Par tous les temps j’ai sillonné de jolies routes… tout à fait improbables en hiver… des vallées étroites où se succèdent lacs et étangs. Les monts boisés au piquant parfum de terre et de résine m’ont accueillie alors que je traversais des petits pays… de granit ou de pierres… à la rencontre d’un village lové dans une mémoire d’enfance. La Roche-en-Brenil, que nous traversions par la mythique Nationale 6 sur laquelle se croisaient des camions de bois et voitures encombrées. C’est là, que je rencontrerai Bernard Perreau et la passion qu’il nourrit pour son village.
La Roche-en-Brenil, ce sont 950 habitants et une population qui s’accroit, des entreprises réputées, des commerces, des artisans qui travaillent et vivent sur le vaste territoire de la commune. Et pour entrer en matière, Monsieur le maire y va tout de go « Vous savez pour être maire d’une commune il faut surtout être passionné ».
Et passionné, Bernard Perreau l’est. A la tête de la commune depuis 2014, ce mordu de foot marque au but 3 mandats dans lesquels il accompagna auparavant « Gilles de Montalembert, un maire aux mille idées à la fois » comme conseiller et adjoint.
« Ici, le conseil marche bien … Nous avons 4 adjoints, le premier fait ce que je ne fais pas, le second gère la voirie et les employés communaux, le troisième gère l’entretien des bâtiments et les festivités et la quatrième s’occupe de l’école et court partout comme montée sur ressort car elle est en charge de la communication. Les deux premiers sont également délégués communautaires. Les employés communaux ce sont 2 cantonniers, une secrétaire de mairie à temps plein, une à mi-temps et 3 ATSEM ».
Et la communication... mais entre élus cette fois-ci, c’est le matin à la mairie à l’heure où le café fume et où tout le monde est déjà en effervescence. L’équipe est soudée, Monsieur le maire fédérateur, tout le monde s’exprime … et à La Roche-en-Brenil, le conseil compte de fortes personnalités bien trempées !
« Vous savez, chacun doit avoir sa place dans un conseil et doit pouvoir travailler tranquille avec le soutien des autres ».
Pour Bernard Perreau ce qui importe c’est le développement harmonieux de la commune, des entreprises fonctionnant bien et embauchant localement, des habitants résidant dans des logements entretenus. Sur la commune on compte 35 logements en locatif, 15 à la commune, 15 pour ORVITS et 10 privés. Le logement et les commerces font l’attractivité d’un village et de ses hameaux où l’on peut vivre et travailler in situ.
On sait que l’avenir d’une commune se mesure souvent au nombre d’enfants. L’école en accueille 95 en prenant en compte ceux de Saint-Germain-Modéon, Molfey et Saint-Didier. Les 3 communes participent ainsi aux frais d’entretien et de fonctionnement des bâtiments… Et ça marche ! Pas de tension, pas d’hésitation, on a fait à l’échelle des besoins d’un territoire très rural, où les intempéries de l’hiver sont parfois contraignantes.
Monsieur le maire est serein lorsque j’aborde le douloureux sujet de NAP, imposé aux communes mais non obligatoire pour les familles. Alors, pour que cela ne coûte rien aux familles tout apportant un réel bénéfice aux enfants, c’est Bernadette Casaril (notre 4ème adjointe) qui gère. Elle a une belle équipe de bénévoles fidèles et qui ont des idées… mais question idées on peut faire confiance à Bernadette.
D’ailleurs ce beau conseil municipal est un réservoir d’idées et de forces vives sur lesquelles les habitants peuvent compter !
