Maire Gilles GUYARD
Adresse 1 place de l'église - 21500 Touillon
Tél. 03 80 89 01 44 Fax 03 80 89 01 44
Email mairie-touillon@wanadoo.fr
Population 466 habitants. Les Touillonnais
Altitude 239 mètres
Superficie 3698 ha
Situation géographique Latitude: 47° 39' 7'' Nord - Longitude: 4° 25' 35'' Est.
Communauté de Communes Montbardois
Canton MONTBARD
Au delà de l'Abbaye, une route agréable, bordée d'étangs vous mène à Touillon, l'étang du Vieux Moulin, celui du Moulin Vert (il y eut probablement autrefois, le long du ru, plusieurs moulins à graines et à huile). Touillon ou Tuillium, dont Gaudry, l'oncle de Saint Bernard était seigneur au début du XIIè siècle, possède une grosse tour carrée. C'est le seul vestige du château fort épiscopal. A voir également l'église Saint Germain.
Eglise Saint-Fiacre.
Statues de la Vierge à l'Enfant.
© André Beuchot
© André Beuchot Tour de garde
©André Beuchot
Un curieux de passage à… TOUILLON.
Dans certaines régions, Touillon désigne le mariage, la source ou encore un trou dans les prés. Et ici, plusieurs gouffres s'ouvrent effectivement sur le territoire de la commune. Au début du XIIe, l'oncle de saint Bernard, le seigneur Gaudry, occupait un château féodal. Il subsiste un ensemble de bâtiments avec une grosse tour carrée remaniée, percée de fenêtres à meneaux avec linteaux trilobés, qui domine le village au sud. Elle serait la tour romane la mieux conservée du département. Le château fut ensuite la demeure des évêques d’Autun qui y séjournèrent régulièrement. Il servit de prison épiscopale à la fin du XVe. Une rubrique de 1450 rapporte qu'un malheureux prêtre nommé « Jean Champion, accusé et convaincu d'hérésie, fut traduit à l'officialité d'Autun et condamné à faire pénitence, au pain de la douleur et à l'eau de la tristesse, au fond du puits du château épiscopal de Touillon. Il fut livré aux bouchers de la ville, qui le conduisirent à Lucenay-l'Evèque et le remirent eux-mêmes aux habitants de ce bourg, chargés de le rendre, selon l'ancien usage, à sa triste destination ». Mais s'agit-il vraiment de ce château ou de celui en ruines qui domine l'abbaye ? Côté anecdote, relevons que le seigneur Gaudry exigeait des futurs mariés : une poule, un petit pain et une chopine de vin.
La curieuse église Saint-Fiacre, maintes fois remaniée, se pare de peintures murales du XIXe. Son clocher entièrement couvert d'ardoises s'élève au-dessus d'un imposant porche à quatre colonnes ajouté au XIXe, aussi large que l’édifice qui semble trop étroit pour lui. Une tour semblable à un pigeonnier rond lui est curieusement accolée. Elle abrite un escalier. Sur la place, face à la belle mairie-école de garçons qui ne manque pas d'élégance, la fontaine XIXe et la tout aussi curieuse croix on certainement attirées vos regards. Cette croix arbore quatre sculptures représentant : une Vierge à l'Enfant, Marie-Madeleine, saint Jean et un évêque. Les curieux piliers qui bordent l'école de filles permettent de la repérer facilement. Un colombier rond se dresse au bord du chemin dégringolant dans le vallon, un grand pigeonnier carré le dominant à 50 m de là. Le lavoir de la fontaine Couverte se cale à deux pas en contrebas.
Une des rares statues de l'abbaye de Fontenay, la Vierge à l'Enfant, se retrouva pendant quelques années au cimetière de Touillon. Vendue en 1791 à la famille Froment, elle orna une tombe avant d'être rachetée en 1929, avec une condition : fournir une copie pour la remplacer sur le tombeau familial.
Une belle allée de tilleuls centenaires souligne l'entrée nord. En contrebas, on aperçoit le "Petit Château" ou "Prieuré de la Rente". Des trois petites tours carrées, deux servent de pigeonniers. Une date gravée au-dessus d'une porte informe que ses origines remonteraient au XVIe, mais il fut remanié par la suite. La porterie ne manque pas d'intérêt. Le site enchanteur de la source des Dames, au sud, ombragé par de magnifiques tilleuls centenaires, mérite une balade. L'eau s'écoule de tous les côtés, les ruisseaux se regroupent pour alimenter l'étang de la Roche. Dès leur installation, les religieux de Fontenay ont modifié le lit de la rivière, élevé des digues et créé des étangs pour la pêche, l'eau claire et fraîche favorisant l'élevage des poissons blancs. La curieuse tour XVII-XVIIIe de l’étang de la Roche est probablement à l’origine de la surveillance du vivier. Couverte en laves, fortifiée, munie de canonnières, elle se dresse à cheval sur le ruisseau et voit ses angles arrondis. Avant de devenir pigeonnier, on pense qu'elle fut utilisée comme tour de guet par les religieux de l'abbaye de Fontenay, qui guettaient les braconniers. À l'intérieur, une trappe dont on ignore la fonction, laisse entrevoir la rivière. Le dernier niveau accueille les 290 boulins du pigeonnier. On observera la cheminée dont le conduit contourne les ouvertures. Au fil des siècles, les sources alimentèrent viviers, cressonnières et rouissoir à chanvre au XIXe. Plus tard, des moulins se sont installés tout le long du cours d'eau. S'il ne reste rien du moulin du Bas de la Roche implantés en rive droite, la chute d'eau est toujours là.
