Beaune


Puits des hospices ©Ville de Beaune


Le marché de Beaune


Côte-d'Or Tourisme © R. GUITON


Côte-d'Or Tourisme©R. Krebel


Basilique ©Ville de Beaune


Hotel de ville ©Ville de Beaune


Lanterne magique ©Ville de Beaune


Parc de la Bouzaize ©Ville de Beaune


Petite place Carnot ©Ville de Beaune


Puits des hospices ©Ville de Beaune


Côte-d'Or Tourisme©A. Guillaume


Théâtre de Beaune ©Ville de Beaune

Maire Alain Suguenot
Adresse 8, place de l'hôtel de ville - 21200 Beaune
Tél. 03 80 24 56 78 Fax 03 80 24 56 00
Email beaune@mairie-beaune.fr
Site www.beaune.fr
Population 20551 habitants. Les Beaunois
Altitude 193 - 407 mètres Superficie 3130 ha
Situation géographique Latitude: 47° 1' 27'' Nord - Longitude: 4° 50' 20'' Est
Communauté de Communes CA Beaune Côte et Sud
Canton BEAUNE

Je suis fan de ma commune

Présentation

Capitale des vins de Bourgogne, Beaune est aussi une ville d’art qui a su préserver et mettre en valeur son riche patrimoine architectural. On pense bien sûr à l’Hôtel-Dieu et à ses tuiles vernissées mondialement célèbres. Mais ce sont aussi ses remparts et de nombreux joyaux à découvrir au gré de promenades. Des balades- découvertes qui peuvent aussi se faire de nuit, grâce à un chemin de lumière, formidable invitation à la déambulation.
La cité de Marey et de Ziem, pour ne citer qu’eux, se veut aussi une ville jardin, comme en témoignent ses nombreux parcs qui agrémentent et embellissent tous ses quartiers.
Ce qui n’empêche pas la ville de faire preuve d’un réel dynamisme économique dont témoignent notamment les dernières implantations en date.
Tout au long de l’année, de nombreux événements ponctuent la vie de la cité : de la Vente des Vins des Hospices à l’automne, au festival international du film policier au printemps, en passant par le grand rendez-vous de la musique baroque, ou Scènes d'été, chaque été.
Bienvenue à Beaune !
Alain Suguenot
Maire de Beaune

Plus d'infos

Centre SATI 21 : Espace numérique et Web TV - CFPPA, 8 avenue du Parc - 03 80 24 79 95
Ce centre Sati21 propose, par l’intermédiaire de son ou de ses animateurs, un ensemble de services au public : services publics en ligne, accueils numériques, télétravail, réunion à distance, accompagnement de projets, aide à la recherche d’emploi, initiation et perfectionnement à l’informatique...
La Web TV, Sati.tv, permet également de participer en direct à des émissions en posant des questions aux intervenants depuis les centres Sati21 ou sur www.sati.tv. Les programmes sont axés autour de 4 thèmes : Canal Agri, Canal Emploi, Canal Territoires et Canal Côte-d’Or.
Le réseau des centres Sati21 est porté par le Conseil Général de la Côte-d’Or qui en assure l’animation départementale. Les initiatives et les compétences sont partagées au sein du réseau pour offrir plus de services et d’animations sur le territoire.

Tourisme & Patrimoine

Village Fleuri

Forte de près de 25 000 habitants, Beaune accueille chaque année environ 1,5 million de touristes, dont quelque 400 000 rendent visite à l’hôtel-Dieu.
Nombre d’entre eux font également un passage par les caves des grandes maisons de vin où vieillissent des millions de flacons. Ils sont aussi séduits par les festivals qui rythment la vie de la cité, dont le Festival International du Film Policier, au printemps ou celui de Scènes d'Eté et de l’opéra baroque, l’été.
LE MARCHE DE BEAUNE
Le marché accueille 160 commerçants chaque samedi matin. Il est situé place de la Halle, halles couvertes, place Fleury, avenue de la République.


