Info+ :
En savoir plus sur l'abbaye :
https://www.abbayedemoutiers.fr
http://www.monsieur-vincent.fr
En savoir plus sur Moutiers-Saint-Jean :
https://moutiers-saint-jean.fr/
https://www.ot-montbard.fr/patrimoine-et-sites-historiques/moutiers-saint-jean/
Moutiers-Saint-Jean fait partie des villages les plus passionnants de Côte-d'Or. Modeste bourg de l’Auxois riche d’un habitat médiéval, il vécut sous la forte influence d'une importante abbaye. Il nous attend aujourd'hui avec de multiples curiosités, une histoire étonnante et profite de la dynamique instaurée par l'association "Monsieur Vincent" animée par son président, Gérard Beurdeley, qui connait l'histoire des lieux sur le bout des doigts. Il faut profiter des visites organisées jusqu'à fin août pour découvrir avec Nathalie, guide passionnée de l'association, l'hôpital Saint-Sauveur et son apothicairerie exceptionnelle, le jardin des simples, l'église paroissiale de la Conversion-de-Saint-Paul ou encore, les étonnants Jardins Coeurderoy d’inspiration Renaissance italienne XVIIe siècle classés aux Monuments Historiques.
L'abbaye la plus ancienne de Bourgogne.
Selon la légende, quand la fondation d'une abbaye fut décidée, d’importantes perturbations climatiques sévissaient sur la région. Jean de Réôme fut l’auteur de nombreux miracles. Entre autres, procurer de l’eau potable et accessible à ses compagnons ou guérir des démoniaques.
Toujours selon la légende, Clovis céda à Jean-de-Réome tout le territoire qu'il pourrait parcourir en une journée autour de l'ermitage avec son âne. Cependant, c'est à Corsaint (3 km au sud-ouest de Moutiers), près de la source de la Réome, que Jean construisit un ermitage vers 450. Celui-ci fut transféré en son emplacement actuel à Moutiers vers le VIIIe siècle et donna naissance au premier monastère de Bourgogne et l'un des tous premiers de France.
En 1438, l'abbaye fut occupée par les Écorcheurs, saccagée en 1567 par les Huguenots, puis prise d'assaut en 1590 par les ligueurs qui abattent la voûte du clocher et installent des canons. L'occupation perdure jusqu'en 1594. En décembre 1629, les bâtiments sont cette fois assiégés par le régiment de Bussy (père de Roger de Bussy Rabutin). S'ils ont eu à pâtir de ces évènements, la population a elle aussi souffert : présence des militaires, logement de la troupe, exactions diverses…
Les guerres ne sont pas la seule cause de la pauvreté, la région a été fortement affectée par la peste noire au XIVe siècle, puis à son retour brutal en 1517 qui éradique 70% de la population.
Vers 1650, l'abbaye est soumise au régime de la commende. C’est le roi qui désigne l'abbé. Dès la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, on reconstruit le site, l'église abbatiale est réparée. Mais la Révolution arrive. Les religieux sont dispersés, les murs, les biens et le mobilier sont mis en vente. On détruit l'imposante abbatiale des XII-XIIIe siècles, le portail principal est cassé en mille morceaux. Une grande partie des pierres constituant les constructions est transformée en chaux ! Le portail latéral est sauvegardé et vendu aux US, il est visible au Manhattan Cluster.
Les bâtiments aujourd'hui visibles datent des XVII-XVIIIe siècles pour la plupart. Le premier (parallèle à la rue) accueillait l'hostellerie, le second les logements des moines, des abbés commendataires et évêques... Aujourd’hui, grâce à un énorme travail de restauration réalisé par les propriétaires, on admire la galerie du cloître voûtée d'ogives, le grand escalier et sa rampe en fer forgé, les magnifiques dallages de l'étage, des cellules des moines meublées, les salons aux décors en gypseries du XVIIIe siècle notamment la salle dite de musique, la salle de bain de l'évêque équipée d'un puits intérieur etc.