Mais avant de passer à d’autres questions, il est à peine 9h30 et Monsieur le maire a déjà reçu en catastrophe son premier adjoint, trois coups de téléphone en urgence en pleine pénurie de fuel et il a veillé toute la nuit avec une équipe de bénévoles et les pompiers car les chaleurs excessives de l’été ont fait monter en chaleur les énormes réserves de bois…
Ceci amène donc à parler de la grande réussite de la commune, le Pôle d’Excellence Rurale avec l’Eco Pôle Bois. Soit 90 emplois locaux (quelques cadres belges) 20 emplois indirects (en local aussi) et 45 à venir au sein de l’entreprise JRS en fin de construction.
Car s’il est un lieu où la filière bois prend tout son sens, c’est bien dans le Morvan. La filière pierre s’étant en partie éteinte avec la fermeture des carrières de Chenessaint, il a fallu trouver une autre activité pour compenser cette perte. Les arbres plantés il y a 50 ans arrivent à maturité d’exploitation. Et contrairement à ce que l’on essaie de croire volontiers, les entreprises du bois ne déforestent pas le Morvan, bien au contraire !
Site Fruytier, visité avec l'aimable autorisation de Monsieur Palombo
Bernard Perreau se souvient de la tempête de l’hiver 1999 et des centaines d’arbres au sol. Une « gare bois » avait été improvisée à la hâte pour évacuer les troncs débités sur site par LA Forestière de La Roche. L’écorçage se faisait sur place, le bois était ensuite expédié par trains entiers en Italie. Les quais de déchargements et les anciens rails se voient encore à l’entrée de l’Eco Pôle.
Qu’est-ce qu’un Pôle d’Excellence Rurale… un PER ?
La convention portant sur le label « Pôle d’Excellence Rural » a été signée le 4 décembre 2006 entre le Préfet de région Bourgogne, préfet de Côte d’Or, représentant l’Etat et le président du Pays de l’Auxois-Morvan Côte d’Orien, structure porteuse.
Le cahier des charges du PER prévoit la mise en place d’un partenariat fort entre le Public et le Privé, un engagement volontaire sur l’utilisation des énergies renouvelables et une diminution des gaz à effet de serre avec une valorisation et une transformation des bio-ressources locales.
Pour atteindre ces objectifs, la Communauté de Communes de Saulieu s’est engagée à créer une plateforme industrielle de 35ha équipée des VRD et embranchée sur la voie de chemin de fer Avallon-Autun.
Cette ZI communautaire accueille des entreprises utilisant de la haute technologie pour fixer sur le territoire une grande part de la valeur ajoutée des bio-ressources locales, principalement le bois.
FRUYTIER Bourgogne de FRUYTIER Group (Belgique) est la première entreprise à s’installer en 2009 avec une découpe de bois rond, puis une scierie avec deux lignes en 2011 et ensuite une unité de séchage et de traitement en 2013.
BRENIL Pellets du Groupe JRS (Allemagne) construit son usine. Elle sera opérationnelle tout début 2016. Elle disposera de 4 lignes de fabrication de pellets pour le bois énergie et la litière animale, des chips de hêtre pour le fumage de produits alimentaires et une ligne de farine de bois.
Le SIAEPA de Semur a construit une usine d’eau potable 2000 m3/jour ann.5 à partir des plans d’eau des sites d’excavation de la Carrière LAFFARGE (3M.M3 de capacité).
5 voies de chemin de fer ont été créées dont une dédiée à FRUYTIER Bourgogne. Une véritable symbiose industrielle ou économie circulaire s’est créée entre les utilisateurs de la plateforme de la ZI communautaire. Les écorces résiduelles elles, servent à alimenter des chaudières pour assurer le séchage des produits.
Site de Chenessaint, JRS en construction, SIAEPA, Fruytier
Des activités de sports et de loisirs de plein air mises en place par la communauté de communes de SAULIEU se sont implantées dans l’ancien site de la carrière, un choix clair de ne pas répondre aux sirènes des exploitants et opérateurs touristiques.
La présence pendant plus de 10 ans d’une centaine d’ouvriers a redopé le moral de la commune, les finances des entreprises et commerçants investissant pour se développer. Cela a fait le bonheur des restaurants et du boulanger, entre autre, et une supérette s’est ouverte.