On découvre encore à l'ouest de Touillon, le lavoir de la fontaine de l'Orme. Construit en contrebas de la route, il surprend avec sa rambarde qui borde le toit et ses deux bacs de forme étrange. À quelques pas, le ruisseau de Fontenay plonge en cascade dans un souterrain. L'eau ressort cent mètres plus loin par deux tunnels. Tout cela rappelle la présence d'installations industrielles disparues qui s'activèrent dans la vallée. En 1793 une papeterie dotée d'une machine à papier et d'une machine à vapeur fonctionnait sur l'étang supérieur. Le "Journal de la Côte-d'Or" rapporte qu'elle fut fortement endommagée par une terrible tempête de grêle qui, le 31 juillet 1809, fit de nombreux dégâts dans toute la région. Les grêlons avaient la dimension d'œufs de poules. En moins d'un quart d'heure, toutes les récoltes furent détruites, les arbres arrachés, les terres des coteaux entrainés dans les rivières. Dans le vallon de Touillon, les roues et les ateliers de la papeterie se retrouvèrent enfouis sous les pierres et le sable.
En 1846, Marc Seguin racheta l'usine de la fontaine de l'Orme. Réaménagée ensuite par les Montgolfier, équipée de deux "turbines" d'Étienne de Canson, elle augmenta de moitié la production de la société de Fontenay. Avec sa chaudière à vapeur et le système de blanchiment de la Châtenière (Marmagne), elle permettait de fabriquer des papiers fins et blancs issus de chiffons de qualité moyenne inutilisables auparavant. En 1848, la multiplication des journaux périodiques favorisa la vente de papiers d'impression, spécialité de Fontenay. L'ensemble implanté à la fontaine de l’Orme comprenait quatre corps de bâtiments disposés en U, dominés par une haute cheminée où habitaient 21 personnes en 1861.
Un atelier de menuiserie prit la suite en 1912, quand François-Eugène Jacquenet installa dans les bâtiments une tournerie. Il était équipé d'une turbine hydraulique de sa fabrication et devient une manchisterie renommée. À cette époque, les habitants qui disposaient d'une petite coupe de bois, vendaient les cornouillers à leur entreprise, ce qui leur permettait d'acheter du gasoil pour se chauffer. Au niveau du lavoir, mais de l'autre côté de la route, on observe les vestiges de caves voûtées rappelant l'emplacement de la maison de maître du patron, loué à la famille Jacquenet par M. Aynard. En 1940, l’atelier devenant trop exigu, l'entreprise déménagea sur les hauteurs. Elle reste de nos jours, une manchisterie réputée, fabrique de manches d'outils.
Outre les papeteries, la Fontaine de l'Orme fut choisi en 1830 par Mrs Hyvert et Pilachon pour effectuer leurs premiers essais de pisciculture, renouant ainsi avec la tradition des moines. Sur les anciennes cartes d'État-major, on trouve encore le moulin Vert et le moulin de Touillon, transformé lui aussi vers 1775, en moulin à papier qui fonctionnera jusqu'en 1795. (Voir Marmagne pour l'histoire des papeteries).
Aujourd'hui, la vallée étonne les promeneurs attentifs avec ses étangs, digues, viviers, aqueducs et constructions diverses de régulation. Longeant la montagne en rive gauche, oublié sur les cartes de l’IGN, un canal reliant l'étang de la Roche à celui de Choiseau (Marmagne) fut aménagé pour le flottage du bois provenant des forêts de "Bois l'Évêque" qui dominent le village. Créé par les moines, il fut plusieurs fois réaménagé.
Au nord, devant le terrain de football de Touillon se dresse la Vierge Blanche ou Notre Dame de la Libération. Elle provient de l'atelier de sculpture appelé Institut catholique de Vaucouleurs, initié par Martin Pierson. Elle fut achetée par les habitants de Petit-Jailly et Touillon, suite à leur libération le 8 septembre 1944, les habitants ayant été épargnés par la guerre. De plus un avion s'écrasa près du village sans faire de victimes (Voir Les Malmaisons).
Au sud, la grotte du Fain reste la plus vaste et la plus variée des cavernes locales avec ses 250 m de développement répartis en plusieurs galeries. Au nord, la ferme du Nouveau Chassaigne (Chasseigne) possède une maison de maître et une ancienne bascule.
