Jacques Frotey... être tout simplement maire d'un village connu dans le monde entier, Pommard !

Jacques Frotey... être tout simplement maire d'un village connu dans le monde entier, Pommard !

Info+ :

Mairie de Pommard

3 rue de la mairie

21630 Pommard

Téléphone : 03 80 22 24 53

Fax : 03 80 22 87 74

Courriel : mairie.pommard@orange.fr

Horaires d’ouverture

Lundi au vendredi 13h30-18h

 

Connu du monde entier, Pommard est assez atypique par sa géographie où les vignes cernent complètement le village empêchant ainsi toute extension immobilière. Malgré sa proximité avec Beaune, Pommard cherche à garder son authenticité de village rural où il fait bon vivre avec des services essentiels pour la personne.

Dans une côte de Beaune, réputée pour ses grands vins blancs, Pommard fait figure d’exception avec des vins issus exclusivement du cépage Pinot Noir.  Le Château de Pommard, entouré d’un clos de 22 hectares, est le plus grand clos en monopole de Bourgogne appartenant au même propriétaire.

 

La fontaine de Lulune , vous connaissez ?

Son histoire remonte au temps des Romains. Ce site historique et même préhistorique était un camp romain occupé par les légionnaires avant Jésus Christ. Cette intersection de voies aménagée par la légion Augusta était surtout un carrefour économique. Fléché depuis Beaune et Pommard, l'endroit a été restauré et aménagé avec le Kiwanis club de Beaune, offrant aux promeneurs un lieu agréable et ombragé pour le pique-nique.

 


21 octobre 2020

Forcément si on vous dit Pommard, vous pensez Route des Grands Crus, Climats de Bourgogne, UNESCO et peut-être même vins réputés dans le monde entier ! Mais si moi je vous dis Pommard, c’est pour vous parler d’un beau village vigneron marqué par les saisons, d’une commune où il fait bon vivre au rythme du temps lent des vins qui vieillissent dans la fraicheur des caves. Une commune minérale avec ses maisons typiques du pays beaunois, végétale où la vigne s’invite en minuscules parcelles jusqu’au cœur des jardins, une commune qui colle au cœur de Jacques Frotey comme un cachet de cire à une étiquette qui partira au bout du monde. Monsieur le maire m’invite… vous invite à sa table pour papoter sans façon, à l’aube de son 3ème mandat, de ce qui fait sa passion Pommard !

Mince mais qu’est-ce que je vais pouvoir vous dire ? Ne vous inquiétez pas cela fait toujours ça au début et puis s’enchainent, tout naturellement, le bilan, les projets de la commune et des pans de vie, aussi, qui font que Jacques Frotey repart pour un 3ème mandat. Ce ne fut pas si simple, finalement, de réunir une liste, mais ils y sont arrivés… et siègent à 15 au conseil municipal. Seul candidat au mandat de maire, le tour fut donc vite joué pour mon hôte, jeune retraité depuis quelques mois seulement.

Pommard c’est un petit village de 532 habitants au recensement de 2014… mais le ton de monsieur le maire s’assombrit, car depuis la commune a perdu plus de 80 habitants. Une vraie préoccupation pour cet enfant du pays qui voit partir les pommardois et craint que son village ne devienne un gros village vacances pour touristes fortunés, étrangers ou pas et de mai à octobre… Car beaucoup parmi eux finissent par acheter des maisons pour en faire des gîtes ou venir quelques semaines par an, faisant grimper le prix de l’immobilier qui devient hors de portée des « locaux ».

Alors il y a plusieurs combats à mener pour le maire et son conseil !

Le premier est celui de l’école qui compte 60 enfants du village plus les maternelles du RPI voisin. Car il faut que l’école vive ! Et cela sonne comme un slogan dans la bouche de monsieur le maire qui évoque tout ce que la commune a su garder pour être attractive, le boulanger, les restaurants, l’épicier, les petits bars à vins et un fabuleux chocolatier. Des modes de garde pour les enfants, un médecin, une agence postale communale, bref tout pour vivre bien à la campagne, voir s’installer des familles et grandir des enfants.

Et pour tout cela, le conseil municipal ne manque pas d’idées !