Le marché de Beaune



Côte-d'Or Tourisme©A. Guillaume

Théâtre de Beaune ©Ville de Beaune


UN CURIEUX EN BALADE

Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !


CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr



Un curieux de passage à Beaune

Un curieux de passage… BEAUNE. CHEF-LIEU DE CANTON.

Des inscriptions latines découvertes sur le territoire prouvent que le site fut habité à l'époque romaine. Un camp militaire romain implanté sur une colline dominant la Bouzaize après la bataille d’Alésia, avait donné naissance au Castrum Belnensis. Lors du chantier de construction de la rocade, une importante villa gallo-romaine de 2,5 hectares, fut mise à jour. Le nom de Beaune pourrait venir de Belenos. La source de l'Aigue fut d'abord placée sous le patronage de ce dieu gaulois des eaux vives. Les premiers habitants de Beaune s’installèrent autour. Les Celtes puis les Romains en firent un objet de culte et construisirent un oratoire à proximité. Les sculptures retrouvées lors des fouilles menées au XIXe siècle témoignent de l’existence d’un temple de Diane, associée à Apollon.

Les eaux de l'Aigue, comme celles qui coulent dans le joli parc de la Bouzaise, traversent la ville par des galeries souterraines. Une partie débouche à l'opposé, à deux pas d'un lavoir fleuri dominé par les antiques fortifications. Pour certains, le nom de la Bouzaise proviendrait du village de Bouze-lès-Beaune. On raconte qu'en 1709, elle fut gelée en 2 h à cause d'un vent glacial ! Elle passerait sous la "Montagne de Beaune" et rejaillirait dans le joli plan d'eau où les barques flânent lentement l'été venu.
De nombreuses sources coulent au pied de la montagne. Quand elles débordent, on dit "qu'elles lèvent le cul !" La source intermittente du Genêst nait ainsi au milieu des vignes, dans un vaste bassin rectangulaire, vide la plupart du temps. Un large chemin de vigne passe devant lui, mais son aspect intrigue car il est aménagé dans le lit du ruisseau. Pour faire face aux crues imprévisibles du Genêst qui l'envahit alors, il a fallu prévoir une sorte de trottoir rehaussé pour les piétons. Arrivé à hauteur du bassin, une marche donne accès à une passerelle en pierre permettant de se glisser au-dessus des flots. Le mur latéral qui soutient les vignobles est aussi percé par deux arches rectangulaires laissant la fontaine jaillir sans risque.

