Salle de presse connectée, salle de briefing gigantesque, pôle médical au-delà des normes, loges flambant neuves… les nouvelles installations du circuit Dijon-Prenois affichent la couleur et les ambitions de la team présidée par Yannick Morizot. Sur ce tracé historique, l’histoire n’a pas fini de s’écrire et les investissements importants engagés par la SA qui exploite le circuit se font sur l’avenir !
Roulage privé et grand soleil sur le circuit Dijon-Prenois. Quelques pilotes amateurs viennent ici libérer les chevaux de leurs bolides (et leur frustration!), eux qui sont habituellement bridés à 130 km/h max sur autoroute… En coulisses, ce jour-là, l’adrénaline était également présente pour Yannick Morizot et son équipe qui présentaient à la presse les nouveaux équipements du circuit né en 1972.
Première halte : à l’intérieur du nouveau bâtiment qui s’apparente à une tour de contrôle, le local chronométrage où les pilotes sont scrutés en permanence, où le moindre fait de piste ne peut échapper au mur d’écrans. Détour par le pôle médical, suréquipé pour faire face à tous types d’accidents : un mini-hôpital doté par exemple d’une douche grand brûlé, du même matériel qu’un SAMU et dont tous les intervenants sont diplômés en médecine d’urgence : «Nous sommes au-delà des recommandations pour un circuit de notre catégorie, précise le Dr Spadaro, présent ce jour-là. Et nous pouvons intervenir sur un accident en moins de deux minutes ! » Il faut dire que le circuit fonctionne de février à début novembre, avec pas moins de 30 week-ends de compétition auto ou moto et 200 jours d’activités très diverses à l’année : roulages privés, événements d’entreprises, manifestation caritative (Rêve d’enfants malades avec le Lions Club)... Il faut donc tout prévoir.
Des ambitions non dissimulées
Côté compétition, il est manifeste que le circuit a des ambitions : en témoigne cette nouvelle salle de presse ultra-connectée prévue pour 48 journalistes, une autre salle au sommet de la « tour de contrôle » de verre qui surplombe le circuit où l’on devine déjà l’excitation du speaker, ainsi qu’une salle de briefing immense qui peut en un tournemain se transformer en salle de restaurant grâce au service traiteur logé non loin ou en salle d’accueil de convention d’entreprise ou pour des événements privés (lire plus loin). « Nous accueillons déjà 14 compétitions ouvertes au public, 8 non publiques (venues d’Allemagne, Suisse et Belgique, NDLR). L’historique – Historic tour, Moto légendes, Grand Prix de l’Age d’Or… - est ce qui amène le plus de monde », précise Yannick Morizot. Mais on sent que sur ce circuit mythique, le feu brûle d’attirer des compétitions modernes à l’instar d’un Castellet. Quid de ces courses que Dijon Prenois rêverait d’attirer ? « Joker ! » répondra Lorenzo Cristofoli, directeur opérationnel du circuit. Il est vrai que le Grade 2, réattribué en 2014 pour une durée de 3 ans par la Fédération internationale automobile ouvre à des ambitions plus porteuses d’adrénaline que la nostalgie. « Nous pouvons accueillir tous les types de compétitions sauf la F1 moderne » conclura Yannick Morizot. Le montant des investissements (dont on ne saura pas le montant exact sinon cette indication : 850 €/m²) se justifie.
Côté glamour, Dijon Prenois mise à la fois sur son tracé, son relief naturel et son histoire (ah le duel Arnoux-Villeneuve en 1979 !) mais aussi sur la proximité de Dijon et du vignoble pour attirer une clientèle très haut de gamme. Désormais équipé pour accueillir des événements d’envergure (en témoigne la salle de briefing modulable déjà évoquée), le circuit entend se rapprocher des professionnels de l’événementiel pour s’imaginer un futur qui saura combiner à la fois les exigences du sport de haut niveau et celle d’une clientèle ultra-sélective pour devenir une destination riche de son environnement et de son passé mythique. A la hauteur des plus belles pages de la compétition automobile qui se sont écrites dans les courbes et la ligne droite (1,1 km!) de Dijon Prenois…
Yannick Morizot, président du Circuit Dijon Prenois
Lorenzo Cristofoli, directeur opérationnel