Une balade pour s'évader en Côte d'Or, c'est renversant ! En 2023 venez savourer NOS COUPS DE COEUR ...

Une balade pour s'évader en Côte d'Or, c'est renversant ! En 2023 venez savourer NOS COUPS DE COEUR ...

Info+ :

 

 

Beaune Côte et Sud


Pays Arnay Liernais


 

Saulieu

 

 Pouilly en Auxois Bligny sur Ouche

 

 Ouche et Montagne

 

Terres d'Auxois


Pays d'Alésia et de la Seine


Montbardois


Pays Châtillonnais


Forêts Seine et Suzon


Tille et Venelle


Vallées de la Tille et de l'Ignon


Mirebellois et Fontenois


Norge et Tille


Pontailler Val de Saône


Rives de Saône


La Plaine Dijonnaise


Métropole - Dijon

 

Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges

  

En route ... 

Saint Jean de Narosse à Santenay

Jardin de la Maison Régionale des Arts de la Table à Arnay-le-Duc

 

Sculptures dans la ville à Saulieu - oeuvre de Bassompierre

Châteauneuf

Observatoire de Blaisy Haut

Château de la Butte de Thill

Abbaye de Flavigny sur Ozerain

Abbaye de Fontenay

 

Ruisseau du Val des Choues -forêt domaniale de Châtillon

Manège à chevaux de Saussy ©André Beuchot

Statue de saint Pierre à Fraignot et Vesvrotte ©Marcel Follea

 

Is sur Tille

Eglise de Mirebeau sur Bèze

Eglise de Varois et Chaignot

 

 La porte de Comté à Auxonne

 

Site conservatoire de l'Etang rouge à Seurre

Pigeonnier de Marliens ©MT.Pichon

Eglise Notre Dame à Dijon

 

Nuits Saint Georges

Et arrivée à bon port !

 

Crédit photos, sauf mention contraire, ©Marie Quiquemelle


Bien sûr la Côte d’Or est d’or, cela va de soi ! L’or de sa moutarde, de ses automnes flamboyants, de ses toits inoubliables ou de ses trésors parfois discrets quand il faut un peu crapahuter pour aller les chercher au bout d’un chemin escarpé. Les Climats de Bourgogne et l’abbaye de Fontenay au patrimoine mondial de l’UNESCO, 8 Jardins Remarquables, des dizaines de châteaux, des espaces naturels protégés, la Côte d’Or rayonne de mille et une beautés… Montez à bord, on vous embarque pour un petit tour entre vignes, chemins et forêts au rythme paisible de la Saône, du canal, de nos lacs ou... de nos escargots !

Au fil de #nosintercos, l’Echo des communes vous emmène en balade sur les routes, les chemins, les sentiers de randonnées à travers nos campagnes, nos patrimoines villageois ou nos sites emblématiques…
19 intercommunalités, chacune ses singularités, son histoire et des histoires communes, celles de la Côte d’Or et de son héritage ducal, cistercien et templier, celle de la Bourgogne puissance incontestée face au Royaume de France, ambassadrice des arts, du goût, des grands vins et d’un bel art de vivre…


Beaune Côte et Sud - 2 Pays d'Arnay-Liernais - 3 Saulieu - 4 Pouilly-en-Auxois-Bligny-sur-Ouche - 5 Ouche et Montagne - 6 Terres d’Auxois - 7 Pays d'Alésia et de la Seine - 8 Montbardois - 9 Pays Châtillonnais - 10 Forêts Seine et Suzon - 11 Tille et Venelle - 12 Les Vallées de la Tille et de l'Ignon - 13 Mirebellois et Fontenois - 14 Norge et Tille - 15 Pontailler Val de Saône - 16 Rives de Saône - 17 Plaine Dijonnaise - 18 Métropole de Dijon - 19 Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges.

 

 

Des forêts des Hautes Côtes aux vignobles prestigieux, c’est par Beaune Côte et Sud que nous partons pour une belle balade côte-d’orienne un peu inattendue, sans se presser, un peu au rythme de nos si chers escargots ! Et c’est ici qu’on part à la découverte de villages vignerons, parfois pas plus grands que des mouchoirs de poche, où la vigne s’impose jusqu’au cœur des jardins. Des villages et des vignes aux noms qui résonnent dans le monde entier comme une excellence et s’égrènent, comme un inventaire poétique, au long de la Route des Grands Crus… Pommard, Chassagne-Montrachet, Meursault, Pulligny-Montrachet, Pernand-Vergelesses… autant de parcelles que d'histoire et de Climats, ceux classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO !

Et puis ce sont aussi des villages, comme Saint-Romain ou Santenay, dominés par de vertigineuses falaises dont l’accès se mérite un peu... Le Pays beaunois ce sont des vignes à perte de vue où sillonnent sentiers et meurgets comme des gardiens de ce temple de rangées bien alignées, des cuvées uniques et, bien sûr, la plus grande vente aux enchères caritatives au monde, celle des Hospices de Beaune !

Mais le Pays Beaunois, ce sont aussi des sites uniques comme le cirque du Bout du monde, au-dessus de Nolay, attention au vertige… C’est la plaine adoucie de Levernois qui s’ouvre sur les remparts de Beaune, ses étroites rues pavées, ses Hospices à la toiture unique, sa basilique Notre-Dame un des plus beaux édifices de la Bourgogne romane ou encore ses jardins et parcs de fraîcheur aux ambiances parfois insolites.

Une petite envie de fraîcheur entre le Parc de la Bouzaize et les terrasses de la place Carnot aux terrasses accueillantes ? Alors rendez-vous à Beaune Côté Plage pour une trempette ensoleillée, un farniente en douceur ou pour s’essayer au mur d’escalade surplombant les bassins, sensations garanties !

Au-delà des villages que parcourt la Route des Grands Crus, le Pays Beaunois inspire par la richesse de ses demeures vigneronnes, ses meurgets et cadoles de pierres sèches, ses chemins sinueux à emprunter à pied ou à vélo. C’est aussi le plaisir d’observer le ballet des faucons, de se pencher sur la flore du plateau qui regorge d’espèces protégées. Pour une belle balade au pays des grands vins, on chausse de bons souliers car, ici, ça monte et ça remonte !

  

 

Il est, ici, un lieu un peu mystérieux… Le Mont de Sène et son étrange histoire !

Perché à 521m d’altitude, il ne sait pas bien où il a les pieds, à moins qu’on y perde la tête une fois arrivé à son sommet qui lui fait dominer un paysage à 360° à couper le souffle.

Ici, il y a longtemps, bien longtemps, on  pratiquait des rites celtes, parmi lesquels la célébration des morts ! Peut-être est-ce pour cela que quelques centaines de mètres plus bas, on se cogne le nez sur le dolmen du Cul Blanc… Allez savoir ?

Non moins étrange, l’alignement de trois croix monumentales, auxquelles la montagne doit son petit nom de Montagne des Trois Croix, édifiées au 18ème siècle sur cet ancien sanctuaire celte où émergèrent aussi deux temples romains. A bien y regarder, rien de particulier, si ce n’est que deux sont situées en Côte d’Or et une… en Saône et Loire qui berce la montagne à ses pieds. Heureusement, une généreuse table d’orientation permet d’y retrouver le nord. Car d’ici par temps clair, on voit au loin la Bourgogne clunysoise, le Mont Blanc et le Morvan. La Montagne est un site surveillé de près par le Conservatoire des Espaces Naturels et si vous êtes en jambes, on peut rejoindre l’emblématique château de la Rochepot par le Chemin des Crêtes… mais attention au vertige, certains passages sont un peu « croquignoles ».

Moins courageux, mais pas moins curieux, on redescend par le bois de la Fée et sa belle légende qui raconte qu’un dimanche, un paysan du village, sa femme, ses deux enfants et son chien, ne respectant pas le jour du Seigneur, sont partis travailler la terre près du bois où vivait une fée. La fée en colère, horrifiée par ce sacrilège, transforma les mécréants en pierre.

Si vous n’êtes pas maudits par cette fée outragée, vous arriverez au-dessus d’une des plus étonnantes églises romanes de Bourgogne au vocable de Saint-Jean de Narosse, avec ses toits de laves traditionnelles et son clocher « en peigne ». Une église construite bien à l’écart du village et il se dit que le lieu aurait été choisi car proche d’une source aux propriétés merveilleuses, la Fontaine St-Eloi où les mères conduisaient leurs enfants atteints de la teigne…

Une balade insolite, tranquille en stationnant au parking tout proche des Trois Croix, plus sportive pour les amateurs de sensations pour un joli dépaysement !

 

De ces paysages à la fois arrondis ou à la verticalité brutale, on passe en douceur en Pays d’Auxois Morvan dans le Pays d'Arnay-Liernais.
En quittant la route, on entre dans Lacanche où trône une église aux fresques en trompe l’œil face à l’imposante cheminée des ateliers le SIL où on fabrique les pianos traditionnels des plus grands chefs cuisiniers. Une halte s’impose ensuite à Arnay-le-Duc, la belle cité au patrimoine médiéval, porte du Parc Naturel Régional du Morvan avec ses restaurants qui ont le vent en poupe… perchée sur son promontoire au-dessus de l’ancienne Nationale 6. Toute une histoire de vacances et de premiers congés payés se raconte dans le musée qui lui est dédiée. La Maison régionale des Arts de la Table, bien sûr mais aussi l’étang de Fouché, arborant le seul Pavillon Bleu de Côte-d’Or et lieu de trail et courses attirant des coureurs de nombreux pays.

D’ici on empruntera des routes parfois improbables le long desquelles les landes de genêts marquent la frontière entre l’Auxois aux lignes douces et le Morvan de granit et de forêts cathédrales. Manlay et son église fortifiée… ou la Montagne de Bard offrant une vue imprenable sur l’Auxois et le Morvan. On peut aussi apercevoir le Mont-Blanc, quand le ciel est dégagé. Haut-lieu de vie à l'époque gallo-romaine, la montagne a marqué l'Histoire pendant la seconde guerre mondiale, lieu d'une bataille sanglante, il s’y trouve aujourd'hui un mémorial pour la paix.

Côté Auxois, en se posant au bout du hameau de Pochey, c’est une vue à 200° sur les monts et bocages de l’Auxois qui se dévoilent tout en douceur et c’est en retournant à Saint-Martin-de-la-Mer qu’on retrouve le Morvan à quelques encablures de Saulieu, la belle morvandelle.

Le Pays d’Arnais Liernais, c’est un pied dans l’Auxois et l’autre dans le Morvan ! Des paysages de vallons et de bocages, du vert, beaucoup de vert. Alors aujourd’hui, nous partons pour une balade 100% verte et bleue, au cœur du Morvan autour du lac de Chamboux !

Chamboux, c’est toute une histoire, celle des grands lacs du Morvan… C’est le plus récent, le plus petit de cette belle famille, le seul faisant partie du bassin de la Loire créé en 1985 sur la petite rivière du Ternin. Au creux d’un vallon sauvage au cœur de la forêt morvandelle, l’ornithologue averti ou amateur observera dans ses jumelles ou son appareil photo martin pêcheur, grèbe huppé, grèbe castagneux ou la somptueuse grande aigrette et son voisin le héron cendré… chuuuuuttt….

