Sincey-lès-Rouvray


©André Beuchot


©André Beuchot


©André Beuchot


©André Beuchot


©André Beuchot

Maire François Cap
Adresse Grande Rue - 21530 Sincey-lès-Rouvray
Tél. 03 80 64 70 81 Fax 03 80 64 88 58
Email sincey21@wanadoo.fr
Population 101 habitants.
Altitude 260 mètres Superficie 872 ha
Situation géographique Latitude: 47° 25' 52'' Nord - Longitude: 4° 7' 54'' Est
Communauté de Communes Com com Saulieu
Canton SEMUR-EN-AUXOIS

Je suis fan de ma commune

Présentation

Sincey-lès-Rouvray est situé aux confins du Morvan et de l'Auxois à 55 km au Nord-Ouest d'Autun et à 94 km de Dijon.
La rivière l'Argentalet traverse la commune.

Tourisme & Patrimoine

Eglise Saint-Jean de Réome reconstruite au XIXè siècle sur un édifice ancien.
Sincey a connu l'ère industrielle avec l'exploitation d'une mine de charbon ; il y avait une grande briqueterie dont les hautes cheminées sont tombées au XXè siècle.
A noter ... Gare de 3e catégorie édifiée sur le passage de la ligne Paris-Lyon-Marseille, avec sa magnifique marquise en zinc ; inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Fermes et maisons anciennes.

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot


UN CURIEUX EN BALADE

Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !


CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr



Un curieux de passage à Sincey-lès-Rouvray

Un curieux de passage à… SINCEY-LÈS-ROUVRAY. Canton de Semur-en-Auxois. (Autrefois canton de Saulieu).
Au nord-est du village, un joli pont réputé romain sur l'Argentalet marque une occupation lointaine du territoire. Le village s'organise aujourd'hui autour de l'église XIXe Saint-Jean-de-Réome au clocher porche dont la flèche se couvre d'ardoises, tandis qu'une petite cloche domine toujours la mairie école dressée à quelques pas. Près du cimetière, on déniche le lavoir XIXe.
La commune compte de nombreux étangs. En rejoignant celui de "Sincey", on croise une vieille tour ronde en pierre (Pigeonnier ? Moulin ?), alors que près de l'église une maisonnette en briques sombres, servant de magasin à pompes à incendie se mire dans un plan d'eau plus modeste.
Deux kilomètres au nord-ouest, on trouve la maison forte dite de "La Grande Motte" et le manoir de "La Rochette".
Il ne reste de la maison forte de la "Grande Motte", dite aussi "La Motte d'Ubine(s)" ou "La Motte d'en Bas", que des fossés en eau. Attestée en 1285, elle fut la propriété de Philippe d'Hubines au début du XVIe. De l'autre côté de la route, se trouve un bel ensemble conservant également des traces de fossés partiellement en eau, doté de trois tours rondes, l'une accueillant un colombier doté de 930 boulins. Il pourrait s'agir de l'ancienne basse-cour de la maison forte qui comptait encore quatre tours au début du XVIIIe.
Cinquante mètres plus loin, on arrive au manoir dit de "La Rochette", "La Petite Motte" ou "La Motte d'en Haut". Deux tours rondes, une tourelle et une échauguette encadre ce château, modeste, mais qui ne manque pas de cachet. Un premier édifice fut édifié au XIIe par les religieux de Moutier-Saint-Jean. Il semble reconstruit vers 1540 quand Philippe d'Hubines partage son fief entre ses deux fils, Hardy et Humbert. À la mort de René d'Hubines en 1614, François Damoiseau (son gendre) hérite de la Rochette et rachète le fief de la Grande Motte, réunissant ainsi les deux seigneuries.
La jolie petite gare de Sincey-lès-Rouvray, classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, a gardé son allure d'autrefois. Les passionnés affirment qu'elle servit de modèle aux maquettes de gares pour les trains miniatures vendues au milieu du XXe. Construite en 1882 par la compagnie Paris-Lyon-Marseille, elle a vu passer de nombreux voyageurs empressés. Que de nostalgie en la découvrant ! Classée en troisième catégorie, elle possède une simple toiture à deux pans abritant le bâtiment principal recouvert d'un crépi rosâtre avec logement de fonction au 1er étage. La magnifique marquise en zinc protégeant l'horloge est toujours là. Les deux cloches d'avertissement, la salle d’attente avec ses guichets voyageurs et marchandises, sans oublier la fameuse cabine des toilettes, évidemment à l'écart, s'alignent le long des voies. Elle servit de lieu de tournage pour la série télévisée "l'Instit", avec Gérard Klein. La ligne qui reliait Cravant-Bazarnes à Dracy-Saint-Loup a également légué deux maisons de gardes-barrières.
À proximité de la gare, une ancienne briqueterie repose sur de belles caves voûtées pavées. Entre 1920 et 1925, elle employa une vingtaine d'ouvriers. La "Société anonyme des Grandes Briqueteries et Tuileries de Bourgogne" produisait briques, tuiles et produits réfractaires.
"Sincey Gare" cache aussi une demeure avec deux tours rondes, une tour hexagonale et une échauguette. Ses origines remontent au XVe, mais seules les caves datent encore de cette époque. Parfois surnommée le "Castel", modifiée au XVIIe, elle le fut de nouveau au XIXe. Elle accueillit un relais de carrioles assurant la liaison entre la gare et les villages voisins. Une des tours était autrefois dotée d'un toit surmonté par un campanile.

