Velars-sur-Ouche


©André Beuchot


©André Beuchot


©André Beuchot


Couvent des minimes ©André Beuchot


Forges de la Verrerie ©André Beuchot


©André Beuchot


Côte-d'Or Tourisme©S. Lepaul

Maire Thierry Jean
Adresse Rue des Trois Ponts - 21370 Velars-sur-Ouche
Tél. 03 80 76 07 20 Fax 03 80 76 07 21
Email mairie.velars@wanadoo.fr
Site http://www.vallee-ouche.fr
Population 1744 habitants. Les Arroyottes ou Velarsois
Altitude 263 mètres Superficie 1212 ha
Situation géographique Latitude: 47° 19' 14'' Nord - Longitude: 4° 54' 17'' Est
Communauté de Communes Ouche et Montagne
Canton TALANT

Je suis fan de ma commune

Présentation

Velars est une commune qui bouge et nombreux sont les projets, petits ou grands, destinés à conforter le tissu économique et commercial et à mettre en valeur le site.
Située à 12 km à l’Ouest de Dijon, au pied des collines boisées du Mont-Afrique et de la Montagne d'Etang, la commune de Velars est traversée par l'Ouche, le canal de Bourgogne, la véloroute, l’A38 et la voie ferrée, formant un véritable couloir de communication vers les sites réputés de la Vallée de l’Ouche, de l’Auxois et vers la région parisienne.

Plus d'infos

Aire de covoiturage aménagée par le Conseil Départemental:
www.covoiturage.mobigo-bourgogne.com

Tourisme & Patrimoine

Village Fleuri

Eglise Saint-Blaise.
Velars fut habitée depuis des temps fort anciens, certains ont assuré que Saint-Bénigne y avait séjourné. Velars, Villaris au VIè siècle (du latin villa, domaine : puis Villare, qui peut se traduire par ferme ou village) doit à la montagne d’Etang une grande part de sa renommée au cours des siècles passés. En effet, depuis la seconde moitié du XVè siècle, Velars fut connue dans toute la Bourgogne et au-delà pour ses pèlerinages à Notre Dame d'Etang.

La commune de Velars-sur-Ouche possède deux lavoirs.
Le lavoir communal : Le lavoir communal construit en 1873 est alimenté par une source "sans nom" qui sort de la roche à l'entrée de la Verrerie.
Le lavoir de la Verrerie : La conduite d'eau de la source de Moncueil qui approvisionne en eau la ville de Dijon traverse Velars. En compensation de cette servitude, la ville de Dijon, en 1905 concéda à la commune un prélèvement sur cette conduite.






Côte-d'Or Tourisme©S. Lepaul


UN CURIEUX EN BALADE

Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !


CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr



Un curieux de passage à Velars-sur-Ouche

Un curieux de passage à… Velars-sur-Ouche.

