Maire Christian Bailleul
Adresse 9 rue de Varoux - 21120 Marey-sur-Tille
Tél. 03 80 75 66 04
Email mairiemareysurtille@wanadoo.fr
Population 325 habitants. Les Tillimariens
Altitude 294 mètres
Superficie 302 ha
Situation géographique 10 km d'Is sur Tille
Communauté de Communes Vallées de la Tille et de l'Ignon (Covati)
Canton IS-SUR-TILLE
Niché au creux de la vallée de la Tille, le paysage très vallonné donne beaucoup de charme au village. La Tille serpente sur près de 8 km du Nord au Sud et le massif calcaire donne naissance à de nombreuses sources qui agrémentent l’ensemble du territoire de la commune. Les premiers Tillimariens, ses habitants, travaillaient le minerai de fer dont la contrée était riche.
L'Église Saint-Loup (XIIIè et XVè siècles), de style gothique, le clocher fut reconstruit au XVè siècle. Une peinture du jugement dernier est remarquable dans la nef latérale. Quelques belles statues de l'école de Dubois : un Saint-Jean et un Saint-Luc occupent le choeur. Un Saint-Roch de bois polychrôme et une piéta du XVIè siècle classée sont à ne pas manquer lors d'une visite.
Deux lavoirs : le plus grand des deux lavoirs est l'oeuvre de Sirodot, architecte Dijonnais connu au XIXè siècle. Il est de type «compluvium» peu courant en Côte-d'Or. Le second, plus petit, est traversé par le ruisseau des «venots». Ces deux lavoirs sont complètement restaurés.
©André Beuchot
©André Beuchot Les Forges Cussey
PIERRES DE LÉGENDES DE LA CÔTE-D'OR, LE NOUVEAU LIVRE D'ANDRÉ BEUCHOT
Un nouveau livre pour les curieux, les promeneurs et les amateurs du petit patrimoine.
Plusieurs années de travail et de recherches ont été nécessaires pour réaliser ce nouveau livre, résultat de l'union de Patrice Vachon et d'André Beuchot.
Patrice Vachon avait déjà réalisé de nombreux ouvrages publiés par l'Arche d'Or, deux étant consacrés aux menhirs, dolmens et pierres légendaire. André Beuchot sillonne la Côte-d'Or à la rencontre des richesses du patrimoine et a déjà lui aussi publié de nombreux ouvrages. La collaboration et la complémentarité des deux auteurs permet de présenter aujourd'hui l'ouvrage le plus complet réalisé sur le sujet, avec les légendes associées. Les sites ont été recherchés sur le terrain, quelquefois retrouvés avec difficulté dans la végétation, puis photographiés. Certains, inaccessibles, ne sont pas présentés par respect pour les propriétés privées. Le livre regroupe les menhirs et dolmens, vrais et/ou faux, les pierres qui virent ou qui cornent, les roches des fées ou du Diable, les roches anthropomorphiques rochers de la vouivre ou des loups…etc. LIRE+
Un curieux de passage à… MAREY-SUR-TILLE. Canton d'Is-sur-Tille.
Le camp préhistorique du Plain des Druides protégé par une triple enceinte, à 2 km à l'est-nord-est, atteste une occupation lointaine par les hommes. Beaucoup plus tard, la contrée compta trois maisons fortes dont il ne reste rien.
Au XIIIe, la belle église Saint-Loup de Troyes fut construite pour les paroissiens, puis retouchée au XVe. Les deux consoles d'une bretèche subsistant au-dessus du portail ouvert par deux portes à accolades et la tourelle ronde d'escalier percées d'archères, laissent penser qu'elle fut fortifiée. Le clocher ajouté au XVIIIe accueille une chapelle annexe. On y découvre notamment à l'intérieur des peintures murales, une pietà du XVIe et une litre avec les armes de Hautemer de Grancey et de Guillaume Rouxel Médavy de Grancey.
