Info+ :
7, rue du Moulin Papotte
21360 Bligny-Sur-Ouche
Tél. : 03 80 20 12 71
Horaires d'ouverture
Juillet, août : tous les jours (sauf vendredi et samedi) de 14h30 à 18h.
Septembre : dimanche
Visite guidée possible sur rendez-vous téléphonique
Tarifs (par personne)
Adultes : 4 €
Enfants (6 à 12 ans) : 1,50 €
Groupes (plus de 20 personnes)
Adultes : 3,80 €
Scolaires : 1,50 €
Les groupes sont reçus sur rendez-vous tout au long de l'année 7 jours/7
à toute heure de la journée.
Ici, on s’adapte à votre (programme !
Un vrai, très beau... miroir aux alloettes
Cette année, un partenariat entre l’association du Chemin de Fer de la Vallée de l’Ouche, la chocolaterie mexicaine Purokao et le musée attire, chez les uns et les autres, de nouveaux visiteurs une journée de découverte à Bligny.
Une belle idée de balade !
A Bligny-sur-Ouche, le musée Papotte, du moulin du même nom, c’est un peu le point de ralliement des passionnés de beaux outils, d’ambiance un rien surannée, de mots et de nom qui chantent comme des ritournelles au passé simple ou se déclinent au passé composé. Dans cette ancienne menuiserie, les murs et les bénévoles enjoués, très enjoués, racontent les belles valeurs de l’ouvrage bien fait. Pas un objet, une carte, un cliquetis qui ne rappelle pas aux visiteurs un souvenir, une idée ou peut-être un drôle de rêve …
Au bout de l’impasse, il y a le moulin Papotte, un moulin du 15ème siècle devenu maison d’hôtes un rien luxueuse. Au milieu de l’impasse, il y a la longue façade de l’ancienne menuiserie ou Henri œuvra pendant plus de 40 ans. Henri, était un menuisier-ébéniste amoureux de son métier, amoureux des beaux métiers. La retraite ayant toqué à la porte, l’idée lui vint de transformer, avec quelques bons copains, l’ancienne fabrique de meubles en musée des outils du bois et de la vie paysanne. Et depuis 22 ans, le musée Papotte accueille des milliers de visiteurs attirés par les beaux objets et l’incroyable énergie des guides bénévoles qui racontent des histoires d’avant… tout un monde de connaissance, d’anecdotes et même de drôles de faits !
Il faut suivre Edith, au royaume des tonneliers et des vignerons, de la vie quotidienne, de la salle de classe ou des tisseuses de chanvre Car dans toute la vallée de l’Ouche, on cultivait le chanvre et les chènevières s’étalaient jusqu’au portes de Dijon. Une véritable filière de production qu’Edith raconte tout en se mettant à l’ouvrage devant le très beau métier à tisser de 1850. La navette s’envole et tisse, comme au temps où plus de 80 tisserands employaient les teilleurs saisonniers à séparer la chènevotte (le bois) de la teille (l’écorce). Les fileuses, quant à elle, trimballaient quenouilles et fuseaux pour passer la journée au champs avant de retrouver le rouet du soir !
Après avoir monter l’escalier de bois, c’est tout un univers qui s’ouvre sur les métiers du cordonnier avec son étrange machine sans bras, ses bottes aux innombrables œillets rangés et lacés le long de la jambe comme des militaires au garde-à-vous… ce sont les beaux outils du menuisier aux noms si chantant de varlope, rabot, trusquins et autres racloirs, un vrai bonheur !
Pour les pointus du tonneau bourguignon, Edith, Michel et les autres maitrisent tout du vocabulaire des tonneliers et des mérandiers, ces drôles de bonhommes qui savent, plusieurs années avant quel Pommard vieillira dans ce beau chêne, droit de fût au milieu des bois. Ce sont eux qui, à partir des billes les plus grosses, préparent les merrains, destinées à être transformées en douves, ou douelles, pour la fabrication des tonneaux. Arrivent alors les tonneliers et leur drôles d’outils aux noms tout aussi poétiques qu’herminette, curette, doloir ou autre bondonnière… tout un poème qui se décline pour nos plus grands crus !
Bien sûr, un des clous de la visite… si on ose dire… c’est la salle de classe avec ses tables aux encriers de porcelaine, ses leçons de morale écrite sur le tableau noir et les poèmes de Jean de la Fontaine avec lesquels notre guide du jour taquine les enfants, un peu incrédules et sortis d’un coup d’un seul d’une petite sieste !
Personne ne tentera l’écriture crépitante à la plume sergent-major, mais on se souvient de ces splendides et fameuses cartes pédagogiques de géographie, d'histoire, de sciences naturelles, qui ornaient les murs des classes d'autrefois… mais qui reviennent au goût du jour et on s’en réjouit ! Etonnants les quelques fusils en bois qui ont servi à entraîner les bataillons scolaires après la perte de l'Alsace et de la Lorraine en 1870… et qui partirent en 1914… la fleur au fusil !
Et pour les enfants sages… ou pas… on ira essayer les sabots d’Henri, en bas, à l’atelier du sabotier ou Henri n’a pas son pareil pour raconter avec humour cet art si particulier qui consiste à transformer des buches de bois tendres en… godasses ! On écoutera la technique du sabot demi-couvert avec sa bride de cuir, modèle d’élégance et de confort porté le dimanche avec de belles chaussettes de laine épaisse et la semaine fourrés de paille pour ne pas user… les chaussettes ! les sabots noircis de suie pour les protéger de la pluie et empêcher la boue de coller aux semelles cloutées.
Et c’est ébahis que les enfants tenteront la division de 13h de travail par deux paires ½ de sabots… pas une mince affaire pour tout vous dire ! Des enfants et des moins jeunes qui ressortiront 2h plus tard, les oreilles toutes palpitantes du savoir transmis et les yeux un rien écarquillés de "c'est trop beau" ou "je me souviens" !