Que de découvertes dans ce village et ses hameaux, La Cude et La Verrerie, qui cachent également de nombreuses curiosités.
Installé dans la vallée de l'Ouche, Velars-sur-Ouche est dominé par la Côte d'Étang, montagne coiffée par la chapelle XVIe Notre-Dame d'Étang, reconstruite au XIXe. Notons que l'orthographe varie selon les époques : Notre-Dame des Temps ou Notre-Dame des Tans au XIVe, "tan" pouvant évoquer l'écorce du chêne. Une carte d’État-major de 1924 mentionne aussi la "Côte des Temps". Un escalier en colimaçon grimpe jusqu'au balcon circulaire du monument d'où la vue est magnifique. Selon la légende, au XVe, (officiellement le 2 juillet 1435 !) un bœuf broutait toujours la même touffe d'herbe qui repoussait aussitôt dès le lendemain. On creusa alors à cet emplacement et l'on découvrit la statue de la Vierge. Elle fut mise à l'abri dans la maison du propriétaire de l'animal. Aussitôt, les miracles se succédèrent. Un enfant de douze ans et un possédé furent guéris lorsqu’on posa la statue de la Vierge sur leurs têtes. Elle fut alors transférée à Saint-Bénigne de Dijon, mais revint miraculeusement sur les lieux de sa découverte. On comprit qu'elle voulait être honorée ici-même. Les miracles se poursuivirent au XVIe. Un homme qui essaya de voler la statue de la Vierge, demanda pardon et guérit, tandis qu'on plantait sur un poteau la tête d'un autre voleur sévèrement puni ! Au XVIe, on s'aperçoit que malgré un vent violent un flambeau tenu par une femme reste curieusement allumé…etc. La statue est alors abritée dans une petite chapelle au sommet de la montagne, avant d’être installée en 1526 dans une nouvelle chapelle construite en contrebas. Un couvent de Minimes s’installa à proximité autour de 1630, sur le plateau Saint-Joseph et, dix ans plus tard, naissait une confrérie de Notre-Dame d’Étang. La statue fut transférée en 1791 dans l’église Saint-Blaise de Velars-sur-Ouche. Pendant la Terreur, on la dissimula dans l’épaisseur des murs. L'abbé Bernard Javelle est à l’origine de la chapelle actuelle dont la construction dura de 1877 à 1896. Aujourd'hui, une colossale statue de la Vierge à l'Enfant en fonderie de fonte dorée à la feuille, haute de huit mètres, creuse mais pesant près de dix tonnes, se dresse au sommet. Curieusement, elle ne ressemble pas à la statuette miraculeuse. La première mention d'un pèlerinage à Notre-Dame d'Étang concerne le duc de Bourgogne qui y monta en 1372. On raconte qu'elle fut ensuite visitée en 1650 par Louis XIV. En 1860, près de 4 000 pèlerins montèrent à Notre-Dame d’Étang. L’affluence augmenta jusqu’en 1912 où l’on dénombre environ vingt-cinq mille personnes. À la fin du XXe, les choses s’inversèrent et la chapelle n’attire plus aujourd’hui que quelques fidèles.
Deux petites grottes sans suites percent le socle rocheux qui entoure Notre-Dame d'Étang. Quelques vestiges de caves et murets marquent l'emplacement du couvent des Minimes disparu à la Révolution, dont l'emplacement est rappelé par une croix. La source voisine de la fontaine Sainte-Anne, qui jaillit dans sa grotte de rocaille aménagée au XIXe, alimentait le domaine au XVIIe. Sur la crête, derrière la chapelle, on rencontre les restes d'un puissant mur de pierres entaillé par le chemin, vestige de l'antique éperon barré. Certains évoquent ici la présence d'un "mur vitrifié". Plus loin, toujours en suivant la crête, une sente sur la droite conduit nos pas jusqu'à la petite grotte de la combe Chaillot, abri sous roche utile aux randonneurs, situé à 20 m dans la barre rocheuse. Les vrais amateurs de spéléo pourront s'intéresser au gouffre de la Fontaine Sainte-Anne ou gouffre des Dames, situé près de la source de la fontaine Sainte-Anne. Trois puits de 12 m, 8 m et 4 m se succèdent.
À mi pente, on trouve la rente des Bons Pasteurs et un vaste ensemble transformé récemment en logements et en appartements. Son histoire commence en 1903 quand Mme Jobard transforme un bâtiment du XIXe en maison de repos pour les ouvriers et employés de son imprimerie Dijonnaise. La bâtisse devient rapidement la colonie de vacances de Notre-Dame, puis en 1914, un hôpital militaire. Léguée au Baron Thénard, directeur du journal "Le Bien Public", elle redevient colonie de vacances dans le cadre des œuvres du diocèse de Dijon de 1919 à 1935. Il en fait don à la société des Houillères de Blanzy qui la convertit en préventorium. L'édifice sert à nouveau d'hôpital militaire pendant la seconde guerre avant de devenir un sanatorium de la Croix Rouge française. En 1950, les Houillères du Bassin de Blanzy, la Caisse Autonome Nationale et l'Union régionale du Centre-Est l'agrandissent et le transforment en sanatorium de 66 lits avec galerie de cure, salle de jeu et de spectacle, atelier, chapelle et salle d'autopsie. Il est baptisé sanatorium des Minimes. Il hébergeait les salariés des mines du Nord, d'Alsace-Lorraine ou encore les mineurs de Blanzy en Saône-et-Loire, atteints de tuberculose pulmonaire. Leur état de santé nécessitait de très longues périodes de repos, 6 mois ou plus, ce qui à l'époque, était la base même d'une guérison complète. En 1963, l'établissement pouvait accueillir 120 malades. La tuberculose disparaissant, les locaux furent transformés en 1972, en centre psychothérapique. Il fermera ses portes en 1994 et une grande partie des bâtiments sera détruit en 2001.