Le lac de Chamboux, ce sont de nombreuses petites reculées où le poisson aime à se tenir, le fond de sable et de roche régulier et les berges en pentes douces permettent à la végétation aquatique de coloniser les bordures. Une vaste zone humide propice à des lieux de frayères exceptionnels, paradis de la pêche aux carnassiers, royaume du pêcheur qui régalera le repas du soir de gardons, rotengles, tanches, carpes, brochets ou truites sauvages… chuuutttt…

Le lac de Chamboux, c’est une école de voile, le site idéal pour la randonnée en canoë-kayak ou l’escapade à la voile. Mais randonneur averti ou famille en vadrouille trouvent, ici, un beau circuit entre forêts majestueuse et sous-bois, ponctué de passages aménagés où on longe ou traverse, sur pilotis, des zones où les pieds se mouillent. Pour les moins entraînés ou les plus rêveurs, des digues séparant les trois plans d’eau permettent de raccourcir aisément le parcours, de se poser pour s’entretenir avec les fées du lac ou observer le petit monde végétal et animal de ce site paisible… Un petit monde du presque invisible sous les arbres gigantesques où fées, lutins et petit peuple de la forêt se donnent sans doute rendez-vous ! Vous les croiserez sûrement au Domaine de la Pierre Ronde… Un lieu insolite, magique, une halte inédite où tipis à l’indienne, yourtes ou maisons de hobbits dépaysent les nuits de lune pleine ou les petits matins frais du Morvan.

Il ne reste plus qu’à souhaiter aux amoureux des grands espaces sauvages, une rêverie aux couleurs des quatre saisons qui se déclinent avec poésie dans cette nature pleine de surprises !

Attention, le débit des cours d’eau peut évoluer rapidement avec les précipitations, soyez vigilants aux indications de prévention.

 

Crédit photo ©Caroline Pepiot-Bataillard et Domaine de la Pierre Ronde

Crédit photo ©Alain Millot, Parc du Morvan 

 

Saulieu c’est un peu la capitale du Morvan, terre de légendes et de nombreux maquis, qui surprend autant par sa douceur que par sa rudesse. Saulieu, c’est la ville gastronome par excellence avec ses tables prestigieuses et c’est aussi la ville des arts dans la ville, la terre natale de Pompon auquel la ville dédie un étonnant musée. Nous sommes, ici, à un vol de busard du lac de Saint-Agnan situé à la frontière entre l'Yonne, la Côte-d'Or et la Nièvre. Un lac à l’aspect sauvage qui se prête à la pêche, à la rêverie, à l’évasion où il fait bon poser son sac dans les chambres d’hôtes qui bordent ses rives.

Sur ces terres morvandelles, La Roche-en-Brenil garde l’empreinte de ses murs encrés des réclames pour une marque d’huile ou de biscuits, vestiges émouvants de la Nationale 6. Et c’est d’ici qu’ il faut s’enfoncer dans les forêts sur le parcours des Pierres de Légendes, de celles qui racontent des histoires de Beufnie et autres ogresses en cotillons, dans des paysages somptueux et déroutants.

C’est à Saint-Germain-de-Modéon, entre collines boisées, vallons du Tournesac et de la Romanée et sources qu’on découvre les pierres de Saint-Martin, et les nombreux murs de pierres séculaires qui délimitent les parcelles agricoles. Paysages typiques du Morvan où on retrouve les petits ponts de pierres enjambant les torrents. André Beuchot, vous propose un bel itinéraire… suivez le guide ICI

Non moins attirants sont les maquis, comme le maquis Bernard à Molphey, créé en 1943 par un certain Lamothe avec d’autres résistants réfugiés dans les ruines du moulin situé au bord de l’Argentalet… lui aussi source d’une légende, mais féérique cette fois-ci, que raconte Sandra Amani avec délice.

 

Saulieu, la belle de granit, naquit à l’époque gallo-romaine, fut brulée pendant la guerre de Cent Ans et dont les noms évocateurs des rues du Beau Meunier ou des Tanneries rappellent que la petite cité commerçante vivait au Moyen Âge d'un marché où se négociait les céréales mais aussi les fourrures, Saulieu étant alors un haut lieu de la pelleterie. 

Saulieu qui, au début du 20ème siècle, était desservie par la ligne du Tacot du Morvan reliant Corbigny à Saulieu. Un cœur de Morvan, celui des maquis qui laisse un cimetière militaire adossé au cimetière où séjourne Pompon, Bernard Loiseau ou encore Marcel Roclore. Saulieu qui vit naître Claude Courtépée, le grand historien de la Bourgogne et plus particulièrement du Morvan où son père était tanneur. Claude Sallier, homme d'Église et philologue français et plus proche de nous aussi Myriam Motteau, championne du monde d'escalade…

Saulieu, ce sont, bien sûr, deux églises extraordinaires.

La basilique saint Andoche accueille les reliques de ce saint martyrisé au 1er siècle et abrite son splendide tombeau en marbre blanc. Edifiée au 12è siècle, très influencée par l'architecture clunisienne, Saint-Andoche de Saulieu est un des plus beaux édifices romans de Bourgogne. Ses chapiteaux sont tout aussi remarquables que ceux de son éternelle voisine... Vézelay ! Et puis il y a l’église Saint-Saturnin, située à la croisée de plusieurs anciennes voies gauloises, dont la principale est connue comme étant une partie de la Via Agrippa reliant Chalon à Autun. On peut admirer sa très rare flèche de clocher recouverte de bardeaux en bois de chêne ou de châtaignier tout comme le porche.

Flâner dans les rues de Saulieu, c’est croiser, un ours polaire, un vaillant taureau, d’étonnantes sculptures contemporaines exposées dans la rue. C’est se prélasser à une terrasse après une matinée au marché le samedi matin ou pousser la porte du musée Pompon, un lieu original qui raconte l’artiste, mais aussi la vie morvandelle traditionnelle… Un univers qui emmène l’imaginaire d’escaliers en petite niches ou salles au parquet craquant.

Saulieu, c’est bien sûr, la capitale du sapin de Noel auquel une belle fête populaire est consacrée tous les hivers, une fête qui sent bon le crapiaud, le feu de bois et les contées de légende en sirotant un vin chaud…

 

Et c’est en passant par les beaux villages de Thoisy-la Berchère et de Thoisy-le-Désert qu’on redescend sans se presser vers la canal de Bourgogne, ses haltes fluviales et la ligne de partage des eaux chère à Henri Vincenot.

Sur les terres de Pouilly-en-Auxois-Bligny-sur-Ouche, c'est la ligne de partage des eaux qui se lit dans les paysages au pied de Châteauneuf et de son imposant château avec son jardin d’inspiration médiévale, rassemblant près de 90 espèces de plantes aromatiques et médicinales. Elle se lit aussi dans l’impressionnant tunnel qu’empruntent la péniche Billebaude et ses passagers… frissons garantis ! Les haltes fluviales de Vandenesse-en-Auxois, le port de plaisance de Pouilly-en-Auxois ou le lac de Panthier ou le réservoir de Chazilly sont de belles pauses fraîches et paisibles accueillant randonneurs, cyclistes, plaisanciers ou visiteurs observateurs d’une faune protégée sur de nombreux sites. Et pour une belle balade suivez donc André Beuchot !

Sur ces terres baignées par les eaux du canal, de l‘Ouche et nombreuses sources, on ne peut pas manquer les villages perchés de Mont-Saint-Jean ou Chaudenay-le-Château, dont on raconte qu’un homme au masque de fer y aurait été retenu captif à l‘abri des regards. Et puis d’autres avec de drôles d’églises et leurs… drôles de clochers en tuf, en tour porche percée, comme celui de Sainte-Sabine ou encore parfaitement carré. On trouve même une colonne romaine du 3ème siècle dans le village qui lui doit son nom… C’est le moment de se pencher sur une carte !

Puis on prendra le fil de l’Ouche, qui tutoie la canal de Bourgogne tout au long d’une vallée étroite et boisée, pour rejoindre Lusigny-sur-Ouche et son promontoire vertigineux d’où veille une Vierge Noire et l’âme d’une fée protectrice. C’est à Bligny-sur-Ouche, où passait la ligne de chemin de fer Dijon-Épinac, que l’Ouche rencontre la montagne et ses pentes abruptes.

Quittez l'ancienne gare de Bligny-sur-Ouche et laissez-vous conduire jusqu'à Pont – d‘Ouche à bord du Chemin de Fer de la Vallée de l'Ouche. Que du bonheur pour une promenade de plus d'une heure à travers prés et taillis sur une partie de l'ancienne ligne Epinac – Dijon !

Etablie depuis 1830 cette ligne historique est une des plus anciennes voie ferrée de France, exploitée sur 7,5 km de l’ancienne voie qui servait à transporter le charbon des mines d’Epinac jusqu’au Canal de Bourgogne Le voyage dans une ambiance champêtre et conviviale est l'occasion de découvrir un des derniers bastions des locomotives à vapeur.

« Mais voilà, mince j’ai raté le train. Qu’à cela ne tienne, le mécanicien arrête la machine rien que pour moi devant la gare de Thorey sur Ouche ». Le temps d’apprécier le pont de fer, l’Ouche bouillonnante, les jolis paysages de la vallée et de constater qu’il n’y a pas de train sans vaches qui le regardent passer. Le temps d’un retournement à La Garenne et c’est le moment de papoter rail et photos, vapeur et traction à moteur avec le mécanicien et les voyageurs d’un jour !

Dans le hangar-atelier, cela fleure bon le cambouis et le métal froid. C’est le lieu de repos et de grande toilette pour les locomotives et les voitures du petit train. Ici on est très fier de la Burgonde, une Couillet de 1910 classée monument historique. Mais on s’enorgueillit aussi d’une Decauville de 1946 et de La Meuse née, quant à elle, en 1938. Et parmi un matériel ferroviaire de collection se trouve le locotracteur Simplex datant de 1985, il est sans doute le dernier de cette marque, il fut utilisé dans une mine au Royaume-Uni avant d’être acquis par l’association.

Mais le petit train a bel et bien jeté ses boggies dans le 21ème siècle et vous embarque pour un Escape Game UNIQUE en Bourgogne ! Avant d’embarquer, il est fortement recommandé de vous munir d’une panoplie de vêtements ne craignant pas l’aventure. Car, ici, on raconte qu’en 1850, la paie des mineurs fut dérobée à bord du train et cachée le long de la ligne entre Pont-d ‘Ouche et Bligny-sur-Ouche… Cela n’était qu’une légende… Jusqu’au jour où une mystérieuse lettre, écrite par l’un des voleurs en prison, fut retrouvée dans les archives municipales près de 100 ans après sa mort. Une carte et des indices vous mèneront jusqu’au légendaire trésor des mineurs…

Mais chuuuttt, n’en disons pas davantage !

 

 

Ouche et Montagne c’est toute une histoire d’eau, là aussi, de vallées encaissées, de forêts et de montagnes aux pentes redoutables à bicyclette. La rivière et le canal se suivent bras dessus – bras dessous jusqu’à Dijon. Un tandem étonnant où se succèdent villages, petites haltes de plaisance, châteaux et jardins.

