Maire Alain Cartron
Adresse Place d'Argentine - 21700 Nuits-Saint-Georges
Tél. 03 80 62 01 20 Fax 03 80 61 23 98
Email mairie@nuitsstgeorges.com
Site ville-nuits-saint-georges.fr
Population 5362 habitants. Les Nuitons
Altitude 227 mètres
Superficie 2050 ha
Situation géographique En Bourgogne, au carrefour A6/A31/A39
Communauté de Communes CC de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Canton NUITS-SAINT-GEORGES
Nuits-Saint-Georges conjugue l'intimité et le pittoresque d'une cité ancienne avec le modernisme de ses entreprises principalement axées sur les produits dérivés de la vigne , du vin et des petits fruits.
Siège historique de la Côte de Nuits, à laquelle elle a donné son nom, elle jouit d'une réelle notoriété dans le monde entier.
Chef-lieu de canton, elle est aussi le siège d'une communauté de 56 communes et de plus de 30000 habitants.
Partagée entre la côte qui culmine à 600 mètres et la plaine qui s’étend jusqu’à la forêt de Cîteaux, Nuits-Saint-Georges attire pour ses vins, son crémant, sa production de fruits rouges et de liqueurs. Située entre Beaune et Dijon, cette charmante petite ville bourguignonne possède également un patrimoine architectural riche et diversifié. Inscrite dans ses monuments, l’histoire de la ville se dévoile au fil des rues :
Le Beffroi, les églises Saint-Symphorien et Saint-Denis, l'Hôpital Saint-Laurent, la maison Julie Godemet ...
Le Musée d’Histoire et d’Archéologie est installé dans une ancienne maison de vins ; dans ses grandes caves voûtées, il abrite des collections archéologiques issues en grande partie des découvertes faites sur le site des Bolards, ville importante à l'époque Gallo-romaine et aujourd'hui disparue. A visiter du 1er mai au 31 octobre.
Château d'Entre-Deux-Monts (Labellisé Vignobles et Découvertes) - Hameau de Concoeur
03 80 61 10 85 - entre2monts@online.fr - www.entre2monts.fr
Office de Tourisme : 03 80 62 11 17 site internet : www.gevreynuitstourisme.com, info@gevreynuitstourisme.com
©André Beuchot
©André Beuchot
©André Beuchot - Concœur
©André Beuchot - Corboin
©André Beuchot - Corboin
UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !
CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr
Un curieux de passage à…NUITS-SAINT-GEORGES.
Au sud de la ville, des fouilles révélèrent une occupation gallo-romaine au lieu-dit "En Bollards" (ou Bolars). On identifia des habitations, des édifices publics, des boutiques et ateliers organisés le long des rues, un centre cultuel avec son sanctuaire et un temple de Mithra. Le site fut occupé du Ier siècle avant J.-C. jusqu'au Ve après J.-C. Plus tard, en 1363, le roi autorisa la construction de fortifications complétées par une série de tours et portes. Tout sera détruit aux XVII-XVIIIe. En 1596, une peste terrible ravage la ville et les pays voisins; un hôpital (une ladrerie) est implanté au moulin Chaudot pour les pestiférés et on enterre ceux qui décèdent à proximité. Quand une nouvelle épidémie de peste surgit en 1633, on rétablit près de ce moulin un lazaret pour les malades atteints mis en quarantaine.
