La montagne de Missery À la rencontre des châteaux de Missery et de Mont-Saint-Jean

La montagne de Missery À la rencontre des châteaux de Missery et de Mont-Saint-Jean

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Partez à la découverte d'authentiques villages de l'Auxois et de leur patrimoine bâti avec notamment les anciennes forteresses de Missery et Mont-Saint-Jean. Situé au cœur d'une nature riche et variée, votre cheminement alternera entre des paysages sauvages et d'autres façonnés par le travail des Hommes. Vous croiserez également les vestiges de l'ancienne grange du Mont, ferme seigneuriale du XIVe siècle.

 

Distance : 11,5 km. Niveau : moyen. Durée : 3 h

Balisage jaune.

 

MONT-SAINT-JEAN. Canton d'Arnay-le-Duc. (Autrefois canton de Pouilly-en-Auxois).

L'ensemble du village conserve un aspect médiéval avec de nombreuses belles et vieilles maisons des XIV, XV et XVIIe siècles, ses  fontaines et mérite amplement une visite. Autrefois, sept portes donnaient accès à la ville. Seule une arcade de la porte Saint-Christophe est arrivée jusqu'à nous. Une chapelle du XVIe siècle accolée s'ouvre par une série de marches, tandis qu'une fenêtre en partie basse laisse penser à un ancien bureau d'octroi. La mairie école du XIXe siècle est dotée d'un four à pain semi-circulaire. Suite à un grave accident dans l'ancienne école, la commune fit l'acquisition en 1858 d'une belle demeure datant du XVIIe siècle et appartenant à Louis Bullier pour y installer la mairie et une école pour une centaine de garçons. Sous ce digne édifice, un petit musée retrace la vie rurale. Au début du XXe siècle, le bâtiment de la Poste y fut accolé. Une autre école au toit couvert d'ardoises se niche près de la porte Saint-Christophe. Carrés, ronds, et même pour un d'entre eux hexagonal, parfois couverts en laves, on compte encore seize pigeonniers et colombiers à Mont-Saint-Jean.

On découvre aussi les vestiges de l'ancien hôpital remontant aux XII-XIIIe siècle, en activité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle comme asile pour les pauvres vivant de la charité publique. Il appartenait à l'ordre de saint Augustin fondé en 1188 et fut rattaché, dès le XIIIe siècle, au prieuré de Nailly (Proche de Flavigny-sur-Ozerain), avant d'être cédé aux habitants en 1576. Cette maison-Dieu accueillait les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il ne comprend plus qu'une de ses deux salles, celle des femmes dotée d'une cheminée, et une chapelle couverte en laves.

À voir également à proximité, en contrebas, le manoir de Gincey, du XVIe siècle, encadré par ses deux tours carrées, remanié au XIXe siècle. La majorité de ses dépendances date de cette époque. Il fut construit en 1570 par l'amiral Léonor Chabot, lieutenant-général au gouvernement de Bourgogne et Grand écuyer de France, qui contribua à éviter le massacre de bien des protestants lors de la Saint-Barthélemy. En partant le regarder, on croisera le lavoir local. De l'autre côté de l'éperon qui supporte le village, on déniche l'ancien moulin de l'Étang.

 

Une importante forteresse

Au Xe siècle, une importante forteresse était installée sur le plateau, déjà occupé auparavant par un camp romain (Au nord du bourg, une croix marque le passage d'une voie romaine). Durant les XIIIe et XIVe siècles, modifiée, elle abrita les seigneurs de Mont-Saint-Jean qui tinrent tête aux Ducs de Bourgogne. Louis XI fit raser les tours et les courtines mais le donjon subsista. L'ensemble comportait une première muraille entourée de fossés secs, renforcée par une série de tours, rondes et carrées. En observant bien, on retrouve, côté village, la trace du pont levis muré. Au milieu de cette enceinte se dressait le donjon, véritable château à lui seul avec ses quatre tours d'angle, un second pont levis remplacé de nos jours par un pont dormant et son porche voûté protégé autrefois par une herse. Une allée de tilleuls bicentenaires borde aujourd'hui les fortifications. Elle a pris la place des anciens fossés comblés au XVIIe siècle. On y croise deux belles croix en pierre.

L'église Saint-Jean-Baptiste, simple chapelle castrale au XIIe siècle, dominée par son clocher roman du XIIIe siècle aux étonnantes fenêtres à trumeaux torsadés, est installée dans l'enceinte de la forteresse. Une corniche à modillons sculptés ornemente le clocher et l'abside. Agrandie au fil des siècles, elle profite d'un plafond en coque de bateau inversée éclairée par la lumière traversant de beaux vitraux. Elle a gardé une intéressante crypte du Xe siècle divisée en trois nefs. Au milieu du XVe siècle, Raoul de Mont-Saint-Jean rapporta au retour de la septième croisade, des reliques de sainte Pélagie, vierge martyrisée au Ve siècle. Elles y furent abritées et il s'ensuivit un important pèlerinage. Le mobilier compte une belle série de statues hébergées dans une chapelle latérale et un magnifique coffre en bois sculpté du XVIe siècle attribué à l'école d'Hugues Sambin.