C’est ici que les Sorcières se donnent en immense fête, tous les deux ans, au pied du château de Mâlain, juste en dessous du Trou du Diable nourri par deux légendes effrayantes. Un perchoir au-dessus du site mythique des fouilles archéologiques de Mediolanum. Des remparts, c’est une vue imprenable sur la vallée. Pour les accros de grimpe ou de l’aile delta il faut s’enhardir jusqu’en haut des falaises de Baulme-la-Roche … Panorama à couper le souffle pour ce site accessible également depuis un chemin PMR.

Les points de vue spectaculaires ne manquent pas entre l’Ouche et la Montagne, les belles randonnées, parfois un peu athlétiques non plus. De petits monts, de roches et de grottes, c’est une terre où il fait bon se poser entre deux ponts à une terrasse campagnarde, dans les Jardins Remarquables de Barbirey-sur-Ouche ou sur la petite plage du lac de Grosbois-en-Montagne.

Là aussi, une Vierge veille sur la vallée, il faut grimper, grimper… pour voir de près celle qui se voit de plusieurs km à la ronde ! De nombreux lavoirs classés, des espaces naturels protégés, des pierres mystérieuses et des dolmens que vous trouverez en suivant un très beau sentier de randonnée… le tout saupoudré d’une vie culturelle plutôt trépidante jusque dans les plus petits villages en font un territoire attachant, riche de découvertes aussi insolites les unes que les autres.

 

Bien sûr, il y a l’Ouche et la montagne. Bien sûr c’est par ici que se trouve le toit du monde occidental cher à Henri Vincenot… la ligne de partage des eaux qui alimentent la Méditerranée, l’Atlantique et la Manche. Bien sûr, ici, les fortes pentes ont creusé une vallée profonde et étroite contraignant l’homme à créer de nombreuses écluses marquant le paysage de leurs belles haltes fleuries… tout au long du canal de Bourgogne !

Alors, à pied ou en vélo, c’est une belle aventure qui attend le curieux sur la vélo route longeant le canal et aussi l’Ouche… aussi louche que cela puisse paraître, c’est une douceur à la fois sauvage et paisible qui envahit l’air, nourrit les sens d’odeurs piquantes et l’œil de verdure et de pierre. La pierre des falaises abruptes, des maisons traditionnelles et des maisons éclusières si charmantes et colorées. Le canal de Bourgogne, en belle écharpe sinueuse et… plate… se prélasse sous les ponts à arches doubles laissant passer sa voisine aux eaux vives et poissonneuses.

Henri Vincenot et de nombreux artistes ont puisé leur inspiration dans ce joli coin de Bourgogne. C’est le paradis des cyclotouristes tout au long du chemin de halage, pédalant hardiment au gré des villages aux noms évocateurs … car ici ce qui n’est pas en Montagne est en Ouche

A Gissey sur Ouche, il invite à entrer dans un de ces magnifiques lavoirs qui jalonnent sa route. A Saint Victor sur Ouche (oui tout est sur Ouche) c’est à écluse n°28, celle de La Charme qu’on se pose le temps d’un thé, d’un bon repas ou d’un concert pendant la saison estivale… un lieu à ne pas manquer ! A Sainte Marie sur Ouche (et oui) c’est l’étrange clocher d’une Chartreuse, où l’on vénérait la Vierge Marie, qui fait de l’œil à sa voisine perchée de Velars… sur Ouche, Notre Dame D’Etang.

En bateau, le canal de Bourgogne ce sont de belles haltes fluviales, des sorties à terre où on peut attraper quelques falaises ou chemins pentus quand on a envie de changer du plat-plat ! Mais c’est surtout se balader, s'arrêter, découvrir, repartir... chacun à son rythme et suivant son humeur… Et que ce soit à pied, en vélo ou en bateau, on goûte à la douceur de vivre bourguignonne, on pose son panier de piquenique ou on s’installe à une table étoilée, on dort à bord ou on profite de la nuit dans les nombreux gîtes aussi fleuris qu’accueillants !

Des falaises de Baulme-la-Roche, on passe naturellement à celles de Saffres en Terres d’Auxois avec près de 400 voies d’escalade. C’est un site remarquable où évoluent et nichent les faucons pèlerins sous l’œil vigilant de la LPO (ligue de protection des oiseaux).

Les terres de l’Auxois sont celles de belles cités bourguignonnes comme Semur-en-Auxois, bien sûr, le 6ème du classement sur les 97 secteurs sauvegardés de France. Une particularité, la totalité de l’environnement naturel qui arrive jusqu’en cœur de ville est classée. Du haut des remparts, c’est une vue imprenable sur la vallée de l’Armançon, rivière tumultueuse et charmante dont on suit les méandres jusque dans l’Yonne et dont Henri Vincenot écrivait « méchante rivière et beaux poissons » !

Ce sont des terres de châteaux, nous sommes en Bourgogne, parmi lesquels ceux de Sainte-Colombe, centre d’art contemporain, de Lacour-d’Arcenay, aux portes du Morvan ou encore celui d’Epoisses, avec sa fameuse échauguette et son parc à la française. Epoisses comme le fromage du même nom qui se déguste sur une tartine de bon pain ou aux tables des plus grands chefs… Et rien n’empêche de lui faire un sort en le dégustant avec des pruneaux fumés de Vitteaux. D’ailleurs c’est à Vitteaux qu’on se laissera tenter par quelques courses sur le vaste hippodrome.

Sur ces terres aux reliefs arrondis et verdoyants, ce sont aussi les Jardins remarquables de Lantilly en version potager et plantes anciennes, le village perché de Champrenault, son château aux tuiles vernissées et son chemin des nazoirs où on rouissait le chanvre. Bien sûr, impossible de reprendre sa balade sans prendre le temps de lézarder sur la plage aménagée du lac de Pont ou de s’assoir à une ou deux bonnes tables ouvertes toute l’année. 12km de chemins en font le tour avant de traverser la vertigineuse passerelle qui rejoint le non moins vertigineux barrage de granit rose avant de rejoindre un autre monument prestigieux sur les terres voisines…

 

 

Voici un coup de cœur insolite, déroutant et diablement ensorcelant… Une Soupe à la Sorcière  !

Partir à la cueillette de plantes, de drôles de bestioles voire de trucs bizarre pour concocter une soupe… pas n’importe laquelle une Soupe à la Sorcière sur les terres de la Beuffenie ! De quoi trembloter des genoux et ne pas trainer tard le soir.

Mais qui est cette Beuffenie ?

On peut dire que c’est un genre d’ogresse en cotillons crasseux, pas plus sympa que ça, et qui se régale de petits enfants bien ventrus, bien bouillus et assaisonnés qu’elle crognotte pour son dîner pour peu qu’elle ait un petit creux et rien à se mettre sous la dent ! On dit que sa maison officielle se trouve dans le Morvan du côté de La Roche en Brenil… mais elle continue de trainer ses guêtres du côté des hautes vallées du Serein et de l’Armançon, où est née sa légende… On reconnait ses cachettes grâce aux gros tas de granit, aux formes parfois étranges et un peu difficiles d’accès.

Mais finalement rien de si étrange au pays d’une légende non moins… gastronomique… celle de Gargantua Car il se raconte que, quittant l'Auxois pour rejoindre le Morvan par un temps pluvieux, le géant joufflu se serait reposé au pied de la Butte de Thil. Ses bottes d'un mètre de long étant crottées, il les aurait secouées, créant ainsi d’énormes mottes de terre argileuse qui ont donné naissance aux collines avoisinantes de la butte de Thil, du mont Ligot et du Mont Rond.

Au cœur de ce pays légendaire, le Pays d’Art et d’Histoire de l’Auxois Morvan a créé de belles randonnées pour découvrir ce beau territoire autrement.

Une aventure à vivre en famille, en solitaire, en mode géocaching et énigmes… pour trouver tous les ingrédients qui composeront la soupe de la sorcière… Mais attention, il faut renter avant la nuit pour en sortir vivant ! Les missions ? Elles sont parfois simples, parfois très sportives, toujours amusantes et instructives.

Par exemple à Epoisses, il faudra trouver un creux cachant les précieuses chauve-souris utiles à la recette… A moins que ce ne soit quelques gousses d’ail ou une énorme citrouille bien dodue. Mais au camp Myard, ce sera peut-être le petit rat malin ou le champignon qui n’inspire pas confiance ou une grenouille sauteuse ou encore quelques fioles d’un drôle de liquide vert à Aisy-sous-Thil, histoire de pimenter la soupe ! Le principal est de prendre son temps, de bien regarder et de cocher toutes les cases du parchemin qui permettront de recevoir le précieux diplôme de faiseur de soupe … qui est à retrouver ICI

Crédit photo Pays d'Art et d'Histoire Auxois Morvan

Car non loin de là, au Pays d'Alésia et de la Seine, se trouvent le site de la bataille d’Alésia et le musée qui lui est dédié, le Muséoparc, au pied de la colline d’Alise-Sainte-Reine avec son chantier de fouilles archéologiques, son hôpital et sa chapelle somptueuse. C’est d’ici que Vercingétorix veille sur le plaine de Venarey-les Laumes et le canal de Bourgogne.

Non loin d’ici, dans un coin aussi perdu que perché, la Seine prend sa source dans un vallon frais au milieu des forêts. Non moins perché, le village de Salmaise, où une vouivre mystérieuse dormirait au fond d’un puits, domine la vallée de l’Oze et le village de Thenissey avec son château étonnant et l’église Saint-Léger au clocher de tuf. Un autre village perché, celui de Flavigny-sur-Ozerain qui, baigné des vapeurs des anis du même nom, domine la vallée de l’Ozerain du hauts de ses remparts, de ses deux abbayes et de ses ruelles pentues, très pentues.

Une terre de monuments prestigieux avec le château de Bussy-Rabutin et ses Jardins Remarquables faisant face à la très belle église romane aux toits de lave uniques de Bussy-le-Grand. On peut s’y attarder certains soirs d’été pour un diner aux chandelles ou alors on reprend son chemin pour un nouveau village perché à Grignon. Surplombant le canal et les tuileries des Granges-sous-Grignon, il répond au patrimoine séculaire par sa cheminée de four et ses ateliers de couleurs et de moules comme si on y travaillait encore… Immanquable !

Et quand on aime les balades insolites, on prend son bâton de marche pour s’attaquer le Chemin des Cabottes au-dessus de La Roche-Vanneau. Insolite, ces cabanes de pierres sèches abritaient forestiers et carriers qui pouvaient y manger et y dormir par gros temps ou nuits fraîches. Et pour finir ce tour au pays d’Alésia et aussi de la Seine, on s’arrêtera aux vignobles de Flavigny pour déguster une bière du cru ou un verre de vin en terrasse avant de relacer ses souliers pour attaquer une belle randonnée entre vignobles et terroir.

 

Bien sûr, de Bussy on connait le château, celui de Bussy Rabutin… Mais avez-vous poussé la promenade dans le village de Bussy-le-Grand ? Car Bussy ce sont trois petits univers, Bussy la Rue de Pissot, Bussy Rabutin et Bussy le Grand, les uns en face des autres de part et d’autre du joli vallon du Rabutin adossés aux falaises ou en contrebas du plateau qui culmine là-haut où il y a toujours du vent et de belles prairies.

Un de ces beaux villages aux demeures de pierres avec leurs toits traditionnels… un de ces villages ou le temps d’égraine au fil de l’eau et du vol des faucons pèlerins, nombreux dans ce vallon Natura 2000.