Velars-sur-Ouche compta autrefois forges, verrerie, tréfilerie et moulins. Au milieu du XIXe, le maître des forges fit exploiter, sans autorisation, une mine de charbon à Courcelles-Frémoy pour fournir le combustible aux fours à chaux. En 1838, les frères Meillonas, propriétaire de l’usine métallurgique, déposèrent un brevet d’invention pour un procédé mixte d’affinage des fontes (charbon de bois et houille). À l'ouest, le château XVIIIe fut transformé un siècle plus tard tout en conservant de vieilles tours rondes. Sa belle façade domine la vallée de l'Ouche depuis sa puissante terrasse. Propriété au XIXe de la famille Debost, il fut transformé en 1961 en centre éducatif. À proximité, une Vierge à l'Enfant trône sur un cône de rocaille à l'emplacement de la cour de la maison des Sœurs. Un second petit château couvert d'ardoises, le château Pingat, se dresse sur les hauteurs depuis le XIXe. Il conserve un petit temple d'amour dressé sur une grotte de rocaille.
L'église paroissiale Saint-Blaise du XIXe, éclairée par de beaux vitraux, est décorée de peintures murales. Un fin clocher octogonal en ardoises domine le sanctuaire. Dans le chœur, une niche accueille la Vierge miraculeuse trouvée sur la montagne d'Étang. Sculptée dans le calcaire, elle remonte au XIIe. Derrière la mairie XIXe se tenait autrefois une moutarderie. À deux pas, le bar-tabac de la Poste recélait une peinture murale de 1952 réalisée par Bonnefoy, représentant des moines actionnant un pressoir, malheureusement disparue.

Bien que modeste, Velars-sur-Ouche possède deux gares ! La loi du 2 Août 1886 concéda à la compagnie du PLM (Paris-Lyon-Marseille), la ligne d’Épinac-les-Mines à Velars-sur-Ouche. Le tracé jusqu'à Dijon déclaré d'utilité publique, fut concédé par la loi du 1er juillet 1896. Plutôt qu’une gare de bifurcation partant de la ligne du PLM, on opta pour une seconde gare en fond de vallée. Dès son ouverture en totalité le 1er juin 1905, la ligne accueille quotidiennement trois trains de voyageurs ou mixtes faisant l’aller-retour. Il leur faut entre 2 h 30 et 3 h 30 pour couvrir les 56 km séparant Velars d’Épinac. Un service supplémentaire appelé le train des pêcheurs, circule les dimanches et fêtes entre Dijon et Gissey-sur-Ouche. Au début de l'année 1933, la voie est également utilisée pour la formation des agents conducteurs d’autorails et pour essayer ces nouveaux engins, comme les magnifiques autorails Bugatti. Le service est voyageurs est supprimé en 1939 sur la section Gissey-Épinac, puis en 1953 sur le reste du parcours. Seul survit, les dimanches, de mars à novembre, le fameux train des pêcheurs. Pour les besoins du nouveau conflit de 1939-1945, un train marchandises-voyageurs est rétabli le 6 octobre 1940. Il reste cependant limité à Ivry-Cussy en 1944, la voie étant déposée au-delà. Le service des marchandises d'Épinac à Ivry s’était achevé en 1942. La gare de la ligne d’Épinac, appelée gare de Velars-La Cude, réhabilité, se dresse au bord du canal. Celle du PLM, actuelle SNCF, est encore active sur les hauteurs. Juste derrière, subsistent d'anciens fours à chaux ruinés. Plus haut, au-dessus d’une des deux carrières utilisées pour alimenter, se tient la Rente du Fays.
À l'ouest, un majestueux viaduc en pierres construit en 1849, classé monument historique, enjambe la combe de Fain. Lors d'un voyage, Napoléon III, précurseur du chemin de fer, aurait fait stopper le train impérial, pour l'étudier. Près de là, les ruines du domaine de Fain (ou Fin) recèlent une grange et deux petits pavillons, l'un en forme de grotte de rocaille, l'autre à arcades. (Ce site est évoqué dans le livre : Cerises à l'eau-de-vie et faux billets). Certains l'appellent "Clos de France" et affirment qu'il cache le Château du Diable, lieu privilégié des apparitions du démon !

