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La Côte-d'Or c'est près de 3 000 km d'itinéraires de randonnée balisés : à la découverte du patrimoine urbain Dijonnais, des plaines de Vingeanne et du val de Saône, des paysages viticoles des côtes et hautes côtes, des vallées de l’Ouche ou du Suzon, des paysages agricoles de l’Auxois ou des forêts du Morvan et du Châtillonnais, il y en a pour tous les goûts.
Vous ne voulez pas y aller seul ? Rejoignez l’un de nos 57 clubs de randonnée : c’est la garantie de marcher toute l’année dans une ambiance conviviale et en toute sécurité grâce aux animateurs bénévoles.
Alors n’hésitez plus, enfilez vos chaussures de randonnée et partez parcourir les sentiers.
Comité départemental de randonnée pédestre de Côte-d'Or
CDRP 21 - 9 rue Jean Renoir 21000 Dijon
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Texte et photos ©André Beuchot
Le nouveau topoguide : La Bourgogne à Pied®.
En vente dans les locaux de la FFRandonnée Côte-d’Or, 9 rue Jean Renoir à Dijon, au prix de 14 € 90 (14 € 15 pour les licenciés FFRandonnée).
Ce circuit varié en pays Châtillonnais alterne passage en forêt et traversées de pâtures. Vous êtes en territoire Templier et les découvertes liées au patrimoine seront passionnantes : Froidvent, La Courroirie, Chartreuse de Lugny et bien sûr, Recey-sur-Ource. Le "sentier découverte" de Leuglay, et ses tables en bois feront un coin de pique-nique agréable et éducatif.
Balade autour de la Chartreuse de Lugny
Distance : 11 km. Niveau : facile. 3 h 30.
À DÉCOUVRIR EN CHEMIN ET AUTOUR DU CHEMIN
RECEY-SUR-OURCE
Au XIIe, le village se para de l'église Saint-Rémy qui fut retouchée le siècle suivant, puis aux XVI et XVIIIe. Elle mêle travées romanes en plein cintre et chœur gothique. À l'intérieur, on s'attardera devant le maître-autel en marbre provenant de la chartreuse de Lugny, une Piéta polychrome et un curieux Christ en croix accroché face à la chaire joliment sculptée. Elle abrite également une statue colossale d'Henri Dominique Lacordaire faisant écho à une seconde statue du célèbre religieux prédicateur, située à l'extérieur. Né à Recey-sur-Ource le 12 mai 1802, il fut journaliste, naturaliste et homme politique. Sa maison natale se cache au centre du bourg, au fond d'une petite impasse. À l'extérieur, l'église reçoit un double cadran solaire, tandis que l'horloge à une seule aiguille attend de revivre. Le son des cloches ne portant pas assez loin, on modifia le petit clocher en bouchant les baies géminées romanes sud et en agrandissant les autres. Onze miracles sont recensés entre 1691 et 1692. Des enfants nouveau-nés morts sans baptême étaient déposés sur la pierre d'autel de Notre-Dame du Mont-Carmel. On sonnait les cloches, les fidèles accouraient, on récitait des prières en hommage à la Vierge et les enfants revenaient à la vie le temps de les baptiser. Ils mouraient aussitôt après une seconde fois, tandis qu'une croix apparaissait miraculeusement sur leur dos.
Une maison forte se dressait au XIVe à Recey-sur-Ource, comme en témoigne la tour dite de Bauffremont robuste bâtisse carrée dissimulée dans une cour. Au XVIe furent construites les fortifications dont nous trouvons quelques vestiges du rempart nord et plusieurs tours rondes, souvent couvertes en laves. Un sentier agréable longe l'ancienne enceinte au nord de la ville, et outre les tours des fortifications, on repérera en le suivant, une petite tour en rocaille.
Vestige de l'époque prospère du bois, l'imposante mairie-école XIXe dominée par son beffroi et au fronton encadré par deux statues, abritait également la justice de paix. Des quatre lavoirs également du XIXe, le plus beaux est sans doute celui situé à 200 m à l'ouest de la mairie, doté d'une façade en pierres de taille. De belles maisons de maîtres sont parsemées dans la ville ainsi que de nombreuses niches accueillant des statues. Près de l'office du tourisme, on remarque une maison avec tour ronde d'angle, bossages et ornementation Art-déco. Face à l'ancienne forge/maréchal ferrant, on découvre un rare travail à ferrer encore doté de ses treuils pour soulever les bêtes. Au fil des rues, on s'attarde devant de vieilles boutiques hélas fermées, de belles croix, des fontaines qui ont échangé leur eau pour des fleurs, plusieurs pigeonniers carrés… Calée devant une fenêtre, une statue de saint Roch pleure son chien brisé.