Un de ces villages où perdurent les œuvres et les traditions. Ici, c’est l’œuvre de Gorsline qui, en amoureux de la Bourgogne, vécu à Bussy-le-Grand pendant plus de 20 ans. Une exposition temporaire a lieu chaque année de juin à septembre, invitant des artistes dont l’œuvre présente un rapport avec celle de Douglas Gorsline. Des concerts sont donnés régulièrement dans l’ancienne grange transformée en musée dédié à cet artiste atypique.

Et puis, Bussy le Grand, c’est une magnifique église romane aux toits de laves. St Antonin de Bussy est daté du 12ème siècle marque par son architecture originale et la sculpture de ses chapiteaux. La nef à trois travées voûtées en berceau brisé, son élévation remarquable par les grandes arcades en cintre brisé et ses piliers surmontés de doubles baies en font un édifice qu’on n’oublie pas de sitôt !

A Bussy le Grand, les rues montent et descendent, un rien abruptes, le long desquels se dévoilent de beaux jardins. Et si on traverse la petite route qui longe le Rabutin, on peut s’offrir une pause délicieuse de verdure et de fraîcheur à … La Pause Rabutin ! Accueil 100% bons produits du coin, vins de Bourgogne et spécialités traditionnelles et de succulentes pâtisseries à savourer sous la pergola, juste en face le château… Un petit moment de bonheur !

Bussy le Grand, c’est aussi l’inoxydable Fête du Rabutin qui se déroule le 15 août depuis plus d’1/2 siècle pour subvenir à l’entretien de la Maison des Œuvres. Une fête populaire où on retrouve toutes sortes de jeux anciens comme le damier ou le jeux de ficelles, un incroyable bric à brac et où tout se termine en piquenique à la tombée de la nuit…Une jolie escapade entre Auxois et presque Châtillonnais…

 

Terroir, industrie, patrimoine vivant, sans doute est-ce avec ces mots qu’on peut qualifier le Montbardois. Historiquement lié à la métallurgie, c’est tout le bassin qui revendique un patrimoine industriel fort tout autant que l’héritage de Daubenton et Buffon. Buffon, le génie des forges qu’on retrouve aux grandes forges qui portent son nom. Un site monumental avec son escalier central, sa roue immense, ses biefs et canaux et ses logis de maître et d’ouvriers entourant des jardins aux buis et ifs taillés et ses allées en tonnelle.

Buffon, ici, prend toute la place avec son musée, son cabinet de travail dans la tour de l’Aubépin au cœur du parc qui porte son nom, un héritage universel autant que scientifique. Pour un peu on en oublierait presque Daubenton, figure plus discrète que celle de l’illustre naturaliste mais non moins scientifique et qui laisse à la science "L’Histoire Naturelle, générale et particulière" en 17 volumes !

Et finalement on reste dans le « monumental » avec les ruines en restauration du château de Rochefort à Asnières-en-Montagne ou celles du château de Montigny-Monfort. Mais c’est à côté de l’ancienne abbaye de Moutiers-Saint-Jean qu’on découvre avec émerveillement la très belle Apothicairerie de l’hôpital de Saint-Sauveur. 220 pots de faïence constituent la collection, chevrette pour les huiles ou sirop, pot canon pour les onguents et bouteilles.

Pour sortir du grand patrimoine, on s’échappe vers de nombreux chemins de randonnée où on découvre une villa gallo-romaine, des tombes mérovingiennes et carolingiennes et même un lavoir monumental dans un hameau minuscule.

Et, bien sûr, impossible de quitter le Montbardois sans faire une halte prolongée à l’abbaye de Fontenay, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un héritage unique, œuvre des cisterciens qui ont su domestiquer l’eau avec génie. 

  Vous qui passez sur les terres montbardoises, impossible de contourner ce patrimoine mondial de l’UNESCO qu’est l’abbaye de Fontenay, la plus ancienne abbaye cistercienne conservée au monde. Avec ses Jardins Remarquables, l’empreinte prégnante du génie de l’eau des moines, au plus fort du monde minéral avec sa carrière et un des plus imposant navire cistercien.  

Fontenay, c’est une histoire, celles des moines cisterciens et d’une abbaye fondée au fond d’un val perdu en 1118 par Bernard de Clairvaux. Un moine, qui partit croisé et deviendra Saint Bernard, fit rayonner dans le monde plus de 300 abbayes dont certaines accueillent toujours des communautés monastiques. La valeur exceptionnelle de ce lieu tient tant à l’ensemble abbatial de Fontenay qu’à son environnement naturel préservé dans le Vallon de Fontenay… d’où on peut cheminer vers Vézelay !

L'architecture romane confère une belle harmonie à l'ensemble des bâtiments du 12ème siècle, restés intacts. L'église, le cloître, le dortoir des moines, la salle du chapitre, le scriptorium et la grande forge témoignent, après plus de 900 ans, de ce que fut la vie monastique intense d’une des plus grandes communautés cisterciennes d’Europe. Le site intimide, force silence et respect derrière ses murs de pierres éclatantes au soleil, intimes et tendres au coucher du jour.

Fontenay a sans doute un message à transmettre… comme un chant pétrifié… un message de spiritualité, un message que les moines tenaient à faire perdurer comme ces lumières qui imprègnent les lieux, au travers des siècles, des intempéries, des guerres. Après beaucoup de vicissitudes, après une Révolution française qui entraîna le départ des moines, l’abbaye a été reprise comme bâtiment industriel, ce qui a permis de préserver l’ensemble des bâtiments de style et la forge.

La forge, c’est cet endroit sombre qui rougeoie au coup de soufflet dans le chant, quasi rituel, de la grande roue. Fontenay, ce sont ses fabuleux jardins tirés au cordeau dessinés par Peter Holme où trône en majesté un imposant platane bicentenaire. Ce sont ses allées d’arbres longeant les jardins de simples, dans la pure tradition monastique, ses fontaines circulaires accueillantes pour les grenouilles… Fontenay, au fond de son val perdu, c’est un message serein qui rappelle que sans mémoire, le présent se vide et l’avenir devient incertain !

 

Avec ses sites UNESCO, ses grands vins et sa gastronomie, la Côte d’Or rayonne dans le monde entier. Avec le Parc national de forêts, l’angle s’est de nouveau ouvert sur le monde entier avec une reconnaissance internationale. Nous sommes dans le Pays Châtillonnais, là où la Seine suit son cours, où les forêts sont immenses et les vignobles réputés. Un territoire rare, presque pudique où on chasse l’hiver à grand bruit de casseroles et de marmites lors des fêtes populaires du Tape Chaudron.

Si les cisterciens marquent l’histoire de la Bourgogne et du monde, c’est à Châtillon en l’église Saint-Vorles que Bernard de Fontaine, qui deviendra Bernard de Clairvaux puis Saint-Bernard, eût le divine révélation de la Vierge. Nous sommes en terres cisterciennes, templières mais aussi industrielles comme en témoigne l’héritage des maîtres de Forge à la Pointerie de Chamesson ou au hameau de Froidvent à Leuglay.

Entre la vallée du Brevon, ses villages caractéristiques, ses forges et chapelles… et celle adoucie de la Seine on chemine entre châteaux, églises étonnantes comme celle d’Aignay-le-Duc et ses fresques murales, marais discrets et sources aux légendes émouvantes. Celle de la Coquille est à découvrir au fond d’un cirque vertigineux avant de se rapprocher de l’abbaye du Val des Choues édifiée au 12ème siècle par les moines Valdesclusiens qui ont essaimé plus de 1000 abbayes à travers le monde. Un vallon forestier, très protégé, avec ses ruisseaux et ses combes froides.

Le pays châtillonnais ce sont des étangs, dont celui de Marcenay, classé Espace Naturel Sensible, des multitudes de combes… Noires… Au chevalier… sillonnées de petits cours d’eau royaume des pêcheurs. Et c’est sur ces terres singulières qu’on découvrit le trésor de la tombe princière de Vix qu’on peut admirer au musée de Châtillon-sur-Seine juste avant de tailler son chemin vers d’autres forêts... qui ont ici une maison !

 

Cette semaine nous vous invitons à une immersion au fond du Val des Choues ! En plein cœur du Parc national de forêts, le Val des Choues est un vallon unique, par ses paysages, sa faune, sa flore et son abbaye.

Y parvenir se mérite un peu et si le meilleur, pour un ermite du 12ème siècle qui chercha, dans le silence, à établir une connexion apaisée avec le divin est le cœur d’une forêt… question connexion avec les amis restés au gîtes ou votre grand-mère, il vous faudra oublier votre téléphone et surtout votre GPS qui risque … de vous perdre !!

Depuis Villiers-le-Duc ou Vanvey, des kilomètres de futaie, arc-boutés au-dessus d’une route étroite qui semble d’un autre âge,  ou presque. Mais en quelques derniers virages, l’esprit avalé par la forêt et l’œil curieux s’ouvrent, comme un puits de lumière, devant un val de prairies où paissent les chevaux et où s’aligne l’imposante façade de l’abbaye du… Val des Choues !

Et c’est là, entre culture et nature, qu’il y a en a pour tous les goûts.  Visiter le musée-opéra de la Vénerie, avec son incroyable collection de boutons qui côtoie les œuvres contemporaines de Gloria Friedmann ou la salle des échos où sonnent les trompes. Arpenter, en aval d'un grand vivier, les somptueux jardins à la française inspirés des lithographies de Neil dont le caractère très sobre et majestueux lui valent un 1er prix des parcs et jardins de Bourgogne. Assister au repas de la meutes des 150 chiens Grand Anglo-Français Tricolore de l’équipage Piqu’avant Bourgogne ou se poser dans la cour centrale entre fontaine et immenses ifs… tout est possible !

Ici, en cœur du Parc national de forêts, c’est le royaume incontesté de la nature sauvage qui se découvre (boussole et topo guide conseillés ou guide agréé ICI ) par deux belles boucles de randonnée. Il n’est pas question de battre des records de vitesse ou de tintamarre, il faut prendre le temps de poser le pied et de tendre l’oreille… Car L’âme de la forêt ne s’offre qu’à celles et ceux qui acceptent de laisser filer le temps.

 


ATTENTION vous êtes en cœur du Parc national de forêts. C’est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour : http://www.forets-parcnational.fr/fr/parc-national-de-forets/la-reglementation-du-coeur.



 

La forêt est omniprésente en Côte d’Or et tout particulièrement en Forêts Seine et Suzon . Car s’il  est une forêt d’exception c’est bien celle du Val Suzon avec sa Réserve Naturelle Régionale qui s’étend sur 3000 hectares aux paysages magnifiques riches de pelouses sèches, d’éboulis calcaires et de marais tuffeux aussi étonnants que fragiles. L’Ignon y prend sa source avant de tracer son chemin dans une vallée encaissée, entourée de forêts et traversant de jolis villages comme celui de Poncey-sur-l’Ignon et son église en forme de croix grecque avec son impressionnante couverture de laves traditionnelles.

Sur ces terres de forêts, où coulent la Seine et le Suzon, vécut le moine Sequanus fondant l’abbaye qui portera son nom… Saint-Seine… Elle eût de nombreux prieurés dont ceux de Trouhaut, non loin de là et de Baulme-la-Roche. De la célèbre abbaye bénédictine parée du titre royal sous Louis XIV, il reste le parc abbatial privé avec deux ailes du cloître. Les fresques racontant la vie du saint ont été restaurées récemment, ajoutant au charme du site et de son clocher… unique lui aussi !