Cette petite capitale du vin de la Côte appelée autrefois Nuys, est placée à mi-chemin de Beaune et Dijon. C'est en 1793 qu'on introduit un t dans le nom de Nuys. On raconte que la contrée était déjà plantée en vignes en l'an 1000. Ses vins restent fort réputés et ses hospices organisent annuellement une vente aux enchères renommée. La Confrérie des Chevaliers du Tastevin a installé ici son siège administratif. Pour l'anecdote, rappelons que Jules Verne dans son roman, "Autour de la Lune", fait boire à ses héros une bouteille de "Nuits". Juste retour des choses, les astronautes d'Apollo XV ont renouvelé cet exploit en 1971 et baptisé cratère Saint-Georges le cratère le plus proche de leur point d'alunissage. Et n'oublions pas que Nuits-Saint-Georges est la ville natale de Félix Tisserand (1845-1896) célèbre pour ses recherches sur la mécanique céleste et pour ses tables de la lune. C'est aussi à Nuits-Saint-Georges qu'aurait été inventé le Crémant de Bourgogne par Joseph-Jules Lasseure en 1822 (L'appellation proprement dite remonte à 1975). En 1643, les insectes ravageant les vignes, l'évoque d'Autun adresse au clergé un formulaire pour les exorciser. De 1784 à 1788, ce sont les vers et autres insectes qui menacent la vigne, tandis que les souris ravagent les céréales. Après maintes processions et prières publiques pour s'en débarrasser, on exorcise toutes ces calamités comme on l'avait fait en 1613.
Une première maladrerie fondée en 1270 fut détruite par les guerres civiles et religieuses. L’hospice Saint-Laurent la remplaça au XVIIe. Manquant d'argent, il dut fermer des lits en période de disette. Mais en 1694, Louis XIV désunit les léproseries et maladreries voisines et rattacha leurs biens à l'Hôpital de Nuits, lui donnant enfin une autonomie financière. On raconte que le vin de la ville devint célèbre le jour où justement, il fut prescrit comme remède à Louis XIV. L'établissement fut modernisé au XIXe. Il est devenu célèbre par sa vente annuelle aux enchères de grands vins et sa façade mérite le détour. La bourgade pleine de charme invite à la flânerie. On découvre l'église Saint-Symphorien XIIIe, mainte fois remaniée, près de laquelle reposent quelques sarcophages. Le clocher, percé de deux étages de baies en plein cintre, cache un beau carillon ancien de trente-sept cloches. Si la porte est ouverte, profitez-en pour aller admirer le remarquable lutrin et la cage d’escalier, tous deux en bois sculpté du XVe et les orgues du XVIIIe. Au début du XVIIe, Saint Symphorien reçut une grande partie du mobilier de l’ancienne collégiale de Vergy. Autour de l'édifice, des croix posées au sol symbolisent les tombes d'une famille victime de la peste.
L'église néo-romane Saint-Denis XIXe avec son clocher en tuiles vernissées et son beau tympan sculpté n'est pas en reste. Elle conserve des peintures murales et abrite pour sa part un orgue XIXe remarquable, construit par Aristide Cavaillé-Coll qui réalisa également les orgues de Notre-Dame de Paris. Au milieu de la cité, on retrouve le beffroi XVIIe qui servit de tour de guet et de garde, l'hôtel de ville XVIIe et la chapelle de la Belle Croix XVIe. Il est impossible de citer toutes les belles demeures souvent cachées dans leur parc ou derrière de hauts murs. Prenez le temps par exemple, de jeter un œil entre les arbres, près de la salle des fêtes. Les tuiles vernissées d'un beau toit attireront votre regard. Rue Henri Challand, après l'hôpital cité plus haut, vous remarquerez une maison bourgeoise en briques rouges fière de sa grotte de rocaille. Si vous préférez l'insolite, pivotez sur vous-même. Une curieuse maisonnette, à l'étonnant colombage naïf en rondins, retiendra votre attention. Passée la passerelle de la voie ferrée, une autre maison décorée de motifs en formes d'arbres, artificiels cette fois, accaparera votre curiosité. À l'opposé, au nord du centre-ville, la façade du "Temple métaphysique de la pensée pure et transcendantale" ne manquera pas de vous étonner ! Les anciennes halles accueillent aujourd’hui l’office de tourisme et la poste. Le bar l'Olympique arbore une belle façade 1912 de la fin de la période Art-nouveau avec des buffles de lions. Le bâtiment de la poste, du début du XXe, mérite lui aussi, le détour.