D'imposants remparts armés de puissantes tours cernent toujours la ville. La construction initiale débuta au XIe siècle quand le castrum romain était devenu trop étroit, mais la majeure partie remonte toutefois aux XV-XVIe siècles, les bastions aux XVI-XVIIe siècles. (La tour des Poudres ne date que de la fin du XIXe siècle). Une agréable promenade nous entraîne à leur découverte, au bastion Saint-Jean paré de gargouilles, au bastion Notre-Dame flanqué d'une échauguette…
Couverts en tuiles vernissées multicolores, les toits élancés de l'Hôtel-Dieu construit au XVe siècle abritent la magnifique chambre des pauvres (des pôvres) et son émouvant alignement de 28 lits à colonnes. Le plafond en bois et les poutres sculptées et peintes méritent que les visiteurs lèvent la tête. Le cloître de style flamboyant a été reconstruit au XIXe siècle. La visite permet la découverte de l'apothicairerie, de la cuisine, du polyptyque du XVe siècle commandé par Nicolas Rolin…etc. Né à Beaune en 1376, Nicolas Rolin resta chancelier du Duc de Bourgogne durant presque 60 ans. Avec son épouse Guigone de Salins, il fonda l'Hôtel-Dieu en 1443. Nombreux sont ceux qui affirment qu'il le fit pour se faire pardonner ses nombreuses fautes. Les sœurs de l’Hôtel-Dieu de Beaune soignèrent les malades du XVe au XXe siècle. L'institution possède un prestigieux domaine viticole de 60 hectares des meilleures appellations de Bourgogne, provenant de legs ou de donations de généreux bienfaiteurs. La vente des vins, évènement annuel de réputation mondiale qui se déroule traditionnellement chaque troisième dimanche de novembre, reste de la vente de charité la plus célèbre du monde. Elle contribue à faire de Beaune la capitale viti-vinicole de la Bourgogne. Une grande partie du vignoble environnant est classé en premiers crus et le sous-sol de la ville, labyrinthe de galeries et de caves, abrite les alignements de tonneaux et de bouteilles des précieux crus.
Mais la cité fut aussi riche en brasseries. Premiers brasseurs, d’origine alsacienne, les frères Welter s'installèrent à la fin du XVIIIe siècle dans une partie du couvent des Ursulines avant de rejoindre le boulevard Saint-Nicolas. M. Pingaud prit la suite en 1828 et sa brasserie produisait 1 500 hectolitres de bière par an. L'établissement passa alors aux mains de M. Bazin, puis de M. Modret et enfin des frères Jules et Armand Ricaud qui en firent une entreprise moderne et importante. En 1898, Armand Ricaud s’associa à Adolphe Heinimann. Une seconde brasserie fut créée en 1840 aux environs du jardin anglais. Elle fermera en 1910 et le matériel sera revendu à l’entreprise Ricaud. Une troisième brasserie ne fonctionna que de 1870 à 1878. De nos jours, il faut un œil attentif pour retrouver les maigres traces de ces établissements, parfois repris par… des maisons de vins !

Il est difficile de s'y retrouver entre les nombreux couvents, abbayes et monastères construits autrefois à Beaune. Le couvent des Ursulines, fondé au XVIIe siècle et largement modifié au XIXe siècle, accueille désormais l'Hôtel de Ville. Les religieuses de la Visitation fondent un monastère au XVIIe siècle, lui aussi modifié, occupé par une maison de négoce de vins tout comme l'ancien couvent des Cordeliers. Le couvent des Minimes, des XV-XVIIe siècles, est devenu la bibliothèque municipale, celui des Jacobins une maison de vins, celui des Carmélites du XVIIe siècle, la Chambre de Commerce et d'Industrie. L'abbaye des Bernardines de Notre-Dame du Lieu-Dieu des Champs, installée à Beaune au XVIIe siècle, fut transformée en école privée après bien des modifications. La chapelle Saint-Étienne ou chapelle Ziem, ancienne église du carmel bâtie au XIXe siècle, aujourd'hui restaurée, sert à présent de salle d'exposition. Cet ancien carmel de Beaune appelé aussi Monastère du petit Roi de Grâce, abrite la châsse de la statue miraculeuse de l'Enfant-Jésus. Les jardins valent aussi le coup d'œil.
Le grenier à sel est intégré à l'hôpital de la Sainte-Trinité ou hospice de la Charité des XVII-XVIIIe siècles. Son origine remonterait avant le XIVe siècle. La collégiale basilique Notre Dame des XII-XVIe siècles, conserve de remarquables tapisseries du XVe siècle. L'église Saint-Nicolas des XII-XIIIe siècles, dominée par un clocher en tuf ajouté au XVe siècle, s'ouvre par un porche orné de chimères qui accueillaient les pèlerins. Dans la modeste chapelle Saint-Jacques qui marque l’histoire des Templiers, Jacques de Molay prêta serment en 1265. Autre édifices religieux intéressants, l'ancienne chapelle de l'Oratoire du XVIIIe siècle et l'église paroissiale Saint-Pierre des XII-XIIIe siècles, remaniée aux XV-XVIe siècles.
La porte saint Nicolas, arc de triomphe du XVIIIe siècle, s'ouvre sur la ville. Les rues nous réservent de belles surprises, quelques belles devantures anciennes, de vieilles maisons parfois rehaussées de statues, de belles demeures bourgeoises parfois cachées dans des parcs. On découvre l'ancien hôtel des Ducs de Bourgogne des XIII-XIVe siècles, l’hôtel de Cîteaux édifié au XIIe siècle appelé aussi Maison romane, l'hôtel Jean de Saulx, l'hôtel de la Rochepot du XVIe siècle qui jouxte le beffroi communal des XIV-XVe siècles, l'élégant château de la Creuzotte de la fin du XIXe siècle à l'ouest et j'en oublie…
Notons encore à Beaune un rucher ou mur apié, le pavillon des Arquebusiers, le viaduc Perpreuil, le tribunal et le théâtre. Tristement accolée à un bâtiment moderne, à l’entrée nord de la ville, l’ancienne école Notre-Dame aux allures Renaissance, ne date que du XIXe siècle. Dans les constructions plus récentes, il faut s’attarder devant la Caisse d’Épargne, la Poste ou encore la "porte Marie de Bourgogne", ancien établissement de négoce de vins édifié en 1892 dans un style s’inspirant des bastions

