
Info+ :
Blason
Armoiries dessinées par Michel Barastier en 1960 à partir du blason de la confrérie de Saint-Sébastien
« De gueules à l'arc d'or tendu posé en barre décochant une flèche d'argent posée en bande »
Couronne murale d'or à trois tours ouvertes et maçonnées de sable
Épis de blé et tiges de chanvre évoquant l'économie locale
Contact
Mairie de Bligny-sur-Ouche
2 place de l'Hôtel de Ville
21360 Bligny-sur-Ouche
Tél. 03 80 20 11 21
Email : mairie.bligny-sur-ouche@wanadoo.fr
Office de tourisme
Office de tourisme des sources de l'Ouche à l'Auxois
21 place de l'hôtel de ville
21360 Bligny-sur-Ouche
Tel. 03 80 20 16 51
Email : bligny@tourismepouillybligny.fr
Web : https://www.tourismepouillybligny.fr
Dans la haute vallée de l'Ouche, Bligny résiste à la désertification rurale. Bénéficiant des bassins d'activité de Beaune et de Dijon, elle compte aussi quelques atouts pour un dynamisme économique fondé sur le développement durable : eau, bois, énergies renouvelables. Son maire, Denis Myotte, présente le village.
Si la source de l'Ouche est située sur la commune voisine de Lusigny-sur-Ouche, c'est à partir de Bligny-sur-Ouche que la rivière marque véritablement le paysage. La rivière s'élance ensuite pour sillonner une vallée dont le charme des méandres et des bocages font qu'on la surnomme « la Suisse bourguignonne ». Bligny est ainsi la porte d'entrée de la haute vallée de l'Ouche. Beaune est à 20 mn de route et Dijon 45 mn. À 25 mn se trouve l'accès de l'A6 à Pouilly-en-Auxois, avec qui est formée la communauté de communes Bligny sur Ouche - Pouilly en Auxois.
Une possession de l'évêché d'Autun
Des fouilles ont mis à jour des vestiges gallo-romains sur la commune mais il est bien difficile d'écrire l'histoire de Bligny-sur-Ouche avant le VIIIème siècle de notre ère. On trouve l'attestation du nom Beliniacus au IXème siècle. Deux pistes sont évoquées pour l'étymologie de ce toponyme : soit un dérivé du dieu celte Belenos (symbolisant la lumière solaire et la jeunesse), soit un développement du mot celte bel signifiant « à la tête de l'eau ».
Au VIIIème siècle, Charlemagne confirme que la terre de Bligny appartient à l’évêché d'Autun. Malgré des contestations des comtes d'Autun et des tentatives d'appropriation par les ducs de Bourgogne, cela restera le cas jusqu'à la Révolution (cf. Michel Barastier, La haute vallée de l'Ouche et son bassin, tome 1, l'histoire contée au fil de l'eau, GAM éditeur, Ahuy, juin 2009).
Michel Barastier cite l'historien bourguignon Claude Courtépée qui, à la fin du XVIIIème, « mentionne, à Bligny, les commerces en toile, blé, chanvre, 80 tisserands, 3 chirurgiens, 5 tanneurs et un bureau de contrôle ». La première moitié du XIXème siècle correspondrait à « l'âge d'or de cet artisanat bélinéen » fondé sur le tissage du chanvre avant de décliner par la suite, du fait de la concurrence de la toile de commerce. En 1851, Bligny comptait 1.500 habitants.
« On a tout sur place ! » selon Denis Myotte
Aujourd’hui, Bligny-sur-Ouche s'étend sur 28 km² et compte 860 Bélinéens et Bélinéennes. Une population stable selon Denis Myotte. À présent retraité, l'ancien motocycliste de la Police nationale a été élu conseiller municipal en 1989. Il est maire sans étiquette de Bligny-sur-Ouche depuis 2014 après avoir succédé à Michelle Barbier. Pour Denis Myotte, quand on pense à Bligny, on pense « vallée de l'Ouche » et « qualité de vie ».