D’autre part, la société Bravin qui commercialise et installe des cheminées et poêles de chauffage, construit une nouvelle unité qui produira du bois de chauffage pré-séché destiné à la consommation des particuliers. Le tout en production et achat sur le circuit local des exploitations forestières.
Bernard Perreau n’est pas sans saluer l’effort financier des petites communes qui ont joué le jeu de ce Pôle d’Excellence Rural dans un esprit totalement apolitique et fédérateur, LE TERRITOIRE RURAL !
Monsieur le maire est lancé dans ce qui lui tient à cœur… l’emploi, la solidarité, le respect de l’environnement… ce sont les maîtres mots au cœur de tous les grands ou petits projets de la commune !
Soit : l’assainissement qui sera effectué en fonds propres (maitrise d’ouvrage le SIAEPA) avec le repérage des réseaux d’eau pluviale et la collaboration efficiente avec le Parc du Morvan. Notons aussi l'ouverture en octobre 2015 de la station service sur une route où il passe environ 1 camion toute les 4 minutes.
Viendra ensuite la renumérotation et dénomination des rues de La Roche-en-Brenil ; un travail titanesque de deux ans, précise Bernadette Casaril qui sera effectué d’après un registre cadastral de 1847.
« Quand je coupe un ruban, me dit Bernard Perreau, je n’ai aucun mérite, c’est le travail de tous qui est à saluer ».
Mais un sujet inquiète Bernard Perreau. Pour cet homme du Morvan, cet élu qui revendique comme un droit la proximité avec ses administrés, la future Loi NoTRe se profile comme l’ombre noire des sapins du Morvan.
"Si le nouveau découpage cantonal n’a pas amené de changement sur le plan local ni dans les urnes, la réforme territoriale n’a pas que du bon, dit-il ! Les grosses structures que sont les communautés de communes sont difficiles à gérer.
Avec la Loi NOTRe, que vont devenir nos dossiers d’urbanisme avec des gens qui ne connaissent pas notre territoire ? S’il n’y a plus d’habitants du cru pour avoir un œil, comment cela sera-t-il géré ? Les nouveaux cantons éloignent des réalités de la population et complexifient les choses.
Qu’adviendra-t-il de la compétence de l’eau ? Des surcoûts de taxes et d’impôts dont nous ne voulons pas pour nos habitants ? Cela va nous contraindre à nous éloigner de notre mission d’élus ruraux, faire vivre nos communes, nos territoires à l’échelle de chacun et pour le bien-être de nos habitants ».
Ce maire, ayant toujours vécu le monde associatif et le partage, déconseillerait à quiconque qui travaille de s’engager dans une tâche aussi lourde surtout si il y a la volonté de bien l'accomplir. Mais 3 mandats et 6 petits-enfants plus tard… Bernard Perreau qui fut dirigeant du club de foot Montbard-Venarey avec Robert Bilbot est toujours là !
Avec le même Robert il administra une coopérative agricole quand il était encore paysan, et il tient à ce mot !
Bien sûr, il n’est pas que maire et en sportif accompli, il reste arbitre de touche dans son club préféré, se détend à la pêche … Si si si Monsieur le maire se repose parfois grâce à une partie de pêche au bord des lacs dans une nature qui fait partie de lui ou grâce à des balades « nature famille » qui font aussi partie de cet homme au (très) fort caractère et à la gentillesse innée. Ce qui nous amène à parler du tourisme à La Roche-en-Brenil. Un tourisme riche et diversifié...
Tourisme et biodiversité au cœur du Parc du Morvan ou comment donner une autre vie et un second souffle à un site abandonné et à une forêt exceptionnelle…
Un parc naturel régional se définit d'abord comme un territoire rural qui présente une identité forte, au patrimoine naturel et culturel riche, mais à l'équilibre fragile et menacé. C'est ainsi que le parc du Morvan doit assumer son rôle de chef de file pour le tourisme, la biodiversité, la forêt, les énergies renouvelables et l'action culturelle.