Voyons plutôt les curiosités secondaires ou moins connues comme les quatre pavillons d’octroi aux frontons ornementés, remontant au XIXe siècle, survivants des 11 que comptait Beaune en 1911. L’octroi fut supprimé à Beaune en 1926, puis dans tout le pays en 1943 par le gouvernement de Pierre Laval, afin de faciliter l’acheminement des ravitaillements.
Le 11 février 1802, Dominique Fiot, entrepreneur beaunois présente une pétition au conseil municipal et sollicite l'autorisation de construire ce qu'il appelle une salle de bains publique (des bains-douches) dans le fossé Saint-Nicolas. La municipalité lui accorde la concession du terrain durant 49 ans. Mais les travaux devront être achevés dans les deux années qui suivent. Malheureusement, Dominique Fiot ne peut pas tenir les délais et la ville reprend la jouissance du terrain. En 1902, dans un souci d’hygiène et de santé des habitants, on décide à nouveau de construire des bains douches. Le projet d'un étonnant bâtiment en arc de cercle proposé par l’architecte Alphonse Forest est retenu. Les travaux sont confiés à l'entreprise de Pierre Champenois. Mais l'accès aux installations n'étant pas aisé pour les Beaunois, obligés de faire un grand détour pour contourner les fortifications, on perce en 1814 un petit tunnel sous le rempart. Le bâtiment présente une série de portes accolées dessinant un demi-cercle dans le jardin des Remparts. Un jeu de colonnes en pierre soutient une galerie qui joint deux pavillons situés aux extrémités. En 1921, la Caisse d'Épargne rachète l'établissement. L'activité cesse à la fin des années 1960 et la ville de Beaune récupère les lieux. Sauvés par les "Amis du Vieux Beaune" qui restaurent la toiture en ardoises en 1993, les bains douches servent alors de toile de fond à un théâtre de verdure très apprécié. Des artistes de renom vont s'y produire comme Annie Cordy, Henry Salvador, Hervé Vilard, Sacha Distel, Enrico Macias, Joe Dassin, Dalida, Eddy Mitchel, Serge Lama… ou des formations telles l’Harmonie des Fils de France.

Le quartier des villas Fondet, proche du parc de la Bouzaize, vaut également le détour. Une douzaine de villas édifiées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle se répartissent le long d’une impasse. Elles arborent des toits ornés de tuiles vernissés, des tourelles, des frises et décors en carreaux de faïence d’Écuisses autour des portes et fenêtres… L’ensemble de style Belle Époque, fut imaginé par l’écrivain Camille Fondet. Pas très loin de là, le chalet Saint-Paul n’a rien d’un chalet. Cette belle maison bourgeoise présente elle aussi un style Belle Époque.
Il ne faut pas manquer à Beaune, les nombreux musées, musée du vin, du beffroi, de la moutarderie Fallot, des Beaux-Arts et de la photographie Étienne-Jules Marey, inventeur de la chronophotographie qui fut le prélude au cinéma, né à Beaune en 1830.