Autrefois riche en charbon, Sincey-lès-Rouvray garde les traces de trois puits de mines de houille exploités jusqu'en 1907 (en partie sur la commune de Vieux-Château), qui s'enfonçaient jadis à 150 m de profondeur, 300 m selon certains. Les rumeurs affirment que les galeries réparties sur différents étages, s'étiraient jusqu’à Sainte-Magnance. Ce qui semble peu probable, 3,5 km à vol d'oiseau séparant les deux sites. À Sainte-Magnance, une houille de médiocre qualité fut trouvée à 340 m. Un puits fut creusé jusqu'à 27 m. Bien qu'obstrué en grande partie, il est toujours visible dans le bois du "Puits de la Mine".
La baronne de Candras et le comte Champion de Nansouty revendiquèrent tous deux l'invention du gisement de Sincey-lès-Rouvray. Ceci entraîna de longues luttes entre eux. À l'ouverture des mines, certains propriétaires fonciers s'inquiétèrent, craignant de voir chuter le prix du bois.
M. Lobereau, directeur de l'usine et des fourneaux de Montzeron qui avait besoin de charbon, semble lié à champion de Nansouty dès 1835, lors des premières recherches. Mais le charbon extrait ne donna pas satisfaction dans les hauts-fourneaux. Il sera utilisé avec du charbon de bois, puis pour la chauffe des fours à chaux. Des batailles incessantes opposèrent Champion de Nansouty et la baronne de Cambras. En 1839, les galeries des mines de Nansouty sont inondées par de fortes pluies. Mais dans le même temps, elle avait fait discrètement détourner un ruisseau. Cependant en 1842, les deux mines mal exploitées sont à l'abandon.
En 1860, Eugène Soyez, président des mines de charbon de l'Escarpelle, dans le Nord, reprend l'étude des mines de Sincey. Dès 1862, le puits de recherche atteint 70 m. En 1867, la mine redevient opérationnelle. En 1866, on trouvait un treuil actionné par 4 hommes, équipé d'une corde de chanvre goudronnée. L'exploitation est devenue productive et la couche de charbon exploitée atteint 1 m à 3,5 m d'épaisseur. En 1867, une machine à vapeur de 20 Cv entre en service. Des câbles plats en fibre d'aloès remplacent les câbles en chanvre. Le chevalement est abrité par un bâtiment couvert de plaques de zinc.
Mais les choses vont mal. La "Revue de Législation des Mines et Statistiques des Houillères" de 1894 nous rapporte l'acte de vente de la Compagnie Charbonnière de Sincey-lès-Rouvray datée de cette même année : "Compagnie Charbonnière de Sincey-lès-Rouvray. Siège d'exploitation à Sincey. Siège social à Cambrai. Concession : Communes de Sincey-lez-Rouvray, Vieux-Château, Montberthault, Courcelles-Frenon, Thoste, Montigny-Saint-Barthélémy et Courcelles-les-Semeur, arr. de Semur, 1141 hect. 31 juillet 1867. Administration : La Société est en liquidation. Les liquidateurs sont : MM. Glinel, avoué, à Cambrai; Brunelle-Pierson, à Cambrai; Bommier, ancien notaire, à Fluquières; Ronnel, architecte, à Cambrai et Debosse, à Valenciennes. Production : En 1890-1891; 63.932 hectolitres; en 1891-1892: 54.398 hectolitres; en 1892-1893 : 108.882 hectolitres. Historique : La Société charbonnière de Sincey-lez-Rouvray a été constituée par acte de Me Savary, notaire à Cambrai, le 18 décembre 1860. Le capital social est fixé à 2 millions de francs représenté par 4.000 actions de 500 francs... En vertu de la délibération de l'assemblée générale qui a prononcé la dissolution de la Société, les immeubles, puits, concession, ont été mis en vente à l'audience des criées du Tribunal civil de Cambrai, le 20 juillet 