Frôlois

Tourisme & Patrimoine

Eglise castrale St Pierre et St Paul du XIIIè siècle et chapelle St Blaise au hameau de Vaubuzin.
le village recèle 15 croix de chemin du XVème siècle.
7 lavoirs sur le domaine de la commune à visiter (Vaubuzin, la montagne, le vallon et Corpoyer Les Moines).
Château situé sur un promontoire rocheux surplombant la vallée du Vau ; il comprend un corps de logis avec une aile occupée au premier étage par la chambre d'Antoine de Vergy. Au rez-de-chaussée, il y a une salle du XVIIè siècle et un grand salon du XVIIIè siècle. Plusieurs tapisseries d'origine italienne (Bergame) ornent les murs.

lavoir le vallon

lavoir

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot

UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !

CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr

Un curieux de passage à Frôlois

Un curieux de passage à… FROLOIS. Canton de Montbard. (Autrefois canton de Venarey-Les Laumes).
Du château fort édifié sur un éperon rocheux au début du XIe siècle, il ne reste plus grand chose, l'édifice ayant été reconstruit aux XVII-XVIIIe avec un corps de logis rectangulaire et un pavillon carré. On découvre au premier étage la chambre Renaissance d’Antoine de Vergy. Le puissant pigeonnier carré, couvert en laves, fut aménagé et accueillit des réfugiés russes après la révolution de 1917. Installé sur les terrasses des imposants remparts à deux niveaux, le château donne fière allure au village
Bâtie à proximité du château se dresse la mairie école (de garçons autrefois) XIXe, une fontaine qui jouxtait un ancien abreuvoir et la belle église paroissiale XIIIe Saint-Pierre et Saint-Paul naguère partie intégrante du château que domine une flèche octogonale couverte d'ardoises. On s'attarde devant les fenêtres du chœur dotées de vitraux et les plus observateurs remarqueront un corbeau sculpté. À l'intérieur, sous les croisées d'ogives, on admire les chapiteaux sculptés et l'autel à baldaquin.
Dans le cimetière voisin, la statue d'une femme attire l'attention sur la tombe du sculpteur Christian Robert Welter (1932-2018). Juste au-dessus, on trouve le lavoir du haut et sa rangée d'abreuvoirs en pierre alimentée par la fontaine Saint-Père. En suivant la rue vers le nord, on découvre dans une niche une Vierge à l'Enfant XIVe dite du "Miracle" jadis polychrome. Le miracle est aujourd'hui oublié mais la Vierge qui manqua de peu de partir à l'étranger en 1933, reste vénérée par les habitants. À quelques pas, on croise une imposante grange ancienne.
Au carrefour, un pigeonnier rond couvert de laves côtoie un four à pain. La rue qui file sur la gauche permet de s'attarder devant une croix avec tablette, puis une maison fière de sa niche à accolade abritant... un coq ! Un beau puits communal abrité retient ensuite les regards.
La rue débouche enfin devant un magnifique tilleul creux plusieurs fois centenaire et une très belle croix sculptée protégée par quatre arbres majestueux. De là, un raidillon descend dans le vallon et passe devant le second lavoir de notre inventaire derrière lequel s'étire une ligne d'abreuvoirs
Mais restons dans le village haut qui garde de vieilles demeures, certaines parées de linteaux à accolade ou inscriptions gravées et l'ancienne école de filles XIXe transformée en Poste puis en logements. Un bel escalier dégringole sur le côté de la forteresse jusqu'à une croix et conduit à la fontaine Sainte-Roche. Ici se trouvait autrefois la chapelle Sainte-Roche ou Notre-Dame-de-Sainte-Roche, édifiée au XVIIe contre la falaise. Elle fut détruite à la fin du XVIIIe. On ne trouve plus aujourd'hui qu'un bassin de pierre et une niche qui abrite une modeste statue. La fontaine Saine-Roche pouvait redonner la vie aux enfants mort-nés. On cite les cas de plusieurs enfants dont le cœur se serait remis à battre le temps de les baptiser. Les femmes qui attendaient d’être mères s’y rendaient aussi par précaution, pour être certaines que leurs nouveau-nés arriveraient en bonne santé. Ce n'était pas le seul pouvoir de la source de Saine-Roche. Les mères y plongeaient aussi les enfants rachitiques pour leur redonner des forces et la vigueur de vivre. La statue de Notre-Dame de Sainte-Roche fut découverte en creusant à l'emplacement d'une touffe d'herbe, qui repoussait chaque jour, après avoir été broutée par un bœuf. Certaines parties de la chapelle, la porte, la niche de la statuette, l'œil-de-bœuf, ont été réemployées dans la ferme de Vaubuzin.
La descente peut se poursuivre dans la vallée, le chemin reliant le troisième lavoir local couvert de laves surnommé lavoir "de la Thérèse". On y trouvait jadis également la balance publique. On peut alors remonter le "Vallon", nom donné à la partie basse du bourg, s'attarder devant une maison avec pigeonnier intégré et fenêtre à accolade, puis une autre avec niche Renaissance accueillant une Vierge à l'Enfant et gagner ainsi le quatrième lavoir de Frolois. Il voisine une croix ancienne double face hélas bien abimée et une pompe à gueule de monstre. En remontant vers la source de Fontaine Froide, on rencontre une maison avec une curieuse annexe formée par un pan de roche, un bel ensemble de ferme avec pigeonnier carré puis deux bornes de route royale marquant l'entrée d'un pré.
La commune possède encore sur les hauteurs, les ruines de la ferme de Peute Montagne au sud et celles de la métairie de Varrenceau à l'est.