Plongez ailleurs !
Le site de la carrière de la Roche-en-Brenil, immense réservoir d'eau potable pour la population, se doit de suivre cette ligne de conduite pour le bien de tous et de la nature. La faune et la flore du site vous en seront reconnaissants (brochets, truites, brèmes, carpes, perches, rotangs et autres écrevisses) et sauront vous accompagner et vous surprendre pendant vos plongées. La carrière de la Roche-en-Brenil est une magnifique carrière de granit rose située à l’entrée nord du parc naturel régional du Morvan.
Située à l’entrée du parc du Morvan, cet immense réservoir d’eau potable de 7,5 hectares pour une profondeur de 55 mètres permet de plonger à toutes les périodes de l’année grâce à sa lumière naturelle jusqu’à 25 m. Le départ plage lui confère une grande sécurité pour les débutants.
La carrière de La Roche-en-Brenil est le seul plan d’eau qui permet de plonger en Côte-d’Or. Il existe d’autres lieux dans le département, comme à Bèze ou la Douix à Châtillon-sur-Seine. Mais on y pratique la plongée spéléologique, beaucoup plus spécifique. Le site de Chenessaint est également un lieu d’entrainement pour les plongeurs sauveteurs et les équipes du SDIS.
Sur place, à l’abri des caissons bleus, on trouve un bureau d’accueil et local de premier secours, des vestiaires hommes et femmes chauffés, une station de gonflage Air Nitrox Trimix, des toilettes sèches, des prises pour recharger les phares et autres appareils électriques, des bacs de rinçages matériels et un séchoir extérieur.
Contact
Bruno Barré
Esox Diving
tél : 09.67.26.70.89
ou : 06.19.59.79.90
La Roche-en-Brenil est le paradis des vététistes !
Depuis 3 ans, le village accueille l’OFFROAD GRANTIC MORVAN, une spectaculaire manifestation organisée par l’association Vélo Morvan nature, en partenariat avec La Roche en Fête qui a reçu cette année plus de 900 pratiquants.
Heureux vététistes des deux premières éditions ou novices étaient là pour ce rendez-vous qui s’installe dans le Morvan comme la plus belle manifestation VTT de Bourgogne. Les tracés proposés par Vélo Morvan Nature sillonnent les magnifiques forêts morvandelles où se cachent pierres de légendes et autres lieux mythiques chargés d’histoire. Pour voir le Morvan sous «un nouveau jour» il fallait aller à la nouvelle rando nocturne du Grand Duc.
es parcours se rejoignent sur un final superbe, offrant passerelles en forêt façon «north-shore»… Vue imprenable sur les lacs avant d’atteindre l’ancienne carrière de granit, qui accueille l’événement. Un buffet aux saveurs morvandelles attend toujours les coureurs à l’arrivée. La vidéo ? Cliquez sur la deuxième photo !
C’est aussi celui des mordus de sports mécaniques en pleine nature !
Le site exceptionnel de La Roche-en-Brenil et son dynamisme permettent de proposer toute l’année une activité Moto Cross.De nombreux stages y sont effectués confirmant que le site est un excellent spot pour progresser en toute sécurité.
Un cadre adapté à tous niveaux. Bien qu'organisant des compétitions UFOLEP, le Club M.C. Rochelois est également affilié FFM. Le Club a créé en 2012 une école de pilotage UFOLEP et 8 pilotes du club ont représenté la Bourgogne au Super trophée de France UFOLEP à Tremblay.
