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Le parc de Chenôve accueillera le public samedi 24 mai après-midi pour une inauguration officielle et festive.
Un parc implanté pour les habitants, avec les habitants. Ce week-end, la Ville de Chenôve inaugure une espace végétalisé de près de deux hectares à deux pas de la mairie, au pied des immeubles, à la place du centre commercial Saint-Exupéry rasé en 2019.
Ces 24 et 25 mai s’annoncent festifs : ils marquent l’aboutissement d’un long processus de transformation urbaine. Une métamorphose de Chenôve, « deux hectares de nature au cœur de la ville », pour reprendre les termes de la municipalité, là où, jusqu’en 2019, se trouvait le centre commercial Saint-Exupéry. La presse était invitée, jeudi dernier, à découvrir le nouveau parc dont le nom – issu d’un vote parmi trois propositions soumises par les habitants – sera dévoilé lors de ce week-end inaugural (voir le programme complet sur le site de la Ville https://chenove.fr/inauguration-du-parc-0 ). Ce sera le parc Bonbis, le parc du Cèdre ou le parc Saint-Exupéry.
Pour guider la visite, Élodie Bonnotte de la Splaad (Société publique locale « Aménagement de l’agglomération dijonnaise », mandatée par la Ville dès 2009) et Pascale Jacotot, paysagiste de l’agence dijonnaise Sequana (maître d’œuvre), ont rappelé le principal enjeu du chantier : « Élaborer un projet de paysage sur une dalle des années Soixante-Dix qui n’a aucune portance. » Car sous les pavés, le parking. Trois cents box, en grande partie propriétés privées. « Un projet plus qu’atypique, très complexe techniquement, juridiquement et administrativement. »
Des solutions ont été trouvées, que ce soit en grignotant sur le sous-sol de l’Eco-Market, ou sur des box soudés pour les remettre en pleine terre, ou en s’appuyant sur les piliers porteurs du parking sous-terrain. « La dalle de 14 000 m2 ne fait maintenant plus qu’un hectare [ndlr : 10 000 m2]. Et sur cet hectare, 70 % sont végétalisés. »

« On a été à l’écoute »
« Ça va être un conservatoire de biodiversité, un écrin pour le monde naturel », souligne Pascale Jacotot, qui annonce « 25 000 plantes, arbustes et vivaces, 500 arbres tiges, 250 boqueteaux, de 800 espèces différentes – sureaux, pommiers, pruniers, néfliers… presque tout est mangeable ».Certains espaces sont restés minéraux. C’est le cas de « l’esplanade de convivialité ». « En discutant avec les anciens, nous avons appris qu’il y avait ici un bar, où ils aimaient se retrouver. » On y trouve aujourd’hui des tables et des chaises, avec un emplacement dans la rue, juste à côté, prévu pour un food truck.
Cet exemple, parmi d’autres, illustre la volonté de construire le projet en lien avec les habitants. « Entre 2019 et 2021, nous avons organisé 65 réunions, dont 30 en concertation participative sous différentes formes, choisies par thématiques : convivialité, eau, parking, biodiversité, enfants… Aussi bien avec les Cheneveliers en général qu’avec les riverains, toutes les paroles ont eu un impact. » Et de citer « une demande très forte des riverains sur le fait de clore le parc par rapport aux nuisances qu’ils ont pu constater ». Le projet de départ, qui prévoyait une quinzaine d’entrées, a été revu. Il n’y en a aujourd’hui plus que cinq. « On est partis d’un site ouvert à un parc clos, on a été à l’écoute. »
Une clôture qui n’a pas empêché quelques enfants du quartier de s’affranchir des interdictions du chantier au public. À leur décharge, l’imposante cabane de 7 m de haut, le trampoline ou encore le mikado géant sont peut-être un peu trop tentants. Encore un tout petit peu de patience, c’est bientôt le moment d’en profiter en toute sécurité.
Bertrand Carlier
