle de chacun tant pour son activité travaux publics que démolition.

« Ici, on regarde les gens dans les yeux, on connait les hommes » insiste Francis Pennequin. Parmi les collaborateurs de la PME, certains affichent près de 30 ans d’ancienneté, gage d’un esprit d’entreprise fort. A tous les échelons de la société, chacun contribue à la longévité de l’activité et à garantir la qualité des chantiers auquel le dirigeant est particulièrement attaché. Pour les travaux publics, tout débute avec les ingénieurs du bureau d’étude. « Ils sont chargés d’étudier et évaluer les projets des clients, collectivités ou privés, pour faire une proposition de prix et négocier l’opération. » Avec l’aide d’une assistante de direction, pour répondre aux appels d’offre, les équipes affichent des diplômes d’ingénieur Bac + 5. « L’un des collaborateurs est là depuis plus de 20 ans puis en 2010, nous avons pris un jeune en alternance, il est resté chez nous depuis, c’est son premier job. » Francis Pennequin se réjouit de voir la fidélité dont font preuve ses équipes. Une fois les projets validés, l’exploitation prend le relais. Un ingénieur est alors responsable de  la gestion des chantiers, de leur exécution, du suivi financier jusqu’à la livraison et la réception par le maitre d’ouvrage. « Ils sont là pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dépenses imprévues, que l’on tienne les budgets. » Chaque jour, il gère les heures, le matériel, les fournitures et les matériaux. Sous sa direction, trois conducteurs de travaux assurent le suivi des chantiers en continu. Avec une cinquantaine de chantiers annuels en travaux publics (et autant en démolition), chacun doit maitriser, chaque semaine les aspects de trois ou quatre chantiers actifs en même temps. Présents pour les réunions de travaux en amont, ils interviennent tout au long de processus, jusqu’à la finition. A leurs côtés, la cellule topographie et ses quatre géomètres utilisent les nouvelles technologies pour mener un travail en amont, pendant et après le chantier. « Ce service a été restructuré avec les outils 3D pour le guidage des machines. Nos géomètres n’interviennent plus pour planter les piquets mais préparent les logiciels que les équipes utiliseront. » Dernier échelon de l’encadrement des chantiers de travaux publics, les cinq chefs de chantier se consacrent à un seul projet. Ils sont le dernier garant de la qualité du travail accompli, confié aux conducteurs d’engins, conducteurs routiers et autres ouvriers d’exécution sur le terrain. « Nous avons 36 engins dédiés aux travaux publics mais certaines tâches ne sont pas mécanisées et ne sont pas mécanisables comme la finition, la voirie ou la pose des réseaux » précise Francis Pennequin, soucieux de mettre en valeur le travail des équipes.

Chacun son rôle

A la manière des travaux publics, l’activité démolition de l’entreprise Pennequin prend corps grâce au travail de l’ingénieur du bureau d’étude. « Il va définir la technique à adopter, l’essentielle gestion des déchets mais aussi le budget, la main d’œuvre, les heures de machines… » Le dirigeant met une fois de plus en lumière le travail des hommes qui l’entourent. « Dans une démolition, le tri se fait à la main pour préparer le bâtiment, enlever les faux-plafonds, les portes… Il faut aussi trier et séparer manuellement les éléments recyclables et non recyclables. » Le conducteur de travaux interviendra ensuite sur six à huit chantiers à la fois, les projets étant d’une moindre envergure que ceux des travaux publics. L’équipe du secteur démolition se compose également de deux chefs de chantier, quatre conducteurs d’engins, deux conducteurs routiers et quatre compagnons démolisseurs.

« Nous aurons également pour la première fois en Septembre un apprenti mais comme il n’y a pas encore de diplôme en démolition, nous l’accompagnons vers un CAP maçonnerie pour qu’il apprenne les bases de la construction pour réussir sa déconstruction. » La formation des salariés, le développement de leur compétence figure en bonne place des préoccupations du dirigeant. Pour accompagner les équipes travaux publics et démolition, l’entreprise Pennequin s’appuie sur les fonctions support. Le secrétaire général, véritable bras droit de Francis Pennequin, gère les équipes administratives depuis 30 ans, possède une expertise qui a participé à inscrire la société dans son environnement économique. Le responsable du matériel a quant à lui la lourde tâche de s’assurer du bon état du parc de l’entreprise, de ses 36 engins, 12 camions et d’une centaine d’outils. « Il doit aussi gérer le carburant et les partenaires qui s’occupent de l’entretien et la réparation de nos engins. » Dans un bureau voisin, un dispatcheur réparti les plannings et supervise les transports et les locations. Enfin, Francis Pennequin n’oublie pas les équipes féminines de la société. Aux ressources humaines, à la comptabilité clients et à la comptabilité fournisseur, elles sont les derniers rouages d’une machine bien huilée. « Une entreprise sans les hommes et les femmes qui la composent, ça n’avance pas. Un wagon sans locomotive n’emmène rien mais une locomotive sans wagons reste à quai. Mon rôle consiste à trouver les solutions parce que comme tous chefs d’entreprise, je dois assurer la gestion des emmerdes !» A la façon d’un chef d’orchestre, Francis Pennequin impulse les grandes directions de l’entreprise. Conscient des qualités de chacun, il fait confiance à ses équipes pour les mener à bien et n’hésite pas à déléguer. « Les hommes et les femmes de l’entreprise savent que cela coutera plus cher de mal faire alors notre priorité c’est de faire bien, dans les délais et seulement ensuite, si on peut, on essaie d’accélérer. » Reconnue pour la qualité de ses chantiers et du travail réalisé, l’entreprise Pennequin et ses équipes ont su s’imposer parmi les incontournables des travaux publics et de la démolition.

 

Hold-up gouvernemental

Francis Pennequin s’insurge contre le projet d’augmenter le prix du GNR, Gazole Non Routier, le faisant passer de 90 centimes à 1.50 euros du litre. « Cela représente une augmentation de 3 à 5% du prix de revient. Nous devrons le facturer à nos clients, majoritairement des collectivités. Pour payer cette différence, le contribuable devra passer à la caisse ou renoncer à certaines infrastructures. De notre côté, je ne vois pas comment les TPE/PME pourraient régler cette différence qui dépasse largement leur marge. »

L’autre sujet qui préoccupe Francis Pennequin concerne ses salariés. « L’abattement de 10% entre salaire brut et salaire net pour le calcul des charges sociales des salariés du BTP est remis en cause. Il ne s’agit pas d’une niche fiscale mais pourtant, nos salariés vont être taxés. »

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