Le bâtiment de la mairie a été construit sous Napoléon III. Il accueillait alors les halles, les écoles, le tribunal, la prison. Déjà une maison des services publics avant l'heure ! Aujourd'hui, il accueille toujours les bureaux de la mairie ainsi que cinq appartements. De plus, depuis cette année, la mairie fait aussi bureau de Poste. Cela a permis de conforter l'emploi de la secrétaire de mairie, fragilisé par l'arrêt de la gestion des nouvelles activités périscolaires.
Du côté des services, Denis Myotte insiste sur l'importance des propositions faites aux habitants : une école primaire (150 élèves), un collège (100 élèves), un gymnase, un dojo, une salle multimédia, une maison pluridisciplinaire de santé (qui correspondent à des investissements de la communauté de communes), une école de musique (100 élèves), une bibliothèque (370 lecteurs), un SDIS (une vingtaine de pompiers volontaires), un relais assistance maternelle, une pharmacie, deux banques, un hôtel-restaurant, un restaurant, une ferme auberge, un camping, une boulangerie, un supermarché, une épicerie... « On a tout sur place ! » selon le maire.
En revanche, l'hôpital le plus proche est situé à Beaune. La gendarmerie de Bligny a été fermée récemment, les anciens bâtiments sont en train d'être rénovés en logements locatifs et en bureaux. La gendarmerie la plus proche est à Arnay-le-Duc. Les gares avoisinantes sont à Beaune et Dijon. L'Autoroute du Soleil traverse la commune bien qu'il n'y ait pas d'accès (ils sont à Beaune ou à Pouilly-en-Auxois). Néanmoins, deux stations-services de l'A6 sont installées sur le territoire près du col de Bessey-en-Chaume (Aire de la Forêt et Aire de Creux Moreau). Ces activités contribuent de façon important au budget de la commune via la taxe foncière.
Bientôt un réseau de chaleur à Bligny
Les entreprises du territoire se retrouvent principalement dans le secteur artisanat-commerces-services avec 23 artisans, 18 commerçants et services, un vétérinaire, une coopérative agricole et deux agriculteurs. Avec 36 salariés, le principal employeur sur la commune est l'EHPAD autonome public Auguste Arvier (52 résidents), placé sous la direction commune des Hospices de Beaune. Attiré par le foyer d'activité beaunois, de nombreux habitants de Bligny vont travailler à Beaune tandis que des Beaunois viennent s'installer à Bligny pour trouver des logements plus accessibles. C'est aussi le cas de certaines entreprises en recherche d'un terrain. Bligny fait d'ailleurs partie du Pays Beaunois.
Le chantier en cours le plus important est l'installation par le Syndicat intercommunal d'énergie de Côte-d'Or (SICECO) d'une chaufferie-bois et d'un réseau de chaleur qui alimentera progressivement le collège, l'école, des logements sociaux Orvitis, etc. Cet investissement mobilise près de 600.000 euros (des fonds venant de l'Europe, l'ADEME, la Région, le Département). Selon le SICECO, la chaufferie permettra d'éviter le rejet de 147 tonnes de CO2 annuellement. Les investissements de la communauté de communes et du syndicat d'énergie « profitent à tous les habitants » selon Denis Myotte.
La prise en compte des enjeux du développement durable est importante pour les élus de ce village qui fait partie d'une communauté de communes labellisée depuis 2015 Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPcv) dont l'objectif est d'atteindre l'autonomie énergétique. Par exemple, en février 2019, 200m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit de la Maison de Santé de Bligny. Une partie de l'électricité produite contribue à alimenter le bâtiment, l'autre partie est injectée dans le réseau. Cet investissement de plus de 50.000 euros a été réalisé par la société BF énergie dont le SICECO est actionnaire majoritaire.
L'eau, une ressource préservée
Autre aspect important relevant du développement durable, la gestion de l'eau. À Bligny, l'eau est gérée en régie, pas en affermage, de la source jusqu'au rejet grâce à deux captages et une station d'épuration. « Depuis 1905, les habitants de la commune peuvent avoir de l'eau dans leur maison » rappelle fièrement Denis Myotte. Sur les six emplois communaux, la gestion de l'eau représente un équivalent temps plein.
