Antheuil

Tourisme & Patrimoine

Eglise Sainte-Antide.
Site le Bel Affeux, ruisseau pittoresque.
La Roche percée, colline Est.
La Roche des Demoiselles, colline Ouest.
La Roche plate.
Le Château Mignon.



© André Beuchot

© André Beuchot Grotte Bel Affreux

©André Beuchot

©André Beuchot

PIERRES DE LÉGENDES DE LA CÔTE-D'OR, LE NOUVEAU LIVRE D'ANDRÉ BEUCHOT

Un nouveau livre pour les curieux, les promeneurs et les amateurs du petit patrimoine.
Plusieurs années de travail et de recherches ont été nécessaires pour réaliser ce nouveau livre, résultat de l'union de Patrice Vachon et d'André Beuchot.
Patrice Vachon avait déjà réalisé de nombreux ouvrages publiés par l'Arche d'Or, deux étant consacrés aux menhirs, dolmens et pierres légendaire. André Beuchot sillonne la Côte-d'Or à la rencontre des richesses du patrimoine et a déjà lui aussi publié de nombreux ouvrages. La collaboration et la complémentarité des deux auteurs permet de présenter aujourd'hui l'ouvrage le plus complet réalisé sur le sujet, avec les légendes associées. Les sites ont été recherchés sur le terrain, quelquefois retrouvés avec difficulté dans la végétation, puis photographiés. Certains, inaccessibles, ne sont pas présentés par respect pour les propriétés privées. Le livre regroupe les menhirs et dolmens, vrais et/ou faux, les pierres qui virent ou qui cornent, les roches des fées ou du Diable, les roches anthropomorphiques rochers de la vouivre ou des loups…etc. LIRE+

Un curieux de passage à Antheuil

Un curieux de passage à… ANTHEUIL. Canton de Bligny-sur-Ouche

Au lieu-dit "Champ de la Vigne", en rive droite de la vallée, les vestiges de substructions gallo-romaines auraient été identifiés.
Au début du IXe siècle (ou en 1004 selon les sources), les moines bénédictins de Saint-Bénigne établirent à Antheuil un prieuré et une chapelle qu'ils placèrent sous le vocable de saint Antide. Il devint rapidement fort riche, mais au fil des siècles, prieuré et maisons des moines se dégradèrent. En 1979, un incendie ravagea le principal bâtiment. Seuls quelques maigres vestiges du prieuré, à peine identifiables, subsistent désormais près de l'église Saint-Antide.
La première église, fut bâtie au XIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle, puis reconstruite en 1824. De facture classique, elle est surmontée d'un fin clocher octogonal en ardoises percé par quatre lanternons. Si on pénètre à l'intérieur, on découvre le chœur en coupole, un arc en bois supportant la base de la croix, un étonnant décor autour du vitrail central du chœur et passé deux belles colonnes, un étrange bénitier du XIIe siècle ressemblant à un chapiteau roman, creusé et gravé d'une inscription mystérieuse. Bien des hypothèses, parfois fantaisistes, ont été émises à son propos. Il semblerait toutefois qu'il s'agisse de mauvais caractères grecs évoquant le Christ. En 1983, P. Cauderlier, maître assistant de littérature grecque à l'université de Dijon, proposa l'interprétation suivante : "Seigneur, fils, Ô Jésus Christ, toi le sauveur d'Israël, rassemble ton peuple ! Le Christ est l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin".
Près de la mairie école, une croix en pierre porte le monument aux morts. À l'extrémité nord de la rue principale, on admire un beau tilleul plus que centenaire protégeant de son ombre une croix en fonte. Une deuxième croix métallique fut érigée dans l'enclos du cimetière. Les maisons en pierre alignées le long des rues nous réservent quelques détails d'architecture : puits encastré surmonté d'un arc en plein cintre, linteaux à accolade, balcon en fer forgé… Une seconde croix en pierre se dresse à quelques pas du lavoir, élevé au XIXe siècle.
Il faut remonter la rivière qui rebondit en cascatelles sur les dépôts de tuf autrefois exploités, pour déboucher devant les grottes et sources qui rendirent célèbre ce village adossé au pied de la montagne. Deux cavernes se font face. La première à une dizaine de mètres sur la gauche, fermée par une grille, offre au visiteur un des plus intéressants réseaux souterrains de notre région. Plus de 700 m d'enchaînement de galeries et salles, dont la très belle galerie des gours, mènent au lit actuel de la rivière. Une longue chatière étroite s'enfonce également jusqu'à un puits intérieur. Si on ajoute les parties inondées, le réseau dépasse les trois kilomètres de développement. En période de crues, l'eau peut tout envahir avant de ressortir se joindre à la source principale et de dégringoler jusqu'au village pour y faire des dégâts, ce qui vaudrait à cette cavité le nom de "Bel Affreux".
La seconde caverne, surnommée grotte Oubliée, surplombe le cirque des sources et semblera bien modeste à côté. Deux petites salles seulement se succèdent. Une troisième caverne se niche sur le flanc gauche de la route qui grimpe vers Bouilland, dans un des derniers lacets, presque au sommet de la montée. Une galerie zigzagante pénètre une trentaine de mètres dans la montagne par une ouverture ronde dans un effleurement rocheux. D'autres petites cavités percent le territoire de la commune : la grotte du Blaireau, la grotte de la Réculée, les Trous qui Fument…
Dans le cirque des grottes, on remarque en rive droite, une curieuse roche isolée surnommée "Roche de la Châtelaine" ou la "Roche des Demoiselles".