La grande mairie école XIXe se dresse à quelque pas tandis que l'on remarque une maison avec tour hexagonale derrière le sanctuaire.
Nous observons également à Marey-sur-Tille, deux lavoirs, le premier à cheval sur un ruisseau, le second en compluvium à deux bacs, proche du joli pont à trois arches sur la Tille.
On trouve à proximité une des maisons de gardes barrières accolée à un cellier en pierre et un petit pont de l'ancienne ligne de chemin de fer de Dijon à Châtillon-sur-Seine par Is-sur-Tille et Recey-sur-Ource, qui a légué également une gare avec halle à marchandises.
Dissimulé dans la pente à l'ouest, le château XVIe, remodelé aux XVII-XVIIIe, conserve une tour hexagonale en demi-œuvre, un pigeonnier carré, d'anciens jardins à la française et un nymphée (ou fabrique) ornée de rocaille et couverte de laves. En montant le rejoindre, on croise une maison avec tour carrée en sailli cachant des peintures murales XVIe racontant le cycle de l'Histoire de Joseph et une grotte de rocaille.
Dans la montée après le pont, un portail compagnonnique XIXe sculpté retient l'attention. Outre une série d'outils de menuisier ou charpentier, on trouve la date de 1825 surmontée par un M et un P entrelacés sculptés rappelant les noms des propriétaires, le menuisier Claude Moniot et son épouse Jeanne Pagot.
Deux moulins à eau furent établis de part et d'autre du village, celui niché au sud gardant un colombier rond couvert de laves, le moulin de Mandat ou Roche-Saint-Loup au nord, ancien foulon inaccessible, un pont supportant les vannes. Vers 1622, Pierre Lamiral tenta sans succès de fonder une papeterie dans le foulon de Marey.
Rivière espiègle, la Tille entraînait également les forges implantées à trois kilomètres en amont (Voir : Les Forges). On a longtemps exploité le fer qui selon Courtépée était le fer le plus pur de France.
À la ferme de Bonvent, 2,5 km au sud-ouest, une croix en pierre XVIIIe profite de l'ombre d'un marronnier. La commune compte d'autres croix comme celle du cimetière XIXe portant un Christ et la "Belle Croix" du XIXe également au sud, perdue dans le bois dominant le village, encerclée par quatre bornes en pierre. Tout autour, on remarque une multitude de murets et de levées pierres. On note encore à Marey-sur-Tille un oratoire avec Dieu de Pitié XVIIIe à l'entrée sud.
La source de Narfond, diurétique et ferrugineuse, guérirait les maux des yeux.
Parmi les cultures exploitées localement, on comptait jadis le chanvre. Les rouissoirs se trouvaient le long du Venot (ou des Venots) de la Tille. Marey-sur-Tille était réputé pour le tissage des draps, une fabrique de serge de Marey fort renommée produisant 2 000 à 3 000 pièces de tissu par an. Les tisserands, obligés à travailler toujours assis, étaient appelés autrefois, "les culs gras".
Abordons les légendes locales. On raconte qu'une sorcière habitait autrefois la grotte du Foulteux. Elle attirait les passants chez elle, les faisait tomber dans un soupirail et les dévorait ! Les habitants du village qui craignaient sa colère, apportaient à manger devant sa tanière.
Mélusine et Lucifer se tenaient quant à eux, près du pont de la rue Neuve. On menaçait d'y conduire les enfants pas sages.
Les fées sont bien présentes à Marey-sur-Tille. Dans la forêt de Grandmont (à l'ouest), elles se reposaient dans les plus grands arbres où les branches entrelacées leur servaient de hamac et les plus gros arbres de sièges. Si un bûcheron essayait d'en couper un, il mourait dans l'année. Au lieudit la coupe de Grand-Perche, les fées des Roches de Thenay se promenaient la nuit près de leur grotte et on pouvait les croiser. Quant à La Chapelotte ou château des fées, il était hanté par la reine de Saba. Face à toutes ces dames, on rencontrait de sympathiques lutins qui effectuaient le travail des agriculteurs.
