Lundi 29 juin à l’occasion de la Réunion Mensuelle du Bureau, les élus de la CCI Côte-d’Or Dijon Métropole ont invité personnalités politiques et acteurs économiques à découvrir les nouveaux locaux de l’antenne CCI de Montbard et à débattre des conséquences de la crise sanitaire. Conviés au tour de table, la députée Yolaine De Courson, Alain Becard président de la communauté de communes du Montbardois, Laurence Porte maire de Montbard ont pris place parmi politiques, dirigeants et présidents de clubs d’entreprises. L’occasion pour la CCI d’exposer son projet de développement économique lié à la chimie verte du bois en lien avec le nouveau Parc national de Forêt qui s’étend aux portes du Montbardois.

Installée depuis 1997 à Montbard avec son équipe de conseillers, la CCI Côte-d’Or Dijon Métropole accompagne les entreprises sur l’ensemble du territoire départemental et noue des relations étroites avec les collectivités locales. Les chefs d’entreprises présents ce matin le savent bien et leur premiers mots témoignent avec reconnaissance de l’implication de la CCI dès les premiers jours de la crise. L’heure est au constat, malgré quelques infimes lueurs d’espoirs c’est avec une inquiétude non dissimulée qu’organisateurs et participants appréhendent la crise économique et sociale, issue fatale du confinement décidé par le gouvernement.

Dans son introduction le président de la CCI Xavier Mirepoix ne cache pas son dépit face à la tragédie sanitaire de ce printemps 2020 « l’actualité nous a permis de découvrir que tout était bien fragile, les choses qui semblaient ancrées et solides pouvaient disparaitre rapidement. Nous savons ce que nous avons vécu mais ignorons ce que demain seront le développement et le soutien économique sur nos territoires ». La députée de Côte d’Or Yolaine de Courson est plus optimiste « la relance devra être économique et solidaire, elle sera une opportunité de nous réinventer » et Laurence Porte maire de Montbard d’ajouter «  il est important de noter que les grandes entreprises ont continué à tourner pendant le confinement, c’est grâce à cet effort national qu’elles sont encore debout ».

Bien consciente qu’un territoire ne peut se développer que s’il compte des entreprises, la CCI cherche des solutions adaptées aux besoins de chacune d’elle face aux terribles suites économiques qu’elles traversent.

« Dans notre département on note déjà les effets économiques et les dégâts psychologiques de cette crise sanitaire, on doit être plus que jamais aux côtés des entreprises et défendre le savoir-faire côtedorois » s’inquiète Martine Eap-Dupin présidente de la Communauté de Commune des Terres d’Auxois. Le spectre du mois de septembre hante tous les esprits « depuis le déconfinement la vie reprend peu à peu mais les problèmes sont sous-jacents et les entreprises survivent sous perfusion, témoigne Arole Dupaty co-président du Club Hôteliers-Restaurateurs de Haute-Bourgogne, l’euphorie est tronquée! ». Malgré la réouverture des commerces, la fréquentation reste très faible et ne compense malheureusement pas les pertes. Un changement comportemental et la crainte sourde d’une nouvelle vague de contamination animent les consommateurs « les questions liées à l’hygiène sont au coeur du problème pour que les consommateurs poussent à nouveau les portes des commerces » ajoute Martine Eap Dupin.

Face aux impacts de la pandémie sur le Bassin de Haute-Côte-d’Or, la CCI multiplie les actions afin de venir en aide aux entrepreneurs et commerçants: ateliers numériques dématérialisés, audit des tabacs amenés à se diversifier, bourse à l’entraide, conseils d’experts en visio- conférence, échantillonnage du flux dans les rues passantes afin d’identifier les nouveaux schémas de flux passants, création de vitrines commerciales en ligne. Un programme d’accompagnement est aussi proposé aux collectivités locales, posture de soutien aux inter-communalités, approche plus réfléchie sur les appels à projet…

A propos de projet, les membres de la  CCI veulent apporter une note d’optimisme avec l’annonce d’une réflexion en partenariat avec le Parc National sur la création d’une filière économique liée à la chimie verte. Le constat est simple, le sciage des feuillus du territoire génère 40% de déchets appelés connexes qui représentent 10% du CA de l’industrie du bois sous forme de pellets, paillage, ou panneaux. L’idée est de valoriser les morceaux de petite granulométrie restants afin d’en générer un profit supplémentaire.