Le 23 juillet 1962, à 15h 19, tracté par une locomotive 2D2, l'express 53 en provenance de Paris, aborde les lieux à 140 km/h. À cet instant, l'attelage du second wagon se brise et entraîne treize des dix-neuf voitures du convoi dans un terrible déraillement. Un wagon de seconde classe s’écrase violemment cinquante mètres plus bas. Le bilan sera de 39 morts et 47 blessés. Seul un jeune homme sortira miraculeusement indemne. Ce sera un des accidents de train les plus meurtriers du siècle dernier. D’après les experts, les rails se seraient déformés sous l’effet de la chaleur. Soixante-quatorze ans plus tôt, le 5 septembre 1888 vers 2 h, à 800 m de là, près du viaduc de la Combe-Fauchére, une catastrophe s’était déjà produite dans des circonstances voisines. L'express Paris-Genève a déraillé suite de la déformation des rails. Le ballast était en travaux et la vitesse limitée. On ne sait pas si le mécanicien n’a pas respecté la consigne ou si les rails s’étaient écartés après le passage des convois précédents. Malheureusement, l'express Modane-Paris arrivait en face et n’a rien pu faire. Les deux machines se sont percutées. Les trains sont tombés de chaque côté du talus. Bilan, neuf morts et une dizaine de blessés graves. Ce jour-là, le tocsin a sonné à Velars.
À proximité, une stèle de granit gris gravé rappelle le souvenir du champion cycliste Jean-Claude Rude. Fou de vitesse, il s'entraînait derrière une Porsche carénée, pilotée par Henri Pescarolo et dépassa les 207 km/h. Au dos du monument, on découvre un symbole celtique.

Un peu plus à l'est, deux cavernes sont nichées dans les roches qui dominent la voie ferrée. La première, la grotte Priel (Prielle), (située sur la commune de Plombières) se cache presque au niveau de la ligne électrique, dans la falaise au-dessus des rails. Une galerie horizontale s'enfonce tandis qu'une cheminée débouche sur le plateau par un puits de sept mètres. La seconde, le Trou du Duc, au-dessus du village, près de l'antenne autour de laquelle des carrières abritent moult fossiles, traverse le roc du tunnel pour ressortir comme une fenêtre que l'on aperçoit depuis l'autoroute. Au nord, on déniche dans une longue haie au lieu-dit "La Grille", de nombreux murs et murets en ruines et les vestiges d'une belle cave voûtée. Entre le Trou du Duc et "La Grille", une petite combe recèle de multiples vieilles carrières entrecoupées de murets où l'on observe encore les vestiges de nombreuses cabanes de carriers.
Entre Velars-sur-Ouche et La Verrerie, on remarque un curieux lavoir à plancher mobile suspendu par des câbles et la propriété Striffling, demeure Belle Époque de caractère dont le bâtiment principal se couvre de tuiles vernissées. Une source captée en 1845, alimente le domaine qui accueillit une papeterie puis un moulin à blé avant de se transformer en huilerie à colza au début du XXe. La qualité de l'eau entraina l'installation d'une pisciculture de truite en 1870, abandonnée en 1900. En 1954, monsieur Striffling autorisa la Fédération des Pêcheurs de Côte-d’Or à relancer une pisciculture toujours active.
À l'est, le rocher du Crucifix, éperon élancé vers le ciel surmonté d'une croix, autrefois fréquenté par les grimpeurs, semble surveiller le trafic bruyant de l'autoroute. Une autre croix, mais on ne sait plus laquelle, nous vaut une légende. Un habitant de Lantenay, deux de Plombières, un de Velars et un dernier de Corcelles y trouvèrent un âne. Une dispute s'ensuivit. L'homme de Lantenay emporta le sac, ceux de Velars et Corcelles les oreilles, celui de Plombières le reste de l'animal ! Il en résulta une distribution de surnoms aux habitants. Les chéchos (sacs) de Lantenay, les airoaillôttes (oreilles d'ânes) de Velars et Corcelles, les ânes de Plombières !

