De l'Ouche à l'Auxois, douceur et volupté.

Au sortir de Dijon, la vallée de l’Ouche offre un contraste surprenant : à la circulation et à l’activité de la Cité Ducale succède la quiétude de la rivière, serpentant entre des villages charmants et à quelques kilomètres, un château immortalisé par les mots d’Henri Vincenot, le souvenir d’une abbaye du XIIème siècle reconvertie en ensemble hôtelier au luxe discret ou un des plus beaux villages de France hanté par l’esprit de la vénéneuse Catherine de Châteauneuf…

 

Tel un Livingstone bourguignon remontant le Zambèze, on suivra les méandres de l’Ouche en commençant par la fin : le lac Kir ! C’est en effet la rivière qui alimente en grande partie le plan d’eau voulu par l’emblématique maire de Dijon et inauguré en 1965 : c’est que l’Ouche, si sage de nos jours, était autrefois coutumière de crues qui menaçaient régulièrement la capitale des Ducs. Aujourd’hui, c’est par le chemin des écoliers qu’on découvre le mieux la rebelle apprivoisée, au volant d’une BMW Gran Tourer aimablement prêtée par la concession Savy.


Notre-Dame d’Etang.A Velars-sur-Ouche, en levant les yeux, on aperçoit au-dessus du quartier de La Cude le monument à Notre-Dame d’Etang. Construit de 1877 à 1896, à l’emplacement de la découverte en 1435 d’une statuette miraculeuse de la Vierge par des bergers, il s’élève à l’extrémité nord de la montagne d’Étang, à 545 mètres d’altitude. La chapelle octogonale est surmontée d’une tour dominée par une statue colossale de la Vierge à l’Enfant. Les habitants de la vallée se souviennent que celle-ci a dû être déposée et transportée en 2013 par hélicoptère pour permettre la restauration du monument… avant d’être remise en place plusieurs mois plus tard par la voie des airs ! Puis voilà Pont-de-Pany et les premiers pêcheurs. Dans leur nasse, des poissons-chats dont on apprend qu’ils sont nuisibles et finiront leur carrière au pied d’un talus : triste destin…


S'évader en Côte-d'OrEn suivant la rivière, on parvient à Gissey-sur-Ouche où de magnifiques péniches amarrées font voguer l’imagination qui se prend à rêver de croisières. Il ne faut pas hésiter à s’écarter des berges pour apercevoir les châteaux qui font de l’Ouche le pendant local de la Loire : le château de La Chassagne, ancien relais de chasse, transformé en hôtel de luxe, et son arboretum dessiné par le paysagiste Edouard André, créateur du Jardin du Luxembourg ; le château de Barbirey-sur-Ouche et son parc labellisé Jardin remarquable ; le château de Marigny enfin, forteresse médiévale sur les hauteurs de Saint-Victor-sur-Ouche : en ruine et partiellement sous la végétation, il offre aux visiteurs ses restes de fortifications. Arrivés à la Bussièresur-Ouche, la tentation est grande d’aller se perdre dans le joli parc de l’ancienne abbaye, aujourd’hui transformée en hôtel-restaurant estampillé Relais et Châteaux… mais la visite est réservée aux clients. Cependant, rien n’empêche de se garer sur la place du village pour jeter un oeil par-dessus le mur d’enceinte et admirer le colombier, les buis taillés selon l’art topiaire et les rosiers !

 

 

 

Direction à présent Châteauneuf, un des plus beaux villages de France. Il est à quelques minutes mais, mais… est-ce le fantôme d’Henri Vincenot qui nous fait dévier de notre itinéraire ? Voilà que notre route décide de passer plutôt par Commarin, berceau de la branche maternelle de la famille de l’écrivain depuis la fin du XIXème siècle. S'évader en Côte-d'Or. CommarinOn enchaîne souplement les kilomètres pour déboucher près de l’église, où un panneau rend hommage au barde bourguignon dont les moustaches, les R roulés et l’ironie bienveillante firent un tabac dans les années 70 auprès des Parisiens fantasmant leurs origines paysannes.

Classé monument historique depuis septembre 1949, le château de Commarin est occupé, fait rare, par la même famille depuis sa construction ! Villa romaine, puis maison forte c’est à partir du XIVème siècle qu’il existe en tant que château-fort. De cette époque, il a gardé ses deux larges tours circulaires ainsi qu’une chapelle. Au XVème et surtout XVIIIème siècle, le château a subi des modifications importantes dont certaines décidées par la grand-mère du Prince de Talleyrand. Il aura ensuite la chance d’échapper aux représailles révolutionnaires. Ce sont aujourd’hui le comte et la comtesse Bertrand de Voguë représentant la 26e génération qui font vivre le château et l’ouvrent aux visiteurs. 