L’agence postale communale est installée depuis 4 ans et a été financée à hauteur de 30% par La Poste et autant par le Conseil Départemental pour la rénovation du bâtiment, auxquels s’ajoute une participation mensuelle de La Poste pour subvenir au frais divers que sont le salaire, l’entretien etc. Et cela a créé un emploi sur la commune, qui compte 5 agents communaux, 2 ATSEM pour l’école, 1 agent technique, 1 secrétaire de mairie et un agent dédié à l’entretien des locaux communaux et à la tenue de l’agence postale tous les matins.

Jacques Frotey revient vite sur le sujet de l’école, des enfants, de la garderie, du logement. Si l’école dispose des locaux nécessaires (et refaits régulièrement) pour accueillir les 60 marmots, en revanche la garderie, de la compétence de la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud, manque singulièrement d’espace et de personnel (de la com-d'agglo) contraignant monsieur le maire à devoir refuser des enfants, ce qui ne lui convient pas du tout… mais alors pas du tout ! Il verrait donc bien se construire un nouveau bâtiment, puisqu’il y a la place derrière la mairie. On réfléchit aussi à créer une Maison des assistantes maternelles pour venir en renfort des nounous qui sont débordées.

Entretenir, rénover, créer un bel environnement pour les pommardois, c’est bien le grand sujet de monsieur le maire, qui couve ses administrés comme un bon père de famille présent et bienveillant.

C’est ainsi que, tous les ans, une partie de voierie communales est refaite ! Un marché triennal se fait sous appel d’offre, avec le soutien de techniciens rôdés à ce genre de dossier, ce dont se félicite Jacques Frotey, quand on sait que dans une petite commune, le maire fait tout ou presque ! 60 places de parking ont ainsi été créées autour de l’église, entre autres, facilitant la vie des habitants lors des affluences touristiques.

L’eau et l’assainissement sont passés à la com-d'agglo depuis longtemps pour éradiquer les déversements intempestifs dans la rivière soit 3 millions € investis pour passer les réseaux sous la voie ferrée et tracer jusqu’à Comberteau en 2009… On a fait du chemin depuis ! L’enfouissement des réseaux revient, quant à lui, au SICECO.

Ici pas de Plu mais un RNU, règlement national d’urbanisme qui constitue le cadre des règles applicables à défaut de document d’urbanisme applicable sur le territoire d’une commune. C’est donc la DTT, direction départementale des territoires, qui délivre les autorisations de travaux relevant de la compétence de la commune.

Les maires précédents ayant été très économes, la commune dispose de suffisamment de fonds propres pour ne recourir, qu’à minima à l’emprunt. Un budget d’un million d’€, passant principalement en 200 000 € d’investissement pour la voierie et l’Ecole Rurale Numérique créée il y a 10 ans, une des premières de l’académie.

Pour les finances de la commune, le gouffre c’est l’église au vocable de Saint Pierre ! Une église entièrement rénovée et sécurisée. Car le saviez-vous ?

L’église fortifiée, bâtie en 1350, entourée de remparts fut bien utile pour le refuge des villageois au cours des siècles qui ont suivi. Siège des troupes de Louis XI en 1477, guerres de religion, l'ancienne église du 14e siècle, en très mauvais état, fut détruite en 1753. L’édifice actuel fut donc reconstruit au 18ème siècle mais le clocher qui se trouvait sur la croisée du transept, mal construit, fut supprimé en 1776. Un sous-ingénieur des Ponts et Chaussées fit édifier à la place une tour-clocher contre l'abside. La terrasse faîtière du clocher ne fut achevée que plus tard.

Et cette église à l’étrange clocher aplati… s’écarte en son milieu ce qui a nécessité un « sauvetage » à un million d’euro. Un plan qui a permis l’ajout de nombreux filins transversaux destinés à tenir la construction debout !! La nef étant classé, le périmètre ABF s’étendant à 500m de l’édifice, c’est donc, pour tout le village ou presque, que le moindre geste architectural est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Et un petit vent de tristesse pointe le nez alors que Jacques Frotey évoque cette église étonnante mais vide, monsieur le curé ayant à sa charge 26 paroisses… autant dire que les offices ne sont pas fréquents !

