Porteurs d’un projet d’insertion par l’activité économique, réjouissez-vous : il y a des financements disponibles ! Voici globalement résumé le message de la demi-journée d’informations organisée à l’initiative du Fonds Agir pour l’Emploi EDF (FAPE EDF), de Bourgogne Active et son homologue de Franche-Comté (membres du réseau national France Active, financeur solidaire pour l’emploi) mardi dernier à la Maison régionale de l’innovation à Dijon, devant une cinquantaine d’acteurs du secteur de l’économie sociale et solidaire.
Message inhabituel mais plutôt réjouissant dans le contexte économique actuel : oui, il y a des domaines où l’argent est disponible, particulièrement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS). « Il y a plein de financeurs, il y a plein d’enveloppes ! » assure même Denis Hameau, le vice-président du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté en charge de la question. Bémol de cette situation : mal connues, ces réserves de financement ne sont pas sollicitées par les porteurs de projets et peuvent les compromettre. Cercle vicieux particulièrement préjudiciable quand ce sont des publics fragiles qui en sont les premières victimes. Alors, quand trois de ces potentiels trésoriers (le Fonds Agir pour l’Emploi EDF (FAPE EDF), Bourgogne Active et Franche-Comté Active (financeurs solidaires), réunissent des porteurs de projets pour parler de leurs possibilités de financement, écoutons-les !
- Se constituer un réseau. Frédéric Cusco (directeur de Franche-Comté Active) et Gonzague Laurent (Bourgogne Active) insistent : comme dans l’économie classique, les porteurs de projets de l’économie sociale et solidaire ont tout intérêt à s’ouvrir, à se rapprocher des structures mises à leurs disposition pour les aider à monter les dossiers, à solliciter les financements, obtenir des rendez-vous etc. C’est ainsi que l’on consolide son projet, que l’on s’entoure des bonnes personnes qui peuvent être décisives pour surmonter des difficultés, que l’on peut aussi s’imprégner des pratiques des uns et des autres afin d’en tirer éventuellement des enseignements. Bref : la connaissance de son secteur est aussi un gage de réussite !
- Multiplier les sources de financement. Obtenir de l’aide d’un organisme et souvent un sésame qui permet l’accord d’un suivant etc. Comme l’a dit Sophie Ricordel, secrétaire générale du FAPE EDF à une récipiendaire d’un financement du FAPE présente pour expliquer son parcours aux participants de cette réunion d’information : « Voir que votre projet a été aidé par Bourgogne Active a légitimé votre dossier. C’est pour tous un facilitateur pour la recherche de financements. » Et aussi une sécurité pour le porteur de projets qui ne « met pas tous ses œufs dans le même panier » selon une expression de grand-mère parfaitement de circonstance !
C’est à Christine Heuraux, déléguée régionale EDF en Bourgogne Franche-Comté qu’est revenu le mot de la fin. Espérant que la rencontre a été fructueuse pour accroître la notoriété du FAPE EDF, elle a conclu en donnant rendez-vous « dans 12 à 15 mois en espérant que l’on aura pu donner beaucoup de chèques » aux porteurs de projets. Inhabituel et réjouissant, on vous dit !
Quelques chiffres
Abondé par les salariés et retraités d’EDF le Fonds Agir pour l’Emploi FAPE EDF existe depuis 20 ans. De 2013 à 2016, il a aidé 56 projets d’insertion par l’emploi en Bourgogne Franche-Comté pour un total de 612 205 euros. Cela a permis de créer ou consolider 1180 emplois.
Bourgogne Active et Franche-Comté Active tous deux créés en 2005 comptent 17 salariés. La structure a permis en 2015 de créer ou consolider 1269 emplois, par l’accompagnement et le financement de 269 entreprises en mobilisant 8,8 millions d’euros.
Photos : Elodie Garel/EDF
Rédaction : Emmanuelle de Jesus
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