Et pour les mordus de tout terrain « sensation XXX chevaux sous le capot» … c’est la rencontre avec le Morvan en 4x4 pour quelques heures ou une journée en balade nature dans la bonne humeur. Un rendez-vous pour les passionnés qui partiront pour une balade-aventure dans le Parc Régional du Morvan à la découverte des chemins sauvages, des forêts, des lacs, des monts granitiques …
Mais d’où vient ce nom étrange ? La Roche-en-Brenil ...
La Roche-en-Brenil, Roca de Brunim ou Roche-en-Breny existait au IXe siècle. Elle fit suite à des forges romaines établies en ce lieu. La Roche est mentionnée au temps de Charles le Chauve (823-877). L'évêché d'Autun y avait fait construire une église. En 1239, La Roche devient "De Roca de Brunim", ensuite, en 1257 "La Roche de Bregniz", en 1377 "La Roche de Bregniz", en 1397 "La Roche de Brenin", en 1442 "La Roche de Breny", en 1461 "La Roche en Brenin", au XVIIIe siècle et jusqu'à 1830 on écrivait "La Roche-en-Breny".
Cette vaste commune d’une superficie 5085 ha est posée en altitude moyenne de 417m et tire son nom de la présence de nombreuses roches sur lesquelles ce bourg est bâti et de la vaste forêt de Brenil (breny). Elle est traversée par les rivières de l'Argentalet et du Tournesac.
Autrefois, le bourg était clos de murs et on y pénétrait par deux portes. De son passé, la route Nationale 6 a laissé à La Roche-en-Brenil les traces visibles sur les murs des maisons de l’ancien et célèbre hôtel restaurant de La Cloche.
Le village a des voisins de palier, de beaux hameaux à l’architecture morvandelle conservés au bout de routes sinueuses et étroites bordées de bocage ou de forêt, longeant lacs et étangs aux eaux profondes qui nous font entrer dans un pays bien mystérieux.
La Roche-en-Brenil et ses voisins…
Plusieurs hameaux parmi lesquels Vernon, Clermont, Chamont, Bierre-en-Morvan, Pothenée, Champagné, la Vernois, le Crossaint, Montmilien et le Boulois, dépendent de La Roche-en-Brenil.... Les photos à suivre sont un peu pêle-mêle... mais bien représentatives de ces hameaux, chemins et haltes paisibles.
BIERRE-EN-MORVAN
Avec ses 90 habitants dont 12 en résidences secondaires, Bierre-en-Morvan s'appelait autrefois Bierre l'Egarée car une légende circulait dans le hameau : « Qui boit l'eau de la fontaine St Anne devient fou ». C'est sans doute parce que quelques familles simples d'esprit buvaient de cette eau.
Pourtant, la fontaine St Anne presque cachée au fond du village près du lavoir, offre un aspect bien innocent. Enfermée dans un petit abri de pierre où se creuse la niche de la statue de la Sainte, elle alimente les animaux et même les habitants qui ont oublié ces vieilles superstitions.
C'est à peine s'ils se souviennent que la statuette fut offerte avec ferveur par une femme qui désirant un enfant, vit son vœu exaucé par la naissance d'une fille Annette. Mais la dernière chapelle entretenue et restaurée se situe à Bierre-en-Morvan. Une fois par mois un office y est donné.
VERNON...
Dans les bois, au nord du hameau, s'élevait un château médiéval dont il ne reste que quelques ruines. Autrefois, une légende circulait dans la localité concernant une vouivre. En effet, dans le puits, aujourd'hui comblé de ce qui fût le château de Vernon, vivait "une vouivre" sorte de serpent fantastique, voleur d'enfants. Le jour de la fête Dieu, une femme cueillait de l'herbe, non loin du puits. Elle vit soudain briller dans l'herbe quantité de pièces d'argent. Elle ramassa bien vite cette fortune inespérée et s'empressa de l'emporter dans son logis. Puis elle s'en revint chercher son enfant. Hélas … il avait disparu !