Mais, on passe à autre chose et comme le souligne monsieur le maire, c’est une chance supplémentaire pour Pommard d’avoir des revenus qui proviennent du parc locatif et de la location du Caveau municipal de Pommard.

Dans le souci de loger les pommardois, un lotissement de 8 appartements communaux a été construit en 1994 en empruntant seulement à 20% du montant du projet, et le reste en fonds propres.  Cependant, la préoccupation demeure de trouver de l’espace pour créer de nouveaux habitats quand une soixantaine de logements privés sont vacants… Le conseil municipal et Orvitis réfléchissent au mode opératoire, si on peut dire, car pour Jacques Frotey c’est un enjeu primordial à l’horizon des années à venir si on ne veut pas voir Pommard s’endormir au rythme de la création de gîtes loués (la commune en compte 18) quelques semaines par an.

Pour l’histoire, et c’est l’ancien vigneron qui s’exprime, en 1980 il y avait 80 domaines viticoles à Pommard. En 2020 il en reste une petite trentaine, car conserver un domaine, des terres en premier cru qui plus est, cela représente tellement d’administratif, de droits de succession en cas de décès ou de droits de transmission, que cela en a découragé plus d’un… Entre travailler la vigne et stagner derrière un bureau pour faire vivre un domaine, il y a une marge que peu de jeunes peuvent franchir. Moins de 50% des parcelles de Pommards sont détenues par des habitants du village. Des propriétaires qui viennent des villages voisins pour la plupart et aussi des investisseurs qui ont fait fortune ailleurs.

A Pommard, on vendange à la main, une fierté mais aussi un souci pour les viticulteurs qui se voient confrontés depuis quelques temps à la difficulté de recrutements de vendangeurs. Normes draconiennes, vendanges précoces en raison des températures élevées et c’est un casse-tête qui s’ouvre aux récoltants contraints de faire appel à des prestataires spécialisés, certes, mais qui lâchent les coupeurs dans la nature, dans des campements inadaptés engendrant de réels problèmes de gestion des déchets par exemple. Un vrai souci en termes d’accueil et « d’humain » pour le vigneron dans l’âme qu’est monsieur le maire de Pommard.

Un maire soucieux d’environnement et d’écologie de bons sens qui aurait voulu des éco pâturages, déjà expérimentés sur la commune, et dont il regrette qu’il n’y ait pas eu de suivi. Un maire soucieux du bien-être et du cadre de vie des pommardois qui a banni les produits toxiques au profit de la binette et des trottoirs fleuris ou enherbés. Un maire qui apprécie le soutien de la société de chasse pour entretenir une zone Natura 2000 de plusieurs hectares… La Chaume !

C’est un secteur protégé qui comprend les chaumes de Pommard et les chaumes de Nantoux situées sur les communes respectives ainsi que les falaises et forêts de pentes du Pas Saint-Martin sur les communes de Mavilly-Mandelot et Bouze-les-Beaune. Sur les chaumes de Nantoux et Pommard, l'habitat le plus représenté est la pelouse sèche associée aux fruticées (formation arbustive). Des espèces à tendance méridionale trouvent ici des conditions de vie favorable parmi lesquelles des reptiles comme la Couleuvre de Montpellier et leurs prédateurs, le Circaète Jean-le-blanc, qui contribuent à la diversité biologique et l'intérêt de ce secteur. Cette exposition et le relief sont favorables à des plantes aux affinités méditerranéennes et montagnardes. On retrouve ainsi, l'Anthyllide des montagnes, l'Inule des montagnes et Liseron des monts Cantabriques ou encore l'Erable de Montpellier.

Saint Vincent, qui protège les vignerons, quant à lui n’est jamais loin, qui veille d’une niche, d’un jardin ou d’un claustraux, et les associations vigneronnes sont bien vivantes, ce que met en avant Jacques Frotey avec l’air enjoué qui convient à cette évocation. Ainsi le Bailliage de Pommard, confrérie vineuse qui fut imaginée dès 1969 par Monsieur Jean-Philippe LECAT (ministre et député de Côte d’Or) vit le jour en 1981. En effet, la Saint-Vincent Tournante à Pommard cette année-là ayant suscité l’enthousiasme des habitants, l’idée d’une confrérie émergea.

