
Etre citadin, ce n’est pas être condamné à manger des légumes congelés, qui ont traversé les océans dans des caisses frigorifiques ou fini de mûrir à grand coup d’éthylène. Avec un minimum de matériel et d’expertise, il est en revanche possible de déguster des légumes que l’on a regardé pousser avec patience et sans posséder non plus des hectares de terrain.
Par Antoine Gavory / A gence Proscriptum - Rubriqué réalisée en partenariat avec L’Echo des communes
Certes, sur votre terrasse, vous ne pourrez pas récolter la consommation annuelle de pommes de terre d’une friterie… à moins d’habiter au rez-dechaussée, d’avoir un balcon de 300 m² rempli de bonne terre : dans ce cas-là mon ami, ça s’appelle un jardin, et cet article ne vous concerne pas. Rompez !
Mais a priori, tous les légumes peuvent être cultivés sur de petits espaces : ne reste qu’une question de quantité. Certaines variétés de tomates – Corazon, Maestria, Tresor par exemple – peuvent produire jusqu’à 6 kg de fruits par pied, que l’on pourra cultiver seul dans un pot de 30 cm de diamètre, ou accompagné de deux autres pieds dans une jardinière de taille correcte. Et, pour peu que l’on plante des variétés précoces et tardives, la récolte de tomates « maison » est assurée de juin à octobre. Pour les tomates, c’est d’ailleurs l’époque des semis en terrine, qui pousseront au chaud avant d’être replantés en pleine terre après les saints de glace, en mai. Pour les plus pressés, les plants sont généralement en vente dès le mois de mai. Pour les variétés rares, préférez les jardineries aux grandes surfaces.
Entre pots suspendus et pots d’échappement Les melons, eux, n’ont besoin que de peu de terre pour s’alimenter (on peut même laisser les tiges se développer sur un sol bétonné, à condition que les pieds soient bien exposés et régulièrement fertilisés). Les carottes, radis ou courgettes sont aussi adaptés à la culture en pots, comme les laitues ou le cresson, au rendement important à condition d’être régulièrement arrosés.
Sans oublier, bien entendu, les plantes aromatiques : thym, persil, basilic... L’ail et les oignons sont également très productifs, tout comme l’aubergine, le poivron et tous les légumes « miniatures », bien adaptés à la culture en balcon, mais nécessitant une certaine patience (il faut avoir le temps de préparer une salade de tomatescerises !). Certains aménagements, comme les pots suspendus, permettent également de cultiver ses propres légumes, même en intérieur. Pour les Géo Trouvetou, il existe aussi la culture horssol ou la serre d’appartement, très en vogue au Colorado depuis la dépénalisation du cannabis. Mais cela est une autre histoire…
« C’était un petit jardin qui sentait bon le métropolitain », chantait Dutronc. Entretenir un potager sur son balcon, c’est aussi le risque que vos légumes aient un peu le parfum de la vieille 504 diesel du voisin – c’est généralement le premier argument de l’opposant au jardinage citadin, juste après le classique « J’ai pas le temps ». Pourtant, quand on sait que l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a trouvé des résidus de 338 pesticides différents dans des légumes vendus dans le commerce, on se dit que la pollution de la bagnole qui crache la fumée noire de ses 400 000 kilomètres au compteur est un moindre mal…
Au final, en cultivant vos légumes sur votre balcon, vous n’alimenterez certes pas la cantine de votre quartier, mais plutôt que de vous casser une dent sur une tomate d’Espagne dure et sans saveur, vos pourrez au moins retrouver cette chose aussi chère à tout le monde qu’indéfinissable : le bon vieux goût d’antan.
Petites reines solidaires !
L’espace jeunes de la communauté de communes du val des Tilles (Covati), organise une collecte de vélos en partenariat avec l’association La Bécane à Jules, dans le cadre d’un projet mis en place par le Pays Seine et Tille. L’idée ? Vous vous débarrassez d’un vieux biclou qui encombre le garage. Après diagnostic, il peut être au besoin réparé et servira ensuite à ces jeunes pour leurs déplacements sur le territoire. Solidarité, développement durable et local… une initiative qui a tout bon ! Le 15 mars, de 14 à 18 h, à l’espace jeunes de Marsannay-le-Bois.
Tél. : 03.80.35.58.17
« La terre en héritage »
de Jean-Marie Pelt
Agrégé de pharmacie et botaniste, président de l’Institut européen d’écologie et professeur émérite de l’Université de Metz, Jean-Marie Pelt est un infatigable défenseur de la biodiversité
et surtout un merveilleux passeur de science auprès du grand public, notamment sur France Inter avec ses chroniques dans l’émission « CO2 mon amour ». En coréalisation avec l’association culturelle châtillonnaise de l’Université pour tous, Jean-Marie Pelt donne une conférence sur le thème de « La terre en héritage ». Compte tenu des menaces qui pèsent sur le climat, la biodiversité et la santé, il appelle à la mise en oeuvre de ce que l’on appelle « développement durable » à la fois dans les actes individuels et collectifs, par le citoyen comme par le monde économique. Une démarche qui doit s’inscrire plus globalement dans la prise en compte des révolutions technologique, la solidarité Nord/Sud, le respect des développements et des diversités.
« L’alliance de l’homme et de la nature dans le respect des grandes traditions spirituelles et philosophiques n’est-elle pas le dernier grand défi de l’humanité ? » Le 4 avril à 18 h 30 au Théâtre Gaston-Bernard de Châtillon-sur-Seine. Tél. : 03.80.91.39.51
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