Répondre aux attentes par la proximité

Jean-François Dodet est maire de la commune de Saint-Apollinaire depuis 2017. Avant cela, il était depuis 2001 premier adjoint de Rémi Delatte. En tant qu’élu local, l’enjeu est selon lui aujourd’hui de « créer des lieux où il y a de la convivialité, de l’entraide ». Et il insiste sur le sens de ces espaces d’échanges et de partages : « on ne fait plus assez de proximité, nous ne sommes plus à l’écoute des gens. Or, si nous essayons de les aider à résoudre leurs problèmes, à répondre aux attentes par de la proximité, les gens sont beaucoup mieux dans leur commune ». Le leitmotiv du maire de Saint-Apollinaire est d’ailleurs le suivant : « faire en sorte que les Épleumiennes et les Épleumiens participent à la vie de leur commune. Mon bureau leur appartient, il est ouvert à tous».

Le comité roseraie épleumien fédère les énergies et stimule la créativité autour d’un espace garni de roses. La fleur de la commune est même baptisée l’Apollin’rose. Les bénévoles du comité Redoute prennent soin des espaces autour de la fortification située à l’entrée de la commune.

9 mai 2022 : Les habitants étaient venus nombreux assister à la
réunion Grands projets d’urbanisme – Saint-Apollinaire Horizon 2030. 

La participation citoyenne est générée dans un climat de confiance et la municipalité n’en oublie pas pour autant de veiller sur ses habitants ou bien d’améliorer leur cadre de vie. Les espaces verts des quartiers Val Sully et Pré Thomas offre deux poumons sains aux Épleumiens.

Le plan d’innovation sociale est élaboré pour comprendre et amortir les difficultés des habitants pouvant avoir du mal à joindre les deux bouts entre le loyer et les factures, « pour que la précarité ne s’installe pas », souhaite Jean-François Dodet, lui qui est médecin de formation, aujourd’hui en poste à l’Agence régionale de santé et « ayant toujours eu ce goût de l’intérêt général et du collectif ».

Quant au plan municipal de transition écologique, co-construit en partie avec une centaine d’habitants lors de la tenue d’assises, il se déploie sur la commune suivant l’objectif d’améliorer le confort de vie.

Développement immobilier raisonné

À Saint-Apollinaire, l’esprit « village » doit rester. Il perdure, telle une base inviolable de choix dans les projets futurs. « On me dit souvent qu’ici tout le monde se dit bonjour, ce n’est pas si anodin », nous fait remarquer avec un certain plaisir le maire de la commune.

À proximité de Dijon, ville-centre de la métropole, la municipalité ne cède pas outre-mesure à la pression foncière. Cours de Gray, les constructions sont limitées. « Si on regarde toutes les parcelles constructibles, dans les 10-15 ans qui viennent, on augmente la population de 25%. L’esprit village ne se gère pas à 15.000-20.000 habitants ».

Les projets autorisés témoignent d’un développement raisonné. Comme pour le futur quartier Courbes-Royes sur lequel seront construits notamment 240 logements - du collectif social et de l’individuel - à la charge d’un aménageur dont l’opération doit être retenue en octobre prochain, mais aussi un EHPAD porté par la Fedosad et un établissement pour enfants présentant des troubles autistiques à l’initiative de l’Ugecam.

Dans ce projet global, la municipalité s’investira sur la construction d’une nouvelle école, sur un terrain du quartier Pré Thomas. La livraison de l’ensemble est envisagée en 2023. Autre démarche engagée concrètement, la requalification du parc du temps libre.

Le dynamisme des pôles économique et associatif

La commune épleumienne se trouve «dans le juste équilibre», en pouvant en parallèle s’appuyer sur le potentiel économique de la zone Écoparc, sur la densité de la zone Cap Nord ou encore sur le point fort qu’est le site du CHU Dijon Bourgogne à quelques mètres finalement du territoire épleumien.

Deux projets phares sur le territoire communal, l’Ecoparc Dijon Bourgogne avec le Data Center et un projet innovant et ambitieux, la restructuration de la CARSAT

Le coeur de la commune se trouve aussi dans une vie associative riche et essentielle, avec plus de 1.600 adhérents à l’Association Sportive et Culturelle répartis en une vingtaine de sections. « Ils font vivre la ville ! », s’enthousiasme Jean-François Dodet, qui cite aussi l’Association Musicale de Saint-Apollinaire - « car aucune commémoration devant le monument aux morts ne se passe sans l’Harmonie » - et Saint-Apollinaire Environnement pour les belles balades qu’elle peut proposer.

Si « le maire est l’élu de proximité et le dernier kilomètre de tout un tas d’institutions », pouvant être « à portée de baffes mais aussi à portée de félicitations », Jean-François Dodet compte sur les Épleumiennes et les Épleumiens pour continuer à faire de Saint-Apollinaire un « village » agréable, voisin d’une capitale régionale tout de même !

C’est l’essence même de cette vie locale qui font que le premier édile de la ville se plait à souligner que l’« on se sent bien ici », où les impôts n’ont pas augmenté depuis douze ans, cela même si la septième commune de Côte-d’Or, d’un budget de fonctionnement d’environ dix millions d’euros et de 2,5 millions d’euros en investissement, va devoir composer comme d’autres sans dotation globale de fonctionnement.

Alix Berthier