Le curé consulté, lui conseilla de reporter le trésor, au même endroit, l'année suivante, le jour de la fête Dieu. Elle suivi l'avis du prêtre et retrouva son enfant grandi et en bonne santé… Actuellement Vernon compte 64 habitants dont 9 en résidences secondaires.
ROMENEAU...
Avec ses 64 habitants dont 11 en résidences secondaires, Romeneau, aujourd'hui ne perd pas en population, bien au contraire ce petit hameau se repeuple. En bas de Romeneau, sur le ruisseau de l'Argentalet, dans un vallon perdu, s'étend le mystérieux étang de Cassin sur lequel on raconte d'étranges histoires. On aurait trouvé des pendus dans le moulin et chacun pense que ce lieu porterait malheur à tous ses propriétaires devenus fous ou morts tragiquement. Nul n'ose s'y baigner et encore moins s'y hasarder la nuit de peur d'y voir l'eau devenir rouge, ou apparaître le gigantesque fantôme qui hanterait ces lieux sinistres. Heureusement, la légende de Gargantua vient apporter une note plus amusante Ce personnage venait fréquemment au moulin et y mangeait la soupe de douze personnes et vingt livres de pain. Aux moulins, sur les étangs de Matrot et Cassin on broyait autrefois le froment.
Etang de Matrot pris en glace
CHENESSAINT ... compte 50 habitants dont 6 en résidences secondaires
L'étang de Tournesac, dont la superficie est d'environ 7 hectares, à été mis en eau après le XVIII siècle. Il servait autrefois au flottage du bois qui ravitaillait Paris. Sur le chemin allant du haut de La Roche à Chênessaint un simple madrier de bois se trouvait pour passer la rivière. (les charrettes passaient le gué).
Cette planche était appelée planche LOISIER, du nom sans doute de celui qui l'avait posée et qui, par déformation, au fil du temps et par le patois, est devenue la Planche à Lougie.
En 1927, la municipalité a fait procéder à un surchargement du chemin et à la construction d'un pont pour éviter les débordements en hiver et ainsi faciliter le passage des attelages, mais le nom de Planche à Lougie est resté.
Les hameaux de LAVERNOIE et BOULOY... comptent respectivement 31 habitants dont 18 en résidences secondaires et 55 habitants dont 21 en résidences secondaires
MONTMILIEN... dont le nom issu, sans doute du celte « Médiolanon » qui, latinisé, est devenu Médiolanum ». Ce terme donné à de nombreuses oppidas celtes évoque le centre d'un territoire ou d'une plaine. Le hameau est traversé par une seule petite route mais relié par de nombreux chemins ou pistes aux autres hameaux ou villages environnants, Crépy, Boulois, Romeneau, Saint Didier, Teureaux de Mâche, Vaudin etc…
Entre forêts et champs, le hameau se niche sur une petite hauteur et regroupe une vingtaine de maisons, pour la plupart d'anciennes fermes en pierre de granit, et aussi deux maisons récentes en bois. les habitants (une quarantaine) se répartissent exactement par moitié entre résidents permanents et habitants de résidences secondaires. La majorité des habitants est retraitée, 60 % de l'ensemble.
A CREPY... le Chêne Saint-Charles a été planté par la famille de Montalembert. Le chêne symbole de puissance est censé soutenir le ciel.
Tout ce qui pousse sur le chêne, le gui en particulier, est signe divin et donne la fertilité.
On se rend sous cet arbre à une date fixe, le 6ème jour quand la lune est ascendante.
Il y a environ 350 ans, son tour de taille était de 377cms.
Pour estimer sa hauteur, il faut se rendre sur place, le mode de calcul vous est expliqué sur une pierre gravée… Tous à vos calculettes…ce n’est pas de la tarte !