Les jardins en terrasse accueillent une glacière et une maisonnette dotée d'un puits.
Ouverture 2023. visite libre du monument :
Basse saison : Ouvert du week-end de Pâques, au 9 juillet inclus et du 16 septembre (Journées du Patrimoine) jusqu'au 1er novembre inclus. Du mercredi au dimanche et jours fériés, de 14h30 à 18h00
Haute saison : Le château de Moutiers est ouvert à la visite du 10 juillet au 25 août, tous les jours sauf les lundis (hors jours fériés) de 11 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h 30.
L'hôpital Saint-Sauveur.
L'hôpital Saint-Sauveur fut fondé au XVIIe siècle par un ami de saint Vincent-de-Paul, Claude Charles de Rochechouart de Chandenier, 86e abbé de l'abbaye Saint-Jean-de-Réome. Après avoir regroupé les confréries des Dames de Charité sous l'autorité de Louise de Marillac, saint Vincent-de-Paul fonde à Paris en 1633, avec cette dernière, la communauté des Filles de la Charité. Sur ce modèle d’organisation en 1656, deux filles de la Charité de Saint-Lazare arrivent à Moutiers pour aider la Confrérie de la Charité, groupe de dames du village qui visitent et portent assistance aux malades et nécessiteux dans les villages appartenant à la mense abbatiale. Jeanne Vernot, qui dirige cette confrérie, met dans les années 1660 deux chambres de sa maison à disposition des malades. Ainsi nait le premier hôpital dans Moutiers. Le 3 février 1681, des Lettres patentes de Louis XIV autorisent la fondation d'un hôpital.
Face aux insuffisances de ces locaux, Claude Charles de Rochechouard de Chandenier fait l’acquisition d’un terrain et d’un bâti auxquels il adjoindra la grande salle des malades. Celle-ci sera inaugurée en 1691. Ce nouvel hôpital fait face au portail sud de l’abbatiale comme le souhaitaient les fondateurs. Ce bâtiment se compose de deux grandes chambres : une pour les hommes l’autre pour les femmes. Chacune pouvait accueillir huit malades. Entre les deux salles se dressait un autel, seule une grille les séparait. Les malades des deux sexes pouvaient ainsi suivre la messe et pendant les offices, les fidèles devaient se répartir entre les lits occupés par les malades. Diverses annexes, buanderie, four à pain, cuisines, logement des sœurs… et une salle de classe pour les filles complètent les lieux.
L'hôpital n'accueillait que des personnes, soignées et nourries gratuitement, atteintes de maladies non chroniques et habitant depuis plus de dix ans les paroisses dépendant de la mense abbatiale. L’abbaye Saint-Jean-de-Réôme fut donc très influente dans la création de l'hôpital.
En 1838, on remanie la façade en ajoutant un attique orné de deux reliefs circulaires représentant saint Jean-Baptiste et saint Vincent-de-Paul, œuvres du sculpteur Pierre Travaux, encadrant une statue du Christ Sauveur. Le clocheton situé au centre de la construction migre au-dessus de l'entrée et se dote d'une horloge. En 1842, la salle des hommes fut transférée dans un bâtiment adjacent côté ouest, l'ancienne salle devint la chapelle actuelle bénie en 1843. Elle abrite plusieurs objets et meubles dont un portrait de saint Vincent-de-Paul, œuvre du peintre Simon François de Tours (1659), des bancs du XVIIe siècle inscrits aux MH et la dalle funéraire de Claude Charles de Rochechouart de Chandenier.
Plus tard, la salle des femmes devient la salle du conseil d'administration.
Le cimetière de l'hôpital, béni en 1693, disparait en 1860. Derrière la chapelle et la salle du conseil, une belle allée de tilleuls conduit aujourd'hui à une petite chapelle funéraire abritant la statue de saint Jean Gabriel Perboyre.
