Les actifs de la région travaillent habituellement soit au sein de leur intercommunalité de résidence, soit à proximité. Ces territoires de travail ainsi constitués peuvent être d’un seul tenant ou discontinus. Toutefois, une proportion significative d’actifs se déplace dans des intercommunalités plus distantes. Aux franges de la région, des territoires de travail abritent davantage d’emplois du fait de la proximité avec l’Île-de-France et avec la Suisse.
Communiqué de presse de la direction régionale de l'Insee Bourgogne-Franche-Comté
Six actifs sur dix travaillent dans leur intercommunalité de résidence
Le territoire de travail des grands EPCI est généralement restreint à lui-même
Forte influence des pôles sur les territoires de travail périurbains
Peu d’emplois dans les territoires de travail des EPCI ruraux
L’emploi des territoires de travail des franges icaunaises et suisses est dynamique
Encadré - Plus d’un EPCI sur deux a un territoire de travail discontinu
Six actifs sur dix travaillent dans leur intercommunalité de résidence
Sur les 1,121 million d’actifs en emploi de Bourgogne-Franche-Comté, 690 300 résident et travaillent dans la même intercommunalité. Par ailleurs, ils sont 431 100 à en changer. Ce nombre de navetteurs augmente de 8 % entre 2009 et 2019 avec des distances de déplacements qui se sont allongées.
Toutefois en lien avec les infrastructures routières et ferroviaires, et la topographie des territoires, les actifs d’une intercommunalité donnée peuvent se déplacer en nombre significatif jusque dans six établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) distincts, parfois très éloignés.
Ce « territoire de travail » des actifs en emploi d’un EPCI se compose de lui-même et des intercommunalités dans lesquelles au moins 4 % de ses actifs travaillent (pour comprendre). Il est propre à chaque EPCI et n’est pas toujours constitué d’un seul tenant (encadré). Un EPCI peut donc appartenir à plusieurs territoires de travail.
Pour 54 intercommunalités sur 113, le territoire de travail se limite, au plus, à deux autres EPCI. Dans celles-ci, les trois quarts des actifs occupent un emploi au sein de ce territoire de travail. Aussi, dans un contexte de recul tendanciel de la population active, identifier cette géographie locale du marché du travail d’un EPCI est important pour appréhender sa dynamique économique.
Le territoire de travail des grands EPCI est généralement restreint à lui-même
Pour les principales intercommunalités de la région, les actifs qui quittent ces territoires sont souvent moins de 4 % à le faire. Ainsi, même si les actifs résidant à Dijon Métropole sont nombreux à effectuer la navette quotidiennement vers Grand Besançon Métropole (GBM), et réciproquement, ils ne représentent respectivement que 0,3 % et 0,6 % des actifs de ces intercommunalités. (figure 1). Les actifs de l’EPCI Mâconnais-Beaujolais Agglomération sont plus de 1 200 à aller travailler dans la métropole lyonnaise, mais ne représentent que 3,9 % de l’ensemble des actifs du territoire, ce qui exclut Lyon du territoire de travail de cet EPCI. Un constat similaire est observé entre la Communauté d’agglomération de Vesoul et GBM ou encore celle d’Auxerre et Paris.
Figure 1: Flux de navetteurs et nombre d’EPCI au sein des territoires de travail
En revanche, les intercommunalités de Belfort et de Montbéliard se distinguent par d’intenses échanges quotidiens. Respectivement 15,5 % et 9,3 % de leurs actifs font la navette de l’une à l’autre du fait de leur proximité géographique.