Le château Henri Morat, demeure bourgeoise XIXe d'un ancien maire de la ville, fut transformé en colonie de vacances maternelle de 1950 à 1967. Les fenêtres de l'étage étaient autrefois des lucarnes de toit, intégrées dans la façade lors de l'agrandissement de l'édifice. Il fait désormais partie du collège. À l'est, une scierie remplace les anciennes tanneries Fèbvre. À l'opposé, en arrivant de Grancey-le-Château, on croise le bâtiment de l'ancienne filature de laine Paquy, près du pont sur l'Ource, puis le virage passé, celui de la teinturerie Debrie qui faisait face au château de Vaivre, encore fier de sa tour ronde. Sur sa droite, un aperçoit les derniers vestiges de la grange aux dimes. Une tour carrée se dresse derrière, dans le jardin. Juste avant le pont, la promenade de la Carrière, conduit à la source du Trou de Bazon (ou Bazou), tandis qu'en face, une seconde promenade contourne le lac Parizot.
Côté traditions, on rapporte que la nuit de Noël, on installait à côté de la cheminée, un seau d’eau, une chaise, un oreiller et un verre de lait. Ceci pour le cas où la Vierge serait venue faire la toilette de l’Enfant Jésus. On raconte également dans le bourg, qu'interrogeant un vol de corbeaux, un curé de Recey apprit qu'ils se rendaient au trépas de Charlemagne. À leur retour, il les interpella de nouveau. Ils reconnurent être arrivés après la Grande Rousse, surnom donné à la Sainte-Vierge et n'avoir pas pu s'approcher pour voler l'âme de l'empereur comme le Diable leur maître le leur avait demandé. À l'ouest, au lieu-dit les Pierges, un monticule protège les habitants des orages.
Il faut encore évoquer la modeste roche dressée de la Pierre Blanche, proche de la cabane du Pendu, petite maison de cantonnier équipée d'une cheminée dans laquelle ou près de laquelle, selon la rumeur, un homme se serait pendu. Ces petites maisons sont d'ailleurs nombreuses le long des routes de la région. Ajoutons l'ancienne ferme Creuse, la borne des Trois Seigneurs à la limite des communes d’Essarois, Montmoyen et Recey-sur-Ource et le marais tufeux de Vaulemain.
Au sud se dresse la Vierge de la Guette élevée en 1867 pour avoir préservé la cité du choléra qui faisait des ravages. Au nord-ouest, face à Lugny, on déniche les vestiges de l'ancienne tuilerie Landel.
Au nord, la fontaine des Charmes s'écoule dans un vieil abreuvoir en pierre.
Le film Le Train de Pierre Granier-Deferre, fut tourné en partie à Recey-sur-Ource en 1973 avec Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant et Régine. À propos de train, vous trouverez encore l'ancienne gare, son réservoir et la maison du garde barrière, même si les rails disparaissent sous la végétation.
Enfin, Recey-sur-Ource fut la ville natale en 1813 d'Antoinette Quarré, lingère devenue poétesse et goguettière.
Froidvent. (Leuglay).
Le hameau recelait jadis un haut fourneau et des forges à deux ateliers d'affinerie fondées en 1508, propriété des chartreux de l'abbaye de Lugny qui auraient débuté une activité métallurgique dès 1208. Elle fut vendue comme bien national après la révolution, en 1793. L'usine avec ses toits à longs pans construite au XVIIIe se développa partir de 1819 quand Louis Toussaint Bordet la racheta. Elle fut équipée de machines soufflantes à pistons et cylindres en fonte installées en 1839 et le haut fourneau fructifia jusqu’en 1855. Elle fut finalement désaffectée à la fin du XIXe.
Une nouvelle usine fondée en 1860, occupe le hameau à la place des forges et hauts fourneaux, arrêtés à la fin de l'introduction en France du procédé Anglais de fabrication de la fonte. Cette nouvelle usine fut une des premières de France pratiquant la carbonisation et la distillation du bois. On chauffait les cornues avec des fagots et on ne fabriquait que de l'acétate de chaux et du charbon de bois. Puis les installations ont été modernisées, la société devenant leader français de la carbonisation. Autre particularité, une centrale thermique alimentée par la vapeur d’eau générée par le brûlage des fumées de carbonisation, chauffe les ateliers.