Corpoyer-les-Moines. (Frolois). Avant la Révolution l'abbaye de Molesmes possédait un petit prieuré, dont la chapelle sous le vocable de saint Pierre, a disparu. La Révolution arriva quand les moines reconstruisaient en gardant des bases du XVe, une nouvelle chapelle qui ne servit sans doute jamais au culte, située au bord de la route qui monte en direction de Gissey-sur-Flavigny et récemment restaurée. Le lavoir se situe quelques mètres plus loin. On regrette que la croix sculptée en pierre qui se dresse entre les deux soit hélas mutilée.
En suivant cette route, avant d'entrer dans le bois, on repère sur la gauche une source alimentant de vieux rouissoirs et formant une cascade de tuf. À 150 m plus à l'est, se trouve le rocher de la Table Ronde en forme de gros champignon. La combe cache également les vestiges d'un four à chaux taillé dans la roche. En rive gauche du vallon, une barre rocheuse irrégulière borde le haut des prés. En la longeant, on trouve la petite grotte du Mont Cocu, fissure étroite d'une douzaine de mètres, puis la source du Mont Cocu qui jaillit d'une cavité de quelques mètres. En continuant en direction du village, on enjambe plusieurs pierriers avant d'arriver à la grotte au Loup (ou du "Poturété"). Une courte escalade donne accès à une galerie de 35 m environ.
De retour au hameau, la route principale traversée, une maison attire l'attention avec un cul de four à pain et une jolie Vierge de Pitié XVI ou XVIIe abritée dans une niche. Plus haut, on trouve une seconde croix double face. Enfin, en prenant la direction de Frolois, on croise un important moulin sur le ruisseau de Vau.

Vaubuzin. (Frolois). Une stèle gallo-romaine découverte au nord sur les hauteurs, pourrait confirmer l'hypothèse de l'existence d'une villa au lieu-dit Samos. Ce joli hameau calé dans une combe verdoyante se divise en deux. Le village haut accueille la chapelle Saint-Blaise restaurée au XIXe et un minuscule lavoir original à trois bacs. Le village bas reçoit un second lavoir plus classique. On y découvre une imposante vieille demeure et les ruines d'un bâtiment. On retrouve ici certaines parties de la chapelle Sainte-Roche ou Notre-Dame-de-Sainte-Roche de Frolois : la porte, la niche de la statuette, l'œil-de-bœuf.
Dans la rue qui remonte vers l'ouest, on observe une fontaine avec abreuvoir, calés dans le prolongement du mur de la propriété. À proximité, se dresse un curieux ensemble comprenant bornes et croix.
André Beuchot

Ru de Vau ©Marie Quiquemelle

Mairie

©André Beuchot

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Que faire ?

Visiter les 7 lavoirs se trouvant sur la commune.
Flaner et grimper jusqu'au château.
De nombreux sentiers de randonnées dans la région ; à pied ou à vélo.
Proche des Sources de la Seine avec le premier pont de la Seine.