Dans la forêt, au-dessus d'une barre rocheuse dominant le village, un gros tas de pierres, peut-être un tumulus, ne serait selon une légende, que les restes du château Mignon, œuvre des fées. Elles ne réussirent jamais à le terminer car elles persistaient à chanter : « Que Dieu le veuille ou non, Château-Mignon nous bâtirons ». Et bien sûr, le maître suprême ne toléra pas une telle insolence. Notons que dans les bois sur l'arrière du site, on trouve de nombreux larges murets, pierriers, cabotes… Vestiges d'habitats ou de fortifications ? Près du château Mignon, dans les roches offrant un beau panorama, une petite galerie reliée à un puits sur le plateau constitue la "Roche Percée".
À un peu plus de deux kilomètres au nord-est, une mare-abreuvoir, autrefois maçonnée, reçoit l'eau d'une source à quelques mètres des ruines de la ferme ou rente de Puits Mathey.

Pour sa part, la Combe aux Ânes, au nord de la bourgade, accueillait les sabbats, grandes réunions quand on sait que les habitants d’Antheuil sont surnommés les "sorciers". Ce sobriquet viendrait du nom d'une famille noble châlonnaise originaire d'Antheuil, les Sourcelier ou Soucellier, qui déclina en Sorcellier puis sorciers. Les traditions racontent que refusant la construction du château Mignon, les sorciers démolissaient la nuit (eux aussi !) l’ouvrage entrepris le jour par le seigneur. On rapporte également que les habitants d'Antheuil avaient tous le visage grêlés car ils ne donnaient rien à leur curé le jour de la Passion.
De son côté, la "Vieille" serait une curieuse femme qui hante les roches et la mère Lousine, une créature qui vous emporte si vous vous approchez de l'eau. Le Louvairou (Loup garou), galipote locale, n'était lui qu'un habitant déguisé avec des peaux de bêtes qui cherchait à effrayer le village sur ordre de son maître, le sieur de Gissey.
Quant au "Trou des Margoyat", il est le résultat des multiples fouilles entreprises pour retrouver le trésor des moines du prieuré, sans succès ! Enfin, pour se protéger du tonnerre, on plonge ici la statue de saint Antide dans l'eau de la source.
André Beuchot





© André Beuchot. La Châtellaine

© André Beuchot

© André Beuchot

© André Beuchot

© André Beuchot

© André Beuchot

Vie Sociale

L'association "Les Joyeux sorciers".

Economie & Développement

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Que faire ?

Faites le tour du village, et ouvrez l'oeil : vous verrez que les sorcières remplacent les nains de jardin !