La Cude. (Velars-sur-Ouche).
Ce hameau intégré dans Velars nous propose une maison de maître niché dans son parc et deux pigeonniers carrés au pied de la côte d'Étang, le plus petit à l'emplacement de l'ancienne fonderie de cloches d'Adolphe Farnier qui œuvra jusqu'en 1925. La famille Farnier installa à Dijon la fonderie Saint-Bernard, active de 1894 à 1906. Puis une nouvelle fonderie fut implantée à Velars-sur-Ouche. Entre 1907 et 1909, elle produisit plus de 300 cloches diffusées dans toute la France, marquant bien des clochers et monuments historiques de la signature de Velars. On en retrouve jusqu'en Corse. Plus près de nous, une cloche de 406 kg s'active à Ménétreux-le-Pitois, une autre de 280 kg à Corpeau. Saint-Joseph à Dijon abrite sept cloches, une des quatre plus grosses de 284 kg sortant de la Fonderie Farnier. En 1907 le conseil municipal de Chevigny-Saint-Sauveur négocia l'échange d'une vieille cloche fêlée de 700 kg contre une nouvelle de 400 Kg. Par la suite, la fabrique se consacra à la production de carters de motos pour Terrot.

La Verrerie. (Velars-sur-Ouche).
Un petit lavoir somnole en contrebas de ce hameau au riche passé industriel avec ses forges, sa verrerie, ses fours à chaux et sa filature. Une fontaine s'y adosse, alimentée par la source de Moncueil qui approvisionne Dijon. Pour compenser la servitude entrainée par la traversée du territoire par l'aqueduc, Dijon concéda en 1905 à la commune, un prélèvement d'eau. On remarque plus haut une curieuse maison-pont dotée d'une rotonde qui enjambe la route. Cette étonnante bâtisse pourrait remonter à l’époque de la verrerie et servit de chapelle. La verrerie laissa son nom au hameau qui devint un quartier de Velars-sur-Ouche.

