Pour ses premiers vœux en Côte-d’Or et en Bourgogne Franche-Comté, le préfet Paul Mourier a mis l’accent sur la simplicité qu’il juge indispensable pour faire avancer le territoire. En nouvel observateur, il a également mis l’accent sur les priorités qui lui sont apparus au cours de ces premiers mois dans la région : Renforcer l’attractivité en soutenant l’industrie et en renforçant l’écosystème de l’innovation et de l’enseignement supérieur.
« Je ne ferai pas de grandes déclarations de politique générale sur la région ou le département car je continue à apprendre au quotidien » a introduit Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne Franche-Comté et de Côte-d’Or qui a toutefois tiré ses premiers constats et ses premières pistes d’action. « Le dialogue et l’écoute portent en eux les prémices de l’action. Le dialogue permet de comprendre et écouter aide à agir. » S’étant rendu dans la quasi-totalité des départements de la région, le préfet s’est réjouit d’avoir pu échanger avec les acteurs locaux, industriels, élus mais aussi représentants des chambres d’agriculture. « L’écoute fait remonter les attentes. »
Des pistes d’action
De ces échanges, il a identifié les pistes d’action pour les services de l’Etat en 2025. « Simplifier et simplifier encore ! Nous devons faciliter et simplifier les projets pour débloquer les situations dans un contexte budgétaire contraint. Nous ferons avancer ensemble la région et le département. » Parmi les défis que le préfet Paul Mourier a évoqués, celui de l’attractivité du territoire arrive en tête de liste. Pour ce faire, il envisage d’abord d’enrayer la chute démographique. « Nous sommes passés d’un sentiment diffus à une alerte concrète » a-t-il insisté, évoquant la perte de 2 400 habitants annuelle de la Bourgogne Franche-Comté entre 2016 et 2022.
Dans son souci manifeste d’attractivité, le préfet a également mis l’accent sur son soutien à l’industrialisation, en particulier pour les filières d’excellence régionales comme le nucléaire, l’automobile, la santé… « En 2025, nous avons le défi de dépasser les problématiques de financement de la filière des biothérapies notamment. » Le préfet n’a pas manqué de souligner son intérêt pour le projet d’école de l’hydrogène.
Enfin, dernier axe de travail pour le préfet, favoriser l’écosystème de l’innovation et de l’enseignement supérieur. « On vient étudier dans une région et on y reste. » Là encore, il a mentionné les filières d’excellence qui peinent à recruter. « La performance économique et l’offre de formation sont des facteurs d’attractivité. Il ne faut pas seulement se reposer sur l’Etat. Chacun apporte sa pierre à l’édifice collectif. »
Nadège Hubert