Maire Fabian Ruinet
Adresse 1 place de la mairie - 21240 Talant
Tél. 03 80 44 60 00
Email services.mairie@talant.fr
Site www.talant.fr
Population 11788 habitants. Les Talantais et Talantaises
Altitude 353 mètres
Superficie 498 ha
Situation géographique Latitude: 47° 20' 11'' Nord - Longitude: 5° 0' 20'' Est.
Communauté de Communes Dijon Métropole
Canton TALANT
Située sur une butte, la ville de Talant domine la cuvette de Dijon et le lac Kir.
Eglise Notre-Dame de Talant, XIIIè siècle, l'une des toutes premières églises gothiques du duché de Bourgogne, classée Monument historique. A l'intérieur, statues XVè et XVIè siècles, de magnifiques vitraux XXè siècle de Gérard Garouste et Pierre-Alain Parot, un orgue Metzler.
Vestiges du château des Ducs de Bourgogne ; La tour de la Confrairie, XIIIè siècle et un très beau cellier.
La maison au tambour.
Belles maisons anciennes dans le vieux Talant.
Le clos de vigne : Sur un coteau, la municipalité a restauré, en 2003, un clos de vigne avec ses murs, son entrée et sa cadole.
Le verger François-Bugnon : La municipalité a également rénové, en 2006, cet ancien verger clos, avec sa maisonnette de vigne, sa cave sous roche et sa citerne.
Le Parc de la Fontaine aux Fées est une zône naturelle protégée, classée Zône naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.
Côte-d'Or Tourisme © R. GUITON
©LM de Vögué
La roche fendue ©André Beuchot
UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !
CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr
Canton de Dijon nord.
En 2009, les travaux d’aménagement de la liaison routière nord de l'agglomération dijonnaise (LINO) ont livré au creux de la "Peute Combe, les vestiges d’un village celtique avec forge daté de - 500 à - 450 ans avant notre ère. Il fut suivit par une occupation gallo-romaine au premier siècle. Tout cela démontre un intérêt lointain pour la contrée et son relief particulier.
Pourtant, selon la légende, la butte de Talant serait artificielle ! Si vous grimpez à pied en longeant les vignes, vous avez l'impression d'être sur un gigantesque tas de cailloux. Il y a bien des années, alors qu'elle n'existait pas encore, le chef d'une tribu habitué à guerroyer dans les pays lointains rentre chez lui. Il rapporte dans un cortège de plus de quarante chariots un fabuleux trésor. Fatigué de guerroyer, il a décidé de s'installer définitivement dans un endroit calme et sûr. Il cherche l'endroit idéal qui, à la fois permettrait de surveiller la contrée, d'installer une centaine de maisons et de camoufler ses richesses fabuleuses. Une montagne assez haute pour voir venir l'ennemi pourrait peut-être lui convenir. Mais son trésor est si important qui lui faudrait faire creuser de vastes salles. Or, toute la région est réputée pour sa roche dure et les cavernes les plus grandes ne contiendraient qu'un ou deux attelages. Comment mettre son trésor à l'abri des convoitises ? Il cherche durant des mois et brusquement, une idée sensationnelle germe dans son esprit. Quelques temps plus tard, une étrange construction se dresse au centre de la plaine, un formidable dôme de pierre. À l'intérieur, un escalier se hisse jusqu'à une ouverture au plafond. Un par un, les chariots contenant le trésor sont rangés dans cette salle, puis on scelle la porte et on recouvre l'ouvrage de terre. On amoncelle, des tonnes et des tonnes de terre. Doucement, une nouvelle montagne s'élève sur la rive de l'Ouche. Un large puits rond s'élève en même temps, accroché à l'ouverture de la voûte enfouie maintenant loin sous terre. L'escalier en colimaçon s'élève en même temps à l'intérieur. Plus de cent mètres d'épaisseur de remblais sont rapportés avant que le grand roi ne soit satisfait. Sur le plateau ainsi formé, il ordonne de reconstruire le village et son propre repaire qui communique directement avec la salle du trésor par une porte secrète. Mais dans les années qui suivent, le monarque meurt brusquement, oubliant de communiquer son secret. On cherche sans succès l'accès secret à l'escalier du puits. Hélas, les barbares qui se tenaient tranquilles, décident d'attaquer la cité. Les recherches s'arrêtent derechef. Il faut se défendre. Une abominable bataille s'engage, mais la ville est prise, pillée, rasée. Aucun survivant n'informe les farouches vainqueurs du trésor caché sous la colline artificielle. Des siècles passent. Talant s'établit à son tour sur ces hauteurs engageantes. Une nouvelle forteresse domine la contrée de ses murailles sévères de bel appareil. Elle aussi, a presque totalement disparu à présent. Mais l'escalier secret lui, resta invisible à tous ces gens, seigneurs et ducs qui s'installèrent successivement sur la butte de Talant. Et nul doute, le trésor est certainement toujours là.