Pour permettre la création d'un terrain de manœuvre militaire pour le "16e Chasseurs", la ville de Beaune cède à l’État le 16 juillet 1892, un terrain situé près du cimetière. Vingt ans plus tard, il devient une "halte d’atterrissage" en mai 1913. En octobre 1925, l’Association Amicale Aéronautique Beaunoise est créée pour former des mécaniciens d’aviation. Elle ne possède pas d'avions (!), mais les cours sont dispensés par Édouard Joly, ancien mécanicien militaire. Cinq ans plus tard, elle dispose d'un planeur monoplace, puis en 1931 d'un planeur biplace assemblé par Édouard Joly, qui réalisera plus tard un "Pou du Ciel" en 1935, puis en 1948, le fameux "Bébé Jodel". L’association devenue l’Aéro-Club Beaunois en 1932, propose dès 1936 l'apprentissage du pilotage au plus grand nombre. Hélas, la seconde guerre mondiale met un terme à ce dynamisme et l’armée allemande s'installe sur le site. Les activités reprennent après la guerre et l’aviation dite "légère et sportive" se développe dès 1949. Mais il faudra attendre le 12 janvier 1953, pour qu'un arrêté autorise l’ouverture officielle de l’aérodrome de Beaune, malgré un emplacement délicat, coincé entre cimetière et vignobles. L'arrivée de l'autoroute complique encore la situation et en décembre 1976, le nouvel aérodrome Beaune-Challanges prend la relève. En 1946, Édouard Joly et Jean Délémontez y implantent la société "Avions Jodel" en référence aux premières lettres des deux noms. Le premier vol d'un Jodel, le D9, aura lieu le 22 janvier 1948 à partir de l‘aérodrome de Beaune.

Pour sa part, la montagne de Beaune recèle quelques curiosités. La Vierge monumentale a été érigée en hommage aux troupes débarquées en Provence qui, lors de la deuxième guerre mondiale, libérèrent Beaune le 8 septembre 1944. On déniche dans les friches et les bois, trois grottes. L'une cache un bassin de pierre taillé dans la roche. Selon la légende, elles communiqueraient avec le mystérieux lac souterrain alimentant les sources de la Bouzaise et de l'Aïgue. Ces cavernes exploitées en carrières souterraines fournissaient de la dolomie utilisée pour la fabrication du verre. En 1850, les Mérandon s'y cachèrent. Ce groupe de bandits de grands chemins dirigé par Gustave Mérandon, fit des ravages dans le pays Beaunois. Gustave et Charles Mérandon, Denis et Louis Lhuillier, Gaspard Jonchery et Louis Chevillard pillaient les maisons abandonnées par leurs occupants absents. Ils tentèrent aussi des opérations plus risquées et n'hésitèrent pas à passer au meurtre. Le butin restait souvent maigre, mais on dit que parfois, ils dérobèrent de belles quantités d'argenterie et de bijoux. Les plaintes se multipliaient, mais les filatures finirent par venir à bout des brigands. La bande livra la liste de ses repaires, sauf le principal dit-on, la grande cachette. Aujourd'hui, certains persistent à penser que la caverne au trésor des Mérandon est toujours cachée au milieu des buis, avec ses coffres pleins d'argenterie et de bijoux précieux.
Une petite barre rocheuse borde le flanc ouest de la montagne, nous réservant de beaux abris sous roches et petites grottes, tandis qu'une multitude de pierriers, terrasses, cabanes et maisons en ruines parsèment la forêt. Au centre, un ancien parc accueillait "la Joconde", lieu de réjouissances disparu. On y trouvait à la fois bar, dancing et… "filles légères". La montagne Saint Désiré recèle elle aussi son lot de murs, cabotes et cabanes perdues dans les buis.