Les forges.
Une première forge détruite lors des guerres de la ligue, fut reconstruite dans la première moitié du XVIIe siècle. Au début du XIXe siècle, elle est équipée de fours à puddler. En 1830, elle est connue pour ses fabrications de clous, épingles et fil de fer. En 1838, les frères Meillonas, propriétaire de l’usine métallurgique, déposèrent un brevet d’invention pour un procédé mixte d’affinage des fontes (charbon de bois et houille). Mais la société des frères Meillonas est déclarée en faillite en 1843 (reportée à 1841).
Le 10 juin 1841, une annonce dans le "Journal des débats politiques et littéraires" annonce une vente le 10 juillet suivant et nous apporte bien des informations: "Vente volontaire et définitive à la chambre des notaires de Dijon : Grandes et belles usines situées sur le canal de Bourgogne. Lesquelles comprennent :
- 1) Forge, tréfilerie et pointerie de Velars, à un myriamètre de Dijon à 300 m du canal de Bourgogne, sur les bords duquel se trouve la route royale de Dijon à Paris, consistant en 4 feux de forges, 3 fours à pudler, 3 fours à souder, cingleurs, laminoir, 26 bobines-boccard, le tout mu par 4 roues hydrauliques et une machine à vapeur. Logement de maître, d'ouvriers, et dépendances
- 2) Du haut-fourneau et forge de Venvey (Veuvey) et dépendances à 2 myriamètres de Velars et à 50 m du canal ; 2 patouillets, 2 feux de forges martinet, moulin.
- 3) Une pointerie à 28 mécaniques, brevetées, à 6 km de Velars sur la roule royale.
Ces usines, les seules qui existent dans le vallon de l'Ouche, sont placées au centre de vastes forets et de minières abondantes, et à 2 km des entrepôts des houillères d'Épinac. La houille coûte maintenant 1 F 35 c rendue dans les usines. Chaque feu de forge de Velars produit 2,000 kilogrammes de fer par 24 heures de travail et ne consomme que 2 mètres un tiers cube de charbon de bois aux 1,000 kilogrammes de fer, au moyen d'un procédé breveté, dont l'emploi sera concédé sans rétribution aux acquéreurs pour les feux existants dans ces usines. La propriété de ce brevet a été de nouveau confirmée par jugement et par un arrêté récent de la cour royale de Besançon qui a condamné comme contrefacteur un maitre de forges pour avoir usé de ce procédé sans autorisation des propriétaires".
Le site est racheté en 1843 par Paul Thoureau et Jean-Baptiste Huot. Pour répondre à la demande des fourneaux de Velars, Paul Thoureau demande en 1856 l'autorisation d'ouvrir de nouvelles mines de fer sur Ancey, Velars, Plombières et Fleurey sous la montagne appelée Cocheron. La concession sera accordée en 1859, mais les mines ne seront jamais créées.
En 1858, on trouve un haut fourneau et cinq feux de forges. De 72 ouvriers en 1841, l'entreprise passe à 350 en 1861-62. Une machine hydraulique et 8 machines à vapeur, 6 feux de forges, 4 fours à puddler, 4 fours à réchauffer, 3 trains, cylindres, marteau-pilon, tréfilerie sont en service. Mais la Société des hauts-fourneaux et forges de la Côte-d'Or Thoureau et Cie, cesse son activité en 1862.

La Verrerie. Le 28 mai 1867, le journal "Le Pays, journal de l'Empire", publie un article évocateur qui mérite d'être reproduit : "En 1862, Velars était, comme on dit, vulgairement « un pays perdu. « M. Leverne vint s'y établir, trouva de bonnes carrières de carbonate de chaux, calcula bien son affaire, et fonda une fabrique de verres à vitre. En 1863, il avait un four. En 1865, il en avait deux, et maintenant la population, qui était de 454 habitants, est montée à 1 243. Elle a donc été à peu près triplée en trois ans depuis l'établissement de la fabrique. La production actuelle est d'environ 800 000 feuilles de verres à vitre, qui représentent par an une valeur de 500 000 Fr. La France, l'Amérique, l'Extrême Orient, même le Japon, s'approvisionnent chez M. Leverne. Velars, en bon confrère, fournit encore du carbonate de chaux à dix verreries des environs. M. Leverne est un homme imbu des idées de progrès de l'époque, c'est un homme humain. Dès la première année, il a créé à ses frais une école mixte d'instruction primaire pour les enfants des ouvriers et ses propres enfants. Il n'a encore eu ni cesse ni repos qu'il n'ait obtenu une direction des postes, qui fonctionne depuis juin 1866, et un poste télégraphique qui fonctionnera sous peu et aux frais du postulant. Une chapelle va bientôt surgir à Velars, toujours au compte de la verrerie. Un corps de musique de trente ouvriers charme déjà les loisirs de la colonie. Depuis 1863, des livrets de 5 et 10 francs sont distribués aux enfants comme récompense, et les sommes susdites sont capitalisées jusqu'à ce que le possesseur ait vingt ans révolus. Depuis l'apparition de M. Leverne à Velars, aucun membre de la colonie n'a été cité en justice, même comme témoin, fortune inespérée ! C'est comme au Creusot, où il n'y a ni huissiers, ni gendarmes. Tout le monde va aller vivre à Velars et au Creusot. On y vit bien, en famille, logé par M. Leverne, qui offre à chacun de ses sujets au moins deux pièces attenantes à un jardin. Les médecins n'ont pas plus à faire à Velars que les huissiers et les gendarmes. En fait de remèdes, on ne connaît guère que la purée septembrale de Rabelais. Les choses étant ainsi, M. Leverne, soutenant la gloire de la France, et offrant au monde le verre le plus blanc, le plus pur et le plus fin, nous lui donnons certainement notre voix pour une récompense du jury spécial institué par règlement du 7 juin 1866, titre IV".