Selon la version historique, une imposante forteresse fût construite en 1208 par Eudes III, duc de Bourgogne. La muraille s'étirait sur 1 100 mètres de circonférence et comptait 33 tours. La demeure des ducs n'occupait qu'une infime partie du site. Selon les vœux d’Eudes III, la citadelle fut peuplée par les serfs et déshérités à qui il accorda dès 1216, le droit de s’administrer eux-mêmes, promulguant la "Charte de Commune". Celle-ci les dispensait d’impôts, de service militaire et les vendanges étaient libres.
Plus tard, la duchesse Marguerite de Flandres, épouse de Philippe-le-Hardi qui gouvernait en l’absence de son époux, s’installa avec toute sa suite à Talant le 28 septembre 1373. Son fils, Jean-sans-Peur, considérait lui que le château était "le plus beau et le plus seigneurial et l’une des clefs de son duché". Puis François Ier y fit une halte en 1521, constatant la position stratégique de la cité dominant Dijon. Si elle semblait imprenable, une ruse permit cependant aux partisans des Guise de la prendre en 1585. Quelques années après, la forteresse étant aux mains des ligueurs, ceux-ci tirèrent le canon sur Henri IV lors de sa marche victorieuse sur Dijon en 1593. Quelques années plus tard, le roi ordonna la démolition du château de Talant en 1598.
Seuls quelques éléments subsistent de nos jours, des brides de remparts et la Tour de la Confrairie, derrière la mairie. Elle est la seule survivante des 33 tours. Ses murs très épais comportent cinq archères. Elle abrite une borne armoriée du XVIe siècle aux armes de Dijon. Sur le plateau, on trouve l'entrée aménagée de l'ancien cellier du château, remontant au XIIIe siècle, où le duc Eudes III abritait ses crus préférés sous de belles croisées d'ogives. Par la suite, longtemps loué aux vignerons de la cité, il fut fermé au XIXe siècle, puis dégagé et restauré dans la seconde moitié du XXe siècle. Selon la légende, une galerie rejoignait le cellier au puits du château.
L'église paroissiale Notre-Dame commencée au XIIIe, l'une des toutes premières du duché de Bourgogne, couverte d'un imposant toit de laves, ne fut terminée qu'au XIVe siècle. Un des piliers de la nef portent une inscription indiquant la date de sa consécration : 2 juillet 1430. Le clocher fut construit au XIVe siècle, mais la flèche octogonale en ardoises remplaçant un petit toit à quatre pans ne remonte qu'au XIXe siècle. On remarque les arcs-boutants à contrepoids ajoutés au XVe siècle, les murs supérieurs ayant tendance à s'écarter. On observe toujours cette déformation depuis l'intérieur. En 1973-75, des renforts en béton armé furent aussi installés au-dessus des voûtes. Rebouchée, l'élégante ouverture du chevet, percée au XVIe siècle pour apporter un peu de lumière, fut rétablie lors de ces travaux. Deux corniches bourguignonnes entourent l'édifice. Un double cadran solaire surmonté d’une petite croix s'ajoute à la décoration de l'église (Copie, l'original étant dans la tour de la Confrérie). Devant l'entrée latérale, un labyrinthe vieux de plusieurs siècles a été reproduit en briques et granit gris.
Éclairé par de beaux vitraux de Gérard Garouste, l'intérieur recèle un riche mobilier. On s'attarde notamment devant une grotte de rocaille abritant une Mise au tombeau du XVIe siècle, une seconde Mise au tombeau du XVIe siècle plus importante, une Marie Madeleine du XVIe siècle, chef d'œuvre des quatre frères Péchinot, sculpteurs à Talant et une chasse de saint Hubert, bas-relief en pierre polychrome du XVIe siècle. On trouve deux Piétas polychromes du XVe siècle près de l'entrée principale et du XVIe siècle près du chœur. Cette dernière provient de la chapelle Notre-Dame-de-la-Roche située naguère au bord de la route de Plombières-lès-Dijon. N'oublions pas une toile, la Vierge de Saint-Luc offerte, selon la légende, par Jean sans Peur de retour de croisade en 1396 à la chapelle du château. Il s'agit cependant d'une copie d'un panneau peint au XVII ou XVIIIe siècle. Un orgue, construit en 1958 pour l'église de Taizé, fut racheté en 1974. En 1996, il fut remplacé par un nouvel orgue baroque du facteur Suisse Metzler, doté de 1 014 tuyaux.