À l'ouest, la ferme de Baptault ou Battaut se cale dans un agréable vallon. Le nom de Battaut apparaît pour la première fois au début du XIIIe siècle. Il s'écrit de différentes manières, Baestel, Baateau, Baetel, Battaut, Baptault… Hugues II de Bourgogne fut un des principaux fondateurs. Après la mort de son mari, Mathilde, duchesse de Bourgogne, acheta sur ses propres deniers la ferme de Battaut avec ses dépendances, justice haute, moyenne et basse. Elle la donna à l'abbaye de Tart, sans doute entre 1156 et 1161. Le domaine étant éloigné de l'abbaye, les sœurs l'utilisent d'abord en maison de convalescence pour celles qui ont besoin d'air et de repos. Puis elles décident de le louer. La grange et les terres de Battaut font alors l'objet de multiples baux, de 1491 jusqu'au XVIIe siècle. Après la Révolution, le domaine changera plusieurs fois de propriétaire. Le 5 juin 1512, une procession du chapitre monte à Notre Dame de Battaut, pour obtenir la paix et de meilleures conditions météorologiques. Le domaine est aujourd'hui restauré et on y remarque un colombier rond du XVIe siècle, de beaux communs et un corps de logis. La chapelle refaite dans la seconde moitié du XIVe siècle avec un petit clocher, donna son nom au Clos de la Chapelle. Le chœur minuscule en cul-de-four est ménagé dans l'épaisseur de la maçonnerie.

À l'est de la ville, un vaste camp américain construit en 1918, comporta un hôpital de 615 bâtiments accueillant 10 000 lits. 14 000 personnes pouvaient y vivre. (Un second de 500 bâtiments et 10 000 lits également le voisinait à Allerey). Le rail apportait des trains de 400 blessés ! Converti en 1919 en université américaine de 10 000 places, il n'en subsiste aujourd'hui que quelques modestes baraquements. Mais le faubourg reprend vie en devenant quartier des brocanteurs et antiquaires beaunois. Un musée appelé "L'Historial de Beaune", retrace l'histoire du site.

Passons maintenant au chapitre des légendes et traditions.
Le jour de la Saint-Aubin, on demandait aux enfants de surveiller l'arrivée du mystérieux Grand Coesre (ou Couère), debout sur son char, à toutes les portes de la ville. Celui-ci n'existant pas, les enfants après avoir couru d'une porte à l'autre en vain, rentraient chez eux fort déçus. Là, on leur annonçait qu'il était bien venu et avait laissé en dédommagement des piles de pâtisseries, "échaudés" et "talmouses" qu'on les envoyait acheter. Parfois, les parents confectionnaient eux-mêmes ces friandises pour le retour, les faisant passer pour un dépôt du Grand Coesre.
Nous l'avons dit, les sources abondent ici. Ne soulevez pas la dalle de la source de l'Aigue, ses flots inonderaient toute la région. Pour d'autres, si l'on retire un pavé de la cour de l'Hôtel-Dieu, la ville périra par les eaux. Il faut dire que les sources de l'Aigue, de la Bouzaise ainsi que celle du Genêst au milieu des vignes (encadrée de maçonneries gallo-romaines), seraient alimentées par un gigantesque lac souterrain.
Petite histoire du XVIIIe siècle : Alors que l’on vidait les fossés de Beaune, les filets se tendirent sur une grosse prise. Sans doute un énorme brochet. On vit petit à petit apparaître un objet brillant. Sans doute un brochet ferré ( ! ). En fait, la dépouille d’un âne fut remontée. Cette aventure de brochet ferré valut aux Beaunois et surtout à leur maire de l’époque qui dirigeait les opérations, le sobriquet "d’ânes".
Autre historiette authentique en 1595 : Un marchand d'épices fut condamné à verser 25 sols, son chien, un vilain bâtard, ayant coupé les grappes d'une vigne avec ses dents pour ensuite les dévorer. Suite à cette affaire, un arrêté fut rendu obligeant les propriétaires de chiens qui partaient à la campagne de les affubler d'un bâton fixé en travers sur leur dos à l'aide de deux colliers pour les empêcher d'entrer dans les vignes.