Comme dans tout le nord de la Côte d’Or, l’eau est là, un peu partout avec la sereine vallée du Suzon, marquée comme ses voisines par l’héritage de la métallurgie ou de la sidérurgie. Le haut fourneau de Val Suzon, en cours de restauration, en impose par sa taille et sa structure. Et on découvre, au hasard des chemins, de beaux ensembles hydrauliques très préservés à Saint-Martin-du-Mont ou encore à Panges à 600m d’altitude sur le plateau battu par le vent.

Et dans les histoires d’eau il en est une toute particulière, celle de Paul BREDIN, riche Lyonnais qui change définitivement la physionomie du village de Saussy en faisant preuve d’un esprit d’innovation hors normes puisque la tour de Saussy est l’unique château d’eau éolien de France. La visite avec une bande de passionnés est à ne pas manquer avant de se diriger à pas curieux vers d’autres terres...

 

 

En balade à Poncey-sur-l'Ignon, écrin de deux sources. La Seine qui s'ouvre vers la Manche et l'Ignon qui se tourne vers la Méditerranée. Tous deux prennent naissance dans un environnement forestier classé Natura 2000. Ce beau village où l’architecture rurale préfigure celle du bas Chatillonnais invite à découvrir un site encore sauvage abritant une source d'eau pure cascadant sur les rochers,

Qui dit source dit rites cultuels ou légendes ou… les deux ! Ici, on vouait un culte à Sequana, déesse des Sources de la Seine, auprès de laquelle les pèlerins portant des offrandes, y compris de l'argent, des fruits ou un chien ou un oiseau préféré… Les ex voto et les vestiges gallo romains découverts sur le site sont conservés au musée archéologique de Dijon.

En cheminant dans ce village, en fond de vallée, on croise une petite Pietà (du 14ème ?) certainement de remploi, s’incrustant dans un mur comme une supplique de la Vierge au tombeau face à la rue qui monte en pente douce.

Et puis c’est l’église saint Barthélémy, classée au titre des Monuments Historiques depuis 1992… Malgré sa silhouette inhabituelle, elle a fini par se fondre dans les paysages bourguignons où la forme trapue et les ondulations du toit de laves s’accordent si bien avec les collines boisées du pays des Tilles. Elle interroge par son incroyable architecture, seule représentante en Côte d’Or d’une architecture intérieure circulaire. Ce bel édifice en forme de croix grecque, aux murs extérieurs concaves, est couvert de lave traditionnelle, restaurée à l’identique par un maître lavier « du coin », Georges Rotondo (auquel nos voisins jurassiens doivent la couverture de l’Ermitage de Conliège).

Poncey-sur-l’Ignon, ce sont de beaux lavoirs et un manoir mystérieux, sur le chemin de l’église, celui de Charles Huard, qui l’édifia en matériaux de récupération pour y cacher son épouse, recherchée alors par la gestapo !

Pour ne pas se perdre, 7 croix qui en marquent le territoire, croix de chemins, crois de repos ou de miséricorde elles ponctuent ruelles ou alentours villageois de leur stature simple ou imposante comme celle à deux faces sculptées du 15ème située à l’entrée du village. Et puis, nous sommes dans le Val Suzon, là où l’Ignon émerge d’un marais tufeux, au pied d'une forêt de ravin en « hémicycle » et des pelouses et prairies humidesfraiches comme bain de jouvence, au milieu de nulle part, au bout d’un chemin improbable !

 

Et c’est entre Tille et Venelle que se poursuit notre balade bucolique et forestière. Porte d’entrée du Parc national de forêts, Salives, Cité de caractère de Bourgogne Franche-Comté, ouvre ses remparts et son chemin héraldique aux Curieux de passage sur le très beau lavoir aux cinq arcs en doubleaux abritant la source de la Tille aux eaux guérisseuses ! Un ensemble unique à admirer au tombé de la nuit…  

Et si on passe par l’autoroute, on voit l’immense panneau indiquant « Selongey Capitale de la Cocotte-Minute » car c’est ici qu’est né le précieux ustensile culinaire qui révolutionna la cuisine du quotidien. Mais
Selongey c’est aussi une église étonnante au vocable de Saint-Rémi avec son carillon composé de 48 cloches auxquelles s’ajoute une quarante-neuvième appelée braillarde… Non loin de là, à Montagny, c’est la chapelle Sainte-Gertrude, consacrée par le très puissant évêque de Langres, qui défie le temps depuis le 16ème siècle avec statue de Sainte-Gertrude, reconnaissable aux souris qui montent le long de son manteau, toujours invoquée pour la sauvegarde des voyageurs, mais aussi contre les dégâts que causent les souris et rats des champs.

Ici, la Venelle coule des flots paisibles, tutoyant de près le beau village de Cussey-les-Forges, frontière avec la Haute-Marne ou se croisent les… Tilles… La Tille de Villemoron, la Tille de Villemervry et de la Tille de Bussières ! En se laissant porter entre vallons et forêts, on tombe presque par hasard sur l’église Saint-Ambroise de Busserotte et Montenaille, édifiée en plein milieu de la campagne qui dépendait de la commanderie de Bure-les-Templiers et dont on raconte que Saint-Bernard, qui avait rejoint son père et son frère au siège du château de Grancey, aurait eu une de ses révélations…   

Et c’est à Le Meix, avec son château du 12ème siècle, qu’on plonge de nouveau dans la forêt dense et magnifique qui rejoint un autre château, sur d’autres terres au-dessus de Courtivron…

 

A l’orée du Parc national de forêts, entre Tille et Venelle le beau village médiéval de Salives ouvre ses remparts, son donjon et se ruelles pentues. Mais plus étonnants sont l’église saint Martin surmontant un lavoir étonnant aux quatre arcatures en plein ceintre ouverte sur l’extérieur et sous lequel jaillit la Tille qui prend naissance dans ses fondations !

Salives, c’est une des belles Cités de caractères de Bourgogne Franche-Comté. Et du caractère, elle n’en manque pas, protégée par ses impressionnants remparts du 13ème en pierre calcaire, couverts de lave traditionnelle et leurs 18 tourelles, dont deux sont munies d’ouvertures à canon En y regardant de près, on voit encore les archères.

Bien sûr en déambulant dans ce village étonnant, on ne peut pas manquer l’incroyable donjon du 11ème siècle qui en impose tant âr sa hauteur que par l’épaisseur de ses murs… 2,80m, sauf au dernier étage où ils n’ont que 2m d’épaisseur… soyons modestes !

En plein cœur du village, jouxtant l’église, il fait face à l’Abreuvoir, une belle salle de spectacle fort réputée qui est aussi le cinéma. Un de ces petits bonheurs de la campagne qu’on aime tant.

Salives, c’est un fabuleux circuit héraldique qui permet de découvrir les sites et demeures remarquables grâce à la reconstitution des blasons des personnages qui ont fait l’histoire du village. Et ne pas rater la visite guidée, richement commentée par un passionné d’histoire.

A Salives, on aime autant l’histoire qu’on préserve une nature magnifique. Le « Sentier du Marais » conduit au Marais de Salives, un trésor de biodiversité avec plus de 200 espèces végétales, dont trois protégées à l'échelon européen répertoriées. Parmi les insectes, on note trois espèces remarquables et deux protégées. Enfin, pas moins de douze espèces de batraciens, toutes strictement protégées y ont été recensées, parmi lesquelles le Triton alpestre… Autant dire que, sur ce site protégé, on ne se sort pas des aménagements prévus pour explorer ce marais tufeux… avec les yeux !

Ici, entre histoire moyenâgeuse, histoire templière (dont il subsiste une maison), nature très préservée, il plane comme un petit air de sacré. Ce sacré aux croisées de chemins qui guidait le voyageur ou celui qu’on honorait en procession vers les croix de Rogations aux fêtes de l’Ascension. Un coup de cœur, côté cœur et passion patrimoine qui saura séduire celui qui se laissera « emmener » !

 

Et c’est en descendant une route forestière tout en lacets qu’on découvre le beau village de Courtivron qui ouvre la porte sur Les Vallées de la Tille et de l'Ignon. Un étonnant village avec des histoires de combes, de creux et de gouffres nichés dans les contreforts forestiers qui résonnent comme des promesses d’aventure… Le gouffre du Carrefour de l'Étoile, célèbre croisée de chemins et l'immense entrée du gouffre ou Peuptu du Bois des Charmes, large de 30 m… Attention au vertige ! Vertige aussi à Villecomte, au-dessus des eaux turquoises du Creux Bleu, site particulièrement apprécié par les spéléologues.

Les chemins ne manquent pas pour aller découvrir des sites inattendus comme le village de Diénay et sa glacière en pierres et son toit de laves. Rare exemplaire d'un patrimoine à l'origine d'une activité qui fut florissante… le commerce de la glace, produit de luxe du 17ème au 20ème siècle qui se vendait à prix d’or ! C’est à la limite de la plaine Saône et du plateau de Langres, que la voie Agrippa passait par Til-Châtel.

C’est en empruntant le GR7 qu’on rencontre le chemin de Saint-Jacques de Compostelle non loin du village de Tarsul, blotti sur les rives de l'Ignon, à l'écart de la route et des chemins connus. Parmi ses discrets villages au riche patrimoine, on fait une pause fraîcheur, à l’entrée du Parc national de forêts, à Villey-sur-Tille riche de beaux lavoirs et de plusieurs sources, de sa chapelle Saint-Augustin du 12ème siècle autrefois associée à de multiples vertus car on y venait pour réclamer la pluie…

Les vallées de la Tille et de l’Ignon regorgent de petites pépites comme l’église romane fortifiée de Gemeaux, celle au toit vernissé d’Is-sur-Tille… village qui se distingue par ses courtines fleuries longeant les maisons et les pelouses calcaires du Petit Clocher, entourées de forêts et Site Naturel Remarquable géré par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne. Non loin d’ici coule une rivière qui conduit vers d’autres terres, d’autres histoires d’eau …

Creux Bleu ©Marc Jeudy -COVATI

Une petite balade à Gemeaux vaut vraiment le détour ! Ici naquit et vécu l’illustre compositeur Jean-Philippe Rameau, dont la maison dans la rue éponyme et signalée par une plaque. C’est aussi le village de Charles Bonbonnel, le tueur de panthères dans le Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet… C’est aussi la terre de puissantes et mystérieuses fées bien maléfiques, dont on dit qu’elles pourraient bien vous noyer dans la fontaine de la Roche. Deux d’entre elles peuvent même se transformer en serpent ou en biche blanche annonciatrice de grand malheur… A bon entendeur !

Gemeaux, que longeait la voie Agrippa, est un de ces beaux villages, ancré dans le paysage depuis l’époque préhistorique, et dont les ruelles invitent à la promenade sans se presser, il faut dire que ça monte un peu ! De belles maisons du 15ème et de la Renaissance, joliment fleuries, des toits traditionnels et des murs de pierres caractéristiques des anciens villages viticoles. C’est ici qu’on produisit le célèbre « Clos des violettes » qui trônait sur les tables des tsars de Russie… rien que ça.