Aujourd'hui, on découvre tout d'abord en arrivant sur le site, un beau domaine avec pelouse et jardins, puis l'usine elle-même. La route enjambe le canal alimentant le moulin puis le pont à deux arches sur l'Ource, près duquel on trouve les anciens logements ouvriers édifiés au XVIIIe. À l'écart au nord-ouest, se trouve le fourneau à présent restauré et transformé en habitation.
Au nord, dans les bois, les randonneurs pourront emprunter le chemin des Forgerons utilisé jadis par les hommes qui apportaient dans des hottes le minerai de fer extrait à ciel ouvert.
À l'ouest de cet ensemble, s'étire le marais tufeux de Vauvarnier.
La ferme de Maison Neuve
Sur le plateau, les Chartreux de Lugny entreprirent un vaste aménagement des lieux au XIIIe et édifièrent la ferme de défrichement de Maison Neuve. Au milieu du XXe, le domaine comprenait un bel ensemble de trois bâtiments organisés autour d'une vaste cour, un pigeonnier carré, le tout clôt par un mur en pierre. Hélas, puits, citernes et petites mares aménagées pour le bétail furent bien insuffisants quand un incendie se déclara dans les années 1950, détruisant une partie des installations. Un corps de bâtiment et le pigeonnier subsistèrent. Mais petit à petit seul ce dernier résista. Son toit disparu au début des années 1990. La végétation s'empara des lieux délaissés. La fin du XXe marqua la démolition des derniers vestiges.
La ferme de l'Argilière
Dominant la vallée de l'Ource, la ferme de l'Argilière témoigne d'une exploitation passée d'argile. À la fin du Moyen Âge, la chartreuse de Lugny avait ici une grange en mauvais état. Elle l'amodia en 1487, mettant à la charge du repreneur l'obligation d'y construire des bâtiments d'habitation. On apprend grâce au Journal d'Agriculture de la Côte-d'Or publié en 1863, que la propriété Louis Bordet se compose alors de deux fermes contiguës, Froidvent et Argilières, comprenant 94 hectares de terre, 28 hectares de prés et 1 hectare de vigne planté en 1861. La ferme d'Argilières ne comprend que des bergeries pour cinq à six cents têtes, le logement du garde et celui du berger. Le troupeau du domaine qui a compté jusqu'à 900 têtes, fut réduit à 680 têtes en 1862 par suite de la disette des pailles et des fourrages qui était à peu près générale dans le département de la Côte-d'Or. Partout, excepté dans la vallée de la Saône où la paille abonde en tout temps, faute de bétail les magasins étaient vides. On découvre de nos jours une maison de maître en briques rouges entourée de jardins et une magnifique grange transformée en habitation. Ajoutez un pavillon d'entrée, des jardins en terrasse à la française, un petit étang complété jadis par un verger et vous avez une petite idée des lieux. Ne se visite pas.
Cette métairie fut le théâtre d'un fait divers sordide. Le matin du 10 octobre 1825, une des domestiques, Anne Hérard, fut assassinée à coups de fourche par Robert-Valentin Pion, fils du propriétaire de la ferme. Elle avait eu le malheur de refuser ses avances. Robert-Valentin Pion arrêté, emprisonné puis condamné par la cour d'assises de la Côte-d'Or a été exécuté à Dijon le 30 juillet 1827. Un plan des lieux dressé le 16 mars 1826 pour servir l'enquête par M. Michaut, géomètre-arpenteur des forêts à Châtillon-sur-Seine et appartenant au fonds de la Cour d'Assises de Dijon, précise la date du réquisitoire du procureur général : le 17 mars 1826.
Lugny. (Leuglay).
L'ancienne chartreuse de Lugny a été édifiée aux XII-XIIIe par Gaulthier, évêque de Langres, fils et frère des Ducs de Bourgogne. De nombreux bâtiments sont élevés, un dortoir pour les convers, une hôtellerie et une grange. L'église consacrée en 1203, le restera jusqu'à la Révolution avant d'être transformée en grange. Hélas, les cloîtres et les cellules des religieux sont détruits au XVIIIe. Aujourd'hui, le portail Renaissance passé, on découvre des bâtiments XVII-XVIIIe organisés autour de la cour d'honneur, un cadran solaire et la chapelle dont le maître-autel en marbre du XVIIIe a été transféré dans l'église de Recey. L'ensemble est complété de jolis jardins. Gauthier, archevêque de Besançon au XIIe, fut inhumé à la chartreuse de Lugny. Une faïencerie et une tuilerie furent installées vers 1830 dans les anciens bâtiments du monastère par M. Landel, l'église de la chartreuse accueillant le magasin de cette faïencerie.