Les sœurs seront présentes à l'hôpital devenu hospice, jusqu'en 1985. De nos jours, l'hôpital est devenu Ehpad.
Une apothicairerie exceptionnelle.
Réalisation remarquable, voire unique que les visiteurs peuvent apprécier dans son ’jus d’origine, la superbe apothicairerie mérite une visite. La structure des bâtiments montre que sa construction a eu lieu en même temps que les autres parties de l’hôpital. Elle se compose de deux pièces conservant des boiseries du XVIIe siècle. La première abrite une collection de vaisselle en étain, couverts, assiettes, aiguières, farinier... Certains plats portent le poinçon : Dijon 1749, et une vitrine accueille une magnifique Vierge à l'Enfant en marbre blanc du XIVe siècle, provenant de l’ancienne église abbatiale. Une seconde vitrine protège le fac-similé d'une lettre patente signée Louis XIV autorisant Claude Charles de Rochechouart de Chandenier à fonder un hôpital à Moutiers.
La seconde pièce, l'officine, regroupe plus de 200 pots en faïence des XVIe et XVIIe siècles, provenant de Nevers, présentés dans le meuble d'origine en chêne orné de colonnades, style XVIIe siècle. On trouve sur le rayonnage supérieur des chevrettes destinées aux liquides, sur les trois autres niveaux, des pots canon pour les poudres, herbes séchées, racines, onguents etc. La collection compte également 21 pots en verre du XVIIIe siècle. Un petit meuble fermant à clé servait au rangement des toxiques et abrite dix piluliers canon et deux petites chevrettes du XVIe siècle, pièces très rares en Bourgogne. Deux trébuchets sont installés sur une table. Au sol, on trouve neuf carreaux de faïence au décor de Delft du XVIIIe siècle, enchâssés au milieu de la pièce. En hiver, le séchage des plantes était assuré par des foyers situés sous l’apothicairerie.
Une statue de saint Vincent de Paul veille sur le jardin latéral. Puis voici le jardin des simples, riche d'une belle variété d'espèces, médicinales, aromatiques, tinctoriales et à parfum, surveillé par une statue de la Vierge du XIXe siècle. Dans le pré en contre-bas, on admire une belle croix sculptée du XVIIe siècle, ornée de pampres et des instruments de la Passion.
La cour latérale accueille l'ancien hangar-bûcher. En face, on s'attarde devant le mur à pans de bois de l'apothicairerie et une porte charretière murée surmonté du Cœur des Coeurderoy.
Les visites sont ouvertes du 1er juillet au 31 août, les mercredis de 14 h à 18 h, les samedis de 14 h à 17 h et visite de l'église Saint Paul de 17 h à 18 h, les dimanches de 14 h à 18 h. Pour les groupes > 9 personnes, sur réservation tout au long de l’année.
Des expositions thématiques
L'association Monsieur Vincent, conçoit et présente chaque année, de belles expositions. La dernière-née, est consacrée à l'histoire de l'hôpital Saint-Sauveur de 1650 à nos jours. Elle est installée dans la cour de l'apothicairerie jusqu’au 31 août 2023, en attendant d’être placée ensuite dans les jardins à disposition de l’Ehpad. Dix-huit panneaux très documentés, illustrés de textes, d'images et de photos, retracent les principales étapes de l’hôpital à travers les siècles.
La cour intérieure abrite sous la belle charpente en bois de l'ancienne grange-bûcher, deux autres expositions. La première conçue en 2021 présente chacun des 14 villages de Terre Saint-Jean. Aujourd’hui ces villages appartiennent au syndicat forestier qui gère la forêt Saint-Jean, ex propriété de l’abbaye. La seconde, est consacrée à L’eau en Terre Saint-Jean et son vaste réseau hydrographique : mares, rus, rivières, sources, abreuvoirs, lavoirs, puits etc. Ces biens précieux de nos campagnes, utiles aux êtres vivants qui sont en danger, sur la voie des disparitions. Quelques pièces de mobilier lapidaire profitent également de ce toit bienvenu.