Un des deux captages d'eau situé dans la forêt a été restauré. « Avant, on avait un panier percé, on l'a transformé en vraie réserve d'eau ». Grâce à ces travaux, le niveau d'eau n'a pas baissé malgré la sévère sécheresse de cet été 2019. Globalement, en trente ans, les travaux sur le réseau ont permis de baisser les prélèvements dans les sources de 120.000 m3 d'eau à 55.000 m3 annuellement alors que la consommation est restée stable. Une gestion communale qui fait ainsi de l'eau une ressource préservée.
Un « territoire de motards »
Le positionnement entre forêts et vallée de l'Ouche rend Bligny attractive pour le tourisme au sens large. Les voyageurs pourront se renseigner auprès de l'Office de tourisme des sources de l'Ouche à l'Auxois. Quelques activités sont très demandées. Le musée Papotte permet la découverte de métiers disparus (sabotier, maréchal-ferrant...) et de mieux connaître la culture et le tissage du chanvre. L'association qui le gère revendique 1.500 visiteurs par an.
Le chemin de fer de la vallée de l'Ouche connaît un succès encore plus grand avec 8.000 passagers par an (habitants, scolaires, touristes...). Les dimanches et jours fériés, entre Bligny et Pont-d'Ouche, un train à vapeur permet de de se replonger dans l'ambiance d'une des premières lignes ferroviaires de France. Historiquement, ce chemin de fer fut construit entre 1830 et 1835 pour transporter du charbon depuis les mines d'Épinac (Saône-et-Loire) jusqu'à Pont-d'Ouche.
Un autre aspect de l'attractivité de la commune est liée à un travail de vingt ans en direction des motards. Du fait de son ancienne activité professionnelle, Denis Myotte est particulièrement sensible à cela : « les gens ont intégré la vallée de l'Ouche comme territoire de motards ». À Bligny, le 1er mai, c'est la Fête de la Moto. Un événement qui a inciter à marquer le village sur les cartes des pilotes.
Parmi les autres temps forts de l'année, il y a la célébration de la Saint-Sébastien qui est organisée le 20 janvier par la confrérie éponyme fondée au XIIIème siècle (aujourd'hui 450 confrères résident dans toute la France). Mi-avril a lieu le Festival Bligny Imitation : le gymnase est transformé en salle de spectacle qui accueille 900 personnes sur un week-end pour dévoiler de jeunes talents et applaudir des imitateurs confirmés.
Nombreux sont les Bélinéens et Bélinéennes à s'impliquer dans des associations : 37 structures totalisent plus de 1500 adhésions (harmonie municipale, troupe de théâtre amateur, groupe de sonneurs de cor de chasse, club de l'amitié, pratique de la gymnastique volontaire...). Voilà qui souligne l'attachement des habitants de Bligny au le lien social qui participe à la qualité de vie de ce village de la vallée de l'Ouche.
Jean-Christophe Tardivon
Élevage, bocage et forêts dans la haute vallée de l'Ouche
Église Saint-Germain d'Auxerre (XIIIème siècle) dont le clocher (XVème siècle) avec sa flèche en tuf est classé Monument Historique depuis 1925
Lavoir datant de 1887
L'école de musique et la bibliothèque ont récemment fait l'objet d'une rénovation aux normes Bâtiment Basse Consommation
Entreprise Rougeot, Un partenaire engagé pour les communes et leur média
L’histoire de l’entreprise Rougeot s’inscrit au plus près des communes du département. Sur le modèle de leur père, Hubert Rougeot, Christophe et Thierry s’engagent dans leur territoire. Quand leur aîné était élu local, les deux dirigeants choisissent de soutenir des actions de mécénat auprès des clubs sportifs ou d’associations culturelles. Pour l’entreprise Rougeot, c’est une façon concrète de participer au bien-être du territoire. Avec ses différentes activités, l’entreprise intervient du nord au sud de la Côte-d’Or, aux côtés des collectivités de toutes tailles pour les accompagner dans la réalisation de leurs projets. Pour combiner ses différents aspects, l’entreprise Rougeot poursuit son implication en choisissant d’accompagner l’Echo des Communes. Son soutien s’est naturellement tourné vers la rubrique "Au cœur de communes", destinée à valoriser le territoire et ses acteurs publics. www.rougeot-tp.com
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