Balade aux sources de la Seine

Balade aux sources de la Seine

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CDRP 21

La Côte-d'Or c'est près de 3 000 km d'itinéraires de randonnée balisés : à la découverte du patrimoine urbain Dijonnais, des plaines de Vingeanne et du val de Saône, des paysages viticoles des côtes et hautes côtes, des vallées de l’Ouche ou du Suzon, des paysages agricoles de l’Auxois ou des forêts du Morvan et du Châtillonnais, il y en a pour tous les goûts.

Vous ne voulez pas y aller seul ? Rejoignez l’un de nos 57 clubs de randonnée : c’est la garantie de marcher toute l’année dans une ambiance conviviale et en toute sécurité grâce aux animateurs bénévoles.

Alors n’hésitez plus, enfilez vos chaussures de randonnée et partez parcourir les sentiers.

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Texte et photos ©André Beuchot

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Ce circuit, au départ des célèbres sources, mêle légendes et patrimoine. Si le site archéologique des sources ne peut pas être visité, on découvrira celui de Chalonge tandis que contre l'église de Blessey, des panneaux nous expliquent les découvertes mérovingiennes de Source-Seine. N'oublions pas le joli lavoir de ce village et les belles bornes anciennes dressées au bord des sentiers. Le parcours, qui se déroule entre champs et forêts, vous fera apprécier les vallons de la Seine et du ruisseau de Roncevaux.
Circuit disponible sur l’appli "Balades en Bourgogne". En été, n'oubliez pas un couvre-chef.

Balade aux sources de la Seine

Distance : 11 km. Niveau : moyen. 2 h 45.

À éviter en période de chasse.

 

À DÉCOUVRIR EN CHEMIN ET AUTOUR DU CHEMIN

 

SOURCE-SEINE. 
Commune née du regroupement des villages de Blessey et Saint-Germain-Source-Seine le 1er janvier 2009.

Blessey. (Source-Seine).

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Dominant le vallon du ruisseau de Vau (ou Lavau), le camp préhistorique des Maisons-Gérard, dont on distingue encore un mur en pierres sèches, fut implanté sur la montagne du Châtelet. En 1763, un meunier découvrit dans une chènevière de Blessey, une navicelle en bronze (objet antique en forme de barque), témoignage du passé gallo-romain. Peut-être s'agit-il d'un ex-voto dédié à la déesse Séquana, le sanctuaire des Sources de la Seine étant à deux pas. À l'ouest, le ruisseau de Lavau entraînait jadis la roue du moulin Vaisselin, cité dès le XIe siècle.

La chapelle rurale Sainte-Anne, construite au XVIe siècle, se pare d'un fin clocher hexagonal en ardoises. À l'intérieur, une grille en fer forgé sépare la nef du chœur, décoré de peintures murales dominées par les tons bleus. Le magnifique lavoir du XIXe siècle fut construit en demi-cercle par l’architecte Henri Sirodot. Six colonnes doriques en calcaire supportent la toiture en zinc. L'eau jaillit d'une gueule de lion fixée à la colonne d'une fontaine, alimente un abreuvoir, avant de poursuivre sa route. Il y a peu, l'artiste suisse, Rémy Zaugg, apporta sa touche à ce petit coin bucolique, jouant sur les reflets dans l'eau.

À l'extrémité ouest de l'étang où le ruisseau reprend son souffle, un soulèvement de terrain rectangulaire laisse deviner la présence d'un ancien château. On raconte que la belle Marguerite de Salmaise, lasse des absences de son époux, y rencontrait son amant. Pour éviter aux rares témoins de révéler ce secret, on leur coupa la langue. Malgré tout, la nouvelle s’ébruita et quand saint Germain, de passage dans la contrée, décida de faire un détour pour éviter les lieux de perdition, son âne énervé brisa la roche d’un coup de sabot et le timon de l’attelage emballé grava son empreinte dans la pierre.

