Saint-Martin-de-la-Mer


©André Beuchot


©André Beuchot Conforgien


©André Beuchot Pierre St-Martin


©André Beuchot Pierre de Montigoy


©André Beuchot Conforgien Rochers de Fou


©André Beuchot Pierre des Anges


©André Beuchot Pierre et croix St-Andoche


©André Beuchot


©André Beuchot


©André Beuchot

Maire Denis Néault
Adresse - 21210 Saint-Martin-de-la-Mer
Tél. 03 80 64 01 32 Fax 03 80 64 01 32
Email mairiestmartinlamer@wanadoo.fr
Population 298 habitants. Les Marimartinois
Altitude 440 mètres Superficie 2431 ha
Situation géographique Latitude: 47° 14' 10'' Nord - Longitude: 4° 14' 3'' Est
Communauté de Communes CC du Pays d'Arnay Liernais
Canton ARNAY-LE-DUC

Je suis fan de ma commune

Présentation

Saint-Martin-de-la-Mer fait partie du Parc naturel régional du Morvan. La commune est située à 32 km au Nord-Ouest d'Autun et à 90 km de Dijon.
La rivière le Ternin traverse la commune.

Tourisme & Patrimoine

Eglise Saint-Martin.
Beau château féodal de Conforgien XIVè-XVIè siècles.


©André Beuchot Conforgien

©André Beuchot Pierre St-Martin

©André Beuchot


Un curieux de passage à Saint-Martin-de-la-Mer

Un curieux de passage à… SAINT-MARTIN-DE-LA-MER. Canton d'Arnay-le-Duc. (Autrefois canton de Liernais).
Deux hypothèses s'affrontent pour nous expliquer les origines du nom du village. Saint-Martin-de-la-Mer étant Saint-Martin-de-la-Mare (mer signifiant autrefois mare) ou Saint-Martin-de-la-Mère, le village étant autrefois sous la protection d'une sainte Dame ou d'une déesse mère gallo-romaine. L'Étang de Marècle tire son nom du patois local et signifie Mère Eigue, Mère Aigue, ancienne divinité celtique. Les filles évoquaient la Mère-Aigue pour guérir de la stérilité. La Mère Aigue était aussi évoquée en cas de sécheresse.
Le village conserve l'église Saint-Martin de Tours dominée par un clocher XIXe entouré de bardeaux sur trois côtés. Avec son chœur ogival éclairé par de beaux vitraux, légèrement plus haut que la nef, elle remonterait au XIIe pour ses origines mais fut remaniée au XIXe.
Une croix en pierre se dresse sur la place en face du sanctuaire, la mairie école un peu plus loin. De l'autre côté de la rue, près de l'ancienne école XIXe, on remarque le petit édicule des latrines ressemblant à un minuscule pigeonnier.
Le village ne compte que quelques maisons mais s'entoure de nombreux hameaux et lieux-dits, parfois plus importants, où tournaient plusieurs moulins et qui recèlent de nombreuses pierres auréolées de légendes.

Champrun. (Saint-Martin-de-la-Mer). Voir Mâcon.

Conforgien. (Saint-Martin-de-la-Mer). Ce hameau possédant une précieuse statue de la Vierge, un habitant voulut un jour la déplacer pour l'installer au moulin Chamboux. Il attela des bœufs, mais malgré tous ses efforts, il ne parvint jamais à les faire démarrer.
Un puissant donjon XIVe domine toujours les vestiges du château du XVIe, ancienne forteresse protestante transformée plus tard en ferme. Il se compose aujourd'hui de ce donjon, puissante tour carrée à trois étages, accolé à un corps de logis plus récent à deux étages ajouté aux XVI-XVIIe. L'ensemble pourtant modeste, dégage une forte impression. Quatre archères-canonnières à ébrasement interne et trou de visée, sont réparties sur les façades. La construction du bâtiment du XVIe a cependant condamné la canonnière nord. À l'intérieur, un orifice de tir perce la porte de bois qui sépare les salles de l'étage. En 1874, les deux derniers étages du donjon sont démolis, faisant disparaître la terrasse sommitale et ses créneaux. Ce donjon est aussi appelé tour du Prêche. Un prêche où se rassemblaient les huguenots de Saulieu, d'Arnay-le-Duc et de Châtillon étant établi dans ce château. Dans les caves, plusieurs crochets auraient servi, selon la tradition, à pendre les catholiques ! Parmi les personnages illustres évoqués avec l'histoire de ce donjon, il faut citer Guillaume de Clugny, baron de Conforgien, probablement né ici vers 1540. Au XVIe en Bourgogne, le Parlement mène une répression sanglante contre les huguenots. Conforgien fait ses premières armes sous les ordres de Coligny. Vingt ans plus tard, en 1589, il fait parler de lui en participant avec Guillaume de Tavannes aux combats contre les Ligueurs. L'année suivante, les Genevois, menacés par le duc de Savoie, lui offrent la place de commandant de leurs troupes. Il participera à de nombreuses batailles, jouant un rôle important dans l'histoire de la Suisse. Il rentrera vivre sur ses terres de Conforgien en juillet 1603. Deux années plus tard, les églises de Bourgogne le choisissent comme député à l'Assemblée Politique de Châtellerault.
Entre le donjon et le hameau, les Rochers de Sault ou Sault le Fou, ou encore Foya (fou = foyard en patois), auraient été installés au XI-XIIe pour stopper des envahisseurs ! On raconte également qu'ils faillirent être culbutés, par les Russes lors de l'occupation qui suivit Waterloo.
À la limite ouest de la commune se trouvait autrefois un moulin à tan (ou battoir servant à extraire le tan des écorces) appelé moulin de Conforgien, moulin banal jusqu'à la Révolution, reconstruit avant d'être délaissé.