 

Le hameau de Glanot

Mais il est de nos jours difficile de dissocier Mont-Saint-Jean du hameau de Glanot. En suivant la rue qui joint les deux et glisse vers le nord-est, on croise d'abord une belle maison du XVe siècle dite moyenâgeuse avec une superbe porte à accolade transformée en fenêtre. Une niche abritant une Vierge et une porte à double accolade ornée d'un couperet gravé lui légua le nom de "Maison du Boucher".

Voici ensuite une croix pattée qui fait face à d'anciennes écuries.

 

Louis Perreau, architecte renommé

Puis, à quelques dizaines de mètres, le juge parisien Perrot fit édifier en 1901 par l'architecte Louis Perreau, une imposante demeure bourgeoise pour impressionner et accueillir sa maîtresse dont l'effigie sculptée trône au-dessus de l'entrée. On retrouve aussi son portrait dans le décor des magnifiques plafonds. Une tour hexagonale surmontée d'un lanternon abrite l'escalier à vis. Des mosaïques rehaussées de tesselles dorées à la feuille d'or décorent la façade. Le bâtiment fut réquisitionné par les Allemands lors de la dernière guerre mondiale, afin d'implanter un poste de commandement pour la Bourgogne. Le parc de cette étonnante demeure baptisée "Château Les Roches", accueille une grotte de rocaille.

Une autre maison bourgeoise avec tour ronde couverte d'ardoises surnommée "Châlet de Glanot" se dresse à une centaine de mètres. Elle fut elle aussi dessinée  par l'architecte Louis Perreau.

Louis Perreau laissa de nombreux témoignages de son talent en Côte-d'Or : la Poste de Dijon, l'immeuble Art nouveau voisin, le château de Brochon (avec Albert Leprince), la villa "Le Bois fleuri" cours du Parc à Dijon, construite pour le directeur des usines Pernot...

 

Un ancien prieuré de Cluny.

En poursuivant, on atteint un abreuvoir en pierre et une petite mare-abreuvoir alimentés par deux sources, à quelques pas de l'entrée des vestiges d'un prieuré de Cluny. La source descendant du coteau placée sous le vocable de saint Maur où on venait en dévotion, pourrait être à l'origine de son implantation. Délaissé après les guerres du XIVe siècle, il fut vendu à la Révolution, le nouveau propriétaire ne conservant que la partie nord. Aujourd'hui, on découvre les ruines de l'église romane Saint-Pierre bâtie au XIIe siècle, qui a gardé une abside en cul-de-four et arbore des piliers de baies en plein cintre ornés de chapiteaux ornementés. Un bâtiment y est accolé et un pigeonnier carré du XVIIe siècle dressé à proximité.

On s'attarde en face devant un lavoir ajouté au XXe siècle qui pourra servir d'abri en cas de pluie.

 

Plus d'infos sur Mont-Saint-Jean :

https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_mont-saint-jean_451.html

https://www.tourismepouillybligny.fr/sit/village-de-mont-saint-jean

 

 

CHARNY. Canton de Semur-en-Auxois. (Autrefois canton de Vitteaux).

Au sud-ouest de Charny, le bois d'Amont garde les vestiges de la Grange du Mont, ferme seigneuriale du XIVe siècle, comprenant quatre bâtiments rectangulaires fouillés et dégagés. Elle fut implantée par le sire de Mont-Saint-Jean à la fin du XIIIe siècle sur une partie du domaine de la seigneurie de Mont-Saint-Jean et l'élevage ovin en était l'activité principale. Le siècle suivant, elle sera abandonnée, bien qu'étant conçue pour durer. L'imposante maison d'habitation entourée d'enclos et de bâtiments d'exploitation compte 120 m2 et un four de 2,40 m de diamètre.

 

Mairey. (Mont-Saint-Jean). Le hameau spécialisé dans la fabrication de foie gras, nous réserve aussi deux pigeonniers carrés et un lavoir sans toit.

 

MISSERY. Canton de Semur-en-Auxois. (Autrefois canton de Précy-sous-Thil).

Sur l'emplacement d'une forteresse fut reconstruit un beau château flanqué de quatre grosses tours rondes plus anciennes, l'une convertie en chapelle. On notera plusieurs fenêtres en trompe-l'œil. La présence d'un château est attestée en 1360, comme nous le démontre une contestation entre le sire de Mont-Saint-Jean et son vassal de Missery à propos des fortifications. Le fief constitue en 1460, l'essentiel de la dotation de l'hôpital de Dracy-Saint-Loup. Peu après, il est acquis par Jean de Mâlain qui le gardera environ un siècle. Il change encore plusieurs fois de mains, mais en 1753, la terre est saisie, puis adjugée à Jean-Claude-Baptiste de Suremain de Flammerans, Conseiller au Parlement de Bourgogne. Il rase la forteresse médiévale, pourtant en bon état et la remplace par un château achevé en 1762. Il restera dans les mains de la famille jusqu'en 1921. Aujourd'hui, son élégante façade, ses fossés en eau, le puits en pierre et le parc avec jardins à la française complètent harmonieusement l'ensemble. Massifs de fleurs et potager se partagent l'espace et on reste admiratif en découvrant la modeste maison du jardinier. Deux chiens-assis émergent du toit couvert de laves, le plus grand des deux se parant d'un encadrement de fenêtre orné de volutes sculptées.

