Clénay, arène nationale du futsal.
Clénay, ses 850 habitants… et ses Gladiateurs, son équipe de futsal en division 1 nationale (l’équivalent de la ligue 1 de football). un sport de salle qui s’épanouit particulièrement bien dans cette petite Commune du Val de Norge, opposée à des Clubs – parisiens notamment – beaucoup mieux dotés financièrement. l’objectif pour la saison est donc double : Côté sport, le maintien dans l’élite ; Côté Club, de nouveaux sponsors.
Par Maurice Fergusson - photo : Nicolas Goisque
Quatre cents spectateurs, soit l’équivalent de quasiment la moitié de la population de la commune ! Ils étaient 400 pour le match d’ouverture de l’ASL Clénay futsal contre Toulon. Certes, le club côte-d’orien a perdu à domicile (4-6), mais l’enthousiasme est intact en ce début de saison.
Gladiateurs, en avant !
Née en 2001 à l’initiative de Cédric Barret (aujourd’hui président du club) la section futsal de l’Association sports et loisirs (ASL Clénay) affiche il est vrai un palmarès impressionnant : les Gladiateurs sont champions de Bourgogne 2007, 2008, 2011, 2013 ; champions de Côte-d’Or sans interruption entre 2006 et 2010 ; demi-finalistes de la Coupe nationale entre 2005 et 2007…
Mais au fait, c’est quoi exactement le futsal ? Née dans les années trente dans les milieux de la jeunesse chrétienne (YMCA) uruguayenne, cette discipline qui conserve le postulat de base du football (faire
rentrer un ballon dans un but en se servant de ses pieds) a aussi fait des emprunts à d’autres sports collectifs : handball, basketball et waterpolo. Sur le terrain (celui du handball), quatre joueurs et un gardien s’affrontent lors de deux mi-temps de 20 minutes, sachant que le chrono s’arrête dès que le ballon sort. Résultat : un jeu ultraphysique avec un turnover qui nécessite jusqu’à sept remplaçants en
faction sur le banc. « Un joueur qui y va vraiment à fond ne tient pas plus de trois minutes », confirme (admiratif !) Jean-Louis Aubertin, un des dirigeants du club. Après une organisation jusque-là en deux groupes sur le territoire national, le championnat de France de la discipline a choisi de retenir les six premiers de chaque section pour les intégrer au sein d’une élite, la division 1. Or la saison dernière, les
Gladiateurs se sont hissés jusqu’au podium en raflant la troisième place du groupe A et font désormais jeu égal avec les meilleures équipes françaises liées à des métropoles (Paris, Lyon ou Nantes), ou des villes importantes : Toulon, Cannes ou Roubaix… Sur le terrain, l’objectif est clair : « Le maintien, confirme Jean-Louis Aubertin, c’est-à-dire ne pas descendre en dessous de la dixième place qui serait synonyme de relégation. »
Recherche sponsors activement
Côté club, là aussi, les comptes sont faits : l’ASL Clénay fonctionne avec l’appui de la municipalité et d’un tissu d’entreprises locales (artisans…) et un budget annuel de 45 000 euros quand les gros clubs tournent avec dix fois plus de moyens ; le club clénois ne rémunère pas ses joueurs qui restent des amateurs même s’ils sont évidemment défrayés lors des (nombreux) déplacements tandis que d’autres clubs ont les moyens de recruter des internationaux…
Le petit poucet du Val de Norge compte donc sur son palmarès pour attirer de gros sponsors : institutionnels, mais aussi groupes de l’agroalimentaire ou de la grande distribution afin d’afficher sur leurs maillots la confiance que placeraient en eux les décideurs bourguignons. Honnêtement, on ne voit pas comment mieux investir que sur le talent, les résultats et l’enthousiasme des Gladiateurs !
* L’ASL Clénay section futsal est affiliée à la Fédération française de football depuis la saison 2004-2005. En 2012-2013, le club comptait 87 adhérents : 64 licenciés dont 13 dirigeants, ainsi que des jeunes et des féminines.
La personne ressource pour le sponsoring est Christian Gourier. Plus d’infos sur clenayfutsal.footeo.com