Au grès des rues, on repère des pierres de réemploi comme des linteaux de fenêtres en accolade, quelques toits couverts de laves et une petite maison accolée à une sorte d'oratoire, à moins qu'il ne s'agisse que de la cuisine d'une ancienne demeure détruite (?).

Au sud-est, on trouve la combe de Froide Fontaine. Irriguée par des sources très calcaires, elle voit en amont ses touffes d'herbes pétrifiées par les dépôts blancs et fragiles, la transformant en marais tufeux (site sensible protégé). On déniche quelques abris sous roche dans la partie basse et les restes de fourneaux à charbon de bois métalliques.

Encore plus au sud-est, un chemin forestier qui descend de l'embranchement des routes de Blessey et Saint-Germain en direction du ruisseau de Bonnevaux, frôle les vestiges du village antique de Chalonge. Une quarantaine d'habitations gallo-romaines et cinq forges ont été fouillées à la fin du XXe siècle. Élevé au milieu du premier siècle de notre ère, ce village fut occupé jusqu'au III ou IVe siècle. Plusieurs pierres levées font penser à des menhirs mais ne sont sans doute que d’anciennes entrées de propriétés. Un important parcellaire, 20 km de murées et des fours à chaux antiques ont également été découverts entre les sources de la Seine et Chalonge.

Côté traditions, si l’on compte quelques chasseurs à Blessey, on raconte aussi l’histoire de Paul et Virginie, deux sangliers adoptés par tous, chasseurs compris, qui devinrent les gardiens du village.

 

Saint-Germain / Saint-Germain Source-Seine. (Source-Seine).


Le village doit évidemment son nom à la proximité des sources de la Seine. Sous la Révolution, Saint-Germain fut oublié et le village devint Source-Seine tout court. Au XVIIe siècle, on parlait de Saint-Germain-la-Feuille puis Saint-Germain-la-Feuillée. Par la suite, nous retrouvons Saint-Germain-la-Feuille en 1815. En 1875, le président Mac-Mahon signe un décret autorisant le changement de nom au profit de Saint-Germain-Source-Seine. En 2009, la fusion avec Blessey reprend enfin le nom de Source-Seine.

Au village, l'église romane Notre Dame, construite au XIIe siècle, fut modifiée au XVIIIe siècle pour la nef, tandis que le clocher était refait au XIXe siècle. On y remarque des meurtrières et à l'intérieur, une sculpture de saint Seine réalisée par Éric de Laclos, que la lumière colorée par les vitaux met en valeur. De nombreux morceaux de sarcophages brisés ont été découverts en 2011-2012 à proximité.

Toute simple, la croix métallique du cimetière se dresse sur une colonne en pierre. Une seconde croix métallique sculptée attire les regards. Dans les murs du cimetière, on repère également des sarcophages du VIIIe et une tête de Christ sculptée sur la droite de la porte.

On trouve sur le territoire de la commune un four à pain, un pigeonnier carré, un puits rond enchâssé dans un mur et partagé avec deux propriétés, une fenêtre à accolade, un blason gravé portant l'inscription : Posée par moi, Pauline Beli… Près d'un tilleul du XVIIIe siècle, planté à la Révolution comme arbre de la Liberté, se dresse une fine croix en fer portant encore deux statuettes. On trouve un second tilleul intéressant un peu plus loin qui protège lui aussi une croix en pierre portant un Christ sculpté. L'ancienne mairie école est toujours là, même si les fonctions administratives se trouvent désormais à Blessey.

Au nord-est, l'étang de la Grillande fut utilisé autrefois par une huilerie.

 

De belles bornes à découvrir.

Dans les bois, de nombreuses bornes retiennent l'attention. Il suffit de suivre le GR2 vers le sud depuis les sources de la Seine pour en dénicher deux magnifiques. La première délimitait les territoires des abbayes de Flavigny et de Saint-Seine. Elle porte d'un côté l'effigie gravée de saint Pierre avec sa clef, de l'autre celle de saint Seine. La seconde de section triangulaire, marque la limite entre Bligny-le-Sec, Poncey-sur-l'Ignon et Source-Seine.

