La Ville de Dijon investit dans le numérique au service de la pédagogie

09 janvier 2025

Jeudi 9 janvier 2025, les élèves d’une classe de CM1-CM2 de l’école élémentaire Anjou, quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon, ont reçu la visite de Mathilde Gollety, rectrice de l'académie de Dijon et Franck Lehenoff, adjoint à la Maire de Dijon. Dans cette classe, le numérique est intégré au quotidien et sert des pratiques pédagogiques innovantes.

Depuis une dizaine d’années, la Ville de Dijon s’investit avec l'éducation nationale pour faire entrer le numérique au sein des écoles. Avec son projet éducatif « Génération Dijon », lancé en 2022, la ville poursuit sa volonté d’accompagner les enfants et les jeunes de son territoire à l’usage des outils digitaux désormais incontournables dans le quotidien. Elle finance notamment - grâce à un budget pluriannuel de 4 millions d’euros dédié à l’innovation et à la transition numérique - l’équipement en dalles numériques et en chromebooks de l’ensemble des écoles élémentaires dijonnaises. Aujourd’hui, 1 500 chromebooks sont répartis dans chaque classe qui disposera aussi - d’ici février 2025 - d’une dalle numérique. Fruit d’une réflexion collective, ces outils ont été choisis pour leur simplicité d'utilisation, de sécurisation et leur ergonomie. Des accessoires pédagogiques sont aussi proposés aux enseignants : par exemple, une encyclopédie 3D créée par la start-up dijonnaise Foxar. « Nous avons travaillé avec Foxar et financé le déploiement de leur solution sur chromebook, alors qu’elle était exclusivement faite pour Apple, et nous continuons notre collaboration pour faire évoluer la solution et former les enseignants à son usage au 1er et au 2nd degré » explique Franck Lehenoff. En effet, cet équipement matériel va de pair avec la formation des équipes éducatives à la manipulation de ces outils mais surtout à leur utilisation pédagogique. David Muller, directeur académique des services de l'éducation nationale estime que c’est une étape nécessaire « pour mesurer ce que ces outils peuvent apporter aux élèves en plus des autres méthodes traditionnelles éducatives ».

Le numérique au service de la pédagogie

A l’école élémentaire Anjou, dans la classe de madame Iseux, ces outils numériques sont parfaitement intégrés. Les élèves, répartis en binômes, travaillent en autonomie et dans le calme. Ils s’attèlent à placer un point sur la dalle numérique pour reconnaitre le continent correspondant, ils tracent des cercles à l’aide d’un compas numérique, créent et mettent en page un rapport d’observation d’expériences scientifiques ou encore codent des petits programmes pour faire apparaitre des drapeaux. En plus de favoriser l’autonomie, la créativité et la collaboration, l’institutrice explique que ces outils sont très utiles pour les élèves en difficulté : « je propose aux élèves qui ont des problèmes de praxie d’utiliser le chromebook pour faire des dictées à trous, l’outil « géomaitre » aide ceux qui ont des problèmes de repérage dans l’espace ou qui ont du mal à faire des tracés sur une feuille. Le champ des possibles est infini. »
David Muller note aussi le bénéfice de l’apprentissage par l’erreur permis par ces outils et méthodes pédagogiques, notamment sur les exercices de codage : « le retour est immédiat, s’il y a une erreur dans le code, le programme ne fonctionne pas, donc l’élève comprend tout de suite ce qu’il n’a pas réussi ». Il peut ainsi essayer et échouer jusqu’à réussir en comprenant pourquoi.

Si ces outils numériques peuvent apporter une véritable plus-value, madame Iseux insiste : « Je ne les utilise pas systématiquement, et je travaille avec mes élèves sur les dangers d’internet, et comment s’en prémunir. C’est indispensable puisqu’ils ont tous un portable et sont sur les réseaux sociaux (pourtant interdits aux moins de 13 ans) ».

Face à ce bel exemple d’intégration numérique, Mathilde Gollety salue la réussite « d’un écosystème collaboratif vertueux entre une multitude d’acteurs, au service des élèves ». Un constat partagé et affiné par Olivier Dupuy, conseiller pédagogique départemental chargé du numérique éducatif : « La clé, c’est le dialogue avec la collectivité, la prise en compte des retours d’usage, la réalité ». Une collaboration qui va d’ailleurs se poursuivre avec prochainement, l’arrivée de petits robots à programmer.

 

Déborah Vital

 

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