Témoins de la puissance du village, les somptueuses halles du 15ème et leur magnifique charpente de chêne sous lesquelles on peut se poser devant un « petit truc à boire ». On peut encore voir la petite maison dite Plumeit, avec ses pans de bois qui a résisté depuis le Moyen-Age et aussi 4 lavoirs. Et on vous recommande le lavoir « Sous la Roche », hanté par les fées de la fontaine aux Fées, au-dessus duquel on peut voir deux pigeonniers carrés. Les eaux plus abondantes autrefois faisaient tourner deux moulins. Et le lavoir de Montméroux qui se singularise par son architecture en atrium, celui de Demeley par sa construction en pierre et bois.

En grimpant tout en haut du village, c’est la tour de la prison de l’ancienne forteresse qui attire le regard par son imposante stature. Chemin faisant, on croise la jolie Vierge édifiée en 1858 qui veille sur le village…

Bien sûr, Gemeaux c’est son église romane fortifiée au vocable de l’Assomption de la Vierge, une des rares en Bourgogne, avec son portail encadré de colonnes, ses peintures murales et ses chapiteaux. Sans doute fut elle intégrée à l’ancien château car on y observe toujours une série de fenêtres de tir et deux canonnières. L'archère-canonnière de remploi au nord et les deux arches enjambant la rue, font certainement partie de l'ancienne enceinte.

Un beau village où il faut prendre le temps de marcher et de lever le nez !

 

Quittant les vallées de la Venelle et de la Tille, on arrive dans le Mirebellois et Fontenois, au bord des vallées de la tumultueuse Bèze et celle de la gracieuse et discrète Vingeanne, qui descend tout droit du Plateau de Langres au beau milieu d’une des gorges vertigineuses ! La source de la Bèze est une des plus importantes exsurgences de France et prend naissance au sein d'un lac souterrain dans la grotte de la Crétanne… qui se visite pour des sensations garanties… Un site spectaculaire au cœur du village où le patrimoine monastique des sœurs Ursulines n’est pas en reste.

Tout au long de ses 31 km, la Bèze, avant de se jeter dans la Saône, est bordée de beaux villages au riche patrimoine de moulins… à voir à Champagne-sur-Vingeanne… d’églises, dont plusieurs romanes, d’espaces naturels protégés comme le site paisible du Marais de la Rosière à Mirebeau, le paradis des papillons et des libellules où on suit un chemin d’interprétation ludique et instructif au milieu des aulnes, frênes et autres saules. Pour rester dans le thème aquatique omniprésent dans le Mirebellois et Fontenois, on n’hésite pas à faire un détour par l’unique pont-levis de Bourgogne, à Cheuge, récemment restauré, là même où furent tournées des scènes de La veuve Couderc ! Et on pousse jusqu’à l’écluse de Licey-sur-Vingeanne où se trouve le pont aqueduc permettant à la rivière de se glisser sous le canal.

C’est une terre d’eau, de nombreux châteaux et deux Jardins Remarquables, celui de Fontaine-Française avec ses 300 tilleuls et celui d’Arcelot avec son magnifique parc à l’anglaise. Commanderie templière de la Romagne, château médiéval de Rosières à Saint-Seine-sur-Vingeanne où on peut voir aussi une belle église romane, c’est entre la Bèze, la Bézouotte et la Vingeanne que les paysages sont de douceur et de tranquillité. Bézouotte, c’est aussi le nom d’un petit village connu pour son marché aux plantes rares et son église romane. Pour les fans de l’art roman, un passage par Jancigny clôturera la balade pour rejoindre d’autres jardins, d’autres rivières !

 

Et en entrant sur les terres du Mirebellois, si on passait par le tout petit village de Oisilly ? Un de ces beaux villages qu’il faut parcourir à pied, en prenant son temps d’admirer les belles maisons traditionnelles, le château à la toiture de tuiles vernissées fraîchement restaurée et le ruelles qui montent et qui descendent.

D’où qu’on arrive, il est impossible de rater le fameux viaduc de Oisilly ! Un immense ouvrage d’art qui supportait, jusqu’il n’y a pas si longtemps, la voie ferrée unique de la ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray et enjambe le canal entre Champagne et Bourgogne, la Vingeanne, la RD 112F au milieu des prairies bien vertes. Un viaduc de 295m avec ses 7 arches de pierre, autant de tympans et des gargouilles à décor de lion pour évacuer l’eau, mais l'arche surplombant le canal fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruite en béton (le viaduc avait dès sa construction été muni de chambres de minage devant faciliter son dynamitage en cas de guerre).

Pour ceux qui n’ont pas, mais alors vraiment pas le vertige, on peut grimper au-dessus, prudence tout de même, pour admirer un magnifique panorama ! Et entre deux piles, on voit se dessiner le clocher de la petite, mais non moins splendide église romane au vocable de saint Léger. Objet d’une très belle restauration grâce aux Nouveaux Commanditaires (créés par Xavier Duroux) cette petite église du 12ème siècle montrent sept vitraux magnifiques réalisés par   Marc Couturier, en collaboration avec Jean-Dominique Fleury, verrier de son état.

L’originalité ? L’artiste, de réputation nationale, est originaire du village où sa famille réside toujours, quant au maire et aux habitants, ils y voient l'occasion d'un hommage affectueux à l'abbé en charge de la paroisse… Une jolie histoire comme on les aime ! Le maître verrier, quant à lui, a transféré dans le verre les effets du fusain servant au dessin d'herbes et de feuillages. Pour la constellation stellaire des vitraux en couleur, c'est le motif d'une feuille d'aucuba qui attire l’œil avec délice…  

Depuis le jardin aux beaux arbres fruitiers, on peut se reposer en silence face à l’arrondi du vallon paisible ou reprendre son chemin pour se diriger tranquillement vers Mirebeau, à quelques encablures à peine. Une boen belle balade !

 

Sur les terres de Norge et Tille, coulent deux rivières du même nom. La Tille continue de se faufiler jusqu’à la Saône, tandis que la Norges se jettera… dans la Tille !

Bien sûr, le village le plus connu est sans doute Arc-sur-Tille, où on prend l’autoroute direction le Doubs ou le Jura tout proches, et où, tout au long de l’année, on peut se régaler de balades autour du lac, crapahuter et pêcher aux bords des étangs voisins ou pratiquer toutes sortes d’activités nautiques en été. Dépaysement garanti à quelques encablures de Dijon dans un cadre verdoyant et paisible ! Car si les paysages sont plutôt plats, l’environnement y est privilégié. Barrages, moulins et lavoirs mais aussi châteaux, demeures imposantes et églises insolites jalonnent les chemins à découvrir facilement à bicyclette, pour les plus sportifs, cela va de soi !  

On peut passer la journée à respirer non loin de l’exsurgence de la Norges, qui jaillit au pied de l’église du village, en haut de son promontoire. Une drôle de source aménagée et construite en gradins en pyramide inversée avec, un peu plus loin, un platelage permettant d’observer la faune et la flore de la zone humide qui cerne la rive droite du début de la Norges.

Il fait bon vivre au bord de la Tille où de nombreuses gravières laissent des étangs poissonneux comme celui de Lochère à Remilly-sur-Tille et celui de Vaux-sur-Crosne, à la faune et à la flore qualifiée d’intérêt régional en raison de la présence d’espèces particulières… tout comme au Bois de la Souche, une chênaie pédonculée à Ormes et Frênes… bref le paradis des découvreurs et des photographes !

L’eau, une terre légère et fraîche, voici de quoi donner des productions inédites et inattendues en Côte d’Or. Car, à Flacey on perpétue la tradition des cultures d’eau comme celles du cresson et de l’osier. Et c’est à Ruffey-lès-Echirey qu’on perpétue celle des asperges au bon goût spécial de leur terroir… Quittant la Tille, on retrouve la Saône, l’amie du Rhône et des mariniers.

 

 

La source de la Norge et ses alentours sont un lieu incontournable de balade familiale, de randonnée en solo ou de rendez-vous de pêche à la ligne !

Ce site étonnant au pied de l’église, non moins étonnante au vocable de saint Vallier, voit la source de la Norge jaillir en exsurgence en plein cœur du vieux centre de Norges la Ville. Huuumm… une exsurgence ? Une exsurgence (du latin surgere, qui signifie « se lever »), est l'exutoire d'écoulements souterrains qui proviennent de l'infiltration des eaux de pluies.

La Norge sort là, de nulle part, dans un bassin carré à degrés (plusieurs marches). Car a source principale fut aménagée au début du 19ème siècle et construite en gradins sous forme d’une pyramide inversée. La rivière a été doublée par un bief sur quelques centaines de mètres afin de desservir quelques lavoirs et abreuvoirs. On peut ainsi admirer le très beau lavoir, doté autrefois d'un plancher mobile. Un rare barrage à aiguille régule les eaux à quelques mètres. Autrefois, on profitait de la rivière pour rouir le chanvre dans des petites mares aménagées en rouissoirs appelés ici naizoirs.

L’eau, descendant de quelque part au pied du plateau de Langres, y est très fraîche et on peut s’attarder à observer un drôle de phénomène ! En effet, les zones sableuses qu’on voit sur le fond sont dépourvues d’algues… Ce sont d’autres sorties de sources et, il est possible en certaines périodes de voir le sable remuer sous la pression de l’eau… comme agitée par quelque génie facétieux.

La Norge poursuit tranquillement son cours sur un peu moins de 40km, mais à Norges, le site a été complètement aménagé et un chemin pédagogique permet la découverte de la zone humide de la Norge. Le chemin des Prés Plaisants, est un réservoir de biodiversité à découvrir en toutes saisons ! Le platelage de bois permet de surplomber la flore et la faune discrète de la zone humide sur la rive droite du début de la Norge.

On apprécie le calme de cet aménagement minimaliste aux lattis de bois un lisse comme une planche de glisse… Et ce long fil apaisant et verdoyant entre Norges et sa voisine Brétigny ou la Norge se traverse par une jolie passerelle… Une invitation à la tranquillité et au ressourcement qu’on retrouve sur l'Esplanade de la Source amenagée pour passer des journées à farnienter ou à pêcher à l’entrée du village entre clapotis et grands arbres !

 

Et c’est à Pontailler Val de Saône qu’on quitte finalement la Tille qui s’est jetée dans la Saône vers le village des Maillys et la réserve naturelle du même nom. Un vaste lieu d’observation ornithologique, de sensibilisation et d’éducation à l’environnement unique en Côte-d’Or, qui s'étend sur 36 ha dont 28 ha sont en eau. Un sentier pédagogique aménagé permet d’y découvrir la faune et la flore caractéristiques du Val-de-Saône.

Ce sont les terres de Vauban, des mariniers et des plaisanciers qui trouvent de beaux ports ou haltes fluviales aux pieds des fortifications et du château d’Auxonne, par exemple, où Vauban le bourguignon laisse un modèle d’architecture militaire unique (comme les 12 fortifications françaises de Vauban inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO).

Tout, sur ces terres, est histoire d’eau où l’Ouche côtoie la Tille à Tréclun… et c’est de ponts en écluses et berges tranquilles, qu’on découvre de beaux villages comme Heuilley-sur-Saône où la Saône rencontre l'Ognon et partage avec Talmay le confluent de la Saône avec la Vingeanne… Talmay, avec son château et son Jardin Remarquable dédié à la rose et un verger conservatoire de pommiers anciens est, à lui seul, un lieu de départ de nombreux chemins de randonnée balisés.