Plusieurs moulins à eau profitaient jadis des eaux du Meuzin (Muzin). Hélas, le torrent était très capricieux et en 1747, au cours d'une forte inondation, sept enfants, cinq adultes, soixante-dix bêtes à cornes, cinq porcs et cent moutons périrent, tandis que les récoltes étaient anéanties. Dans la ville, un bas-relief de poisson place Monge rappelle la hauteur d'eau atteinte. En 1757, après une nouvelle inondation, on creuse un canal appelé plus tard quai Fleuri, en souvenir de l'ingénieur portant ce nom qui dirigea les travaux des murs d'encaissement.
La papeterie de la Serrée s'établit en 1686 dans un ancien moulin à blé, à l'ouest de la cité. Elle changea plusieurs fois de propriétaires et l'on compte parmi eux messire Gaspard de Massol, lieutenant des vaisseaux du roi, qui revendit la papeterie en 1759 à un conseiller du Roi, trésorier de France. Mais le Meuzin était un torrent capricieux capable des pires dégâts. Les archives de Nuits-Saint-Georges conservent les procès-verbaux des inondations de 1747. Ils confirment les importants dégâts subis par les bâtiments, les machines et les stocks de papier. On apprend que plusieurs voitures chargées qui étaient dans la cour, prêtes à partir le lendemain pour la ville d'Autun, se sont trouvées emportées sans que l'on retrouve leur trace. Mais les années passant, l'activité du moulin diminue. Au début du XXe, Paul Gardey loue son moulin de la Serrée à la biscuiterie Pernot de Dijon qui le modifie. Appréciée pour ses petits-beurre, friands, macarons, galettes et surtout ses gaufrettes, elle l'utilisera jusqu'au milieu du XXe.
Perché au-dessus des vignes à l'ouest, le joli petit "château gris" doit son nom à sa couverture d'ardoises. Il fut édifié au XIXe dans le but de fournir du travail aux plus déshérités selon le vœu de Zéphir de Mayol de Lupé. Son but était de disposer au milieu des vignes, d'une salle de réunion surmontant une orangerie. Au bord du chemin qui glisse derrière le bâtiment, on remarque un abri aménagé dans le mur de soutènement de la vigne. Un peu plus haut, un autre mur semble bien être un ancien rucher ou mur apié. Enfin au sud-ouest, on trouve, plantée dans les friches une statue de la Liberté réalisée par Paul Cabet. Le 1er février 1815, naquit à Nuits-Saint-Georges le sculpteur Jean-Baptiste Paul Cabet. Ayant atteint la célébrité, il sculpte une statue dite de la Résistance, en témoignage des combats héroïques de Dijon lors de la guerre de 1870. Une œuvre dressée au sommet d'une colonne de pierre, en plein Dijon, au centre de la place du 30 octobre. Mais les choses vont mal dans le pays. Les terribles évènements de la commune de Paris sont encore dans toutes les mémoires. En 1876, la statue est à peine dressée, prête à être inaugurée, que le préfet s'insurge devant la présence d'un bonnet phrygien en forme de remparts. Une telle image révolutionnaire est contraire à l'esprit du moment. Qu'elle disparaisse ! Le général Gaston de Gallifet, connu pour son attitude répressive lors de la commune de Paris, est chargé de l'opération. Il installe un tombereau de paille et de fumier au pied de la colonne et bascule la sculpture. La malheureuse atterrit violemment et se brise devant le sourire sournois et satisfait de l'officier. La presse nationale relate l'évènement et s'insurge. Les restes de la sculpture rejoignent le musée des beaux-arts, puis sont évacués sur la montagne de Nuits-Saint-Georges, ville natale du sculpteur. Paul Cabet meurt peu après cet évènement irrespectueux. Puis les choses se calment. La France change de gouvernement. Dijon décide de remettre en place une statue. On sculpte une copie de l'originale signée par une multitude d'artistes où heureusement, le nom de Paul Cabet figure en bonne place. Le monument est inauguré en 1880. Sur le socle, on peut lire : "Sans que le vieil affront te pèse, reprends ta place sous les cieux". Une façon d'authentifier les évènements. Une curieuse histoire, même si pour certains, cette statue n’aurait été que le modèle destiné à la réalisation de la statue définitive.
