Maire Laurence Terrillon
Adresse 16 Rue de la Laignes - 21330 Griselles
Tél. 03 80 81 61 56
Email mairie.griselles@wanadoo.fr
Population 86 habitants. Les Grisellois et Griselloises
Altitude 205 mètres
Superficie 1236 ha
Situation géographique à 20 km de Châtillon-sur-Seine
Communauté de Communes CC du Pays Châtillonnais
Canton CHÂTILLON-SUR-SEINE
Griselles est une commune rurale située à 52 km au Sud-Est de Troyes et à 90 km de Dijon, traversée par la rivière la laignes.
Eglise Saint-Valentin, origine XIIIè siècle.
Lavoir. Croix
©André Beuchot
©André Beuchot
©André Beuchot
UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !
CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr
Un curieux de passage à… GRISELLES. Canton de Châtillon-sur-Seine. (Autrefois canton de Laignes).
L'histoire locale débuta sans doute sur l'ancien éperon barré préhistorique qui domine le village au sud-ouest.
Né au VIe, saint Valentin, se retira dans une "grotte" de Griselles appelée le "Four à Chaux" pour y vivre en ermite et fonder une petite église, une "égliselle", qui déclinera en Griselles au XIIe. (Le lieu fut baptisé autrefois Ecclesiolae, diminutif d'église en latin). Saint-Valentin de Griselles ne doit pas être confondu avec Saint-Valentin de Rome. Quelques années après sa mort, vers 547, l'évêque de Langres fit édifier une grande église à l'emplacement de son tombeau. Un monastère (prieuré) fut ensuite installé au début du XIe à côté de l'église mais a entièrement disparu.
L'église paroissiale Saint-Valentin édifiée aux XIII-XIVe, fut restaurée cinq siècles plus tard. On admire le plafond en bois en coque de bateau inversée, le clocher aux baies géminées surmonté par une flèche octogonale en ardoise et la porte latérale romane. Le sanctuaire recèle dans sa crypte du XIe un sarcophage ornementé composé d'éléments datés du IIe au XIVe, contenant les reliques de saint Valentin. Au XIXe, une salle voutée accolée fut découverte, peut être un vestige du prieuré.
Une nécropole mérovingienne fut mise à jour derrière l'église et selon la légende, de nombreux souterrains se cacheraient sous le site. L'un d'eux passe pour avoir servi de refuge au célèbre gaulois Sabinus, chef du peuple des Lingons, et à sa femme Éponine, après avoir été défait par les Romains et les Séquanes. Ils furent contraints d'y vivre neuf ans dans la clandestinité. À moins qu'ils ne se soient simplement cachés dans la crypte… Malheureusement trahis, ils seront mis à mort par l'empereur Vespasien. Deux jumeaux nés dans la grotte seront envoyés comme esclaves en Égypte et en Grèce. Curieusement, on peut lire sur le sarcophage de saint Valentin, les inscriptions "Sabinei" et "Sabiniani", qui pourraient signifier Sabinus.
À l'extrémité de ce lieu escarpé, un château édifié au Moyen Âge autour de 1210, fut démantelé en 1407 par Jean sans Peur. Séparés de l'esplanade de l'église par un fossé sec d'une vingtaine de mètres où une levée de terre témoigne d'un hypothétique pont levis, ses derniers maigres vestiges se répartissent autour de la partie sud de l'éperon. Selon le capitaine Deffand, inventeur du site, l'enceinte dont on retrouve quelques bases de murs comptait 16 tours. Au centre de la forteresse, une dépression marque peut-être l'emplacement d'une citerne ou d'un puits découvert en 1913 par le capitaine Deffand. En parcourant les lieux, on trouve également les ruines de la maisonnette de vigne du capitaine qui outre les premières fouilles (son père avait déjà découvert deux sarcophages en 1863), replanta 9 ares de vignoble en 1899.
Côté légendes, on raconte que saint Valentin et saint Vorles se mesurèrent ici en lançant une hache le plus loin possible, afin de savoir à qui appartiendrait la forêt. Saint Valentin remporta l'épreuve et depuis ce jour, Griselles possède cette forêt. Autre affaire : Le jour des moissons, les faucheurs gagnèrent l'église pour chanter une prière avant d'aller travailler. Saint-Valentin arriva tout à coup entouré de serpents vivants. À la foule terrorisée, il expliqua qu'il venait de débarrasser la région des vipères. On ajoute parfois que saint Vorles se serait moqué, en disant qu'il n'y avait que des serpents à Griselles et qu'il voulait les faire passer pour des vipères ! (Autrefois, serpent = couleuvre).
Au fil des rues, on découvrira de vieilles maisons des XVI, XVIII et XIXe, plusieurs croix dont une curieuse d'allure massive, deux cadrans solaires, la mairie-école XIXe près de laquelle on remarque dans la rivière des piliers en pierre, vestiges d'une passerelle au tablier en bois, le lavoir XIXe doté d'une cheminée qui jouxte un joli pont à trois arches sur la Laignes. De là, on aperçoit un moulin à eau transformé un temps en scierie.
Au sud, en remontant la Laigne vers le Sud, on déniche une seconde passerelle sur la rivière. Appelé naguère "Pont de la Planche", dominé par le château, il séparait la Seigneurie de Laignes de celle de Griselles. On raconte qu'autrefois, on s'échangeait sur cette passerelle, les prisonniers, tous nus dit-on ! Le changement s'effectuait en arrivant sur une marque placée au milieu du passage. Une demi-douzaine de piliers supportent de belles dalles calcaires d'un mètre de large environ, ajustées bout à bout. La limite actuelle des deux communes se trouve toujours à cet endroit.
Au nord du village, on trouvait une forge remplacée par la suite par un moulin à blé actif jusqu'en 1910.
Au nord du village, un second moulin à blé fut construit en 1787 sur les ruines d’une ancienne forge et resta actif jusqu'en 1910.
Au sud-est, on découvrit à Lornay une vaste villa gallo-romaine. Les fermes de ce lieu-dit (anciennes dépendances de l’abbaye de Quincy) cachent un pigeonnier carré.
Merci à madame Anne Bouhelier pour son aide dans la rédaction de cette rubrique.
André Beuchot
©André Beuchot
©André Beuchot
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