Le Comité d’Accueil fonda donc, en 1982, une chorale vineuse, « Les Enfants d’la Côte » et en 1983, « Le Bailliage de Pommard » dans le but de donner à Pommard un rayonnement digne du prestige de ses vins. Deux ou trois fois par an, un repas de gala est donné à Pommard, limité à une centaine de personnes, l’occasion de faire partager la passion de la Bourgogne et de ce magnifique terroir, des traditions immuables de beaux savoir-faire et les richesses culturelles d’une Bourgogne vigneronne !

Véritable promoteur de l'art du bien vivre et du vin de Pommard, le Souverain Bailliage de Pommard organise, chaque année, deux soirées de gala au caveau municipal où sont intronisés de nouveaux Baillis, ambassadeurs du terroir local à retrouver ici la belle vidéo Pomard, le temps vigneron...

Monsieur le maire tient à ces traditions de partage, mais quand on parle de Saint Vincent tournante, vraiment, cela lui donne un peu la chair de poule en imaginant des milliers de visiteurs, des bus, des voitures au milieu de ce village à la fois préservé et si enclavé entre vignes et meurgers.

De caves en caveau municipal il n’y a qu’une rue à traverser, un trottoir à franchir, et c’est bien là une des fiertés de la commune… l’aménagement du caveau situé sous la mairie et loué par ma commune pour des sommes modiques, ce qui permet d’accueillir fêtes, banquets, mariages et autres réunions de famille tout en générant un revenu complémentaire à la commune.

Pommard, le beau village cossu et sa mosaïque de parcelles et de clos qui tire son nom d’une déesse antique, Pomone, divinité des jardins et des fruits que vénéraient ses premiers habitants, est bien une des raisons d’être du mandat de monsieur le maire. Il évoque un passé qui connut 1000 habitants il n’y a pas si longtemps, 3 bars, 4 épiceries, 2 bouchers et 40 années d’une vie vouée à la vigne, marquant les mains et l’esprit d’une légère amertume… 40 années et moins de 800 € de retraite et son épouse qui continue de travailler parce que conjoint d’exploitant agricole ça ne pèse pas vraiment lourd dans l’escarcelle !

Jacques Frotey n’a pas tout à fait assez de mots pour faire l’éloge admirative de Marie Noelle, sa secrétaire de mairie (à temps plein et sans laquelle le maire ne serait pas grand-chose sourit-il) et de ses adjoints Sophie, Benoît et Vincent. Pas de regret pour monsieur le maire, peut-être un peu de tristesse pour le vigneron... mais une énergie débordante au service de son village et l’envie de voir grandir ses 4 petits enfants dans un environnement plus doux et moins âpre !

L'automne et le vent s'engouffrent avec leurs étranges lumières quand le jour descend pour s'effacer doucement derrière les collines sillonnées de chemins de vignes.

Crédit photos ©Marie Quiquemelle

Photos du caveau © Souverain Baillage de Pommard

 

 

Entreprise RougeotEntreprise Rougeot, Un partenaire engagé pour les communes et leur média 

L’histoire de l’entreprise Rougeot s’inscrit au plus près des communes du département. Sur le modèle de leur père, Hubert Rougeot, Christophe et Thierry s’engagent dans leur territoire. Quand leur aîné était élu local, les deux dirigeants choisissent de soutenir des actions de mécénat auprès des clubs sportifs ou d’associations culturelles. Pour l’entreprise Rougeot, c’est une façon concrète de participer au bien-être du territoire. Avec ses différentes activités, l’entreprise intervient du nord au sud de la Côte-d’Or, aux côtés des collectivités de toutes tailles pour les accompagner dans la réalisation de leurs projets. Pour combiner ses différents aspects, l’entreprise Rougeot poursuit son implication en choisissant d’accompagner l’Echo des Communes. Son soutien s’est naturellement tourné vers la rubrique "Au cœur de communes", destinée à valoriser le territoire et ses acteurs publics.www.rougeot-tp.com

 

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