La montagne qui va du Château Gris aux Trous Légers regorge de vieux murs, terrasses abandonnées, maisonnettes effondrées… On y déniche un petit escalier courbe, une ancienne grotte de rocaille voisine d'une citerne cachée dans un escalier souterrain et le curieux caveau Roche-Royer ouvert dans un imposant mur cyclopéen. Les ruines de l'ancien prieuré se cachent plus haut au bord d'un clos planté en vignes, à quelques mètres du chemin qui court le long de la crête. Au sud, a été longtemps exploitée la carrière souterraine des Poirets qui donne un calcaire rose que l'on retrouve à l'opéra de Dallas et à l'aéroport de Palm Springs. On pense que la première exploitation remonte à l'époque gallo-romaine et qu'elle a sans doute été relancée au Moyen Âge par les moines de Cîteaux. La pierre est nommée "Rosé de Bourgogne". Au nord-ouest, à la sortie de la ville, le site des Trous Légers servit d'abri au paléolithique. Une passerelle permet de franchir la rivière près des dernières maisons du bourg. On grimpe alors sur la montagne dont le sommet est ceint d'une barre rocheuse creusée d'une formidable alcôve dont la voûte est soutenue par un puissant pilier calcaire. Tout autour, des petites cavernes s'enfoncent dans la roche. Puits, salles, galeries, toujours de modestes dimensions, mais formant un ensemble intéressant pour les amateurs de spéléologie. Une corde est recommandée. Et puis si vous observez bien, vous découvrirez la Chaudière du Diable. On raconte que les fées logent ici, et même, que le site était leur palais pour la région nuitonne. Elles y recevaient l'enchanteur Renaud. Parfois, elles descendaient se baigner à la cascade de la Serrée. Une jeune gardienne de chèvres poursuivant une de ses bêtes, bascula du haut des roches. Mais les fées qui veillaient la rattrapent dans sa chute et la déposent en douceur dans l’herbe fraîche. Au Trou Léger, sous la roche Bontoillot, se tenait également le sabbat où le jeune Vosne vint dérober la tasse d'argent du Diable (Voir la légende de Vivant à Malain).
De l'autre côté de la vallée, de curieuses roches en forme de murailles en ruines ne sont autres que les vestiges du palais de l'enchanteur Renaud. Un kilomètre plus à l'ouest, la grotte de la Soue aux Porcs (simple abri sous roche), est réputée pour avoir abrité les pires calamités : génie du mal, bohémienne un peu sorcière, monstres immondes et bêtes diaboliques ! Pour être passé trop près du sabbat, un riche marchand de Nuits-Saint-Georges est condamné à livrer son fils au Diable ou à payer une forte amende à l'enchanteur Renaud. Il choisit la seconde option. Il doit remplir une botte à minuit pour s’acquitter de sa dette. Hélas, il échoue et le malheureux reste alors enfermé pour toujours dans la cave des Trous-Lègers, les fées ayant condamné l’entrée à l'aide d'une énorme roche. Un peu plus loin, en remontant la vallée, l'ancien moulin de la Serrée marque l'entrée d'une combe fermée par de hautes falaises, au fond de laquelle coule en période de hautes eaux une jolie cascade, dont on a parlé plus haut.