Tout à côté du sanctuaire, l'école Jean Macé mérite un coup d'œil ; regardez son pignon et la corniche qui borde le toit.
« Qui voit Talant n’est pas dedans », affirme un vieux dicton. Effectivement, il faut rentrer dans la ville pour la découvrir. La bourgade ancienne conserve quelques vieilles maisons plantées en bordure des rues très étroites, parfois pourvues d'entrées de caves voûtées. En levant les yeux, on admire plusieurs niches, parfois ouvragées, accueillant leur statuette.
Au-dessus des remparts, derrière la mairie école du XIXe siècle, s'étire le jardin au Cinq Roses, créé en 2007. Entouré de bâtiments remontant à cinq époques différentes, il propose cinq massifs de roses, chacun en relation avec une période. Créée au XXIe siècle, la Rose Alix de Vergy, du nom de la seconde épouse du Duc de Bourgogne Eudes III, symbolise les festivités du 800e anniversaire de la fondation de la ville et l'architecture du XXIe siècle.
Dans la même rue, on croise le presbytère voisin surmonté d'une croix qui date du XIXe siècle, puis plus loin, une maison portant une niche accueillant une petite Vierge. Enfin, presqu'en face de l'autre côté de la rue, on s'attarde devant une belle demeure des XVII-XVIIIe siècles.
Sur la place devant l'église, on remarque d'un côté un tilleul tricentenaire, de l'autre deux maisons accolées, la première épousant l'angle bâtie au XIXe siècle, la seconde à sa droite, remontant au Moyen-Âge, ouverte par des baies géminées et une porte avec accolade.
À une trentaine de mètres, à l'entrée de la rue Notre-Dame, le fronton triangulaire d'une maison, orné d’un médaillon ovale entouré d’une double couronne de lauriers, porte la date de 1560. Une niche accolée affichant l'année 1613 abrite un groupe sculpté représentant la Trinité. À l'autre extrémité de cette rue, la statue du XVIIe siècle d'un soldat, le pied posé sur un tambour, installée au XIXe siècle, lui a donné le nom de maison au Tambour.
Dans la rue Curiale, la maison à colombage dite "du Bareuzai" remonte au XIIIe siècle. Sur la gauche, un médaillon polychrome, peut-être du XVIIe siècle, représente une tête de lion surmontant un miroir ovale.
Au sud-est, le réservoir de Morcueil (ou Morgueil), bien qu'implanté sur Talant, arbore les armes de la ville de Dijon. Il alimente cette ville en eau potable depuis 1904 grâce à la source de Morcueil, située à Fleurey-sur-Ouche. Malgré ses réticences, cette commune en difficulté financière autorisa le captage en 1902.
Dans le square Ernst Jonhson, une borne offerte à la ville de Talant par sa commune jumelle Gimbsheim et portant les blasons des deux villes, célèbre le 20e anniversaire du jumelage. Enfin, n'oublions pas de citer l'église moderne Saint-Just de Bretenières bâtie au XXe siècle, le beau calvaire sculpté au XVIe siècle situé au milieu du quartier des Logis de Bourgogne, la liaison verte et la source de la Fillotte, patronyme donné autrefois à la petite fille d’une famille. La source alimentait naguère un lavoir en atrium disparu qui a légué son nom à la "rue du Lavoir". Au fil des rues, de nombreuses statues animent Talant. Le Mouvement Vertical de Franjo Beslic, la Connaissance de Daniel Lafouge, le Héron de Michel Couqueberg, le Double Arc en Ciel de Lucio Del Pezzo, la Sensualité de François Noël, l'Envol de Franjo Beslic…
La combe Valton, marquant la limite d'une réserve naturelle créée fin 1988, présente un intérêt particulier. Près des tennis, dominant l'avenue, la petite Roche Fendue ou Roche à la Bique garde le secret de nombreuses légendes et accueillait dit-on le sabbat. Les fées aimaient venir danser à minuit autour de ce grand menhir naturel. On dit aussi que ce fut le lieu de rendez-vous des Carbonari pendant la Révolution (Mouvement initiatique et secret d'origine italienne).