Bien des personnalités célèbres sont nées dans cette ville. Côté livres, il faut citer le dominicain Raymond Breton, né en 1589 qui publia un dictionnaire et une grammaire de la langue caraïbe. En 1807, naissance de Victor Masson, éditeur qui se spécialisa dans les livres scientifiques. Enfin, l'écrivain rentier et violoniste Xavier Forneret en1809. On raconte qu'il jouait parfois du violon toute la nuit pour bercer le sommeil de la France profonde. Amateur d'humour noir, il proposa l'installation de boîtes aux lettres à l'entrée des cimetières, pour le courrier de l'au-delà !
Scientifique, géomètre et homme politique Gaspard Monge vit le jour en 1746. Collaborateur de Bonaparte, ministre de la Marine en 1792, il fut l'un des fondateurs de l'École Normale Supérieure et de l'École Polytechnique. Citons également le peintre pré-impressionniste Félix Ziem né en 1821.
Terminons avec un évènement archivé par le GEIPAN (groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés). À Beaune, le 2 février 1995, une famille observe une lumière blanche très vive dans le ciel de la taille d'environ deux fois une étoile, se déplaçant lentement. Le phénomène disparut après une quinzaine de minutes. Ce fait étrange est resté inexpliqué malgré les éléments en possession du GEIPAN (CNES).

Challanges. (Beaune).
Bien calé dans son parc, le château construit en 1870 sur l'emplacement du château de Bretenet, est maintenant converti en hôtel de luxe. À l'est des habitations, se dresse la "Tour des Chartreux", puissante tour rectangulaire, vestige d'une maison forte du XIIIe siècle. Le domaine compte également une tour ronde restaurée. Un pigeonnier carré se niche dans une cour à une soixantaine de mètres.
Le hameau accueille l'aérodrome de Beaune-Challanges (Voir Beaune).

Gigny. (Beaune).
Hameau de Beaune surtout connu par son lac creusé lors de la construction de l’autoroute A37. Il recèle un château dissimulé dans son parc. Construit sur un plan en L, il est dominé par une puissante tour rectangulaire couverte d'ardoises. Une seconde tour en pierre et briques rouge, élégante avec son toit en tuiles vernissées, égaye l'ensemble complété par diverses annexes. Au sud, une tourelle carrée s'accroche au mur d'enceinte.
À l'ouest du hameau, un joli domaine aux fenêtres rehaussées de mosaïques colorées, arbore lui aussi une tour carrée, très curieuse avec son double toit en tuiles vernissées surmontée d'un épi multicolore.
À l'est, on découvre l'ancien lavoir, un curieux puits et la ferme de la Motte. Le domaine de la Motte appartenait à l’Abbaye de Cîteaux dès le XIIe siècle. La ferme évolua ensuite pour devenir au XVe siècle, une grange fossoyée appartenant à l’abbaye. Vendue, rachetée, revendue, elle revient à la famille Viénot au XVIIe siècle. Elle comprend à présent un ensemble de bâtiments disposés en U dominés par une tour carrée à deux étages, le tout entouré de fossés.
André Beuchot


Côte-d'Or Tourisme © R. GUITON

Côte-d'Or Tourisme©R. Krebel

Basilique ©Ville de Beaune

Hotel de ville ©Ville de Beaune

Lanterne magique ©Ville de Beaune

Parc de la Bouzaize ©Ville de Beaune

Petite place Carnot ©Ville de Beaune

Puits des hospices ©Ville de Beaune


Vie Sociale

Trois centres sociaux portent désormais le nom d’Espace : Espace Beaune Blanches-Fleurs ; Espace Beaune Saint-Jacques ; Espace Beaune Bretonnière, maillent la commune qui peut compter sur un riche tissu associatif de quelques 400 associations.