Que de légendes et anecdotes autour de Nuits-Saint-Georges ! Ainsi, alors qu'il chassait à cheval en cette saison de 1261, un gentilhomme vit brusquement sa monture glisser dans une pente abrupte et basculer dans le vide. Il pria la Sainte-Vierge de l'aider et aussitôt, une racine lui bloqua le pied. En remerciement, il fit édifier la chapelle de la Serrée. Démolie à la Révolution, elle fut reconstruite au XIXe et dotée d’une cloche en l’an 2000. Lorsqu'elle se repose, s'amuse ou se baigne dans l'eau de la fontaine au Loup, la Vouivre se sépare de son diadème d'or qu'elle dépose dans l'herbe. Après le dîner du lundi de Pâques, la jeunesse dansait à grand bruit dans la combe de la Serrée et la musique réveillait la Vouivre de la Fontaine aux Loups, ce qui pouvait avoir de graves conséquences. Poursuivie par un vilain chevalier, une demoiselle sauta dans le vide, préférant la mort au déshonneur. Heureusement pour elle, elle survécut à sa chute. On montre encore le rocher d’où elle s’élança, le "Saut de la Pucelle". (Variante de la gardienne de chèvres).
On raconte que Bonaparte fit un jour le détour pour déjeuner au café National qui deviendra café Robin. Dans les années précédentes, il était affecté au Régiment d'artillerie d'Auxonne. Régulièrement, en compagnie du capitaine Gassendi, beaucoup plus âgé que lui, il se rendait à Nuits-Saint-Georges. La famille Marey accueillait les deux soldats et Gassendi courtisait la fille de la maîtresse de maison. Mal dans sa peau, Napoléon était, lui, écouté distraitement. À cette époque, on n'hésitait pas à se moquer de lui. Pourtant, la fille du docteur S... n'avait d'yeux que pour ce jeune lieutenant, au grand dam de son père. Aussi, en jeune fille bien élevée, la demoiselle entrait sagement à la mercerie, installée juste à côté de la maison familiale. La porte de la boutique refermée, la belle traversait l'échoppe pour rejoindre le café National par derrière. Napoléon la retrouvait là secrètement. Il faut toutefois préciser qu'elle se fiança et se maria avec… Gassendi ! Or, Napoléon offrit en public à la dame, alors mariée à Gassendi, une rose noire. Certains parlent de six roses noires, trempées dans son encrier. L'affaire fit scandale, alors même que Napoléon avait, dit-on, l'aval de Gassendi bien heureux de voir sa jeune épouse fréquenter quelqu'un de son âge ! Mais cela lui valut les foudres d'Étienne Gilles, maire de l'époque, qui le pria de ne plus jamais remettre les pieds par ici. Voilà sans doute pourquoi ce jour-là, de passage à Nuits, Bonaparte fit le détour et déjeuna au café National. Envie de revoir son premier amour ? Nostalgie d'une époque ? Besoin de montrer à ceux qui le dédaignaient autrefois, qui il était à présent ? L'empereur n'avoua jamais le motif de son retour. La légende dit qu'il ne retrouva pas sa belle. Mais il reste à Nuits une trace de cette histoire. On appelle aujourd'hui une merveilleuse variété de roses noires, Roses Soucelier. Le prénom de cet amour ? Elle s'appelait Reine. Alors avouez qu'unir une Reine de Bourgogne à un empereur n'aurait pas manqué de classe !
Au-dessus de Nuits-Saint-Georges, on "affirme" avoir découvert récemment d'étranges traces de pas, énormes, qui pourraient bien être celles d'un dragon ! De là à dire que saint Georges ne l'aurait peut-être pas vraiment tué, il n'y a qu'un … pas. On expliquait encore aux enfants, quelques années en arrière, que ce dragon reviendrait une année de treize lunes et se lancerait à l'assaut du beffroi pour y cracher le feu. Vous trouverez ces empreintes 300 m au sud de la statue de la Résistance, au bord du chemin venant de la table d’orientation. Ces empreintes de dragon ne sont en fait que celle d’un dinosaure… imaginées au XXe par Peter Julian ! Enfin, si vous arrivez à surprendre le loup blanc, bien moins connu que ce qu'affirment les dictons, il vous conduira au trésor du château Renaud. Du côté des traditions de Nuits-Saint-Georges, les enfants chantaient de porte en porte pendant la période de l'Avent et recevaient, en échange, des pommes, des noix ou des piécettes. Pour sa part, au XVIIe, la ville payait des musiciens pour jouer des Noëls dans les rues et à presque toutes les portes.