CHAMPAGNE... est un petit hameau de 22 habitants qui a l'avantage d'être près du bourg. L'étang de Tournesac dont la superficie est d'environ 7 hectares, mis en eau après le XVIIIe siècle, servait autrefois au flottage du bois qui ravitaillait Paris. Au hameau de Champagne, la mémoire locale indique un four banal disparu et non localisé. L'emplacement au croisement de chemins et dans les champs ne dévoile aucun vestige. Jusqu'à la révolution, la population devait cuire son pain dans le four banal du seigneur moyennant une redevance.
POTHENEE... compte 47 habitants, dont 20 % de population active, est un site exceptionnel sur l'étang de Villerin au paysage plein de charme en toute saison. Autrefois, l'étang alimentait un moulin qui broyait du froment.
CHAMONT, LES BRUYÈRES DE VALLERE, LE CROSSAINT ... comptent, quant à eux, 88 habitants.
CLERMONT... avec ses 21 habitants, dont 4 en résidences secondaires, possédait au XVII° siècle, une chapelle. Détruite à la ruine, elle fut rétablie par Philibert Bornet en 1678 puis abandonnée et détruite à la révolution. La mémoire locale la situe sur la rive gauche de l'Argentalet au pied du pont où son emplacement est encore visible.
LES TEUREAUX DE MÂCHE...
A l'étang de Vaudin, une légende dit qu'une vouivre hanterait l'étang ; si l'on s'assoit un moment sur les rocs de l'étang on se sent attiré par les eaux profondes. Sur le chemin des grands bois, se trouve le "Pont Vocette" qui fut construit vers 1870. (sobriquet connu en langage populaire). Aujourd'hui Les Teureaux de Mâche compte 27 résidents dont 2 en résidences secondaires.
Etang de Montmillien Etang de Villerin
LE POTEAU et MONTCHAILLON... Quel drôle de nom ! C'est suite à la pose d'un poteau indicateur sur la route de Dijon, au croisement avec la route de Semur à la Nièvre, que la ferme qui se trouvait à cet endroit était nommée La ferme du Poteau. La forêt de Montchaillon d’une superficie de 247 hectares, alimentait la scierie près de la gare.
Après les beaux hameaux … si nous parlions patrimoine au cœur de La Roche-en-Brenil ?
Le château...
Le château de La-Roche-en-Brenil, bâti au XIIe siècle, a longtemps été une forteresse ; il prenait la suite d’une tour de défense beaucoup plus ancienne en contrebas du parc. Composé d’un logis principal et de quatre tours reliées entre elles par d’épaisses et hautes murailles, il était protégé par ses douves. On y entrait par un pont-levis proche du donjon.
Au XIIe siècle, les nécessités de la défense ayant disparu, le château devient une résidence d’agrément. La tour nord et une partie des murs sont alors abattus. On perce les façades de larges fenêtres, un sacellum (petit sanctuaire) est accolé à la façade principale et de nouveaux bâtiments, moins solennels, sont construits, appuyés sur le mur d’enceinte. Le pont dormant, à l’arrière du château, date de cette époque. En 1841, Charles de Montalembert sauve le château de La Roche de la démolition en le rachetant à des marchands de biens qui projettent de le détruire pour en faire une carrière de pierres. Il restaure le château et crée le parc, dit “à l’anglaise”. Le château appartient, aujourd’hui encore, à l’un de ses descendants. Les allées du parc et le château sont désormais fermés à la promenade et à la visite.
L'église St Alban...
Placée sous le vocable de St Alban qui fût le premier martyre d'Angleterre, l’église date du XIIIe siècle. De style ogival très rustique, le contraste y est saisissant entre la charpente en coque de navire, les chapiteaux gothiques et à la statuaire polychrome remarquablement conservée.
Son chœur est la partie la plus ancienne. S'y trouve une verrière du XVe siècle classée en 1967, composée de quatre panneaux et au centre des lancettes et des fragments de bordure composée d'éléments végétaux. S’élevant sur un plan en croix latine, l'église a pris son aspect actuel au siècle dernier avec la participation du comte Charles de Montalembert et de la commune.
