Exposition Côte-d'Or libérée

Exposition Côte-d'Or libérée

L’exposition Côte-d’Or Libérée dans les jardins du Département
53 bis, rue de la préfecture à Dijon

Du 12 septembre au 31 mai 2025 à Dijon

Le 12 septembre 1944, la Côte-d'Or retrouve sa liberté grâce à la jonction des troupes de la 2ème Division Blindée et de la 1ère Division Française Libre. L'exposition "Côte-d'Or libérée", fondée sur des archives, retrace cette période historique en Côte-d'Or. À travers une vingtaine de supports thématiques, elle invite à se plonger dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, en abordant la résistance, le retour des prisonniers de guerre et des déportés ainsi que la reconstruction du département. Plusieurs destins d'acteurs et d'actrices de cette période sont mis en lumière. 

L'exposition, "Côte-d’Or Libérée", retrace cette période historique dans notre territoire à partir de documents d’archives

L’exposition

A l’occasion des 80 ans de la Libération de la Côte-d’Or par les troupes alliées, cette exposition a pour but de retracer cet événement historique.

Les 20 panneaux de l’exposition abordent les thèmes suivants :
- La Côte-d’Or résistante
- La collaboration et les derniers mois de l’occupation
- La libération de la Côte-d’Or et le rétablissement de la légalité républicaine (septembre 1944)
- La poursuite de la guerre (de la libération du Département à la capitulation du 8 mai 1945)
- Le retour des prisonniers de guerre et des déportés
- La reconstruction sous toutes ses formes

Sur la libération de la Côte-d’Or : les grandes étapes

Occupée dès juin 1940

En juin 1940, l’armée française perd la bataille de l’Aisne et se replie. La Wehrmacht arrive en Côte-d’Or.
Dijon est occupée dès le 17 juin 1940 et devient, en raison de sa position géographique stratégique, siège de plusieurs états-majors et services de l’administration militaire allemande, ainsi qu’une place forte du renseignement nazi en France.
Plus de 11.000 Côte-d’Oriens sont contraints de travailler en Allemagne dans le cadre du service de travail obligatoire. Forcés de laisser femmes et enfants, confrontés au manque dans tous les domaines : nourriture, vêtements, transport, chauffage...
La répression touchera durement les juifs. Les 376 "Israélites" recensés à Dijon en juillet 1941 seront pourchassés pendant toute la durée de la guerre.
Toutefois, la Résistance en Côte-d’Or et à Dijon est telle que Pierre Laval (collaborationniste), en janvier 1944, désigne notre département comme étant le plus « agité » de la France occupée.

La Libération en juin 1944

Août 1944:

Début du mois : Des maquisards s'emparent de plusieurs villages et harcèlent les convois allemands.
15 août : Débarquement des Alliés en Provence (opération Dragoon). Les maquisards de Côte-d'Or intensifs leurs actions.
19 août : Libération de Semur-en-Auxois.
21 août : Libération de Beaune.
À Comblanchien, dans la nuit du 21 au 22 août 1944, cinquante-deux maisons sont brûlées par les nazis. Bilan : huit fusillés, neuf déportés.
Dans la nuit du 26 au 27 août 1944, des habitants de Grosbois-en-Montagne et Uncey sont capturés par l’occupant. Sept seront fusillés.

Septembre 1944:

3 septembre : Prise de Lyon par les Alliés.
11 septembre (9h15) : Libération de Dijon
12-15 septembre : Libération du reste du département.
5 septembre : Libération de Montbard.
10 septembre : Les troupes alliées atteignent la Saône.

Jonction de Nod-sur-Seine

C’est à Nod-sur-Seine que le 12 septembre 1944 s’effectua la jonction entre la 1ère armée française, débarquée en Provence (opération DRAGOON), et la division Leclerc, débarquée en Normandie (opération OVERLORD).

La Fondation Maréchal Delattre a porté ce projet de bornage de la route de la 2ème DB. Il s’agit du « plus grand musée à ciel ouvert de France ».

A l'occasion de l'inauguration de l'exposition François Sauvadet, Président du Département de la Côter-d'Or a présenté tout l'intérêt de cette exposition pour les Côte-d'Oriens. "Plus que jamais, restons attachés à notre Histoire, apprenons là et soyons en fiers... c'est à nous qu'il incombe de préserver les valeurs chèrement acquises par nos aînés et de les transmettre aux générations futures" 

 

Discours de François Sauvadet

"En ce 80ème anniversaire de la Libération de notre territoire, il était très important pour moi d’organiser au cœur même du Département cette exposition mettant en  avant tous les cote-d’oriens qui se sont battus pour défendre leur terre, leur Nation.

