C’est une première à Dijon : la nouvelle maire de Dijon Nathalie Koenders a souhaité organiser un temps particulier pour présenter ses voeux et échanger avec les acteurs de la presse locale. Si elle a choisi la date du 7 janvier 2025, soit dix ans jour pour jour après les attentats de Charlie Hebdo, c’est pour souligner la volonté de la municipalité « d’oeuvrer pour la liberté de la presse ». Elle rappelle que « la presse et les pouvoirs publiques ont des similitudes et des défis communs : ils partagent la responsabilité des fondations d’une démocratie forte », et insiste sur le caractère essentiel du travail journalistique : « la presse n’est pas qu’un simple observateur, c’est un acteur essentiel de l’équilibre civique, elle contribue à garantir la transparence et la responsabilité des autres pouvoirs, elle offre aux citoyens les moyens de comprendre et questionner les décisions publiques ».

Face à la crise de confiance, la proximité est la clé

Si Nathalie Koenders est convaincue du rôle indispensable de la presse libre, elle rappelle que celle ci reste menacée dans le monde entier, et que le travail des journalistes reste parfois remis en cause, pollué par les fake news, les théories complotistes, les discours populistes. L’information et l’action politique de proximité semblent pourtant mieux s’en sortir : « A Dijon, l’observatoire municipal le montre : les dijonnais s’informent prioritairement par la PQR (ndlr Presse Quotidienne Régionale). Un signe que les journalistes locaux remplissent « une fonction essentielle dans les territoires ».

Déborah Vital