Au Creux-Gâteaux, sur "l'affreux chemin de Selongey" aux parois abruptes (!), le bon Dieu ne serait jamais passé ! Les Dames-Blanches y logent et guident les voyageurs en les prenant par la main.
Pierre mystérieuse et bel attrape-nigaud la Pierre au Poivre, sentirait le poivre ! Mais où est-elle ?
Les Forges. (Cussey-les-Forges / Marey-sur-Tille).
Le hameau partagé entre Cussey-les-Forges et Marey-sur-Tille, accueillait autrefois d'importantes forges aujourd'hui disparues, alimentées par le haut fourneau de Cussey-les-Forges, en ruines mais toujours présent à 1 km au nord. On a longtemps exploité le fer de la région qui, selon Courtépée, était le fer le plus pur de France.
Implantées en 1218, les forges prennent dès 1656 une grande importance. Les habitants se plaignent qu'elles consomment tout le bois de la commune, les forçant à en acheter ailleurs. En 1667, Pierre Rouxel de Médavy fit reconstruire une forge sur les terres de Cussey au lieu-dit "au Grand Pré". Il fit élever une digue pour établir une importante retenue d’eau et des logements pour les forgerons sur des terres acquises par échange. Le 24 juillet 1852, un décret du président de la République autorise monsieur Mandat, comte de Grancey, à conserver et à maintenir en activité les usines de fer qu'il possède sur la rivière la Tille, dans les communes de Cussey-les-Forges et Marey-sur-Tille. On apprend ainsi que les dites usines comprenaient un haut fourneau (sur Cussey-les-Forges), quatre feux d'affinerie roulant au charbon de bois, un bocard à scories et tous les appareils de compression et de soufflerie nécessaires au roulement des usines. En 1865, forges et haut fourneau font partie de la "Société des Hauts Fourneaux et Forges de la Côte-d’Or" fondée par Paul Thoureau. La production était évacuée à la gare de Poinçon-lès-Larrey. Mais les choses se dégradent. Harcelé par le comte de Grancey qui procède à une saisie-exécution sur toutes les usines de la société pour les loyers arriérés de ses établissements de Marey et Cussey, le liquidateur doit constater l’interruption forcée du travail ou des négociations. Paul Thoureau dépose alors le bilan. Le même jour, 19 septembre 1861, le tribunal de commerce constate la cessation des paiements de la société et déclare sa faillite. Au fond du vallon, outre une ferme (sur Cussey-les-Forges), on observe de nos jours plusieurs ponts sur la Tille et dans les prés. Ils correspondent aux vannages gérant naguère l'alimentation des roues à aubes des forges. Notons que faute d’eau suffisante, ces forges chômaient souvent deux mois dans l’année. Le hameau conserve également le domaine du maître des forges avec communs et pigeonnier (sur Marey-sur-Tille). Deux tourelles carrées complètent la perspective de la façade.
Forges et haut fourneau de Cussey-les-Forges
Forges et fourneau de Cussey-les-Forges/Marey-sur-Tille sont indissociables. À 2 km au sud-ouest de Cussey-les-Forges, le lieu-dit "Le Fourneau" signale l'emplacement d'un ancien haut fourneau aujourd'hui en ruines, caché de nos jours dans la végétation d'un site privé. Construit au XVIIIe siècle, il remplaça peut-être un édifice plus ancien implanté par les Cisterciens de l’abbaye d’Auberive au XIIIe siècle.
Le haut fourneau proprement dit était logé dans une vaste bâtisse abritant également les soufflets, entrainés par une dérivation de la rivière qui se glisse sous les bâtiments. En 1772, il produisait 750 000 livres de fonte par an. Avec ses bâtiments d'habitation, ses annexes et un four à pain, l'ensemble constituait un véritable hameau.