1893, sur la mise-à-prix de 150.000 francs. Aucun acquéreur ne s'étant présenté à l'adjudication, les liquidateurs ont exposé dans la circulaire que nous reproduisons l'économie de leur projet de reconstitution de la Société. Vente de la concession : Le 4 mai 1894 la concession de Sincey-les-Rouvray a été définitivement vendue sur la mise à prix de 58.920 fr, ensemble comprenant le puits d'extraction, la cité ouvrière et 4 parcelles de terrain dans lesquelles il existe plusieurs puits partiellement creusés, non encore exploités". Le site racheté, l'extraction de la houille se poursuit, conduite par la "Société Nouvelle des mines de Sincey-lès-Rouvray". En 1904, une machine à vapeur de 120 Cv permet d'entrainer un compresseur et des marteaux pneumatiques. La mine connut ses heures de gloire de 1867 à 1907, produisant 13 000 tonnes en 1875 avec cent mineurs de fond et vingt de surface.
On imagine aisément les besoins en transport. Aussi, en 1875, les concessionnaires de la mine de Sincey installèrent une écurie destinée à recevoir 20 chevaux pour tirer les tombereaux de charbon. Ils souhaitaient organiser leur propre dispositif de livraison en attendant l'arrivée du chemin de fer. Celui-ci touche Époisses en 1876, ce qui va réduire sérieusement les coûts. Enfin, grande nouvelle en 1882, le chemin de fer atteint Sincey-lès-Rouvray. Une ligne d'exploitation reliant la mine à la gare PLM est rapidement installée. Après 800 m de trajet, les berlines de charbon arrivent sur une voie surélevée où elles sont basculées dans les wagons du PLM. La production peut être désormais, acheminée vers les clients de façon plus économique.
La mine fermera en 1909. Aujourd'hui, on découvre les vagues traces des installations au nord-ouest du carrefour des D4 et DAE. Une portion a été comblée en 1997. Une partie du matériel sera réemployée à Autun aux mines des Télots. Autrefois, dans le puits inondé, quand le niveau venait à baisser, on pouvait voir le système de guidage des cages. Quelques ruines de constructions en briques apparaissent également dans les prés. Enfin, à 1 100 m à l'est, on déniche encore dans le bois, 400 m plein sud de La Charmée (hameau de Montberthault), presque au fond du vallon, un terril charbonneux et une doline d'effondrement, derniers vestiges des mines de La Charmée.
André Beuchot

©André Beuchot


Vie Sociale

Economie & Développement


Notre société et nos territoires connaissent de profondes mutations. Ils font face à des évolutions majeures liées aux changements des habitudes de consommation, aux déplacements, aux nouvelles formes de travail, à la pression environnementale, à l’équilibre entre espaces ruraux et urbains ou à l’impact des technologies numériques.


CCI Côte-d’Or - Saône-et-Loire : votre partenaire 360°du développement territorial


En tant qu’élus, vous considérez sûrement le développement et l’animation de vos territoires comme des priorités de votre mandat. Face à la diversité des enjeux, la CCI Côte-d’Or-Saône-et-Loire s’est donc organisée pour vous apporter son expertise, ses outils et ses réseaux dans vos projets de développement socio-économique et territorial. Notre ambition est de travailler à vos côtés, dans un objectif partagé de développement, en s’appuyant sur nos équipes de terrain, notre réseau de partenaires, notre connaissance fine des territoires et notre relation de proximité avec les entreprises... LIRE+



Fan de ma Commune

Soumettre un commentaire