Collège Jules Ferry ; Boulevard Jules Ferry - 03 80 24 66 50
Collège Monge ; Rue des Blanches Fleurs - 03 80 22 18 68
Collège Saint Coeur ; 3, rue du Faubourg Saint-Nicolas - 03 80 26 26 56

Economie & Développement

Si les activités liées à la vigne et au tourisme sont les secteurs phares de la ville, ils ne sont pas les seuls. La logistique occupe ainsi une place prépondérante, Beaune bénéficiant de la proximité d’un nœud autoroutier de tout premier ordre (A6. A 31. A 36.)
La ville a par ailleurs développé quatre zones d’activités sur son territoire ; la ZAC de la Chartreuse, au Sud, à proximité immédiate du Palais des Congrès accueille principalement des hôtels ; la ZAC de la Porte de Beaune, située dans le prolongement de la ZAC de la Chartreuse, à la sortie autoroutière sud ; la ZAC de Beaune-Vignoles, située à l’est et la ZAC des Maladières, à proximité du péage autoroutier Nord, en bordure de l’A6.


Notre société et nos territoires connaissent de profondes mutations. Ils font face à des évolutions majeures liées aux changements des habitudes de consommation, aux déplacements, aux nouvelles formes de travail, à la pression environnementale, à l’équilibre entre espaces ruraux et urbains ou à l’impact des technologies numériques.


CCI Côte-d’Or - Saône-et-Loire : votre partenaire 360°du développement territorial


En tant qu’élus, vous considérez sûrement le développement et l’animation de vos territoires comme des priorités de votre mandat. Face à la diversité des enjeux, la CCI Côte-d’Or-Saône-et-Loire s’est donc organisée pour vous apporter son expertise, ses outils et ses réseaux dans vos projets de développement socio-économique et territorial. Notre ambition est de travailler à vos côtés, dans un objectif partagé de développement, en s’appuyant sur nos équipes de terrain, notre réseau de partenaires, notre connaissance fine des territoires et notre relation de proximité avec les entreprises... LIRE+



Que faire ?

Pour visiter Beaune, Capitale des Vins de Bourgogne et Cité d’Art, rien de mieux qu’une promenade à pied dans ses petites rues typiques. A l’intérieur de ses remparts, Beaune vous dévoile ses charmes : hôtels particuliers, maisons à colombage, places fleuries et jardins … Beaune est une ville où il fait bon flâner !

Pour découvrir son patrimoine d’exception, Beaune vous propose de visiter ses monuments et musées incontournables : La Basilique Notre-Dame, le musée du Vin, …et bien sûr, l’Hôtel-Dieu (Hospices de Beaune), témoin de l’époque où le pouvoir du Duc de Bourgogne s’étendait à la Flandre et aux Pays- Bas.

Impossible de terminer votre séjour sans avoir découvert le trésor que Beaune cache sous ses rues pavées ! Depuis le Moyen-Age, Beaune est au centre de la culture et du commerce des vins et au 18ème siècle, c’est tout naturellement qu’elle devint la plaque tournante d’un négoce internationnal. Beaune devint ainsi la Capitale des Vins de Bourgogne, dont les meilleurs ambassadeurs sont bien sûr les vignerons et les négociants qui vous feront découvrir leurs caves et déguster leurs meilleurs crus.

Retrouvez les grands événements ponctuant la vie Beaunoise.
Expositions
Festival Cours Eau Jardins
Festival des Lumières
Festival International du Film Policier
Garden Party
L’AcadémIe
Les Restaurants du Coeur
Vente des Vins des Hospices Civils de BEAUNE
Festival Ciné rétro
Les Climats du Vignoble de Bourgogne, candidats au Patrimoine mondial de l’UNESCO
Les Tapisseries de la Vie de la Vierge
Plus de détail sur www.beaune.fr


Fan de ma Commune

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