Un chemin dégringolant de la montagne enjambait la Tille par un pont disparu et permettait l'alimentation en minerai et charbon de bois. Le site de l'Aven du Bois des Minières également surnommé les Sept Avens (et qui sont en fait… neuf !) est maintenant impossible d'accès en raison d'un parc à sangliers. Les salles en diaclase séparées par des puits des sept premiers conduisent à 40 m de profondeur environ, par un enchaînement boueux long de 250 m réparti sur trois niveaux principaux. Un peu au sud-est, on trouve un 8e gouffre, l'aven du Puits du Chêne aussi important, accessible par un puits de 7 m, puis un 9e aven plus modeste. Tous ces puits sont artificiels, vestiges des anciennes mines de fer, le réseau totalisant environ 500 m de développement. Une citation rappelle que minerais de fer et d'argent ont été présentés en 1453 à la Chambre des Comptes. Au XIXe, le minerai prélevé dans les mines souterraines ou à ciel ouvert, était également transporté au haut fourneau par wagonnets. Une multitude de rails toujours présents autour du fourneau soulignent l'importance du site.
Le hameau des "Forges", partagé entre Cussey-les-Forges et Marey-sur-Tille, accueillait autrefois d'importantes forges aujourd'hui disparues, alimentées par le haut fourneau de Cussey-les-Forges. On a longtemps exploité le fer de la région qui, selon Courtépée, était le fer le plus pur de France. Implantées en 1218 (peut-être même au XIe siècle), les forges transformaient les coulées. Elles prennent dès 1656 une grande importance. Les habitants se plaignent qu'elles consomment tout le bois de la commune, les forçant à en acheter ailleurs.
En 1667, Pierre Rouxel de Médavy fit reconstruire une forge sur les terres de Cussey au lieu-dit "au Grand Pré". Il fit élever une digue pour établir une importante retenue d’eau et des logements pour les forgerons sur des terres acquises par échange. Le 24 juillet 1852, un décret du président de la République autorise monsieur Mandat, comte de Grancey, à conserver et à maintenir en activité les usines de fer qu'il possède sur la rivière la Tille, dans les communes de Cussey-les-Forges et Marey-sur-Tille. On apprend ainsi que les dites usines comprenaient un haut fourneau (sur Cussey-les-Forges), quatre feux d'affinerie roulant au charbon de bois, un bocard à scories et tous les appareils de compression et de soufflerie nécessaires au roulement des usines.
En 1865, forges et haut fourneau font partie de la "Société des Hauts Fourneaux et Forges de la Côte-d’Or" fondée par Paul Thoureau. La production était évacuée à la gare de Poinçon-lès-Larrey. Mais les choses se dégradèrent. Harcelé par le comte de Grancey qui procède à une saisie-exécution sur toutes les usines de la société pour les loyers arriérés de ses établissements de Marey et Cussey, le liquidateur doit constater l’interruption forcée du travail ou des négociations. Paul Thoureau dépose alors le bilan. Le même jour, 19 septembre 1861, le tribunal de commerce constate la cessation des paiements de la société et déclare sa faillite.
Au fond du vallon, outre une ferme (sur Cussey-les-Forges), on observe de nos jours plusieurs ponts sur la Tille et dans les prés. Ils correspondent aux vannages gérant naguère l'alimentation des roues à aubes des forges. Notons que faute d’eau suffisante, ces forges chômaient souvent deux mois dans l’année.
Le hameau conserve également le domaine du maître des forges avec communs et pigeonnier (sur Marey-sur-Tille). Deux tourelles complètent la perspective de la façade.
André Beuchot
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©André Beuchot Les Forges Cussey
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À ne pas manquer : Le site de la Belle Croix et le Dieu de Pitié, à la sortie Sud du village, sous les tilleuls.