Nuits-Saint-Georges compta deux gares. La gare de la grande ligne SNCF toujours en service, près de laquelle on reconnait la gare du tacot et sa halle à marchandise. Le 21 février 1954, le record du monde de vitesse sur rail fut établi à hauteur de Nuits-Saint-Georges par une CC 7121 de série à 243 km/h, avec une charge de 100 tonnes. Le précédent record détenu par les Allemands à 216 km/h depuis 1938 est pulvérisé. Cette performance sera hélas occultée l'année suivante par une nouvelle vitesse de 331 km/h.
Terminons en citant quelques personnages illustres de Nuits-Saint-Georges. Le corsaire François Thurot (1727-1760), l'astronome Félix Tisserand (1845-1896) célèbre pour son Traité de mécanique et le sculpteur Paul Cabet évoqué plus haut (1815-1876) qui entrera à l'atelier Rude. Enfin, le Ministre de la Guerre Louis André, né en 1838. Avant de quitter le bourg, il faut visiter le musée préhistorique et gallo-romain, puis le Cassisium dédié au célèbre cassis de Bourgogne ainsi que l'Imaginarium où vous apprendrez tout sur l'histoire du Crémant, vin "pétillant" et des vins "tranquilles".
(Concœur et Corboin).
Pays du cassis et des petits fruits rouges, la commune de Concœur et Corboin a été créée en 1801 par la fusion des hameaux de Concœur et de Corboin. En 1970, elle a été rattachée à Nuits-Saint-Georges.
Si une série de tumuli a été identifiée le long de la petite route parallèle à celle qui traverse les deux hameaux, nombreux sont ceux qui ont été détruits. Au début du XXe siècle et jusqu'en 1940 environ, une sorte d'impôt appelé "prestations", était dû par les agriculteurs. Ils devaient déverser le long des routes un volume de pierres proportionnel à la superficie de leurs terres pour en assurer l'entretien. Pour cela, ils épierraient les champs, récupéraient les pierres inutilisables des carrières, démolissaient les masures en ruines et… les tumili !
Concœur. Les hypothèses émises pour expliquer le nom de Concœur sont contradictoires. Pour certains, il déclinerait de "commes", petites habitations, pour d'autres de conquel, conquis, conquête, Concœur.
Dominée par un clocher en bardeaux, la petite église de la Nativité de Notre-Dame, construite au XVe siècle sur une base plus ancienne, fut remaniée au XIXe siècle. Une pompe à bras est accolée à la nef, plus haute que le chœur.
Un peu plus bas, se dresse une grange imposante, tandis qu'un impressionnant escalier en bois grimpe vers les hauteurs.
Près du monument aux morts encadré par quatre canons, un bel alignement de "cèdres à encens" borde la route rejoignant Corboin.
Au sud du hameau, les curieux trouveront la mystérieuse pierre de la combe de Bois Pernant. Située en rive droite, cette tour rocheuse d'environ 5 m de hauteur forme une lame calcaire. Certains lui attribuent des pouvoirs, mais on ne sait plus lesquels !
Enfin, nord-ouest, sur le point culminant sur la montagne, une maison de chasseurs occupe les maigres ruines de la "tour de Concœur", ancienne station du télégraphe Chappe. (Voir Reulle-Vergy).
Concœur aurait été autrefois célèbre pour sa fabrication de cuirasses d'acier.
Corboin pourrait provenir de "carbon", charbon, charbon de bois, combustible indispensable aux forges d'autrefois.