Le versant droit de cette combe est entaillé par de grandes carrières aménagées partiellement en site d'escalade bien équipé. La partie centrale de la falaise, au niveau du chemin de la combe Valton, présente un intérêt géologique réputé unique en Europe. Situées à cheval sur une faille, les roches se sont déplacées à des vitesses différentes, laissant apparaître une zone de friction striée par les frottements appelée miroir de faille.
On affirme qu'avant la naissance de la cité des hommes, seules les fées occupaient le site de Talant. Au sud-est de la combe aux Fées, le "For aux Fées" accueillait les fées qui se baignaient dans la fontaine qui garde leur nom. Elle fut plus tard aménagée avec un petit lavoir alimenté par une conduite en pierre. Jadis, on mettait en garde les enfants qui s'approchaient trop du bassin, les avertissant qu'une fée n'attendait que cela pour jaillir des flots et les entraîner dans les profondeurs. Un peu plus loin en contrebas, on trouve un verger avec sa cabane en pierre couverte de laves.
Avant la construction de la voie de chemin de fer se trouvait donc le long du chemin de Plombières, le For aux Fées. Une petite grotte en était l'attrait principal. Les druidesses qui se retrouvaient près de Talant pour rendre les oracles en firent leur retraite. Puis les fées l'adoptèrent. Prudentes, elles vagabondaient toujours la nuit venue, ainsi, personne ne pouvait les apercevoir. Mais il n'y eut point ici de fort, château ou forteresse élevée par les belles demoiselles. For nous viendrait de forum, emplacement de réunions. Pour vous imaginer le voisinage, apprenez qu’au XVIIIe siècle, une majestueuse aiguille de roche de vingt mètres de haut laissait son ombre jouer les cadrans solaires sur le chemin de Plombières. La chapelle de l'oratoire Notre-Dame-de-la-Roche, flanqué de deux arbres majestueux, s'abritait sous la masse rassurante de l'éperon rocheux. Trois fois l'an, toute la paroisse de Talant y descendait en pèlerinage. Tout d'abord, le mardi de Pâques. Puis le jour des premières communions, les nouveaux communiants étant consacrés ici. Enfin, pour la fête de Saint-Simon, en action de grâce pour les vendanges, les coteaux du Dijonnais étant alors couverts de vignes. Pour terminer, un ermite fit de la grotte sa demeure avant sa destruction.
Quasiment à son emplacement, au bord de la limite de commune, la statue d'un Grenadier veille sur la lac Kir. Le 16 juin 1963, le conseil municipal de Paris décida la reconstruction du Pont de l'Alma. Le Chanoine Kir, s'empressa de demander à la Ville de Paris de faire don à celle de Dijon du célèbre Zouave, œuvre du sculpteur dijonnais Diébolt. Le ministre concerné refusa, la statue du Zouave étant trop célèbre, mais accepta de remettre le Grenadier le 22 avril 1968. Le 31 mars 1970, la statue arriva à Dijon par le canal après 18 jours de voyage. Le lendemain matin, des grues de la BA 102 déchargeaient la péniche de ses 31 morceaux. Le montage s'acheva le 22 juillet 1970.
Au nord de la voie ferrée, les anciennes carrières de Talant exploitaient la "pierre de Dijon", notamment pour la construction de bâtiments de la capitale des ducs. Les recherches de Pierre Rat nous apprennent que Cyprien Monget recensa dans les archives de la Chartreuse de Dijon les premiers travaux, datant de 1377 : "Marchés passés avec les perrières de Dijon pour l'extraction de la pierre nécessaire à la construction... Cette pierre provient de la perrière de "Resne dessoulz Talant". Dans les archives de la Chartreuse nous trouvons mentionnée, à plusieurs reprises, outre la perrière de Resne, la perrière de la Boixière (Boissières), située au pied de la butte, au-dessus de la combe dite "des Boissières". En 1386, Jacques de Neuilly dirigeait les extractions de matériaux dans les perrières de Resne et de la Boissière. La carrière des Boissières fournissait également des laves.
D'autres carrières sont attestées au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle.
Dernière curiosité réservée aux privilégiés, la grotte du Lac se cache dans une propriété privée dominant le barrage. Elle propose au spéléologue un puits de 4 m obstrué au bout d'une galerie.
André Beuchot
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Parcs de stationnement à proximité. Parc de la Fontaine-aux-Fées : Combe Valton -
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