 

Les sources de la Seine

Lieu d'un culte important voué à la déesse guérisseuse Séquana durant l'époque gallo-romaine, les sources sont, curieusement, propriété de la ville de Paris. Elles seraient dues en fait aux formidables évacuations de Gargantua ! Une légende plus poétique veut que la belle déesse Séquana, poursuivie par Neptune, implora son père Bacchus (Dieu de la vigne et du vin) et sa bienfaitrice, Cérès. Elle fut alors transformée en source pure et échappa à son satyre. Sa robe, son voile, ne sont que les sources limpides qui jaillissent à flanc de vallon. Une dernière version nous raconte qu'un saint prénommé Seine, fatigué de parcourir la région pour l'évangéliser, arriva ici avec son cheval. Voyant qu'il ne pouvait mettre pied à terre seul, le cheval s'agenouilla, marquant le sol de son genou. À cet endroit, jaillit aussitôt la Seine.

Qui se souvient des livres de géographie d'autrefois où l'on plaçait la source de la Seine à 571 m d'altitude au pied du Mont Tasselot, sur les hauteurs du village de Trouhaut, une dizaine de kilomètres plus au sud ? Ou encore sur le plateau de Langres ! Certains rétorqueront que le fameux plateau s'étire géologiquement jusqu'ici. Ne polémiquons pas, d'autant que des ouvrages situent toujours la naissance de la Seine à 471 m, soit 25 m au-dessus de la grotte de rocaille qui accueille les curieux à 446 m.

 

À côté de la grotte artificielle où nait le fleuve (la Douix de Seine), on réalisa d'importantes fouilles gallo-romaines. C'est en 1836 que les premières débutent. On découvre les fondations d'un temple et une rigole taillée dans la pierre. Le mobilier mis à jour est très important avec une statue en pierre de la Déesse Séquana, un vase contenant 120 ex-voto (yeux, sexes d'hommes et de femmes en bronze et argent) et de nombreuses pièces gallo-romaines. À partir de 1926, neuf campagnes se succèdent. On dégage un bassin ellipsoïdal, les murs du temple et en 1933, la célèbre statue en bronze de la Déesse Séquana sur sa barque est découverte. Les traces d'un fanum sont trouvées en 1948 et quatre années plus tard, on met à jour la canalisation de la source sacrée, puis son bassin. L'ensemble du site était donc formé d'un bassin dans lequel les malades venaient se baigner ou placer une statuette votive souvent en bois et d'un fanum à salle carrée et péristyle. Dans les années soixante, 150 statues gallo-romaines en chêne et 700 offrandes en pierre et en bronze sont dégagées. Les fouilles cessent alors et l'enclos est abandonné.

Le site appartient à la Ville de Paris depuis 1864, suite à une proposition du baron Haussmann. Les terrains achetés sous Napoléon III devaient être aménagés en parc. On édifia la grotte de rocaille en 1865 et on y installa l'année suivante une statue exécutée par Jouffroy représentant la Nymphe de la Seine, l'eau s'écoulant d'une jarre tenue sous son bras gauche. Elle sera remplacée en 1934 par une œuvre du sculpteur Auban, copie quasi conforme de l'originale, exception faite de l'arrivée d'eau qui jaillit désormais à sa base. Jusqu'au XVe siècle, les jeunes mariés venaient jeter dans la source une chandelle en forme d'étrier.

On dénombre en réalité, sept sources dans le vallon, celle choisit pour implanter la grotte n'étant pas la plus active. C'est pourquoi on parle le plus souvent, DES sources de la Seine. Dans le site archéologique, en rive droite, la source sacrée du Gros Foyard semble avoir gardé longtemps des vertus de jouvence. Les habitants de Chanceaux venaient y rechercher la jeunesse. Le ruisseau formé, bien modeste, se perd parfois en grande partie avant son arrivée au village voisin de Courceau. Il ne trouve une vraie vitalité qu'à partir de Billy-lès-Chanceaux où une pierre gravée nous indique l'emplacement d'une autre source de la Seine !