S'évader en Côte-d'Or. ChâteauneufQuittant Commarin en direction de Châteauneuf, on longe le lac de Panthier – une destination appréciée pour la baignade aux beaux jours ! – pour arriver enfin dans le lacis de rues d’un des plus beaux villages de France. Le label est mérité : la rude simplicité de l’architecture médiévale et des maisonnettes serrées autour du château est adoucie par le soin porté au fleurissement du bourg. Pas une placette, par un jardinet, pas une ruelle qui ne soient embellis par les vivaces : iris, valériane, bergenias, pervenches rivalisent de couleur et ce jaillissement végétal donne un charme supplémentaire au village dominé par son château. C’est d’ailleurs à « l’Hostellerie du château » que l’on décide de faire halte pour le déjeuner : un menu du jour copieux et gourmand, une terrasse aux beaux jours, un accueil chaleureux… et à quelques pas, le château qui nous ouvre sa porte monumentale !


S'évader en Côte-d'OrL’histoire du bâtiment débute au XIIème siècle, avec un donjon bâti sur le promontoire dominant la vallée empruntée de nos jours par le canal de Bourgogne. Pendant la Guerre de Cent Ans, une enceinte et cinq tours sont bâties pour en assurer la protection.

En 1460, Philippe Pot, conseiller privé du duc de Bourgogne Philippe le Bon, membre du prestigieux Ordre de la Toison d’Or, en devient propriétaire et achève son embellissement.

Propriété de plusieurs grandes familles successives, le château est donné en 1936 à l’Etat par le Comte Georges de Voguë. Depuis 2008, il est la propriété du Conseil régional de Bourgogne.

 

 

 

 

 

S'évader en Côte-d'OrDivers aménagements y ont été entrepris qui se sont achevés par l’ouverture du « Logis des Hôtes » transformé en centre d’interprétation. Une scénographie élégante et simple permet de saisir l’histoire du château et éclaire le visiteur sur plusieurs de ses occupants les plus célèbres : Philippe Pot bien sûr, mais aussi Catherine de Châteauneuf.

Dans son Roman des châteaux de France, la romancière Juliette Benzoni raconte le triste destin de la belle Catherine, mariée de force par le Duc de Bourgogne Philippe le Bon à un seigneur de Champagne dont il veut s’assurer les faveurs, Jacques d’Haussonville. La belle Bourguignonne vit dix ans d’un mariage terne auprès de son vieux mari, à peine égayé par des visites dans son château natal qu’elle adore et dont d’Haussonville l’a arrachée.

C’est lors d’une de ces visites qu’elle tombe passionnément amoureuse d’un lointain cousin, Giraud de Parmentier, de dix ans son cadet.


SAVY - BMW DIJON BEAUNEUne passion bientôt si visible que Catherine est menacée par son mari de ne plus pouvoir se rendre à Châteauneuf… c’est là que les amants auraient pris la décision de tuer l’importun, probablement au moyen d’un pain d’épices empoisonné.


Sous la torture, les amants avouent l’assassinat et sont tous les deux condamnés au bûcher.
Leur souvenir tragique hante peut-être encore les lieux et nous suit sûrement un peu alors que l’on repart vers Dijon, siège du pouvoir ducal…


Le retour peut se faire par la même voie où, si l’on est pressé, en empruntant l’A 38 et la LINO à partir de Pont-de-Pany.
De quoi apprécier la conduite sport et le confort de notre véhicule une dernière fois avant de le ramener au bercail.

 

 

 

S'évader en Côte-d'Or
Nos remerciements à Savy, concessionnaire BMW, pour le prêt du monospace BMW Série 2 Gran Tourer qui a été notre compagnon de route pour la journée.

On a testé et approuvé la sensation de sécurité – on domine la route bien mieux que sur une berline – alliée à un plaisir de conduite (merci la boîte automatique) et une reprise efficace : les rampes du Mont Afrique audessus de Corcelles-les-Monts ont été un rêve. Passant de 5 à 7 places confortables en un clin d’oeil, le Gran Tourer convient aussi bien à une escapade à deux qu’à un séjour en famille ou entre amis, sans limitation ou presque de bagages tant le coffre à fermeture automatique est vaste !
Le petit plus : les tablettes logées dans les sièges avant qui se transforment en support pour tablette numérique ou PC mini. Ecologique grâce à sa gestion automatique d’arrêt ou de redémarrage aux feux rouges ou dans les embouteillages, cette citadine se révèle sportive dès que la route le permet. Bref : elle se plie à vos envies.


GROUPE SAVY - 23 rue Jacques GERMAIN - 21200 Beaune
18, rue Antoine Becquerel - 21300 CHENOVE
Tél. : 03 80 54 07 07 - www.savy-21.com

 

 

SAVY - BMW DIJON BEAUNE