Mais le plus important carrefour « aquatique » du Val de Saône est bien Pontailler situé aux confluents de la Saône, du canal entre Champagne et Bourgogne, anciennement appelé de la Marne à la Saône, de l’Albane, de la Bèze, de la Vingeanne et de l’Ognon, au pied du Mont Ardoux et sa vue panoramique sur la plaine de la Saône et les monts du Jura, d’où veille Notre-Dame du Mont Ardoux la belle Vierge noire qui accueille un pèlerinage le 15 août.

La Voie Verte dévoile ses charmes… paysages verdoyants, villages authentiques, châteaux et leur écrin de verdure… Promesse de périple inédit à pied ou à vélo ou de vie au long cours à bord de bateaux de plaisance ! Et on suivra la Saône un long moment, jusqu'à d'autres ports, d'autres quais...

 

 Pont sur la Saône crédit photo ©Mairie de Pontailler

Une balade en bord de Saône, cela vous dit ? Alors petite halte à Pontailler-sur-Saône entre Saône, canal entre Champagne et Bourgogne, Albane, Bèze, Vingeanne et Ognon à Pontailler-sur-Saône, la belle Station Verte avec ses plages, son port de plaisance et son beau patrimoine bâti !

Si la Station est Verte, la Voie est Bleue pour un long périple au fil de l’eau. Ici, la balade est apaisée, sans voiture sur de nombreux km. Seuls voisins, les autres promeneurs, navigateurs ou résidants sur les jolies péniches qui stationnent quelque part par-là, en quête de quiétude et de doux clapotis.

Par vent… ou pas… c’est le cliquetis des mâts qui bercent le temps nonchalant. Ces rives aquatiques sont le havre des pêcheurs, des d’activité nautiques ou de baignade qui y trouveront, au choix, le calme des berges et de la Voie Bleue ou l’agitation de la plage, des enfants, des adeptes de ski nautique, de football ou de tennis et de la guinguette !

Pontailler-sur-Saône est sans conteste une ville d’eau, mais c’est aussi un magnifique cœur de village sur sa presqu'île entourée par la Saône et la Vieille Saône, coupée en deux par son joli pont élégamment fleuri ! Alors, avant de larguer les amarres, visiter le village c’est une belle rencontre avec l’étonnante église Saint-Maurice du 18ème siècle, classée monument historique, impressionnante par sa prestance due à ses immenses colonnes et son fronton. Le 1çème siècle marque le village avec ses lavoirs à débordement… bien cachés !

Pontailler-sur-Saône, c’est aussi une belle balade au mont Ardoux qui domine la vallée, l’occasion de profiter du beau panorama sur la plaine de la Saône et les monts du Jura.  Un lieu de pèlerinage où veille une Vierge, Notre-Dame du Mont Ardoux et une belle tradition populaire qui veut que le jour de la Saint-Jean, dans le quartier de Saint-Jean qui s'étire à ses pieds, on accroche aux portes et fenêtres un bouquet qui doit rester jusqu'à la Saint-Jean suivante… Mais s'il tombe auparavant, il faut alors le brûler pour préserver sa maison !

La Saône c’est toute une histoire de celle dont la source est bercée par des légendes de dames blanches aux fins fonds de la Lorraine, dont cour est parsemé d’improbables ponts qui ont résisté à tous les temps à une époque où la rivière se prenait en glace en hiver… C’est la halte douceur-fraîcheur au cœur de la Côte d’or qui tutoie, à quelques tirs d’ailes d’un vol d’aigrettes, la Haute Saône !

 

 

Des ports en escales, les Rives de Saône accueillent bateaux, cyclistes et promeneurs du dimanche au fil de l’eau ou des chemins sillonnant la campagne. Une borne de pierre, portant la marque des cisterciens, rappelle que la majorité du territoire dépendait jadis de la seigneurie et justice de Cîteaux, fondatrice de l'ordre cistercien. Un peu moins de pierres, un peu plus d’argile et on commence à voir de belles maisons et édifices de briques très caractéristiques de la Saône côte-d’orienne.

En témoigne le hameau de l’Etang Rouge à Seurre, site conservatoire d’un habitat rural typique de cette partie de la rivière, de jardins en carrés de plantes médicinales où toutes sortes d’animations sont proposées tout au long de l’année au sein de l’écomusée. En témoignent encore l’église du 13ème siècle de Chivres, les vestiges du château de Pagny-le Château, le très beau château de Magnien à Brazey-en-Plaine, celui très étrange de Pouilly-sur-Saône ou encore la chapelle Sainte-Brigitte de Trugny et de nombreux villages aux maisons fleuries.

De Seurre à Saint-Jean-de-Losne, on suit les berges et on s’installe en terrasse sur des quais animés et joliment aménagés. Saint-Jean-de-Losne c’est aussi une église aux toits de tuiles vernissées à l’étonnant clocher et un des plus jolis ports de plaisance de Bourgogne. Un savant mélange de rivière, de beau patrimoine avec ses ruelles de ville « portuaire » aux étroites maisons et de campagne verdoyante aux portes de la ville.

Seurre est, quant à elle située au carrefour de la Bresse, du Jura et de la Côte des Vins de Bourgogne, traversée par la Saône et son canal à grand gabarit. Une ville étonnante, elle aussi, avec ses quais en gradins de pierre blanche, sa capitainerie et ses concerts pendant la saison estivale.

De nombreux barrages ont été construits sur la Saône pour la réguler et la rendre navigable comme les barres d'Oran ou de Villars ... qui ont donné son nom au joli village d’Esbarres. La Saône poursuivra son chemin jusqu’au Rhône et rejoindra ainsi la Méditerranée… et nous, nous resterons en Côte d’Or sur d’autres plaines !

 

Halte fluviale de Seurre Crédit photo ©Mairie de Seurre

Et si vous vous ressourciez le temps d'une journée à l'Étang Rouge ? Profitez des animations dominicales, de l'enquête Game ou visitez, à l'aide du guide de visite, le musée de plein air… Un petit bonheur au cœur de ce village typiquement bourguignon édifié à partir de maisons démontées, restaurées et remontées sur place.

C’est un beau site verdoyant et calme… 5 hectares de nature… où on découvre les techniques de construction du Val de Saône des 18ème et 19ème siècles en se baladant au cœur de la borde, du verger et de la vigne conservatoire, en passant près de la cadole du cantonnier.

L’histoire de l’Etang Rouge, c’est toute une histoire qui commence dans les années 1980, lorsque quelques passionnés d’histoire et de patrimoine rural décident de sauvegarder et de valoriser les dernières constructions traditionnelles du Val de Saône. Une association est alors créée pour repérer les bâtiments les plus anciens, les acquérir et les déplacer sur le terrain mis à disposition.

Chaque maison sera méthodiquement démontée pour être remontée à l’identique, non sans avoir numéroté tous les éléments de construction, puis photographié et procédé à des relevés avant démontage. Le remontage s’effectue en utilisant les seules techniques dont disposaient les bâtisseurs de passé. Un pari légèrement dingue, mais diablement efficace !

Aujourd’hui, outre la quinzaine de bâtiments et la collection importante d’objets de la vie quotidienne, de meubles, d’outils et d’anciennes machines agricoles, les terrains sont également mis en valeur avec une collection de cépages anciens et un verger conservatoire où sont préservées des variétés de fruits et de plantes autrefois courantes ainsi qu’un jardinet de simples… des plantes médicinales pour se soigner.

C’est aussi une belle aventure humaine, un chantier d’insertion où on apprend, réapprend le bien vivre ensemble, le plaisir partagé du travail accompli. Un site propice à l’éducation à l’environnement avec sa placette de compostage, ses cartels pédagogiques pour comprendre l’environnement et l’histoire de ce village de briques et pans de bois typiques du Val de Saône.

Un village pour découvrir le quotidien de nos ancêtres en visitant une habitation d'autrefois, un café de village, une salle de classe... en musardant dans un jardin qui respire les grands arbres et la Saône toute proche…

 

Dans la Plaine Dijonnaise, on poursuit une balade « à plat » sans trop de côtes ni de descentes. Un vrai royaume pour les amateurs de vélo à pédales, à assistance électrique, cargo avec les enfants… ça roule ! La Côte-d'Or, 1ère destination nature et patrimoine entre Paris et Lyon, étant labellisée « Terre de cyclisme » par la fédération française de Cyclisme, cela ouvre de nombreux possibles aux inconditionnels des 2 et 3 roues. L’occasion de tester le circuit des Arbres Remarquables passant par le village de Cessey où on peut admirer Les Six Filles, un chêne de près de 140 ans dont les six troncs sont reliés entre eux à la base…. De beaux chemins forestiers sont à explorer dans les vastes forêts communales.

Nous restons dans une histoire d’eau et de terre avec de jolies rivières comme la Biètre, l'Oucherotte, la Noirepote, la Norges, la Neuve, l’Arnison et le Gourmerault.  Le canal de Bourgogne se balade par ici avec ses écluses et ses maisons éclusières, notamment à Aiserey à celle de la Sucrerie. Un bien charmant village où habita Bossuet et où naquit le Docteur Tarnier inventeur de la couveuse et du forceps… C’est toujours bon à savoir !

Plusieurs châteaux jalonnent la campagne et celui de Longecourt-en-Plaine, ancien rendez-vous de chasse des Ducs de Bourgogne, se dévoile au cœur d’un parc aux multiples rosiers avec ses tours rondes et ses douves… ou celui de Genlis avec son nombre incalculable de fenêtres. Non loin de là, un enfant du pays, Bol, compagnon sculpteur, a créé un ensemble de 3 statues représentant les 3 rivières qui arrosent Genlis, l’Ouche, la Tille et la Norges.

Des formes arrondies, rappellent aussi que la plaine dijonnaise, c’est une plaine douce où on trouve, là aussi, de belles maisons de briques dont certaines agrémentées de motifs savants et le curieux village de Tart-le-Bas… qui n’a jamais eu d’église !  Cette terre riche a fait la renommée des poteries de Longchamp et si la manufacture a fermé, le lycée de la céramique est, quant à lui, réputé au-delà des frontières !

 

 Crédit photo ©André Beuchot

 

La plaine dijonnaise, ce n’est pas si plat que ça… la preuve avec une balade sur les Chemins Doux ! Oui mais qu’est-ce que c’est ? C’est un bien joli projet de la Communauté de Communes de la Plaine Dijonnaise qui s’est engagée dans la réalisation de boucles de randonnée au fil de ses villages et chemins.

Une création pour les habitants, mais pas seulement… et si le cœur vous en dit, à pied, à vélo en mode marcheur solitaire sur 20km ou vélo cargo pour toute la famille sur trois longs km, il n’y a plus qu’à vous lancer !

De beaux chemins de randonnée conçus pour rendre accessible et mettre en valeur les richesses de la Plaine Dijonnaise aussi bien naturelles qu’historiques et souvent un peu méconnues, maillent ce territoire discret.  Et quand on marche, on a le temps de regarder, se poser, découvrir, papoter, piqueniquer … bref de ne pas se presser ! 18 boucles sont en cours de réalisation, mais commençons par celles des Six Filles et de l’Arnisson.