Employé de la ville de Paris, propriétaire des sources, Gustave Lamarche, dit Paul, était chargé de l'entretien. Un jour, dans les années 1970, l'ingénieur chargé de la gestion du site ayant un petit reliquat financier, Paul Lamarche suggéra de construire un premier ouvrage pour répondre aux besoins des touristes qui sautaient le ruisseau et finissaient souvent les pieds dans l'eau. Ainsi naquit le petit pont insolite qui étonne les visiteurs, le premier enjambant le fleuve, baptisé pont Paul Lamarche à l'occasion de son centième anniversaire.

À deux pas trône une sculpture de Séquana réalisée en 2014 par Éric de Laclos en s'inspirant des découvertes archéologiques et notamment, d'une statue gallo-romaine mutilée. Plus loin, en suivant le chemin qui longe le ruisseau, on découvre une curieuse maisonnette en rocaille appelée chalet Corot, du nom de l'archéologue qui reprit les fouilles en 1926. Il fait aujourd'hui office de micro-musée et de première construction sur les rives de la Seine, 200 m avant l'ancien café Séquana, autrefois prisé des visiteurs, gîte apprécié des randonneurs de nos jours.

 

Plus d'infos sur Source-Seine.

https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_source-seine_616.html

https://www.echodescommunes.fr/actualite_414_portrait-d-alue-vie-de-femme-a-la-rencontre-de-maire-jeanne-fournier-maire-de-source-seine.html

https://www.alesia-tourisme.net/decouvrir/jardins-et-sites-naturels/source-de-la-seine/

 

Les sources de la Seine.

http://www.christaldesaintmarc.com/la-seine-en-cote-d-or-c17594712

http://www.christaldesaintmarc.com/les-sources-de-la-seine-c103431

https://archeologie.dijon.fr/sanctuaire-sources-de-seine-0

 

 

Circuit disponible sur l’appli Balades en Bourgogne.

 

Départ du petit parking des sources. (Attention, peu de places).

1 - Débuter en partant vers le Sud. Rejoindre la route D103. La suivre sur 40 m puis la quitter en empruntant un chemin qui part à gauche et s'enfonce dans une combe boisée.

2 - Arrivé à un carrefour souligné par une borne ancienne triangulaire en pierre, virer à droite en suivant le chemin balisé en jaune. Arrivé à une route, la suivre sur la gauche pendant 150 m

3 - Traverser la route (conduisant à Blessey) avant de pénétrer de nouveau dans la forêt.

4 - Le sentier bifurque à droite. (Sur la gauche, ruines de Chalonge). Le suivre en longeant la crête puis descendre sur Fontaine Froide (Zone marécageuse protégée, ne pas la couper).

5 - Bifurquer à gauche pour contourner le vallon et descendre progressivement jusqu’au ruisseau de Bonnevaux. (On aperçoit un ancien fourneau métallique à charbon de bois et de petits abris sous roche).

6 -  Arrivé au bord du ruisseau, bifurquer à droite pour s'élever rapidement sur une croupe direction nord-ouest.

7 - En haut de la montée, le tracé sort de la forêt. Tournez à gauche pour longer la lisière puis traverser le plateau. Le circuit rejoint un bon chemin carrossable. Le suivre à gauche pour rejoindre Blessey.

8 - Dans le village, descendre à gauche de la croix pour gagner le lavoir original, pouvant servir d’abri. Remonter ensuite pour passer devant l'église et enfin sortir du village par la D103C.

9 - Dans le virage de la route (Croix des Charmes), prendre le chemin qui coupe la petite combe et remonte ensuite à Saint-Germain.

10 - Traverser ce village en suivant d'abord la Rue du Lavoir puis la Rue de Griande.

11 - Prendre le chemin qui part à droite du château d'eau et s’engage dans les champs.

12 - Tourner à droite puis à gauche avant de descendre dans la vallée de la Seine où on rejoint le GR®2.

13 - Virer à droite sur le GR® pour remonter le cours d’eau et rejoindre les sources de la Seine.