Un village riche en découvertes
Ce fier bourg, riche d’un habitat médiéval, devenu aujourd’hui modeste village de l’Auxois, a vécu sous la forte influence de l’abbaye. Il fut marqué par trois grandes périodes de prospérité :
1 - L’expansion clunisienne au XIe siècle.
2 - Les affranchissements vers 1530.
3 - L’instauration de la commende au XVIe siècle.
Au XVIe siècle, le village s'entoura d’une enceinte qui comptait trois portes fortifiées. La première près de l'église actuelle a disparu, la seconde 150 m au sud-ouest (la porte aux Goths, disparue elle aussi), la troisième fortifiée au bas du village, la seule toujours présente mais modifiée au fil des siècles. Une tour ronde méridionale, avec ouvertures de tir est arrivée jusqu'à nous, ainsi que la base d'une seconde, toutes deux le long de la rue bordant les jardins Coeurderoy. Au XVIIe siècle, l’enceinte monastique délimita le domaine qui dépendait des moines, on venait s’y réfugier durant les guerres ravageuses.
Ce passionnant village compte également deux lavoirs, l'un étant transformé en habitation, l’autre vandalisé. On découvre de vieilles maisons avec parfois des tourelles rondes d'escaliers, parfois de beaux balcons en fer forgée, parfois des niches accueillant une statuette ou le Grenier de Flandre ‘’du XIIe siècle avec façade romane à claire-voie dotée naguère de trois fenêtres géminées. Cette façade, hélas en mauvais état, répond tout à fait au modèle des demeures clunisiennes de la même époque. On s’interroge sur l’usage de l’édifice… Au XIIIe on y installa une cheminée monumentale.
À voir aussi, plusieurs colombiers et pigeonniers, ronds ou carrés, un pont daté du XVIIIe siècle… Pierres sculptées, linteaux à accolades, petites niches, évacuations d'eau des toits en pierre, les détails d'architecture ne manquent pas, souvent utilisés en réemploi. Croix, puits et leurs pompes dispersés au fil des rues s'ajoutent aux charmes de la bourgade.
La mairie école remonte au XIXe siècle. À l'ouest de l'hôpital, dominés par un pigeonnier carré, les jardins de la Buffonnerie se distinguent avec un cadran solaire végétal et de multiples statues. Face à l'église, on repère un Christ en croix accroché au-dessus d'une porte de grange portant son origine gravée : XIIIe.
Surnommé le roi de l'évasion et de l’illusion, Charles-Louis-Fernand Brisbarre (1881-1939), né à Moutiers-Saint-Jean, prit le pseudonyme de Steens. Il fut un des plus grands magiciens de son époque.
Une église sauvée de la ruine au début du XXe siècle.
Érigée à l'entrée nord, hors de l'ancienne enceinte, l'église de la Conversion-de-Saint-Paul bâtie au XIIe siècle par les premiers disciples de saint Mayeul avec sa nef surélevée, fut modifiée au cours des XIVe et XVIIe siècles. Depuis la Révolution, elle remplace l’église abbatiale. Une flèche couverte d'ardoises surmonte le clocher qui arbore une fenêtre géminée en face sud. Les deux chapelles latérales furent ajoutées plus tard. La première vouée à saint Jean-de-Réome, fondateur de l’abbaye voisine, au XIVe siècle. La seconde, de la fin du XVIe siècle, était appelée autrefois chapelle saint Antoine. Devenue chapelle de la Vierge, elle retrouva son nom au milieu du XXe lors de la découverte d'un bas-relief de saint Antoine caché sous le tableau de la Vierge. Elle pourrait avoir été construite par la famille Vaussin. Les transformations intervenues au fil des siècles ont abouti à l’aménagement d’une magnifique fenêtre flamboyante percée dans le chevet et dotée d’un vitrail représentant la Conversion de saint Paul.