C’est le 12 septembre 1944 que notre Département retrouva sa liberté grâce à la jonction des troupes de la 2ème Division Blindée et de la 1ère Division Française Libre, dont nous avons commémoré le 80ème anniversaire samedi dernier à Nod-sur-Seine.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons rendu hommage à ces héros qui n’ont jamais cédé à l’asservissement.

Je tenais à remercier l’ensemble des personnes ayant participé à la réalisation de cette présentation, et particulièrement à Dimitri VOUZELLE, professeur agrégé en charge du service éducatif des Archives Départementales et commissaire de cette exposition.

Histoire

La Libération de notre Département ne se réalisa pas sans heurts, mais grâce au sacrifice de centaines de femmes et d’hommes qui ont payé de leur vie leur engagement pour notre Patrie.

Le 11 septembre 1944, après quatre années sombres d’occupation par l’armée allemande, Dijon était libérée. Cette victoire ne put s’effectuer que grâce à la coopération entre les corps d’armée débarqués en Provence et en Normandie, et des maquisards de notre territoire.

Mais c’est la jonction de Nod-sur-Seine le 12 septembre qui symbolisa l’unité de la France retrouvée.

Les côte-d’oriens ont payé dans leur chair cette libération : 317 internés, 962 déportés, dont 190 résistants tués au combat et 237 fusillés, chaque vie sacrifiée résonnant comme un témoignage de leur bravoure et de leur détermination à voir naître une ère nouvelle.

Résistance

La force de cette exposition, c’est de mettre en avant le destin de femmes et hommes de l’ombre, qui ont pourtant joué un rôle décisif dans la victoire.

Par leurs actions de sabotages, parachutage et attaques de convois allemands, les résistants et maquisard ont permis d’affaiblir les troupes ennemies aussi bien physiquement que moralement.

Richelieu, Blonde, Valmy… derrière ces noms de maquis se cachaient de véritables héros de toutes origines qui, au risque de leur vie, n’ont jamais cessé d’espérer à la libération de notre pays. Les risques étaient pourtant bien présents, et ils le savaient.

Je tiens à saluer la présence de Françoise ELLOY, fille de résistants cote-d’orien et secrétaire générale du Comité national de la résistance. A travers votre travail de transmission Madame, vous continuez à faire vivre la flamme de la résistance qu’ont portée vos parents.

Plus que jamais, restons attachés à notre Histoire, apprenons là et soyons en fiers.

L’engagement des femmes dans la résistance

Mais, cette exposition a également la vertu de mettre l’accent sur une réalité bien trop souvent oubliée dans l’histoire : l’engagement des femmes dans la Résistance en Côte-d’Or.

Elles s’appelaient Juliette DUBOIS, Claudine CADIOUX, Jeannine LEJARD… Elles étaient mères, filles, épouses, mais surtout combattante dans l’âme, prête à braver l’occupant.

Leur engagement, souvent ignoré des récits officiels, résonne aujourd’hui comme un écho de courage, de ténacité, et nous rappelle que le court de l’histoire est aussi façonné dans l’ombre de ces héroïnes silencieuse.

Figure de la résistance, Henri Tanguy dit le colonel Rol-Tanguy, disait d’ailleurs à propos de l’engagement des femmes : « Dites bien que sans elles, la moitié de notre travail eût été impossible ».

Mais après l’euphorie de la Libération est venu celui de la reconstruction, car tout restait à rebâtir en Côte-d’Or.

C’est aussi ce travail de renaissance collective que cette exposition met en lumière, rendant hommage à celle et ceux qui, dans les décombres, ont relevé le défi de redonner vie à une terre marquée par la guerre.

Les images d’archives présentes sur les différents panneaux nous plongent dans ces moments de renouveau : le rétablissement de la légalité républicaine, le retour des prisonniers et déportés…

Conclusion

Huit décennies plus tard, nous sommes les héritiers de ce combat et de cette reconstruction.

Alors que la guerre est de retour aux portes de l’Europe avec la guerre en Ukraine, que la situation géopolitique mondiale est de plus en plus instable notamment au Proche-Orient, et que nos sociétés sont de plus en plus déchirées par des crises sans précédentes (crises économiques, sanitaires, climatiques, démographiques…), c'est à nous qu'il incombe de préserver les valeurs chèrement acquises par nos aînés et de les transmettre aux générations futures.

C’est toute l’ambition de cette exposition, qui aura lieu du 12 septembre au 31 décembre et qui est libre au public.

Dans les temps d’incertitude que nous traversons, nous devons tous avoir conscience qu’il n’y a pas de destin pour un pays dans le repli, le renoncement et l’extrémisme.

Plus que jamais, nous nous devons de défendre notre liberté afin de lutter pour un monde plus juste, plus fraternel, à l’image de notre belle République."

 

 

 

 

 

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