Céline VIALET se remémore un parcours atypique, plein de surprises… Déjà 5 ans de mandat de maire pour elle qui n’avait pas prévu de l’être après avoir été conseillère puis d’adjointe dans sa commune de Pasques. C’est Alain DUTHU, ancien maire, qui est venu « la chercher » et avec le soutien de son mari, elle s’est laissée convaincre ! Sens de l’engagement et des responsabilités pour le début d’une grande aventure, un coup de chance, comme elle dit, qui l’a « révélée » à elle-même ! « Alain a su détecter autre chose en moi et je me suis trouvée » explique la « petite blonde de service » qui a du montrer aux élus et à ses administrés qu’elle en a sous le pied… Un début de mandat difficile et éprouvant... Avec un parcours qui s’engage en pleine crise sanitaire, sans secrétaire de mairie mais avec le soutien indéfectible de son ancien élu « Tu démerdes, mais je suis là » dira-t-il à sa jeune remplaçante qui a eu l’habitude de se débrouiller seule avec un petit besoin de solitude quand il faut poser des décisions qui impliquent les autres. L’isolement de son début de mandat a été finalement une force pour empoigner tous les sujets et accepter ses différentes casquettes.

« A 43 ans il n’est pas toujours facile de conjuguer la vie familiale avec un mandat d’élue. Il a fallu réadapter les choses, expliquer, gérer le quotidien et ça a marché grâce au soutien de mon mari. Il faut gérer les bouleversements importants, l’image publique de leur maman que les enfants subissent (et dont ils sont fiers) … Je n’étais pas préparée à être maire et je ne l’étais pas non plus à devenir conseillère départementale. 20 ans de travail social et une prise de conscience m’ont permis de me lancer pour faire remonter des choses… Didier MARTIN a infusé la graine, j'ai accepté le défi et suis allée chercher mon ami Alain LAMY pour être mon binôme au Département ».

Un binôme départemental très complémentaire… état d’esprit et valeurs partagées, sincérité, un ADN qui caractérise ce binôme atypique, très proche des gens et du territoire. Bien sûr, en tant que maire, il a fallu prouver des choses, donner beaucoup et ne pas faire la potiche, s’amuse Céline Vialet. Après l’isolement du COVID, il a fallu relancer la vie de village dont le dynamise s’était éteint, faire des projets avec l’équipe municipale et s’appuyer sur le dynamisme du Foyer rural pour recréer de l’animation.

Et madame le maire donne un nouveau visage à sa vie professionnelle en créant son organisme de formation après une période de doute. Gérontologue et licenciée en lettres modernes, elle enseigne puis devient remplaçante à la Maison des Ainés, un déclic qui confirme sa passion pour les personnes âgées, les personnes fragilisées ou en situation de handicap. « J’ai beaucoup reçu pendant 20 ans, ce qui m’a nourri, j’ai cassé les codes sur la personne âgée et je peux maintenant assurer des formations dans ce domaine. En créant mon entreprise je suis plus disponible pour ma famille et mes activités d’élues, j’ai une grande liberté, une vraie qualité de vie pour mes proches et pour moi… dans le respect de mes valeurs. »

Dans sa petite mairie-école, la porte de la classe est toujours ouverte, les enfants jouent dans la cour de la mairie ce qui ravit madame le maire ! Une autre idée de l’accueil, le souhait d’être à la portée de chacun… que ce soit comme maire, conseillère départementale ou formatrice ! La proximité c’est la leitmotiv de Céline VIALET qui aime organiser de belles fêtes de village et partager avec son conseil et ses habitants les projets à venir.

Et les réalisations et projets ne manquent pas à Pasques ! Et on commence par la construction d’un grand préau et clos au terrain de sport pour remplacer le vieux chapiteau. Un vrai lieu pour accueillir des manifestations les pieds au sec comme le concours de pétanque. On va aussi construire un parking, le permis de construire est en cours et la demande de DTER aussi (Dotation d'Équipement des Territoires Ruraux). Un projet qui fut un challenge sans secrétaire de mairie pour préparer les dossiers à 100 000€ en plein COVID. A Pasques on ne fait travailler que les artisans du coin, une aubaine pour les professionnels locaux.