Les « Six Filles » ce sont 6 km qui traversent les villages de Chambeire, Cessey-Sur-Tille et Remilly-Sur-Tille. A cheval entre étendues ouvertes et forêt de Cessey-Sur-Tille, elle passe devant trois points de curiosité remarquables où il fait bon s’arrêter… le lavoir de Chambeire, l’élevage de la Tille, aussi appelé « Ferme aux Alpagas ».  Un endroit accueillant et des hôtes insolite dont on vous laisse deviner l’identité de pensionnaires un rien originaux et, un peu plus loin, lechêne des Six Filles qui affiche plus de 150 ans… et toutes ses feuilles… caché au milieu des bois. Son étrange physionomie laisse penser qu’une telle curiosité ne peut être que l’œuvre d’un petit peuple de la forêt, émerveillé de nature !

La Boucle de l’« Arnison » située à Collonges-Et-Premières et Beire-Le-Fort aligne, quant à elle, 3 km de parcours entre bocage, forêt, rivière et grandes étendues, pour de petites promenades apaisantes, pour les petits comme pour les grands et surtout pour les « pas pressés » ! . À proximité de cette boucle, on sort l’appareil photo et le sac du goûter devant l’originale église paroissiale de la Nativité, surplombant la rivière l’« Arnison ».

Derrière son apparente discrétion, la Plaine Dijonnaise ce sont aussi des châteaux,  une école de la céramique unique en son genre et un je ne sais quoi… de nonchalance tranquille !

 

De cette plaine verdoyante on est aux portes de la Métropole de Dijon et de ses nombreuses communes à la fois rurales et métropolitaines. De Dijon on connaît son secteur sauvegardé avec l’église Notre-Dame, le musée des Beaux-Arts et les ruelles étroites du quartier des halles, des antiquaires et de leurs places animées tout au long de l’année. On connaît ses toits de tuiles vernissées, ses nombreuses églises et musées qui racontent tant la Vie bourguignonne que l’Art sacré ou l’archéologie.

C’est la ville de tous les étonnements avec ses villages mitoyens, perchés à Corcelles-les-Monts et sa descente vertigineuse au cœur des combes, en creux de plaine à Chenôve surplombé d’un plateau très protégé cher aux randonneurs, entre les deux à Talant, avec son minuscule Jardin Remarquable et son église romane aux vitraux signés par Garouste ou encore Fontaine-les-Dijon où naquit Bernard de Fontaine qui deviendra Saint-Bernard et sa combe aux Feuillants. D'autres permettent de rejoindre de beaux sentiers de randonnée comme Magny-sur-Tille, où se prêtent des couchers de soleil en mode panoramique depuis le plateau de La Cra d'où on descend au bord du canal de Bourgogne, à Plombières-les-Dijon par un superbe chemin balisé avant de filer vers le lac Kir, sa plage et son environnement de verdure.

Capitale d’une terre d’histoire marquée par les Ducs de Bourgogne et leur somptueux palais, c’est la ville des arts et des artistes précurseurs depuis le Moyen-Age et jusqu’à la période contemporaine. Jean de Marville, Claus Sluter, Yan Pei-Ming, tous visibles au musée des Beaux-Arts.

4ème Ville Verte d’Europe, on y apprécie les 825 hectares des 19 parcs et jardins ouverts de 7h30 à la tombée de la nuit et toute l’année. De minuscules jardins à d’autres étendus sur plusieurs hectares comme celui de l’Arquebuse ou aux combes monumentales qui ceinturent la ville, c’est un dépaysement garanti avec plusieurs sites classés pour la qualité de leur faune et de leur flore. Une spécificité de la métropole dijonnaise unique par la diversité des ambiances citadines et des paysages impressionnants à quelques minutes du centre-ville. Dijon, c’est la porte d’entrée de la Route des Grands Crus et ses Climats classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est au cœur de cette route mythique que la balade se boucle au pays des plus grands crus de Bourgogne.

 

 

Avant de terminer notre belle balade… la semaine prochaine... arrêtons-nous en plein cœur du secteur sauvegardé  à l’église Notre Dame de Dijon, que les dijonnais appellent souvent familièrement « la chouette » comme s’ils parlaient à une vielle amie.

L’église Notre Dame, avec son incroyable façade, c’est un la doyenne des églises de Dijon, la protectrice de la cité. Pour la petite histoire ou pour les mordus de patrimoine, il n’a fallu que 20 ans pour l’édifier au 13ème siècle ! C’est dire si on ne mégottait pas…

Avec sa façade remarquable, son triple rang chimères encadrant de fines arcatures et son Jacquemart qui administre l’heure depuis 1383 sans faillir, cette somptueuse dame étonne par sa construction tout en apparente étroitesse. Mais savez-vous pourquoi ? Au beau milieu d'un quartier populaire, la place faisait défaut. L'architecte, resté inconnu jusqu’à ce jour, usa de nombreuses techniques inédites pour ériger l'église Notre-Dame. Par exemple, tout le poids de la charpente et de la toiture repose sur les piliers et non sur des arcs-boutants, permettant ainsi d'utiliser un maximum de surface au sol pour l'intérieur de l'édifice…

Quasiment sans chapelle latérale, elle offre aux visiteurs une rangée de vitraux du 13ème siècle dans le croisillon gauche du transept. Pour les curieux, le reste de la verrière est l'œuvre, au 18ème siècle, du maître verrier parisien Édouard-Amédée Didron. La particularité de Notre Dame de Dijon est de ne pas avoir de… déambulatoire !

Bien sûr, on ne reste pas insensible à Notre-Dame de Bon-Espoir dans une chapelle absidiale, une belle vierge polychrome dont on dit qu'elle aurait sauvé la capitale Bourguignonne à deux reprises et, à chaque fois, un 11 septembre ! La première fois en 1513 lorsque les Dijonnais, lors d'une procession, l'ont imploré de délivrer la ville du siège des Suisses. La seconde, lors de la Libération de Dijon, en 1944 alors que tout le monde pensait que la ville serait détruite par les Allemands ce qui n'a pas été le cas malgré de très rudes combats. Ainsi, tous les 11 septembre des dizaines de bougies sont allumées par les fidèles.

Une autre petite Dame veille sur les dijonnais et les voyageurs de passage. C’est la toute petite chouette sculptée sur une chapelle attenante à l’Eglise, devenue le porte bonheur de Dijon … La caresser de la main gauche en formulant un vœu fait partie de la tradition mais à votre avis c’est en la caressant dans le sens des plumes ?

 

Sortant de Dijon, au kilomètre zéro de la Route des Grands Crus on embarque pour Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges en longeant la petite route qui traverse le très beau village de Fixin et son église romane aux tuiles vernissées noir et or, son lavoir… et son eau curatrice… que le fer colore de vert et son immense croix renaissance dans le jardin de l’église.

Au long de cette route, les villages et châteaux s’égrènent en Morey-Saint-Denis, Premeaux-Prissey, Chambolle-Musigny ou Vougeot, comme le Clos du même nom, ancienne grange cistercienne de Cîteaux. Autant de minuscules villages pour les très grands noms qui honorent la Côte d’Or par l’excellence de ses vins que
convoitent amateurs de savoureux nectars ou collectionneurs de grands crus.

Sur cette route étroite, car ici la vigne prend toute la place, on se retrouve au pied des carrières mythiques de Comblanchien dont la pierre est prisée par les plus grands architectes… Entres sites clunisiens et caves réputées, on fera un détour sur une non moins petite route, jusqu’au village de Villars-Fontaine, accroché à la falaise, ses 9 lavoirs publics et ses anciennes carrières devenues… La Karrière… avec ses peintures monumentales et ses nombreux concerts et manifestations artistiques.

Dans les Hautes-Côtes de Nuits, les villages, plus ou moins perchés, s'inscrivent dans une tradition viticole mais sans oublier les bois environnants, les carrières de calcaire et la culture de petits fruits rouges… framboises, cassis et autres baies… qui se dégustent en tartes, sirops, confitures et autres gourmandises... et une belle randonnée en prime. Pour les amoureux de randonnée un peu sportive, la Réserve Naturelle Nationale de la Combe Lavaux, à Gevrey-Chambertin est un lieu unique où on trouve des espèces non moins uniques.

Et si on traverse la route des Grands Crus, on entre doucement sur les terres de l’abbaye de Cîteaux jusqu’à la plaine de Saône. Première abbaye cistercienne, fondée par Robert de Molesme en 1098, berceau de l'ordre Cistercien, maison-mère de l'Ordre, où vit et s’active une communauté d’une quarantaine de moines...

 

Avant de retourner au point de départ de cette balade au cœur de la cité beaunoise, on ira voir les dolmens de Ternant où se trouve aussi la grotte de Roche-Chèvre avec une bonne variété de concrétions… Attention la lampe torche est obligatoire pour aller jusqu'au fond et y rencontrer quelques chauves-souris… si vous avez de la chance !

 

Dolmens de Ternant ©André Beuchot

Pour cette dernière balade estivale 2023 au cœur de nos 19 intercommunalités, nous vous emmenons sur la colline de Vergy. Un endroit tout en douceur des paysages des Hautes Côtes de Nuits qui a nourrit l’histoire … !

Le paysage formé dans les Hautes Côtes de Nuits, par la butte de Vergy et l’église Saint-Saturnin, est un des plus remarquables de Bourgogne. Pendant plusieurs siècles, le site de Vergy fût au cœur de l’histoire de la Bourgogne car, ici, la famille des sires de Vergy fut l’une des plus puissantes du Moyen Âge, occupant une forteresse bâtie sur cet éperon rocheux dont il ne subsiste que quelques ruines.

L’abbaye de Saint-Vivant laisse tout près d’ici des ruines qui mesurent l’importance et la richesse de cette abbaye cistercienne. Cette abbaye fondée entre 894 et 918 pour y placer les reliques de Saint-Vivant était une abbaye bénédictine et durant plusieurs siècles elle reste associée au développement de prestigieux crus de Bourgogne et à l’histoire car les moines furent dotés de nombreuses terres dont le fameux « Clos de Vougeot ».

Et c’est ainsi, qu’au pied de cette colline que se maturent parmi les plus grands crus de nos précieux vins issus de ces « climats » de Bourgogne, héritage des moines et de leurs vignes. Forteresse inexpugnable, légendes, fabliaux et autres histoires de cour et de cœur, abbaye et ses possessions viticoles... ont fait la richesse d’un petit mont qui culmine à 550m… une histoire qui a marqué la région et bien au-delà !

L’église Saint-Saturnin est l’un des témoins de cette histoire. Merveille de l’architecture romane du 11ème siècle, elle abrite de nombreuses reliques, notamment celles de saint Vivantou encore de saint Renobert, évêque de Bayeux ayant vécu au VIIe   siècle, et de son vicaire saint Zénon ainsi que de saint Bénigne, apôtre de la Bourgogne. Leur taille en fait des vestiges remarquables.

En se baladant dans le village, on peut voir de nombreuses maisons aux pierres de remploi, des fenêtres à petits meneaux, des portes magnifiques aux ocres rouges, ou encore la mairie-lavoir, avec le lavoir au rez-de-chaussée et les bureaux au-dessus, posés sur des colonnes de style antique… qui valurent à l’édifice le doux surnom de « temple de la médisance » !

Et oui… à l’Echo des communes, on aime aussi…l’histoire !

 Rédaction Marie Quiquemelle

 Crédit photos, sauf mention contraire, ©Marie Quiquemelle

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