En très mauvais état il y a près d’un siècle, l'église fut sauvée de la destruction en 1936 par son desservant de l’époque, le Père Dupaquier. On lui doit également les vitraux modernes des ateliers Mauméjean, signature en nom collectif de maîtres-verriers et mosaïstes de Paris Hendaye. Ces ateliers réaliseront également les mosaïques du monument aux morts situé dans la chapelle Saint-Antoine et l'étonnant chemin de croix.
Les visiteurs admireront les bancs sculptés art déco et de belles statues en pierre : saint Denis du XVe siècle, sainte Barbe, sainte Catherine et Saint Nicolas du XVIe siècle, saint Pierre et saint Paul du XVIIe siècle, une grande Vierge de l'Assomption du XVIIIe siècle et bien d’autres statues. Six pierres tombales ont été relevées en 1936 et fixées verticalement dans différents endroits de l’édifice. Plus nombreux que les statues sont les tableaux. La plupart proviennent de l’abbaye et appartiennent à un riche fond conservé à divers endroits. (Certains sont déposés dans la chapelle de l’hôpital saint Sauveur dans le but de leur assurer une meilleure conservation).
Catherine labouré fit sa première communion dans cette église le 25 janvier 1818.
En savoir plus sur l'église :
http://www.monsieur-vincent.fr/eglise-saint-paul/
Visite : Contacter l'association Monsieur Vincent / contact@monsieur-vincent.fr
Les étonnants jardins de l'hôtel Coeurderoy.
Jean Coeurderoy, président aux requêtes du palais du Parlement de Bourgogne est né en 1627 et disparu en 1709. L'hôtel Coeurderoy à Moutiers Saint Jean rassemble deux maisons médiévales formant château au XVIIIe siècle.
Dans le parc, près de la glacière, un escalier descend dans la terre jusqu'à l'entrée d'un tunnel qui passe sous la route, permettant à la famille d'accéder facilement aux jardins. Ces jardins d'inspiration Renaissance italienne édifiés dans la seconde moitié du XVIIe siècle, sont entouré de murs s'ouvrant sur la nature par trois arcades en rocaille (ou pierres percées), trois portes complétées par six autres aveugles. En contrebas, un nymphée couvert en laves s'ouvre sur un alignement de bassins et de vergers. Sa voûte en cul-de -four, elle aussi réalisée en rocaille, lui donne un aspect insolite. On y observe de maigres traces de mosaïques décoratives. Dans l'angle est, un bassin (ancien vivier) accueille un petit lavoir. Beaucoup voient la main d'un architecte ou jardinier italien, grands spécialistes de ces ouvrages au XVIIe siècle, dans le dessin des jardins. Certains pensent à un auteur proche de Serlio qui travaillait alors au château d'Ancy-le-Franc. Les rocailles et meulières proviennent d’Anstrude (Bierry-les-Belles-Fontaines), les constructions sont attribuées à Philibert Delorme.
Visite : Contacter l'association Monsieur Vincent / contact@monsieur-vincent.fr
Pierre Travaux, sculpteur bourguignons méconnu
Après une courte scolarité à Semur-en-Auxois, Pierre Travaux, né le 10 mai 1822 à Tivauche-le-Bas à quelques kilomètres au sud de Moutiers-Saint-Jean, entre aux Beaux-Arts de Dijon, puis intègre l'école des Beaux-Arts à Paris en 1847. Il installe son atelier dans la capitale et participe à son premier salon parisien en 1851. Il fait une belle carrière de sculpteur couronnée par une médaille à l'Exposition universelle de 1855, suivie de rappels en 1857, 1859 et en 1861. En 1861, il épouse à Moutiers-Saint-Jean Pauline Élisabeth Moncelot, une des cousines de Catherine Labouré.