Propriété privée. Ne se visite pas
La ferme et la chapelle de La Courroirie
À 500m à l'ouest de Lugny, la chapelle Saint-Mammès XIIIe de la Courroirie attribuée aux Templiers de Voulaines qui en 1203, l'échangèrent aux moines de Lugny, se dresse dans la ferme du même nom qui accueillait les convers et leurs familles. (Saint-Mammès était le patron de la cathédrale de Langres). La corniche dite Bourguignonne qui entoure l'édifice est d'ailleurs caractéristique des Templiers. Trois fenêtres en plein cintre en lancette à l'extérieur et un oculus éclairent la nef. Sur le tympan du portail torique, on trouve une croix templière sculptée avec au centre, un agneau portant une croix. Un fin clocheton en pierre surmonte curieusement le deuxième contrefort latéral. Sous l'auvent de la chapelle, on repère un cadran canonial semi-circulaire à quatre secteurs. Cette dépendance de la Chartreuse de Lugny possède aussi une belle grange au long toit autrefois carrelée avec des pavés émaillés disparus. Dressée au cœur du domaine, la chapelle accueillait les convers et leurs familles et leur permettait d'assister à l'office dominical. Jusqu’à la fin du XVIIIe, elle fut aussi le but d’un pèlerinage. Appelée La Courre en 1688, La Corrairie en 1746, la Correrie au XVIIIe sur les cartes de Cassini, elle devient la Corroirie le siècle suivant sur les nouvelles cartes d'État-Major. Aujourd'hui restaurée, elle porte le nom de Courroirie et se présente quasiment telle qu'elle était à sa construction. Ne se visite pas.
Plus d'infos sur le Châtillonnais :
https://www.chatillonnais-tourisme.fr/fr
https://www.echodescommunes.fr/sevader_71_et-si-vous-vous-laissiez-chatillonner-balade-en-chatillonnais.html
Plus d'infos sur le pays de Recey-sur-Ource :
https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_recey-sur-ource_525.html
Plus d'infos sur le pays de Leuglay :
https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_leuglay_355.html
https://www.echodescommunes.fr/coeur_21_et-si-je-vous-racontais-leuglay.html
http://www.commune-leuglay.fr/m-241-tourisme-a-leuglay.html
Plus d'infos sur la chartreuse de Lugny :
http://sahc21.org/la-chartreuse-de-lugny/
Balade autour de la Chartreuse de Lugny
Distance : 11 km. Niveau : facile. 3 h 30.
Ce circuit varié en pays Châtillonnais alterne passage en forêt et traversées de pâtures. Vous êtes en territoire Templier et les découvertes liées au patrimoine seront passionnantes : Froidvent, La Courroirie, Chartreuse de Lugny et bien sûr, Recey-sur-Ource. Le sentier découverte de Leuglay, et ses tables en bois feront un coin de pique-nique agréable et éducatif.
Circuit commenté disponible gratuitement sur baladesenbourgogne. Appli téléchargeable gratuitement sur Appstore et Google Play.
La carte IGN 3020SB - RECEY-SUR-OURCE / LEUGLAY vouspermettra de profiter des variantes pour découvrir les abords de l'itinéraire.
Départ près du collège, au croisement de la rue de la Liberté et de la rue Morat.
1 - Monter le long du mur du collège puis du cimetière.
2 - Le longer à droite puis monter tout droit.
3 - Suivre le chemin principal.
4 - Poursuivez sur le chemin principal.
5 - Continuez tout droit sur l'allée forestière.
6 - Après avoir longé la lisère, obliquer à gauche pour traverser le champ.
7 - Arrivé au sommet, poursuivre une centaine de mètres puis bifurquer à gauche à travers champ.
8 - Traverser la route forestière et poursuivre en face.
9 - À la sortie du bois, tourner à gauche.
10 - Arrivé à Froidvent, tourner à gauche et suivre la petite route.
11 - Poursuivre sur le chemin principal. (À gauche, variante de 700 m aller-retour : chemin rejoignant la ferme et la chapelle de La Courroirie qui mérite un coup d'œil).
12 - Longer les bâtiments de la Chartreuse de Lugny puis poursuivre sur le chemin principal.
13 - Prendre la rue sur la gauche qui rejoint le point de départ.