On remarquera aussi à Missery deux pigeonniers carrés couverts de laves et plusieurs croix en pierre toutes simples, deux étant cependant dressées sur un socle circulaire comptant trois dalles rondes superposées en escalier.

 

Un village, une église et une chapelle.

Nous ne pouvons évoquer ce joli village traversé par un ruisseau qu'enjambe une multitude de passerelles sans dire deux mots des lieux de culte. La belle église Saint-Michel tout d'abord, remonte au XIIe siècle, notamment l'abside et l'avant chœur. Elle reste marquée par le XVe siècle, époque où fut aménagée la nef lambrissée. Au-dessus de la petite porte latérale, on remarque deux écussons sculptés polychromes. Un clocher en bâtière, percé de fenêtres géminées et souligné d'une corniche bourguignonne, sépare la nef du chœur de hauteurs différentes qui ne profitent curieusement d'ouvertures que côté sud. Les voûtes accueillent un maître-autel en bois doré du XVIIe siècle et une statue en pierre de saint Jean l'évangéliste du XVe siècle.

Puis, voici l'étonnante chapelle du Dieu-de-Pitié qui trône sur une petite place. De plan carré, elle fut érigée en 1768 par le curé Étienne Morize. Au-dessus de l'autel, un "Christ montrant ses plaies" du XVIIe siècle en calcaire, retient l'attention. Elle accueille de nos jours une bibliothèque.

Plus d'infos sur Missery : https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_missery_426.html

Plus d’infos sur la Côte-d'Or dans le livre : Un Curieux en Balade :

https://www.cotedor-randonnee.com/autres-documentations/

https://www.echodescommunes.fr/actualite_5033_un-curieux-en-balade-le-17e-opus-dun-infatigable-decouvreur.html

 

 

La montagne de Missery

Distance : 11,5 km. Niveau : moyen. Durée : 3 h

Balisage jaune.

1 - Le départ se fait sur la grande place du village de Missery, près du monument aux morts et de la chapelle. Prendre à l’Est la voie sans issue à droite de la chapelle.

2 - À 300 mètres, bifurquer à droite sur la route goudronnée qui se transforme rapidement en chemin. Monter en direction du hameau de Mairey en contournant le champ et en suivant les clôtures. Au sommet, se retourner et admirer la vue sur Missery et son château.

3 - Traverser Mairey, à la sortie couper la route, passer sous les peupliers et prendre le chemin ombragé qui mène à Mont-Saint-Jean par le pittoresque Manoir de Gincey (propriété privée). Monter en direction du village.

4 - Arriver sur la D117. (À droite, possibilité de réaliser un aller-retour pour aller admirer le château de Mont-St-Jean : 1 km). À mi-chemin, devant la mairie, table de pique-nique. Tourner à gauche et monter la D117. Avant la dernière maison, quitter la route départementale par la gauche. À 100 mètres, vers les bacs de tri, prendre à droite le chemin bordé de haies (ancienne voie romaine). La suivre sur environ 2 km.

5 - À la sortie de la voie, traverser la route goudronnée pour prendre le chemin de terre qui passe devant la grange du Mont (fouilles moyenâgeuses). Poursuivre le chemin qui longe le bois de Charny jusqu'à la sortie.

6 - Prendre à gauche en direction du Sud-Ouest et descendre jusqu’au chemin goudronné qui part à droite et le suivre dans sa montée (profiter de la superbe vue sur le Morvan et le Haut-Folin et son antenne à 40 km à vol d’oiseau).

7 - Laisser le chemin de terre à droite et continuer tout droit (chemin empierré, puis goudronné ensuite).

8 - Prendre le deuxième chemin sur la gauche le long des pâtures. Le chemin serpente en bordure de pré délimité par une clôture électrique. Retrouver un sentier très pentu à travers les taillis. Rejoindre un chemin plus large puis la route D36C (aire de pique-nique).

9 - Tourner à gauche sur la D36C. Traverser la route (prudence) puis prendre à gauche l'accotement en herbe pour rejoindre le village de Missery en longeant les murs du château. Rejoindre le point de départ du circuit (prudence en traversant la route).

Cet itinéraire est délivré après expertise par les comités départementaux. Il répond aux critères de qualité définis par la FFRandonnée 

Également disponible sur l'appli : Balades en Bourgogne

Descriptif FFRandonnée :

https://www.cotedor-randonnee.com/decibelles/montagne-de-missery/

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