Info+ :
Création : 1er janvier 2004
107 communes
1900 km2
20 165 habitants
139 conseillers communautaires
Communes membres de la CCPC :
Aignay-le-Duc, Aisey-sur-Seine, Ampilly-les- Bordes, Ampilly-le-Sec, Autricourt, Baigneuxles- Juifs, Balot, Beaulieu, Beaunotte, Belan-sur-Ource, Bellenod-sur-Seine, Beneuvre, Billy-Les-Chanceaux, Bissey-la-Côte, Bissey-la-Pierre, Boudreville, Bouix, Brémur-et-Vaurois, Brion-Sur-Ource, Buncey, Bureles-Templiers, Busseaut, Buxerolles, Cerilly, Chambain, Chamesson, Channay, Charrey-sur-Seine, Châtillon-sur-Seine, Chaugey, Chaume-les-Baigneux, Chaumont-le-Bois, Chemin-d’Aisey, Coulmier-le-Sec, Courban, Duesme, Echalot, Essarois, Etalante, Etormay, Etrochey, Faverolles-les-Lucey, Fontaines-en-Duesmois, Gevrolles, Gommeville, Grancey-sur-Ource, Griselles, Gurgy-la-Ville, Gurgy-Le-Château, Jours-les-Baigneux, La Chaume, Laignes, Larrey, Les Goulles, Leuglay, Lignerolles, Louesme, Lucey, Magny-Lambert, Maisey-le-Duc, Marcenay, Massingy, Mauvilly, Menesble, Meulson, Minot, Moitron, Molesme, Montigny-sur-Aube, Montliot-et-Courcelles, Montmoyen, Mosson, Nicey, Nod-sur-Seine, Noiron-sur-Seine, Obtrée, Oigny, Origny, Orret, Poinçon-les-Larrey, Poiseul-la-Ville Laperriere, Pothières, Puits, Prusly-sur-Ource, Quemigny-sur-Seine, Recey-sur-Ource, Riel-les-Eaux, Rochefort-sur-Brevon, Saint-Marc-sur-Seine, Savoisy, Semond, Saint-Broing-les-Moines, Saint-Germain-le-Rocheux, Sainte-Colombe-sur- Seine, Terrefondrée, Thoires, Vannaire, Vanvey, Vertault, Veuxhaulles-sur-Aube, Villaines-en-Duesmois, Villedieu, Villers-Patras, Villiers-le-Duc, Villotte-sur-Ource, Vix, Voulaines-les-Templiers
Il suffit d’écouter quelques minutes Jérémie Brigand pour comprendre son état d’esprit et son engagement profond pour son territoire en tant que président de la Communauté de communes du Pays Châtillonnais. 107 communes, plus de 20 000 habitants, focus sur son univers et son quotidien qu’il partage avec vous, lecteurs !
Président de la Communauté de communes du Pays Châtillonnais depuis 2015, réélu en 2020, maire de Massigny depuis 2008, Jérémie Brigand est investi en politique depuis 2001. Il a alors à peine 20 ans. « Je me suis toujours senti concerné par l’avenir de ma commune ; l’envie de défendre le monde rural m’est apparue très tôt : je me suis investi comme adjoint au maire. Disons qu’à l’adolescence, j’ai commencé à prendre conscience des enjeux locaux », lance-t-il installé à son bureau à la Communauté de communes du Pays Châtillonnais. Pendant deux heures, il prend le temps de recevoir l’Echo des Communes pour raconter tout ce qui fait la richesse de son territoire, niché dans un écrin de verdure au nord de la Côte-d’Or.
La richesse du Châtillonnais passe par ses hommes et ses femmes d’abord. « Nous avons tous la même problématique en Haute Côte-d’Or : on constate une métropolisation qui nous laisse perplexe ! C’est bien beau la multiplication du bassin d’emplois sur un axe Dijon/Beaune mais nous nous sentons parfois délaissés et je me bats pour que les choses changent ! » Avec plus de 20 000 habitants sur un territoire de presque 2000 km2, l’impact immobilier et foncier post Covid a plutôt été positif. « Plusieurs dizaines de maisons ont été vendues à des urbains. Ce sont soit des maisons qui étaient vides de ses habitants ou des maisons secondaires qui, jusqu’à la crise n’étaient pas habitées… A l’automne 2020, nous avons lancé, dans les centres commerciaux et autres lieux de passage, une campagne de pub pour montrer que le Châtillonnais n’était qu’à 1h30 de Paris… Ca a marché ! », se félicite Jérémie Brigand. « Grâce à des tarifs immobiliers abordables, des taxes foncières et de faibles charges pour les entreprises, nous arrivons donc à stabiliser à peu près notre population. On espère que le Parc National de Forêt pourra contribuer à renforcer cette visibilité»
Parmi les chevaux de bataille de Jérémie Brigand, l’économie bien sûr. Attirer des entreprises sur son territoire reste le nerf de la guerre. « Les médias nationaux sont trop centrés sur les grandes villes. La qualité de vie dans les campagnes n’est pas assez mise en lumière : qui ne se félicite pas de mettre à peine quelques minutes pour aller travailler plutôt que de passer des heures dans les bouchons. On l’a vu avec le Covid, le télétravail est un vrai atout pour nos campagnes. On peut travailler de chez soi sans difficulté », poursuit le président. D’ailleurs la Communauté de communes est entrée dans le Fonds régional des territoires (FTR) afin de soutenir l’économie de proximité dans cette période post crise sanitaire. Ce fonds permet l’octroi de subventions (jusqu’à 10 000 €) aux TPE qui souhaitent réaliser des investissements. « Pour quatre euros donnés par la Région, nous donnons un euro de plus », précise Jérémie Brigand.
