Ils sont uniques, ont travaillé à des époques différentes (du XVIIIe au XXe siècle), dans des domaines variés, parfois aussi éloignés que la microbiologie et la métallurgie lourde, mais partagent tous une certaine forme de génie.
Tous ensemble, les 33 « génies de l’industrie » dont nous brossons le portrait dans ce numéro horssérie forment un aperçu du paysage industriel de la Bourgogne-Franche-Comté. Car leur travail de création n’aura pas été sans lendemain, donnant souvent naissance à des filières dont les branches continuent à pousser. Des automobiles de Stellantis aux TGV d’Alstom, de la Vache qui rit au pain d’épices Mulot et Petitjean, c’est un peu de ces génies qui continue à vivre dans nos usines aujourd’hui.
Capitaines d’industries visionnaires comme Armand Peugeot, père du secteur automobile dans le pays de Sochaux-Montbéliard (25) ou Eugène Schneider, qui jeta les bases de la sidérurgie moderne aux forges du Creusot (71). Techniciens ingénieux comme Faustin Potain, un p’tit gars de La Clayette (71) dont les grues vont partir à la conquête du monde entier, ou Frédéric Japy, qui va industrialiser la production horlogère à Beaucourt (90). Savants inspirés ayant mis leurs recherches au service d’un appareil de production, comme le biologiste Louis Pasteur à Arbois (39), bienfaiteur de la filière agroalimentaire, ou le naturaliste Georges-Louis Leclerc, comte de
Buffon, dont les études sur la fusion du minerai de fer vont donner naissance à une des premières forges industrielles près de Montbard (21).