Island. (Saint-Martin-de-la-Mer). Une digue de terre mesurant 90 m à sa base retient les 3 600 000 m3 d'eaux du lac artificiel de Chamboux destinés à l'alimentation en eau potable de 23 000 habitants environ et à peu près le double de bovins. Deux abris ont été construits en imitant les anciens travails à ferrer. Le hameau garde de son côté un lavoir découvert.
À l'est d'Island-le-Haut se dressait une maison-forte dont subsistent, dans un bosquet, la base d'une tour et des fossés.

La Mer. (Saint-Martin-de-la-Mer). Le nom du hameau pourrait décliner de "mare" ou de "mère". Au sud, l'étang de Marècle tire ainsi son nom du patois local signifiant Mère Eigue ou Mère Aigue, ancienne divinité celtique. On trouve à La Mer plusieurs croix et une fontaine couverte par de belles dalles de pierre. Dénommée fontaine Saint-Martin (autrefois "fontaine du Veau d'Or"), elle guérirait les fièvres et les soucis de vue si on y dépose des monnaies sur la table en granit qui la recouvre appelée "Pierre Saint-Martin". Le ruisseau alimente ensuite un lavoir sans toit puis une petite mare.
Qui ne connaît pas saint Martin dans notre département ? En Côte-d'Or, 102 chapelles ou églises et 38 sources sont placées sous le vocable de ce saint. Militaire circitor, il partagea son manteau un soir d’hiver 338 à Amiens avec un déshérité transi de froid. La nuit suivante, le Christ lui apparut en songe, vêtu de ce même morceau de manteau. Il servit 25 années dans l’armée romaine ce qui représente la durée légale. En 370 à Tours, il est proclamé évêque sans son consentement. Grand évangélisateur de la Bourgogne, saint Martin se déplaça d'abord sur un âne, puis sur un cheval quand celui-ci le remplaça dans la vie de tous les jours. Il laissa une multitude de légendes et sites légendaires à travers notre contrée.

Lavault. (Saint-Martin-de-la-Mer). La tour d'angle carrée que l'on remarque dans le nord du hameau serait un ancien donjon. À 500 m au nord-ouest, la Pierre de Montigoy, comprend un ensemble monumental de blocs granitiques dressé au sommet du mont éponyme à 584 m, sur la limite de commune avec Saulieu.

