Des Musicales en Auxois pour un festival plus court et dense, pour faire la part belle à la créativité et à l’originalité musicale, mais aussi à la convivialité. Les concerts sont ainsi accompagnés de moments de découvertes et d’échanges entre artistes et publics, permettant à chacun de prolonger l’expérience artistique et humaine des concerts.
Au programme de ce festival nouveau look pour un public fidèle, un voyage initiatique des brumes de Venise aux plaines d’Asie d’Anatolie, à travers le répertoire de la musique ancienne jusqu’à celui de notre époque en passant par les musiques traditionnelles. Ainsi, mélomanes curieux, exigeants ou néophytes trouveront leur bonheur, le temps d’une soirée d’été, dans ce beau pays de l'Auxois Morvan. 

Grâce au soutien du Conseil Départemental, les Musicales en Auxois proposent « Les Escapades ». Pour ouvrir le festival à un large public et lui permettre découvrir des artistes d’exception dans des lieux patrimoniaux exceptionnels, certaines soirées sont gratuites A noter, les Escapades, en partenariat avec le Château de Bussy-Rabutin, accueilleront en septembre un invité exceptionnel, Jordi Savall, qui de conclura cette programmation 2018.

Le Concert de la Saint-Amour ouvrait donc le festival dans la cour d’honneur du château de Bussy, avec In Taverna ou le triomphe de Bacchus par l’Ensemble Il Festino, dans la cour d'honneur du Château de Bussy-Rabutin. Un comédien, Julien Cigana , déclamant les textes, une chanteuse, Dagmar Saskova, interprétant des airs à boire, un luthiste, Manuel de Grange, et un violiste, Ronald Martin Alonso,  invitent le public, sous une forme intime et raffinée, aux plaisirs et à la débauche. Le vin, la poésie et la musique accompagneront l'homme jusqu'à la fin des temps. On voudrait que le temps de l'ivresse n'ait point de fin.

Un concert dans le ravissement des textes déclamés, où chaque lettre de prononce, en buvant et rotant à loisir, un bonheur de fantaisie, un régal musical, un plaisir des sens et une élévation de l’esprit par la poésie, le geste et la musique… Dirigé par le luthiste Manuel de Grange, l’ensemble reste fidèle à l’esthétique et aux règles déclamatoires du 17ème siècle, valables pour le chant et le récit, mais aussi pour la musique instrumentale, jouée sur instruments anciens.

On vit aussi dans les allées du château un bien étrange cortège de paniers remplis de victuailles, de messieurs sur leur 31, de dames en jolies robes et souliers élégants… On vit des tables en nappes blanches se dresser d’assiettes et de verres invitant à la gourmandise et se distinguant sur fond de roses et de haies soigneusement taillées. Un piquenique chic et tendance, entre amis, entre amoureux qui s’est achevé à la nuit tombée et un semblant de fraîcheur pour assister à la projection en plein air de Cyrano de Bergerac du cinéaste Jean-Paul Rappeneau.

Les petits mots qu’il faut avoir retenus et ceci après avoir marché 20 minutes en chaussures de princesse (non mais quelle idée) et 36 degrés à l’ombre (ouf) pour trouver le château fermé, avoir du montré plus de 10 fois mon invitation presse avant d’accéder quelque part et encore pas partout !

François Xavier Verger, administrateur du château,  propriété de l’Etat, a expliqué en quoi consiste le loto de Stéphane Bern, destiné à sauvegarder le patrimoine en péril. Ces monuments figureront sur des tickets à gratter, mis en vente avec la Française des jeux à partir du 3 septembre. Pour les scrupuleux pour lesquels les jeux d’argent sont immoraux, il sera possible de participer sous forme de don … du mécénat…avec déduction fiscale dûment accordée par le trésor public. Le château bénéficiera ainsi d’une aide pour la restauration et l’ouverture au public des espaces de l’aile Sarcus, en péril.

Crédit photos Marie Quiquemelle, tous droits réservés
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