N'oublions pas de rappeler que la région fut jadis terrorisée par un dragon. Terminons avec la curieuse histoire d'un braconnier, surpris avec un marcassin qu'il venait de tuer et emmené au château avec sa proie. La bête fut rôtie et le chasseur invité à table. Mais là, le châtelain lui dit : « Tu es libre, mais sache que tout ce que tu feras à cette bête te sera fait ». Sans hésiter, notre croquant enfourna son doigt à l'opposé de la hure, puis le suça avec délectation ! Pour terminer sur une note gaie, sachez qu'il existait un important négociant en vin à Touillon. Pour fêter la nouvelle année, il offrait à ses clients une bouteille sur laquelle on pouvait lire : "Vous aurez encore du bon temps, en demeurant fidèle client" !
Les Malmaisons. (Touillon). Ce nom pourrait venir de "maison du mal", terme signalant la présence d'une léproserie, "maison de malades". Le gouffre de la Mare descend à quarante-deux mètres de profondeur et s'étire sur plus de 300 m de développement. Le hameau attire aussi notre attention avec une jolie croix. Au sud-est de Touillon et des Malmaisons s'étendait en 1939 un terrain d'aviation militaire. Plusieurs terrains de desserte ou de dégagement pour la base aérienne de Dijon-Longvic avaient été implantés en Côte-d'Or à Villey-sur-Tille, Til-Châtel, Quincey, Premeaux et Touillon. Pendant la guerre, pour le rendre inutilisable, les Allemands le divisèrent en 10 lots confiés à 10 agriculteurs. Le 11 octobre 1939, un bimoteur biplace rapide Bréguet 693 du groupe de bombardement aérien GBA 1/54 venant de Touillon, percuta une ligne haute tension à Coulmier-le-Sec au cours d'un exercice de vol à basse altitude. Les deux aviateurs furent blessés.
Petit-Jailly. (Touillon). Village que l'on appela aussi Granges-Jailly. Jailly aurait pour origine Gallus, qui signifie domaine du Gaulois. Cependant, à 500 m au sud-est, on trouve sur un éperon le camp préhistorique des Larris, prouvant que la contrée fut occupée bien avant. La tradition rapporte qu'il existait jadis un second village appelé le Grand-Jailly, bourgade disparue qui léga son patronyme à une grande forêt située au nord dans laquelle trois sites de mines et minières importants, mais non fouillés, ont été repérés. Peu après sa fondation au XIIe, le village fut cédé à l'abbaye de Fontenay. Les religieux y possédaient une sorte de petit prieuré avec une chapelle où se trouvaient deux statues qui depuis sont au musée de Châtillon. Au XIXe, la chapelle fut agrandie par les habitants et devint une église. Ouverte par un portail néo-roman au tympan sculpté, elle conserve un retable en pierre du XIVe représentant une mise au tombeau provenant de Fontenay et un surprenant décor intérieur. En face, la maison de maître XIXe au toit couverte d'ardoises, abrita longtemps la sœur chargée du catéchisme. La maisonnette voisine rehaussée de briques rouges, accueillait le four à pain. Notons qu'au XIXe, on découvrit dans les bois de Jailly, deux anges datant peut-être du XIIIe.
Sur l'angle gauche du bâtiment d'école, on remarque une curieuse pierre gravée rappelant la date de construction et le maitre d'ouvrage. Les dimensions de Petit-Jailly étonnent pour un simple hameau. De fait en 1845, il demanda au conseil général de la Côte-d'Or à être érigé en commune. Le conseil considérant qu'aucune pièce ni renseignements ne pouvaient motiver une décision à ce sujet, refusa. Notons encore un imposant tilleul centenaire dit de Sully au cimetière.
André Beuchot
© André Beuchot Prieuré
©André Beuchot Petit Jailly
©André Beuchot
©André Beuchot
©André Beuchot
Notre société et nos territoires connaissent de profondes mutations. Ils font face à des évolutions majeures liées aux changements des habitudes de consommation, aux déplacements, aux nouvelles formes de travail, à la pression environnementale, à l’équilibre entre espaces ruraux et urbains ou à l’impact des technologies numériques.
CCI Côte-d’Or - Saône-et-Loire : votre partenaire 360°du développement territorial
En tant qu’élus, vous considérez sûrement le développement et l’animation de vos territoires comme des priorités de votre mandat. Face à la diversité des enjeux, la CCI Côte-d’Or-Saône-et-Loire s’est donc organisée pour vous apporter son expertise, ses outils et ses réseaux dans vos projets de développement socio-économique et territorial. Notre ambition est de travailler à vos côtés, dans un objectif partagé de développement, en s’appuyant sur nos équipes de terrain, notre réseau de partenaires, notre connaissance fine des territoires et notre relation de proximité avec les entreprises... LIRE+
De belles randonnées aux alentours : les hameaux du Petit Jailly (église à visiter) et des Malmaisons.