Pierre Travaux réalisa les deux médaillons de saint Vincent-de-Paul et saint Jean-Baptiste qui ornent l'attique de la chapelle Saint-Sauveur vers 1844, et en 1859, la statue de la Vierge à l'Enfant située dans l'allée des tilleuls de l'hôpital. Il réalisa aussi des moulages en plâtre dont Les Vierges exposées dans l'église de Corsaint. Il réalise les statues de Turgot et de Jacques Amyot pour le Palais du Louvre. Ses œuvres les plus emblématiques sont présentes dans de nombreuses villes Dijon, Semur, Montpellier, Dieppe, Marseille, Montbard...
Après une courte carrière, ce grand artiste local meurt à 46 ans le 19 mars 1869, en pleine possession de son art.
L’association Monsieur Vincent
L’association Monsieur Vincent à Moutiers-Saint-Jean, est une association sans but lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle a pour objectifs de découvrir, inventorier, sauvegarder et faire connaître le patrimoine de l’Hôpital Saint-Sauveur de Moutiers-Saint-Jean. Elle souhaite pérenniser le souvenir des fondateurs et faire connaître leur œuvre, faire comprendre le passé historique du site au moyen de publications, de manifestations publiques.
Elle contribue à l’entretien des bâtiments anciens et des œuvres d’art, à leur bonne conservation et à leur restauration. Elle organise des expositions, conférences et manifestations sur des thèmes appropriés.
Elle assure l'accueil des visiteurs individuels et groupes. Elle conduit les visites des locaux historiques, du jardin des simples et de l'église paroissiale, ainsi que des visites guidées du village et des sites appartenant au territoire de Terre Saint-Jean, en collaboration avec l’Office de Tourisme du Montbardois.
En savoir plus :
http://www.monsieur-vincent.fr/lassociation/presentation /
Terre Saint Jean
Ce que l’on doit retenir des recherches récentes, c’est la longue vie de Terre Saint-Jean (Plus de 12 siècles). Toutefois ce qui constitue son histoire est à ce jour encore très incomplet. Au sein de ce vaste territoire, l’abbaye de Moutiers avait d’immenses possessions en terre, forêts, villages, paroisses. Toutes ces appartenances ont évolué, en particulier à l’époque de la révolution française où l’état s’est emparé de tous les biens de l’abbaye. De nos jours la forêt Saint-Jean, seul domaine restitué aux villageois vers 1855, est géré par un syndicat dit des 17 communes sous la présidence du maire de Moutiers-Saint-Jean.
Portée par l’association Monsieur Vincent, une signalétique a été mise en place dans chaque village en vue de faire connaître les liens qui ont existé entre l’abbaye et ceux-ci. Le projet a vu le jour en 2021, il fut le fruit d’un partenariat entre l’association, les 14 communes et des bénévoles historiens. Les Offices de Tourisme de Montbard, des Terres d’Auxois et du Pays de l’Avallonnais, ont adhéré au projet.
Les villages appartenant au syndicat forestier aujourd’hui sont :
- Pour le département de la Côte d’Or : Athie, Bard-lès-Epoisses, Corsaint, Fain-lès-Moutiers, Jeux-lès-Bard, Moutiers-Saint-Jean, Viserny.
- Pour le département de l’Yonne : Bierry-les-Belles-Fontaines, Etivey, Guillon, Santigny, Talcy, Thizy, Vignes.
L’idée maitresse de ce projet était d’établir des liens renforcés entre ces villages et l’hôpital Saint-Sauveur, et implicitement avec le village de Moutiers-Saint-Jean. Et par conséquent, de faire découvrir aux visiteurs, aux randonneurs, ce territoire et son patrimoine… une histoire de 1 200 ans, de mettre en valeur les villages, d'accroitre l’attractivité rurale, de proposer un parcours reliant ces 14 communes, de susciter les partenariats avec les Offices de Tourisme, les entités publiques culturelles et touristiques.
En savoir plus :
http://www.monsieur-vincent.fr/terre-saint-jean/