Dans ce même ordre d’idées, les impôts n’ont pas augmenté après deux baisses successives en 2013 et 2015 « Les taux d’imposition restent identiques pour la cinquième année consécutive. Nous jouons la carte de la stabilité et notre bonne gestion nous apermis de ne pas toucher la fiscalité des Châtillonnais tout en garantissant l’exercice de nos missions de service public », peut-on lire dans le Châtillonnais Mag’.
De la culture pour tous
Côté culture, plusieurs cinémas vous ouvrent leurs portes dans le Châtillonnais : à Laignes, au Vox, ce sont environ 3000 personnes qui chaque année (hors crise sanitaire) vont passer un peu de temps dans les salles obscures ; à Châtillon-sur-Seine, au Select, cela représente environ 17 000 spectateurs par an et 11 000 personnes vont chaque année au théâtre Gaston Bernard. « On fait souvent salle comble ! », se félicite le quarantenaire.
Et puis à Châtillon, tout le monde connaît le Trésor de Vix, un vase en bronze gigantesque, découvert par hasard en 1953 par deux archéologues amateurs au Mont Lassois issu d’une une tombe princière datant du Ve siècle avant J.-C. ! « Nous avons un projet de réalisation de scènes de réalités virtuelles sur le site archéologique qui devraient attirer de nombreux visiteurs de tous âges d’ici l’automne 2022. En plus, grâce à nos fouilles, nous avons probablement découvert un port… Ce chantier de 100 000 euros est soutenu par la Région Bourgogne Franche-Comté et nous avons une idée de géocaching pour compléter la visite virtuelle qui, je pense, va faire plaisir aux plus jeunes comme aux citadins qui sont attirés par le numérique comme par notre belle campagne », présente le président.
Commerce ambulant
Parce que dans les territoires ruraux, il est parfois difficile pour les personnes âgées ou à mobilité réduite de se déplacer ou plus simplement pour que tout un chacun puisse éviter de se déplacer pour aller faire une petite course, le commerce ambulant répond à un vrai besoin et participe à l’animation et à l’attractivité des campagnes. « Afin de répondre à cette demande vitale dans le Châtillonnais, les élus de la Communauté de communes du Pays Châtillonnais ont décidé de soutenir ce type de commerces. Ainsi, une subvention pouvant atteindre 5 000 euros sera versée aux commerçants du Pays Châtillonnais effectuant des tournées dans nos villages », poursuit Jérémie Brigand.
La force des entreprises
Le Pays Châtillonnais compte des entreprises dans de nombreux domaines d’activités : sidérurgies, métallurgies, sylvicultures… « Nous avons la chance de ne pas être mono-industries mais il nous est difficile d’attirer de nombreuses autres entreprises, pourtant on y travaille en ouvrant notamment une nouvelle crèche flambant neuve à Baigneux-les-Juifs qui comptera 14 places d’accueil régulier, occasionnel ou en urgence », développe Jérémie Brigand. « Ce partenariat conclu avec la commune de Baigneux-les-Juifs, qui nous a vendu le terrain pour une somme symbolique et le soutien de l’Etat, de la Région Bourgogne-Franche-Comté, du Département de la Côte-d’Or, de la CAF et la MSA nous ont permis de lancer les travaux pour un montant de 950 000 euros et une ouverture prévue en janvier 2022. Ainsi nous aurons quatre crèches sur la communauté de communes. »
Pour attirer de nouveaux travailleurs et habitants, un espace économique et numérique va être créé avec location de bureaux pour faire du coworking notamment. « Notre envie est toujours la même : accueillir des télétravailleurs parisiens qui ont besoin de tout le confort et de liens sociaux nécessaires pour travailleur dans les meilleures conditions. »
Autre source d’attractivité : le lycée agricole et son centre équestre, La Barotte où trois millions d’euros ont été investi il y a quinze ans pour pérenniser le site qui attire des cavaliers de la France entière et 100 000 euros cet été pour reprendre la carrière avec du sable de grande qualité. « Nous avons 200 élèves dans la filière équine : ça vaut le coup pour notre aura aussi ! », rajoute Jérémie Brigand qui pourrait ainsi parler des heures des richesses des hommes et des femmes qui font le Châtillonnais.
Et de conclure : « Nous agissons partout et pour tout le monde. Initier une politique pour tous est primordiale pour moi ! »
Des touristes aussi dans le Châtillonnais
Régis Gatteaut, responsable de l’office de tourisme du Châtillonnais au côté de Jérémie Brigand.
« Les touristes viennent de plus en plus dans le Châtillonnais: on le constate à la fréquentation de notre site internet qui a augmenté de 30% entre 2020 et 2021: www.chatillonnais-tourisme.fr. Notre site le plus visité reste le Musée du Pays Châtillonnais - Trésor de Vix, à Châtillon-sur-Seine, mais aussi le château de Montigny-sur-Aube, l'Oenocentre Ampélopsis et l'Abbaye du Val des Choues ».
Jean-Philippe Panas, nouveau fromager de Châtillon-sur-Seine, à « La Fromagerie du Coin » a été encouragé et aidé par la Communauté de communes du Châtillonnais pour s’installer.
Nous recrutons médecins et dentistes
Face à la pénurie de médecins en milieu rural, la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais s’organise et propose une bourse pour les étudiants en médecine et en chirurgie dentaire. Ainsi les étudiants en médecine et en chirurgie dentaire, de la 3ème à la 6ème année d’études, peuvent percevoir une aide financière mensuelle à hauteur de 700 euros. En échange, ils doivent s’installer sur le territoire à la fin de leurs études, pendant une durée au moins égale à celle durant laquelle ils ont perçu la bourse. Et cela marche : un jeune médecin et trois orthophonistes se sont ainsi déjà installés. A qui le tour ?
Déborah Levy