Mâcon/Champrun. (Saint-Martin-de-la-Mer). Le hameau conserve au nord, un château XVIIIe qui se mire dans son étang. Établi sur l'emplacement d'une forteresse, il s'agrémente d'un parterre à la française et garde une partie de ses douves en eau.
Toutes proches, les anciennes carrières de sable, gravillons et ballast exploitées des années 1930 aux années 1970 par quarantaine d'ouvriers ont donné naissance à deux lacs. Au bord de la route de Saulieu, quelques installations subsistent autour de la tour en béton des trémies de concassage et chargement. On découvre encore à Mâcon le moulin à eau XVIIe de la Louve équipé d'un four à pain et un petit étang.
La légendaire Roche au Trésor, dressée dans un site sauvage, recèle en ses flancs de fabuleuses richesses, pierres précieuses, pièces d'or, bijoux... etc. Hélas, aucune fissure, aucune galerie ne permet d'y pénétrer. Les bergers n'y allaient jamais, de peur d'être engloutis si elle s'ouvrait. Or, il y a bien longtemps, une veuve miséreuse, mère de trois enfants, constata un beau matin d'un hiver particulièrement rude la fin de son stock de bois qu'elle avait eu tant de mal à constituer. Elle décida de partir en forêt chercher de quoi entretenir le feu familial. Son plus jeune bambin l'accompagna. Bientôt, elle arriva près de la pierre mystérieuse. Ici, le bon bois affluait, car chacun redoutait cette contrée. Au bout de plusieurs heures, épuisée, elle s'assit avec son fils pour prendre quelques instants de repos, quand soudain un bruit sourd retentit derrière elle. Se retournant, ils découvrent une longue caverne illuminée par les reflets de mille trésors alignés. D'abord hésitants, ils entrèrent prudemment, puis à la vue de toutes ces merveilles, la veuve emplit son tablier et courut déposer ses trouvailles à l'extérieur. Elle fit un, puis deux, puis trois, puis cinq voyages quand soudain le même bruit sourd retentit. De nouveau la roche au trésor était refermée et lisse de toute aspérité. D'abord déçue de n'avoir pu emporter plus de richesses, elle fut désespérée, horrifiée en s'apercevant soudain de l'absence de son fils resté enfermé à l'intérieur. Une année durant, elle se lamenta, se désespéra et, prise d'une intuition subite, elle retourna le jour de l'anniversaire de cet évènement sur les lieux de cette tragédie. Et le miracle se produisit. La roche mystérieuse se rouvrit. Elle se précipita à l'intérieur et, folle de joie, elle retrouva son fils souriant qu'elle emporta aussitôt sous le ciel d'hiver, délaissant toutes les richesses qui l'entouraient. Mais où est cette roche ?
Autre affaire mystérieuse : Un jour, un des trois évangélistes de Saulieu, Andoche, Félix ou Thyrse, on ne sait plus, passa par Saint-Martin-de-la-Mer. Il demanda à un homme qui faisait son pain, "l'époigne", un petit pécule destiné au pauvre de passage. Mais l'homme refusa. Le saint en colère décida aussitôt de quitter le village. Il lança son marteau de maçon au hasard pour choisir une direction, puis se rendit à l'endroit où l'outil tomba. Il trouva une grosse pierre ronde, dressée comme un menhir. Il s'installa, jambes pendantes, son marteau à ses côtés. Il resta si longtemps que la roche a gardé la trace de son corps, de ses jambes pendantes et du marteau. Hélas, il voyait encore le bourg qui avait suscité sa colère. Il lança une seconde fois son marteau, mais arrivé à l'emplacement de la chute, il voyait toujours Saint-Martin-de-la-Mer. Il le lança une troisième fois. Le marteau tomba au cœur de Saulieu, là où fut construite la basilique Saint-Andoche. La pierre de Monteuil est toujours là, sur la droite de la route montant de Champrun vers l'est pour rejoindre la ferme de Saulce. On la trouve en lisière du bois, sur la droite, à la fin de la montée, 500 m avant une ferme isolée.
À l'endroit où le marteau tomba la seconde fois, se trouve la croix de Saint-Andoche, le long de l'ancienne voie romaine (D15), entre Mâcon et Saulieu. Édifiée en 1870, elle côtoie une ancienne borne milliaire appelée pierre de Saint-Andoche, creusée d'une petite cuvette. Une croix a été gravée pour la christianiser. Près de cette pierre, on aurait trouvé dans le bois de la Croix les vestiges d'un "Temple du soleil" (?).
Des stèles dites gallo-romaines ont été découvertes dans les environs.

Le Saulce. (Saint-Martin-de-la-Mer/Saulieu).
Ce hameau partagé entre Saint-Martin-de-la-Mer et Saulieu recèle une croix mais a perdu ses deux autres curiosités. On y voyait ces dernières années un lavoir dit "gallo-romain" malheureusement détruit et la "Pierre de Saulce" introuvable de nos jours. De forme presque carrée, haute de 0,83 m sur 0,95 m de large, elle présentait un panneau saillant de forme demi-ronde.
André Beuchot

©André Beuchot Pierre de Montigoy

©André Beuchot Conforgien Rochers de Fou

©André Beuchot Pierre des Anges

©André Beuchot Pierre et croix St-Andoche

©André Beuchot

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Fan de ma Commune

Neault
07/08/2021
Merci Monsieur Beuchot pour ce beau reportage en Pays marimartinois . Je le partage sur le site facbook de Mairie de Saint Martin de la Mer .

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