Outre deux croix en pierre simples, le hameau recèle un lavoir à double bac. Selon la tradition, un couvent de religieuses aurait existé à l'ouest des habitations, sur le coteau Menas, ainsi qu'une église dédiée à Saint-Martin. Tous deux ont disparu.
À un kilomètre au nord de Corboin, le château d'Entre Deux Monts remonte au XIIIe siècle. Il devint une ferme fortifiée, puis au XVIIe siècle, l'édifice actuel. Au XVIIIe siècle, un jardin à l'anglaise aujourd'hui disparu complétait l'ensemble, désormais d'aspect un peu sévère, mais envoûtant avec sa galerie du XVIe siècle et ses annexes : colombier, écurie, grange, rucher (mur apié) et chapelle. Ses enduits en trompe l’œil imitant la pierre de taille, restent un des derniers exemples du XVIIe siècle en Côte-d'Or. L'orangerie aux larges fenêtres a également disparu et la glacière est peut-être encore à découvrir, une construction enterrée accessible par deux portes successives correspondant au schéma classique de ces constructions. Le faux pont suspendu enjambe les douves, dominant un petit lavoir.
Autour du château, on risque de rencontrer un mystérieux chasseur tout de noir vêtu, chevauchant un cheval noir et entouré d'une meute de chiens noirs. On raconte qu'au milieu du XIXe siècle (!), il fut tué en traversant les douves du château puis enterré. Ce qui ne l'empêcha pas de revenir hanter la région !
André Beuchot
© André Beuchot
©Aéropix
©André Beuchot
©André Beuchot - Concœur
©André Beuchot - Concœur
Centre Communal d'Action Sociale (C.C.A.S) très actif,
2 écoles maternelles, 2 écoles primaires, une école privée, un collège (Félix Tisserand ; 10, rue Jean Jaurès BP 130 - 03 80 61 10 12) et un riche tissu associatif. Les clubs sportifs sont nombreux et diversifiés; certains sont engagés dans des championnats d'un niveau élevé pour une petite ville.
Les vins et Crémant, le Marc de Bourgogne et les liqueurs font la fierté de notre cité et sont appréciés en France et dans le monde. Les métiers autour du vin se sont développés passant du stade artisanal au niveau de grands groupes ou PME (cartonnage, étiquettes, tonneaux, bouchons, jus de fruits...) A côté de ces activités traditionnelles, de nouvelles entreprises sont venues s'implanter dans la zône industrielle idéalement placée entre une sortie d'autoroute et une gare. Le centre ville présente une grande diversité de commerces en tous genres.
Ces activités offrent des emplois en nombre supérieur à la population et attirent des travailleurs de toutes les communes situées à proximité.
Notre société et nos territoires connaissent de profondes mutations. Ils font face à des évolutions majeures liées aux changements des habitudes de consommation, aux déplacements, aux nouvelles formes de travail, à la pression environnementale, à l’équilibre entre espaces ruraux et urbains ou à l’impact des technologies numériques.
CCI Côte-d’Or - Saône-et-Loire : votre partenaire 360°du développement territorial
En tant qu’élus, vous considérez sûrement le développement et l’animation de vos territoires comme des priorités de votre mandat. Face à la diversité des enjeux, la CCI Côte-d’Or-Saône-et-Loire s’est donc organisée pour vous apporter son expertise, ses outils et ses réseaux dans vos projets de développement socio-économique et territorial. Notre ambition est de travailler à vos côtés, dans un objectif partagé de développement, en s’appuyant sur nos équipes de terrain, notre réseau de partenaires, notre connaissance fine des territoires et notre relation de proximité avec les entreprises... LIRE+
Visite du Musée et du site archéologique des Bolards : 03 80 62 01 37.
Cinéma avec une salle moderne de 250 places, et au moins un film tous les jours sauf au mois d'août.
MJC avec des activités diverses : 03 80 62 01 36.
De nombreuses associations (près d'une centaine) sportives, de loisirs, culturelles...