C'est face au porche en bois sculpté que l'on trouve une des dernières tables des morts du Morvan. Ces témoins des pratiques mortuaires des siècles passés ont pratiquement tous disparus. Appelées également "pierres des morts" ou "tables reposoirs", le cercueil du défunt y était déposé avant l'entrée dans l'église.
Jean II de Crépy aurait été inhumé dans la chapelle de son manoir, le château de Crépy. A sa démolition, en 1682 la pierre tombale fut transportée dans l'église St Alban. Cette tombe est classée monument historique depuis le 24 février 1910.
Table des Morts Gisant de Jean de Crepy
Mais ici, nous sommes dans le Morvan et la nature a prodigué ses trésors dans les bois profonds. A chaque détour des chemins, le long des ruisseaux et des cascades abondent les étangs. Les étangs qui barrent le cours de l'Argentalet… Ici sont les étangs de Cassin, Matrot, Villerin au bord desquels les moulins broyaient autrefois le froment. Ou encore Vaudin et Tournesac qui servaient tous deux au flottage du bois qui ravitaillait Paris.
Lorsque l’orage menace le granit devient plus sombre que le ciel. Mais quand la brume s’enveloppe autour de la forêt profonde, ralentissant le pas du marcheur à l’affût du plus infime craquement, l’esprit se laisse alors rattraper par un monde de légendes et de mystères.
Des légendes qui se racontent et se lisent… des légendes de porons et de vouivre, de fées incertaines et d’êtres maléfiques.
C’est la terre de la Beufnie, espèce d’ogresse ou bien de croque-mitaine en cotillon qui hante la forêt. Son domaine détruit, il resta d’énormes amas de rochers étranges, d’accès difficile autant que périlleux. « Sans ton pain, sans ton sau (sel) de Galafre t’n’ sortirô ! » Lorsque le soleil est couché, il est déconseillé de cheminer la besace vide sur les sentiers raboteux car on prétend que plusieurs personnes qui n’avaient pas pris cette sage précaution n’ont jamais reparu… Nous sommes dans le Morvan, terre de forêts majestueuses, d’âpres et balsamiques parfums des résineux quand le soleil d’été tape sur la canopée. En automne, alors que les rapaces cherchent pitances, la forêt s’enivre de champignons, de grandes fougères et de mousses denses comme d’un miel odorant et tenace. Terre de pierres écrasantes et magiques qui se parent d’étoiles de glace quand arrive l’hiver rude du Morvan et se dissimulent, d’un coup de neige et de vent, en rondeurs silencieuses …
Sur le circuit Des Pierres de Légendes La Beufnie et le Poron dit Pierre Pelot
Je quitterai Monsieur le maire et son conseil dans la pluie qui donne à cette terre morvandelle son charme et sa force, non sans remercier pour l’accueil chaleureux de chacun, élus, commerçants, chefs d’entreprises et bien sûr les habitants des hameaux à la belle mémoire.
La liste des entreprises, artisans et commerces de La Roche-en-Brenil qui compte aussi de nombreuses associations organisant fêtes traditionnelles (la foire aux ânes et aux fleurs), rallyes, balades gourmandes, tournois divers, parties d’échec etc… C’est caché sous l'agence postale, il suffit de cliquer !
La fleuriste s'est installée un 1er avril et n'est jamais repartie...
A la boulangerie on est là depuis 1920 soit 4 générations
L’équipe municipale est là
Sources historiques André Perrotin, les Archives Départementales et les habitants... du coin !
Légendes et contes du Morvan Sandra Amani
Les mégalithes du Morvan de l’Abbé Joly
Crédit photos Marie Quiquemelle tous droit réservés
Crédit photos plongée et avec mes remerciements : Jerome Vigoureux-Peltier, Fabrice Boissier, Domminique Bonnot, AlexBVoxey, Bruno Barré.
m.quiquemelle@echodescommunes.com