Les fours à chaux. Voyant l’activité de sa forge, située plus bas, décliner malgré les essais d'utilisation d'un nouveau procédé d'affinage de la fonte en 1837, Nicolas Martenot demanda en 1839 au roi l'autorisation de construire un four à chaux permanent. En réponse, "le roi Louis-Philippe autorisa le sieur Nicolas Martenot demeurant à Velars-sur-Ouche, à construire un four à chaux permanent, à la charge de ne l’alimenter qu’avec de la houille et de s’engager à le démolir s’il devenait nuisible au sol forestier". On ne sait pas ce qu’il réalisa vraiment. Au milieu du XIXe siècle, il fit exploiter, sans autorisation, une mine de charbon à Courcelles-Frémoy pour fournir le combustible aux fours à chaux.
Plus tard, en 1893, Louis Bardoux rachète l’entreprise. Mais l’activité n’est pas florissante. Les fours s’éteignent, mais on continue de casser la pierre pour les besoins du ballast de la ligne de chemin de fer du PLM. Le site est repris par M. Gardet à la fin de 1912. Ce Montbarois confie la direction à M. Dujoux. On ne sait plus si les fours furent rallumés, une cinquantaine de carriers produisant de la pierre à ballast. On exploite également de la pierre à bâtir et pour descendre la production, il faut implanter une voie ferrée type funiculaire dont on retrouve encore la trace. Les fours sont rallumés en 1914 après des travaux importants de modernisation et l’installation d’une machine à vapeur pour broyer la chaux. Hélas, la guerre arriva et toute activité fut abandonnée. En 1924, le site revendiquant des usines à chaux et à ciment, appartient à A. Cherry qui vend la chaux pour le traitement des vignes : "l'Impalpable C.V.I.". Les livraisons de chaux agricole des fours de Velars aux cultivateurs de la région passent de 12 tonnes en 1922 à 40 tonnes en 1923, 60 tonnes en 1924 et 150 tonnes en 1925. L'usine à chaux cessa son activité en octobre 1934.

La filature de laine. En 1853, M. A. Robin, créa la filature de Velars figurant parmi les premiers établissements manufacturiers de la Côte- d’Or. Les métiers-fileurs comptent 200 broches et une turbine de douze chevaux apporte la force motrice aux installations. On fabrique toutes variétés de laines, des plus communes aux plus fines, les laines de couleurs étant une spécialité de la fabrique. A. Robin fut l’inventeur d’un fil multicolore continu.

André Beuchot

Velars-sur-Ouche, les sites de la combe de Fain, de Notre-Dame d'Étang et de la grotte Priel sont à retrouver dans le roman : "Cerises à l'eau-de vie et faux billets". Enigme, humour et mystère se déroulent dans des lieux réels de Côte-d'Or. En vente en librairie.


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Promenades/randonnées pédestres ou à vélo : Ouche, Canal de Bourgogne.


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