La commune de Pasques, c’est 200 000€ de budget alors madame le maire regarde les finances de prêt et on ne jette pas l’argent qu’on n’a pas par les fenêtres d’autant qu’il n’est pas question d’augmenter la fiscalité, ni d’endetter la commune. Ce sont également 1 agent communal à temps partiel, une secrétaire de mairie 4 jours ½ , et une personne pour assurer le ménage de la mairie et de la salle des fêtes.

Une commune où on aime les fêtes de village qui enchantent Céline VIALET et son conseil, car ici on fait dans le participatif élus et habitants ! Pâques à Pasques avec la chasse aux œufs, Halloween, le Noel des enfants et  celui des aînés… avec un beau colis… commémorations citoyennes, 14 juillet, repas d’été ou encore feux de la sait Jean, toutes les forces vives du village sont mobilisées pour fabriquer, installer, ranger les décorations de chaque fête. On organise aussi des concerts, des conférences (dernière sur la prévention dans le domaine du grand âge) et la carte jeune pour les 13-25 ans permet aux ados de la commune de profiter de plein de choses et d’accéder à la culture. Et en parlant de jeunes, madame le maire tient à ce qu'ils soient investis dans les commémorations qui entretiennent la mémoire.

Le conseil municipal des jeunes a donc été créé. Huit enfants de 8 à 13 ans œuvrent donc comme des grands avec beaucoup d’esprit et de jugeotte. Et, pour tout vous dire ce sont les loupiots qui sont venus faire leur demande argumentée auprès du conseil municipal. Comme quoi, la valeur … vous connaissez la suite ! Une parité, sans le faire exprès, 4 filles et 4 garçons pleins d’idées ont proposé de réaménager le square sur la place en montant le projet, le budget, le modus operandi, car il est question de ne pas les influencer et de les responsabiliser tout en les amenant à se dépasser… belle démarche !

On est fiers des jeunes et des 47 enfants de l’école répartis en deux classes au sein du RPI Ancey-Lantenay-Pasques. Une petite victoire, comme le dit Céline VIALET heureuse de garder les enfants sur le territoire. La commune compte plusieurs jeunes couples, la pyramide des âges est bien équilibrée entre jeunes actifs, jeunes retraités dynamiques et personnes âgées ou très âgées. «  Pour moi, ce qui est important est que chacun trouve sa place, se sente bien et puisse s’investir si et comme il le souhaite ».

« J’aimerai construire deux nouveaux petits lotissements, dans un contexte foncier difficile et sans étendre le village outre mesure. Je ne veux pas que Pasques devienne un village dortoir avec son syndrome des portes de garage fermées ! Et nous avons tous notre place pour accueillir de nouveaux habitants, nous sommes tous responsables de notre village ». Pasques, à un vol de moineau de Dijon garde son caractère de ruralité paisible et vivante avec des gens qui savent se dire bonjour et une équipe municipale de proximité.

Une petite fierté pour la commune, une boulangerie pâtisserie vient d’ouvrir ses portes à Pasques ! « 3 boulangers et une pâtissière unissent leurs talents pour le plus grand plaisir des papilles dans le respect de produits frais et locaux. Une belle aventure, Pain caramel, à laquelle je souhaite une grande réussite ».  La boulangerie-pâtisserie 100 % bio Pain Caramel accueille ses premiers clients en prônant des valeurs fortes, en utilisant des farines bios et locales ainsi qu’un four à bois de très grande taille.

Et lorsqu’on demande à Céline VIALET comment elle se sent entre et dans ses deux mandats « Mon expérience de maire est très importante, car je suis proche des habitants et des sujets. C’est une force supplémentaire pour bien saisir les besoins et les attentes de chaque côté. Deux niveaux différents et complémentaires qui nécessitent de l’aplomb et de la confiance en soi. Mon expérience auprès des personnes âgées dans le champ du social m’amène souvent à travailler avec Emmanuelle COINT. L’expérience du conseil départemental est celle de la bienveillance du président François SAUVADET, l’absence de concurrence entre conseillers puisque nous travaillons pour la cause commune… notre cause…et surtout on sait nous laisser notre chance et prendre de plus en plus de responsabilités. La liberté et le droit de parole donnée par le président, c’est très sain et cela me convient. »

Pour madame le maire-conseillère départemental, l’important est de savoir entretenir les passerelles également entre Département et Région tout en gardant un mandat local qui lui tient à cœur pour ne jamais se déconnecter du territoire et des besoins des habitants, pour rester lucide et surtout en PROXIMITE !